Couches pour bébés : l’enquête panpan cucul

SOS bébés ! Du glyphosate dans les couche-culottes ! Des matières toxiques au contact des fesses de nos bambins ! En fait non. Pas de panique.

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Couches pour bébés : l’enquête panpan cucul

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 6 octobre 2018
- A +

Par Wakkes Seppi.

Panique sur les couches-culottes ! Selon le journal Le Monde du 25 janvier 2017,

La ministre de l’Environnement saisit l’Anses sur les substances toxiques dans des couches pour bébés.

Le magazine « 60 Millions de consommateurs » a mis en garde contre la présence de substances « à la toxicité suspectée ou avérée » dans certains modèles.

Le programme de travail de l’Anses pour 2017 prévoyait :

Substances chimiques dans les couches pour bébés.

Une étude récente fait état de la présence de diverses substances chimiques à l’état de traces dans les couches pour bébés. Les ministères chargés de l’Environnement, de la Santé et de la Consommation ont donc saisi l’Anses courant janvier afin de réaliser une analyse des risques liés à ces substances, en particulier dans le cas d’une exposition par contact chez l’enfant, d’évaluer la pertinence de définir des seuils pour la présence de ces substances dans les couches, et d’émettre des recommandations pour un meilleur encadrement des modes de fabrication, de la composition et de l’information du consommateur notamment au niveau communautaire.

Nous aurons vraisemblablement des résultats dans un proche avenir…

De quoi s’agissait-il ?

Selon l’association de consommateurs, dans un article du 24 janvier 2017, il y aurait « Des résidus toxiques dans les couches pour bébés ! ».

Plus précisément il s’agirait de « la présence de traces de molécules potentiellement toxiques dans des couches-culottes jetables pour bébés. »

Inutile de vous dire le buzz que ce dossier anxiogène a créé à tous les niveaux, depuis le Sénat jusqu’au gouvernement, voire à la Commission européenne…

Une nouvelle étude est publiée en septembre 2018, où l’on apprend :

Un an après, cet essai semble avoir bouleversé le marché de la couche-culotte pour bébé. De nouvelles marques – dont certaines revendiquent justement « zéro résidus toxiques dans leurs couches » – font parler d’elles. Le leader, lui, semble avoir perdu des parts de marché, si l’on en croit plusieurs articles parus dans la presse, notamment dans le quotidien Le Monde ou dans le magazine Capital.

Les résultats allaient « du mieux à très mauvais »…

Globalement, les résultats de cette édition 2018 sont encourageants : le nombre de couches ne contenant aucune trace est plus important qu’en 2017. Cet essai révèle quelques autres bonnes surprises, comme les bons résultats d’analyse de la marque leader, Pampers. Preuve que l’objectif « zéro résidus toxiques dans les couches » est atteignable, et cela dans des délais relativement courts.

Pour autant, tout n’est pas rose dans le petit monde de la couche pour bébé. Nos analyses ont en effet mis en évidence la présence d’un résidu du glyphosate dans quatre références. Nous avons aussi détecté des traces d’autres substances peu recommandables (pesticides, composés organiques volatils ou halogénés…) dans plusieurs couches.

Pour tenter de comprendre ce qui se passe, je me suis tourné vers nos amis suisses qui viennent de publier précisément le 1er octobre 2018 une étude sur les couches-culottes par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) qui « considère que les langes ne contiennent pas de substances chimiques susceptibles de présenter des risques pour la santé des nourrissons et des enfants en bas âge. »

Un tableau Excel des valeurs mesurées des substances chimiques dans les langes est proposé ici.

Remettons-en une couche…

Mais pourquoi tant de différences entre nos amis suisses, réputés plutôt calmes, et nous autres Français — plus spectaculaires dans notre vocabulaire et nos actions ?

Aimablement, la Fédération Romande de Consommateurs m’a adressé le compte-rendu des tests. Cette association de consommateurs a collaboré avec l’OSAV dans le cadre de la surveillance du marché. Une telle collaboration serait-elle possible en France ?

