Coupe du monde : ce que le football peut enseigner aux nations

Plus qu’un spectacle, le sport porté à ce degré d’exigence et de professionnalisme repose sur un socle de valeurs communes positives qu’il est sans doute important de rappeler à cette époque de doute et de repli sur soi.

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Coupe du monde : ce que le football peut enseigner aux nations

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 juin 2018
- A +

Par Frédéric Mas.

La Coupe du monde demeure plébiscitée et populaire, malgré les affaires de corruption touchant la FIFA, parce que les valeurs universelles et positives qu’elle porte sont celles de liberté, de tolérance et du marché. Depuis 2015, des soupçons de fraude, de corruption et de racket ont terni la réputation de la FIFA, amorçant des poursuites contre des dizaines de ses dirigeants par le FBI. Le 21 décembre 2015, ce sont les figures légendaires Sepp Blatter et Michel Platini qui sont suspendues de toute activité footballistique pour une durée de 8 ans.

Si l’affaire fait grand bruit, elle ne semble pas entamer la popularité du championnat, qui se prépare à être le grand spectacle d’une grande partie des Français pour 2018. Dans un sondage Yougov du Huffington Post, 64% du panel interrogé affirmait vouloir suivre les matchs de la coupe du monde. Une minorité pas si réduite (16%) estime même qu’il faudrait adapter les horaires de travail pour lui permettre d’assister aux matchs de l’équipe de France !

Source sondage Huffpost/Yougov

Les valeurs positives de la Coupe du monde

Plus qu’un spectacle, le sport porté à ce degré d’exigence et de professionnalisme repose sur un socle de valeurs communes positives qu’il est sans doute important de rappeler à cette époque de doute et de repli sur soi.

La compétition assure un spectacle de qualité. Depuis maintenant des années, les performances des équipes ne cessent de s’améliorer, au plus grand bénéfice des spectateurs. Les entraineurs, les joueurs, mais aussi les sélectionneurs et les voies de sélections sont bien meilleurs que ce qui existait les décennies précédentes. La raison en est simple : les enjeux sont aussi beaucoup plus importants, mettant ainsi la pression sur les organisateurs pour faire du spectacle une authentique performance.

La coupe récompense et valorise le talent, pas la couleur de peau ou l’esprit de clocher. Ce sont les compétences qui priment quand il s’agit de choisir les joueurs ou les coachs, et non la nationalité ou les figures nationales populaires. C’est ainsi l’occasion de montrer que l’immigration ou les étrangers, très présents au sein des équipes nationales, contribuent aussi à la richesse nationale. Le football offre ainsi en France un moyen d’ascension sans équivalent pour les populations issues de l’immigration, qui peuvent ainsi se reconnaître dans les performances des bleus. Cet esprit cosmopolite est aussi celui du libéralisme.

Capital humain et marché

Le football professionnel valorise le capital humain, le capital le plus précieux de tous. Avant de finir dans un stade autour d’un ballon, les joueurs sont consciencieusement suivis, sélectionnés et valorisés par des processus qui pour la plupart commencent très tôt. Depuis l’adolescence et les clubs de foot amateurs, les meilleurs recruteurs sont ceux qui auront le flair pour dénicher les talents de demain.

La coupe récompense les démocraties et punit les régimes autoritaires ou enkystés dans le mélange des genres entre État et marché. Les mécanismes du marché permettent de sélectionner les meilleurs joueurs et de proposer le meilleur spectacle possible. Inversement, les marchés les plus entravés rendent impossibles la rencontre de l’offre la plus adaptée à la demande, de la sélection du meilleur produit pour l’acheteur le plus demandeur.

C’est sans doute pour ça que ni la Chine, ni la Russie ne possèdent d’équipes vraiment bonnes. Le cas des USA est un peu à part, mais reflète le même problème lié au marché. Aux États-Unis, le football en ligue professionnel est un cartel : les salaires sont bloqués et le système de permet pas de valoriser les joueurs provenant des équipes nationales de base.

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  • L’Australie, la Nelle Zélande, le Japon, la Norvège…. sont en effet de grandes nations du football.
    L’argentine ou le Brésil ont connu des périodes politiques sombres en restant de grandes équipes, sans parler des équipes de l’est.

