L’anglais ne donne pas de compétitivité aux entreprises

Les patrons et cadres doivent prendre conscience qu’en faisant travailler les Français et tous les autres francophones en français, ils améliorent les performances de leur entreprise.

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L’anglais ne donne pas de compétitivité aux entreprises

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 janvier 2018
- A +

Par Yves Montenay.

L’anglicisation des entreprises françaises est ressentie comme impérative. Or le seul impératif de l’entreprise, la source de sa compétitivité, c’est la productivité.
Un facteur important en est le bon management des hommes, mais l’anglicisation le complique, voire le dégrade. Il faut garder le sens des priorités !

Les Français constatent la place croissante de l’anglais dans leur vie quotidienne. Certains sont indifférents, voire favorables, alors que d’autres s’en inquiètent fortement. Après bien de nombreux et brillants auteurs, j’ai publié un livre La langue française, arme d’équilibre de la mondialisation (Les Belles Lettres, 2015), faisant le point sur cette question. Son originalité est de donner une grande place aux entreprises.

L’incompréhension entre militants francophones et chefs d’entreprise

Face à la pression de l’anglais, particulièrement forte dans les entreprises, de nombreux militants du français qualifient les chefs d’entreprise de « traîtres ». Ce à quoi ils ripostent en les traitant de « ringards ». Je trouve ce différend désastreux et pense qu’il faut regarder en face des questions qui se posent aux entreprises, car ce sont elles qui imposent la langue de travail, voire la langue de tous les jours.

Il faut d’abord rappeler que les ouvrages en faveur de la langue française sont le fait d’intellectuels brillants, mais souvent fonctionnaires, enseignants par exemple. Il est donc assez naturel qu’ils ne connaissent pas le monde de l’entreprise et donc n’utilisent pas les meilleurs arguments pour le convaincre. Comme j’ai moi-même été cadre dirigeant puis chef d’entreprise dans une douzaine de pays, j’essaie de combler ce fossé.

De plus, par ignorance ou par conviction politique, beaucoup d’intellectuels français n’aiment ni le libéralisme, ni le capitalisme, ni les États-Unis, trois termes qui se recoupent largement dans leur esprit.

Cet état d’esprit, l’enseignement qui le reflète, et in fine une bonne partie des décisions économiques de nos gouvernants sont donc « anti-entreprise », et cela depuis très longtemps : on pourrait remonter à Colbert.

Il est donc assez naturel que beaucoup de chefs d’entreprise, de cadres, voire de Français de tous niveaux cherchant un emploi, aillent voir ailleurs. Et particulièrement dans les pays anglo-saxons où ils sont bien accueillis non seulement fiscalement, mais aussi et surtout avec la considération que l’on doit à ceux qui apportent l’emploi et le niveau de vie, en contrepartie d’un profit ou d’une carrière espérée.

Souvenez-vous que quelques mois après l’élection d’Hollande en 2012, le Premier ministre britannique a déclaré aux entreprises françaises « Venez chez nous, nous vous déroulerons un tapis rouge ». Or ces Français, une fois établis dans ces pays et après avoir vérifié les entrepreneurs et les entreprises, y sont effectivement mieux traités qu’en France, ont tendance à en adopter la langue et certaines de leurs idées, puis à les importer en France pour ceux qui ont un pied de chaque côté, comme la plupart de nos grandes entreprises.

Ce sont donc nos idées économiques qui sont en partie responsables de la diffusion de l’anglais et plus généralement du déclin relatif de la France.

Imposer l’anglais en pays francophone est contreproductif

Cela étant dit, les chefs d’entreprise vont trop loin et ne se rendent pas compte des inconvénients de l’anglicisation, y compris pour leurs propres entreprises.

Ils oublient que l’on travaille mieux et que l’on est plus créatif dans sa langue maternelle et qu’imposer l’usage de l’anglais en pays francophone stérilise leurs meilleurs ingénieurs et commerciaux. Combien de fois en ai-je vu ne pouvoir s’exprimer aussi bien que des anglophones, pourtant moins compétents qu’eux ?

Ils n’ont qu’à apprendre l’anglais, dira-t-on ! Certaines entreprises payent effectivement des formations linguistiques coûteuses et inefficaces, quitte à ce que leurs bénéficiaires aient du mal à se mettre en plus à jour dans leur spécialité. On finit par embaucher les anglophones natifs ou des Français bilingues au détriment de plus qualifiés, ce qui est un gâchis pour l’entreprise et une injustice pour les intéressés.