Le titre de l’article va faire certainement tiquer, voire plus, l’association 60 Millions, « Couche-culotte Au sec et en sécurité ».

Nous avons mis le paquet pour ce test en recherchant 114 substances chimiques dans 21 références du marché. Verdict : toutes sont sans risque.

L’article de la Fédération Romande de Consommateurs (FRC) commence donc ainsi :

Publié en février 2017 dans le magazine français 60 Millions de consommateurs, un test comparatif traversait la frontière à grand fracas. En révélant la présence de traces de substances chimiques dans dix couches sur douze analysées, nos confrères ont inquiété toute la francophonie. D’où cette question à laquelle la FRC a voulu répondre : le marché suisse est-il aussi concerné ?

Nous avons à notre tour réalisé ce test avec des produits disponibles en Suisse, en collaboration avec l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). L’objectif : débusquer 114 substances chimiques susceptibles de se trouver dans 21 langes.

Les résultats sont rassurants, puisque seuls cinq composés sur les 114 recherchés ont été détectés, et cela en petites quantités. Avec trois substances identifiées, les Pampers New Baby sont les couches qui contiennent le plus grand nombre de contaminants. À l’exception des références écologiques des marques Swilet, Paul & Paula, Bambo Nature et Libero, toutes les autres recèlent des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), sous la forme presque exclusive de pyrène. Les quantités mesurées restent faibles, mais sa quasi-omniprésence questionne. « Même si ce composé ne pose pas de problème sanitaire dans les proportions mesurées, nous allons continuer à investiguer pour tenter de savoir d’où vient cette contamination », indique Vincent Dudler, responsable de la division de l’évaluation des risques à l’OSAV. Reste que les parents souhaitant acquérir des couches exemptes de toute trace chimique doivent en être conscients : la contamination zéro n’est pas vérifiable. Les analyses ne peuvent pas mesurer la présence de composés chimiques en dessous d’un certain seuil. En clair, les couches de notre tableau qui affichent un double rond vert dans les cinq catégories de substances indésirables peuvent en contenir éventuellement, mais en dessous des limites de détection.

Le ton est bien différent !

D’un côté on a « la contamination zéro n’est pas vérifiable » et de l’autre, on souhaite « zéro résidus toxiques dans les couches » …

Tout ceci pour dire qu’il ne sert à rien d’affoler les populations en vain, mais plutôt de les éduquer en termes scientifiques. La sérénité ne nuit pas au débat, mais les associations de consommateurs en France savent-elles ce que cela veut dire ?

Mes enfants sont désormais grands, mais peut-être qu’aujourd’hui pour être moins stressés qu’en France, faudra-t-il acheter ses couches pour bébé en Suisse ?

 

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  • ce n’est pas tout à fait du mensonge c’est un vision curieuse de la toxicité qui ne fait pas appel à la dose…
    et on parle m^me de toxicité possible..
    pour pouvoir faire échapper une substance à l’idée de toxicité possible ,on doit imaginer qu’une personne a pu imaginer un moyen pour démontrer qu’une substance ne présente aucune toxicité à aucune dose!!!!

    la poussière de coton est sans doute toxique …et les trémoussements de bébé peuvent suffire à produire les funestes poussières…

    si vos dites ça on vous rit au nez… « on a jamais vu de b »ba empoisonné par le coton des couches voyons! « ..donc pas de raison de s’en faire..
    mais on a jamais vu de bébé empoisonné au glyphosate non plus..pourtant…

    il faut surtout interdire le mensonge car il semble que pour le reste c’est foutu…il y a des gens qui veulent interdire tous les produits potentiellement toxiques ou cancérogènes, c’est parfaitement leur droit, il serait bon de leur rappeler que c’est parfaitement impossible. ça sans considération de dose ça inclut l’eau…

    il y a des substance toxiques et cancerogènes !!!..ben ou et alors ..on baigne dedans!

    • « ce n’est pas tout à fait du mensonge c’est un vision curieuse de la toxicité qui ne fait pas appel à la dose… »
      Oui la dose fait le poison, quant au mensonge :
      les conclusions du rapport français sont biaisais et malhonnêtes. Si ce n est pas un mensonge ! ceux qui l’ont rédigés sont totalement incompétent en science, ou ont un biais anticapitaliste bien ancré.