  • L’enseignement premier du Foot aux nations est avant tout la magouille du Fric et comment devenir riche en donnant quelques coups de pieds dans un ballon et tirer au flanc à chaque occasion.
    S’est également un art de tirer du Fric à toute la population, même à ceux qui détestent le foot par les redevances diverses, les publicités et les infrastructures fiancés par l’argent public. L’exemple même de la pouriture financière qui ronge notre société. D’ailleurs les JO sont sur le même exemple.

    • c’est clair….cet article est une vaste blague…je ne vois aucune des valeurs citées dans ce billet….des débiles profonds (faut voir le niveau des mecs hein, ça parle pognon,bagnoles, filles et pas autre chose) qui tapent dans une balle, payés bien trop cher et qui sont censés promouvoir les vraies valeurs du sport mais qui préfèrent se faire rincer par des sponsors et des marques …ouaip de belles valeurs à inculquer aux plus jeunes..travailler dur peu de temps et gagner un max de pognon en cassant les couilles des réfractaires à longueur de temps.

      • Vous tenez à l’égard du foot exactement le même discours que les anticapitalistes ou les anti-libéraux à l’égard des entrepreneurs.

        Un discours de petit idéologue péteux, prétentieux et bobos. Allez donc lire Libé et Le Monde Diplo, c’est de votre niveau.

        • bien sur et vous cher supporter allez donc acheter hors de prix le mailot de votre joueur préféré,allez aussi aux matchs en payant plein pot le billet et n’oubliez pas à la fin du mois d’aller pleurer à la CAF parce que vous n’avez plus d’argent…et si votre équipe perd un match faire la gueule la journée suivant aux collègues sans les saluer parce que vous êtes triste et dégoûté ..les supporters de foot et leur 2 de QI sont des beaufs ….qui obligent les contribuables à payer des flics pour sécuriser les abords de stade parce qu’ils sont tellement éduqués qu’ils aiment taper sur la tronche du supporter d’en face, belle promo du sport …
          .

  • Bon, belle tentative d’un fan de foot pour rameuter le foot à la cause libérale…. Mais dire que la Chine , n’y réussit pas par manque de libéralisme …. gros LOL .

    • La Chine a instauré une taxe sur les transferts : lorsqu’un club achète un joueur, la même somme que le montant du transfert est spoliée par le gouvernement chinois pour favoriser le développement du football.

  • Question de point de vue. Pour moi le foot actuel c’est plutôt : du pain des jeux .

    • c’est clair…un argument pour les politiques pour cacher les vrais problèmes et détourner l’attention du peuple….et le pire c’est que ça fonctionne (c’est pas si dur les gens sont tellement superficiels et bas du plafond)

  • Et la responsabilité, dans tout ça ? Il me semble que joué par des libéraux, le football verrait ceux qui se rendent compte qu’ils ont fait une faute le signaler à l’arbitre, ou ceux qui ont perdu demander à leurs supporters de congratuler les joueurs adverses. Le foot est le sport de la contestation permanente des engagements et des règles qu’on s’était pourtant promis de respecter, rien de libéral là-dedans.

    • J’ai joué quelques années au foot à 7 FSGT (fédération sportive et gymnique du travail).
      Si la fédération est historiquement communiste et vit de subventions, les règles sur le terrain sont autres :
      Les matchs sont auto-arbitrés.
      Lorsqu’un joueur subit une faute, il lui suffit de la signaler de manière claire et intelligible en hurlant «FAUTE», et en s’abstenant de proférer des jurons. Le jeu s’arrête alors et on applique les règles normales du football, à savoir la réparation de la faute par un coup-franc ou un pénalty.
      J’imagine qu’à un certain niveau, dans des matchs à gros enjeu financier, un tel système d’arbitrage serait difficile à appliquer, mais au niveau local ça fonctionne très bien.

    • N’importe quoi. Vous rendez-vous compte que vous tenez exactement le même discours que les anticapitalistes qui considèrent que l’entreprise est le règne de la contestation permanente des engagements et des règles qu’on s’était pourtant promis de respecter.

  • Mouais, c’est sûr, la main qui marque que personne n’a vue, le tacle ravageur que le joueur conteste en insultant l’arbitre, le coup de boule qui finit en statue, les chantages dans les vestiaires ou les hôtels… Ou bien les détournements de fonds des instances internationales, les embrouilles sur les billeteries, les agents mafieux qui rançonnent soit les joueurs soit les clubs, etc… Effectivement, cela ressemble assez au trading financier voire aux professionnels de la politique. On a bien là un haut degré d’exigence et de professionnalisme.

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