De plus, la langue étrangère qu’il faut VRAIMENT utiliser est celle du client. Il serait donc plus logique de valoriser des compétences de tel employé d’origine espagnole ou portugaise pour discuter avec des clients ibériques ou d’Amérique latine, plutôt que de passer par l’anglais. De même pour l’arabe, l’allemand… ou les maintenant très nombreux Français ou Chinois qui se sont donnés la peine d’apprendre la langue de l’autre.

La place de la langue française dans le monde est sous-estimée

Ainsi, ce 17 janvier 2018, Jean-Hubert Rodier citait dans Les Échos le chiffre de « 76 millions de personnes ayant le français pour langue maternelle », reprenant de nombreuses sources anglo-saxonnes ignorantes ou malveillantes.

Il est en effet totalement artificiel de citer un chiffre qui retranche des pays francophones du Nord, les immigrants d’une autre langue maternelle, et oublie les 200 millions d’Africains ou de personnes cultivées dans le monde entier qui en ont un usage quotidien et parfois familial.

Par ailleurs ce qui compte économiquement, c’est la population totale des pays où l’on travaille en français même si certains individus ne le parlent pas.

Bref, les chefs d’entreprise français ne savent en général pas que leur langue est d’une part assez répandue dans l’élite mondiale, pour des raisons culturelles indépendantes des affaires, et d’autre part de plus en plus parlée par des clients potentiels, notamment en Afrique francophone qui pèsera bientôt 500 à 700 millions de personnes.

Cette place du français dans le monde dépend d’ailleurs largement de l’attitude des entreprises. Elles ont pour l’instant un rôle positif extrêmement important en Afrique francophone et au Maghreb. C’est en effet principalement grâce à elles que le français y progresse, car c’est lui qui apporte l’emploi. Je dis « pour l’instant » parce que ce ne serait plus le cas si les entreprises françaises en Afrique s’anglicisaient comme en France, donnant un coup de poignard dans le dos aux élites et aux entreprises de ces pays.

En résumé, les patrons et cadres doivent prendre conscience qu’en faisant travailler les Français et tous les autres francophones en français, ils améliorent les performances de leur entreprise, et qu’à côté de cela les complications pratiques comme les coûts de traduction pèsent peu. Être attentif à ces questions est de la responsabilité de tout dirigeant d’entreprise.

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  • Il y a des jours où tout va mal , très mal .
    Comment peut on laisser dire que l’usage d’une langue internationale est mauvaise pour une entreprise en prise avec la mondialisation…m’étonne pas que nous soyons des cancres à l’export ,,on a l’enseignement des langues le plus merdeux du monde.

    • Relisez ! J’ai dit qu’il était plus efficace de faire travailler des francophones en français plutôt qu’en anglais comme ça se fait de plus en plus au détriment de l’entreprise comme du personnel. Ça n’empêche pas d’utiliser l’anglais quand c’est utile ! J’ai travaillé aux États-Unis et 11 autres pays, je parle anglais et allemand. Relisez bien svp !!

      • c’est un article informatif et qui montre bien la situation actuelle. Merci.

      • Vous le dites mais vous oubliez le bilan global du français dans le monde,les francophones sont moins performants que les anglophones , le numérique n’est pas adapté au français ,le monde de demain ne peut être un monde francophone..la langue structure la pensée de la personne qui l’a pratique,…
        De formation informatique il m’a toujours été très difficile de m’exprimer en français sans noyer mon discours de termes anglais.
        En finance je suppose que c’est la même chose quel espace reste il au français ? Les salons ou on cause pour causer .notre langue est trop riche pour s’exprimer simplement et surtout avec clarté.
        Le français est à mettre au même rang que le latin ou le grec ,des langues mortes.

        • Totalement en accord ave vous, je prend même mes notes en anglais vu que c’est plus court à écrire, et je commente mes programmes en anglais, même s’il sont uniquement destinés à mon utilisation.
          « la langue structure la pensée de la personne qui l’a pratique »
          Tout à fait et c’est bien pour ca qu’il ne faut pas se limiter juste a sa langue maternelle et à l’anglais, une 3ème ou 4ème langue peut être très bénéfique à l’esprit (même s’il elle n’est pas maîtrisée au même niveau que les autres d’ailleurs).
          Idem pour un programmeur qui, s’il se limite à juste un ou deux language, deviendra juste un code monkey comme tant d’autres…

  • MODÉRATION CONTREPOINTS >> Message supprimé. Merci de modérer vos propos. Il est possible d’apporter une contradiction sans être insultant. Dernier avertissement avant bannissement.