  • Un bel exemple d honnêté intellectuelle. ( je parle de l’association suisse ).

  • Oui mais la peur et l’anxiogène fait « vendre ».
    C’est un magasine, et plus il y a de risques présentés comme « graves », plus les ventes du magasine sont élevé et plus cela créee le besoin de lire pour ne pas exposer ses enfants à un risque.

  • On pourrait peut-être aussi faire une analyse comparative des couches et des parents (biopsie, hein, pas autopsie !). Dans ce cas, je crois qu’il y a certains qui auraient du souci à se faire avant de mettre les bébés en route.

  • Tout est poison et rien n’est sans poison. Tout est une question de dose. Paracelse. 16e.

    Les industriels ont trouvé un moyen efficace pour faire payer leurs couches plus chères sous prétexte qu’elles sont « sans danger ».
    Et ça marche : les clients se précipitent sur le sans colorant, sans conservateur, sans paraben….

  • Cette histoire dégage un forte odeur de rackett….
    Du style: vous n’avez pas voulu ouvrir de « partenariat »= « subvention, bakchich, sponsoring »….Avec notre journal….Et bien on va torpiller votre business .
    De toute façon cette presse n’est plus à une saloperie près, elle ne vit que de ce genre de magouille, et la vérité scientifique ne l’intéresse pas.

  • On peut affirmer que dans la république macronnienne, même les bébés en ont plein le cul.

  • Derrière le faux-semblant d’un journalisme indépendant, 60 millions est un organe de propagande officielle, financé et édité par l’INC, un EPIC sous tutelle ministérielle.

    Sa ligne éditoriale consiste à pratiquer une politique téléguidée de name and shame à l’encontre des entreprises qui ne se soumettent pas de bonne grâce aux oukases ministérielles. L’exemple le plus caricatural de la démarche a été mis en lumière lors de l’affaire des cigarettes électroniques, lorsque le ministère avait imaginé soumettre les nouveaux dispositifs électroniques à la fiscalité sur le tabac. Au demeurant, cette affaire a démontré que :
    – les ponctionnaires compulsifs ont compris que les cigarettes électroniques sont les meilleurs dispositifs de sevrage tabagique et que cette concurrence nouvelle met en péril leurs grasses recettes fiscales
    – la fiscalité sur le tabac n’a jamais eu d’objectif sanitaire de santé publique
    – la défense du consommateur n’est qu’un voile derrière lequel 60 millions dissimule les véritables objectifs de sa propagande
    – 60 millions a fait étalage de sa totale incompétence.

    Si le couches culottes sont sur la sellette, il n’y a pas à chercher très loin un intérêt particulier qui aurait été bafoué dans le secteur : une délocalisation d’usine, l’atterrissage manqué d’un parachuté ministériel, une tentative d’optimisation fiscale pourchassée, une enveloppe épaisse qui n’aurait pas été distribuée au bon parti… Qui sait ? Les sources de corruptions sont innombrables avec l’Etat obèse gavé du fric de nos impôts.

  • Le problème du Français est qu’il n’a aucune culture économique et scientifique. A cela vous ajoutez le fait qu’une partie du pays se « boboifie » , est vous avez ce genre de scandale qui n’en est pas un.

  • Et leur journal ont ils testé sa toxicité chimique plus toxique qu’une couche usagée ?
    Et y a des gens pour acheter cela , dingue !

  • heureusement que les suisses sont là pour faire preuve d’un peu de bon sens. Dommage que les français soient aussi crédules et les medias autant à la recherche d’un sensationnalisme sans scrupules….

  • Pour reprendre sur la conclusion de l’article, il est scientifiquement prouvé qu’acheter des couches en Allemagne est largement bénéfique pour le portefeuille des parents qu’acheter les mêmes références en France. Les prix vont du simple au double pour les couches de marque, que ce soit les grandes marques classiques ou les marques sur un créneau « bio » (qui, là-bas, sont abordables)

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