Par Francis Richard.
– Bonjour madame, je suis le papa de Marion. Émilie et ma fille sont allées à un concert hier, et la mienne n’est pas rentrée. Est-ce que par hasard elle a dormi chez vous ?
Le papa de Marion, c’est Hugo Walter. Cela fait quatorze heures que sa fille ne lui a pas donné signe de vie. Cela ne lui ressemble guère : elle n’est pas tête en l’air. Il est donc inquiet, à juste titre, et se lance, dans une course échevelée de 24 heures pour la retrouver.
Un second efficace
Hugo est garagiste, ancien coureur automobile. Champion de F3, il avait pour chef de course son chef de cœur, Line. S’il était aussi bon pilote que mécano, elle était un second efficace et indispensable… Sa renommée à lui apportait des clients fortunés au garage.
Line était tout aussi apte à préparer le changement de roues, chronométrer un parcours et contrôler le matériel qu’engueuler un homme de piste. C’était une femme de caractère qui, avant les courses, jouait au mini-cerbère pour lui permettre de se préparer mentalement.
C’était… Marion est maintenant la seule famille qui lui reste après la mort de Line, atteinte par le crabe, il y a longtemps. Alors il va se battre pour sa fille, qui aura dix-huit ans dans deux mois et qu’il a élevée seul, se battre comme il savait le faire dans la compétition.
Il n’y a qu’une seule solution pour retrouver Marion : reconstituer lui-même ce qu’elle a fait depuis qu’elle l’a quittée. Car, bien entendu, il ne peut pas compter sur la police… Mais ce n’est pas le seul passé récent qui lui donne la clé de sa disparition : un passé ancien surgit…
Avec maestria, Marie-Christine Horn tisse l’écheveau complexe de cette histoire d’où sort pourtant une vérité toute simple, qui paraît évidente, quand on la connait, et qui montre combien les protagonistes y sont humains, trop humains, par-delà le bien et le mal…
24 heures, Marie-Christine Horn, 96 pages, BSN Press
—
Laisser un commentaire
Créer un compte