    • pourquoi dire cela? j’habite à l’étranger depuis 18 ans et je ne dirai pas que personne ne parle le français dans les entreprises. Chez Ge OU baxter on le parle parfois entre francophones. si un espagnol parle espagnol, communiquons le dans sa langue, c;est plus facile ? l’auteur veut montrer l’importance du français pour ne pas engendrer des problèmes de communication. . parfois certains communiquent mal en anglais et cela cree des conflits. je parle plusieurs langues y compris le chinois. je maitrise bien l’anglais et je peux vous dire que certains français peuvent utiliser des mots inappropries en langue anglaise.
      .un article aussi taré ? vous voulez dire que cet article a des genes defectueux? je ne comprends pas vraiment.

  • J’apprécie beaucoup cet article, qui ne dénigre en rien l’utilisation d’autres langues
    Je suis actuellement à México où malheureusement il y’a le complexe américain. Souvent on me prend pour un gringo. Je réponds háblame en cristiano
    Les USA sont remplis d’hispanophones à terme ils pourront être majoritaires
    Il devient de plus en plus difficile de trouver des enseignants de français du niveau que j’ai pu connaître

  • Le titre est trop réducteur. L’anglais est une force pour les entreprises et les personnes qui maîtrisent cette langue. Ce qui est contreproductif, c’est de ne pas savoir garder le français là où il n’y a aucune raison de s’aventurer en terre inconnue, où les intéressés échangent et saisissent les nuances sans peine en français, et de forcer au globish. Même à l’étranger, j’ai vu de nombreux labos de recherches où l’anglais devient la langue de travail, et où les travaux en conséquence deviennent ternes et sans innovation.

    • @ MichelO
      Bataille ridicule et perdue depuis longtemps! L’Anglais (bon ou mauvais) est définitivement la langue universelle: à 17 ou 18 ans mes enfants parlaient déjà 4 ou 5 langues (dont le Français parlé à la maison mais très peu ailleurs!).

      Que les jeunes Français fassent pareil!

      Sauvegarder le patrimoine français c’est un problème français!

      Même en Afrique des pays anciennement dit « francophones » passent à l’Anglais … ou l’Américain autrement plus généreux et désintéressé!

      • Dites-nous SVP quel est votre métier et dans quel pays, parce que la situation est extrêmement variable en fonction de ces données

      • Il ne s’agit pas de sauver le patrimoine français, il s’agit de sauver les échanges nuancés et cultivés entre personnes qui parlent la même langue. Je peux travailler en anglais avec mes amis de tous pays, je peux même plaisanter avec eux, mais il y a des subtilités que le globish ne permet pas de faire passer, quand bien même on serait habitué à écrire des rapports et à répondre au téléphone en anglais. Or ce sont ces subtilités qui d’après mon expérience sont essentielles à partager l’espèce de « pas de côté » intellectuel qui conduit à l’innovation collective. Le brainstorming est peut-être un terme anglais sans équivalent correct en français, mais je ne l’ai jamais vu pratiquer autrement que par des gens qui partagent une maîtrise parfaite de la langue dans laquelle il a lieu. Si c’est leur seconde langue, même en faisant l’admiration pour l’aisance avec laquelle ils s’y expriment, le brainstorming reste stérile. J’ai pu le constater tant avec mes multiples contacts anglophones qu’avec, dans l’autre sens, mes étudiants d’Afrique francophone.

      • j’habite aux Etats Unis, que voulez vous dire par l’Américain autrement plus généreux et désintéressé? on voit que vous ne connaissez pas l’Americain……..!!!!! sans vous offenser.

  • Bravo pour ce post pragmatique !
    L’anglais est certes de toute évidence « la langue internationale », qu’il est nécessaire de connaître a minima, tout comme l’histoire, le français, ou les mathématiques… (A défaut de vraiment maîtriser, non faute de capacités mais simplement de pratique..)

    MAIS…
    C’est de fait aussi « le plus petit dénominateur commun »…

    Tout pratiquent du commerce international aura pu constater que le « globish » y règne en maître, avec ces imprécisions, incompréhensions, et incertitudes en découlant…
    Sur cette base minimale, il est indispensable de faire l’effort, pour qui veut vraiment tisser un lien faible, de converser dans la langue de son partenaire, fût-ce de façon basique, hésitante, imprécise dans ses débuts.. Cela pose une relation de respect et de confiance mutuelle.. Qui sera ensuite renforcée par l’éventuel recours à des interprètes fiables ou mieux encore, par l’effort d’apprentissage du négociateur en titre… (Difficile et long ! Mieux vaut dans 80% des cas, recruter un collaborateur du cru, qui aura, en sus de la langue, toutes les « clés » sociales et comportementales…)

    Bref : restons pragmatiques .
    Halte à l’ « anglo-snobisme » en métropole auprès de collaborateurs qui pour la majorité d’entre eux n’ont aucun contact international…

    Oui au recrutement de compétences « bi-nationales » pour converser avec les marchés export : la langue est un vecteur minimal, mais n’est pas suffisante. Pour commercer avec la Chine, je recrute un franco-chinois, pour travailler avec l’Algérie, un franco-algérien,
    avec l’Argentine, un franco-argentin !

    La culture, et les affinités qui en découlent, ne se réduit pas à la langue.

  • Merci à l’auteur pour son article très réaliste. Il est juste d’observer que, si les entreprises françaises en Afrique francophone s’anglicisaient, elles donneraient « un coup de poignard dans le dos aux élites et aux entreprises de ces pays ». Les Français sous-estiment l’importance de la culture francophone en Afrique ; ils ne se rendent pas compte de l’amour de la langue française propagé par les enseignants africains. Ce goût pour notre langue est d’autant plus enthousiaste qu’il s’accompagne d’une appropriation qui l’enrichit et la revitalise. Il en résulte que les Africains francophones ont développé un art de pratiquer le français qui donne à notre langue une grande vigueur.

    Si les Africains francophones se sont aussi bien approprié le français, cela tient peut-être au fait qu’il y a plus d’affinités sonores et vocales entre les langues africaines des pays concernés et notre langue latine qu’avec une langue anglo-saxonne. Quoi qu’il en soit, les Africains francophones aiment le français, ils ont la fierté de parler cette langue et le talent d’en partager la culture pour l’enrichir de leur propre sensibilité. Cet enthousiasme est un précieux facteur de créativité et de dynamisme ; il serait perdu si l’usage de l’anglais se répandait au mépris du français.

    Respecter l’amour du français n’empêche pas d’apprendre l’anglais comme langue internationale, mais à condition de ne pas perdre nos autres façons de parler, de penser, de communiquer et de s’entendre.
    Cette communauté de langue entre francophones crée entre nous des affinités stimulantes ; en sous-estimer la valeur, c’est perdre et faire perdre un goût de vivre qui a du sens.

    De ce point de vue, j’observe que la francophonie est une source de dynamisme économique et culturel qui, pour ne pas se tarir, doit imposer à la France une politique d’immigration qui privilégie les immigrés en provenance de pays francophones.

  • J’aime beaucoup lire M. Montenay ici car il me fait toujours sourire. Je ne doute pas de ses bonnes intentions mais le résultat de ses démonstrations va systématiquement et caricaturalement à l’encontre du bon sens, et parfois même de ses intentions elles-même, d’où ses interventions dans les débats pour tenter de corriger le tir. Nous avons déjà croisé le fer au sujet de l’islam…

    Pour ce qui est de l’anglais dans le monde de l’entreprise: Ces prétentieux nombrilistes et fainéants de français ne s’aperçoivent même pas de la chance extraordinaire dont nous bénéficions tous les jours dans le monde global: la langue de travail y est l’anglais, une langue européenne proche de la nôtre, généralement claire et facile à apprendre, et cela se révèle merveilleusement efficace et utile. Demandez aux 400 millions de chinois qui tentent d’apprendre la langue de Shakespeare ce qu’ils en pensent…
    Quand je recrute des jeunes dans mon entreprise c’est très simple. Bon français et anglais exigés. Aucune excuse! Ne pas maîtriser les la langue de notre culture et celle des affaires internationales alors qu’on a passé tant d’heures sur les bancs « gratuits » de la République est tout simplement une honte.
    Quant à la francophonie pour les affaires c’est très simple : Tous les pays francophones, à part une partie de la Suisse, sont à la ramasse! Le français est tellement devenu une langue de « losers » économiques que les jeunes élites de ces pays se convertissent souvent à l’anglais (au Liban par exemple). Et les quelques chinois qui apprennent le français le font dans un esprit de colonialisme économique. La messe est dite!

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