Dieu en personne, de Marc-Antoine Mathieu

Marc-Antoine Mathieu, anthologie de l’œuvre d’un dessinateur fascinant et hors norme (3).

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Dieu en personne, de Marc-Antoine Mathieu

Publié le 2 décembre 2017
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Par Johan Rivalland.

Noël approche… le moment de trouver des idées de cadeaux aussi.

Présentation de quelques-unes des créations d’un auteur bien singulier et hors norme dans l’univers de la Bande dessinée. D’une originalité incroyable et une imagination sans pareil.

Dieu en personne

Les qualificatifs me manquent : Inouï ? Stupéfiant ? Surprenant ? Extraordinaire ? Hors du commun (des mortels) ? Prodigieux ? Divin ?…
Que des dithyrambes, tant cette création relève du génie.

Marc-Antoine Mathieu faisait déjà preuve d’une inventivité extraordinaire dans les précédentes créations que j’avais lues de lui (Le Dessin, ou la série Jules Corentin Acquefacques).

Ici, l’auteur poursuit avec le même talent, mais une dimension supplémentaire : une créativité presque sans bornes, à partir d’un sujet non pas tout nouveau, surgi de sa seule imagination, mais un sujet immense et sur lequel les approches sont déjà si nombreuses.

Seul à la fois pour les dessins et le scénario, il parvient à faire proliférer follement les idées avec une maîtrise implacable, digne des plus grands créatifs du marketing ou de la communication, comme s’ils étaient plusieurs lors d’une séance de brainstorming, et en touchant à tous les domaines de la vie en société (philosophie, religion, croyances, économie, politique, psychologie des foules, arts, médias, littérature, droit, métaphysique, hasard et nécessité…).

Je resterai volontairement évasif. Lancez-vous dans la méditation, la réflexion, et surtout la détente. Je ne vous en dis pas plus.

Rejoignez le royaume de DIEU en personne. Et vous serez touché par la grâce.

  • Marc-Antoine Mathieu, Dieu en personneDelcourt, septembre 2009, 122 pages.

Labyrinthum

Dans un format très court (caractéristique de cette collection), un mini-livre qui se lit en moins de cinq minutes. Un peu frustrant, par nature, mais en quelque sorte une petite œuvre d’art (puisque le dessin fait partie de ce qu’on appelle les « arts »).

Le texte est énoncé à l’aide de mots bien choisis et assez élégants. Le dessin est digne d’une perspective. Celle dans laquelle se trouve le personnage, puisque nous nous retrouvons bel et bien dans un univers tout à fait fidèle à ce à quoi nous a habitué le génial dessinateur.

Ce dosage savant d’étrange, de mystère et de réflexion philosophique, fondée sur des raisonnements physiques ou scientifiques, à la limite du monde du surréalisme ou de l’absurde.

Très court. Pour les méditatifs ou contemplatifs exclusivement.

  • Marc-Antoine Mathieu, LabyrinthumL’Association, janvier 2014, 24 pages.

La mutation

Marc-Antoine Mathieu a décidément le chic pour nous envoyer toujours dans des mondes lugubres à l’atmosphère étrange et toute soviétique. Et pour nous concocter des scénarios bien à lui, reposant sur une mécanique implacable. Avec des personnages discrets, assez solitaires et introvertis, fondus dans le moule d’une société grise et peu reluisante.

Même ici, dans les 24 petites pages qu’autorise cette collection de mini-livres qui se lisent forcément très vite, il parvient encore une fois à créer une histoire à part entière, tout dans son style.

Une histoire qui a du sens. Mais dont hélas je ne peux rien vous dire, sous peine de vous dévoiler l’essence-même de ce qui fait l’intérêt de la collection : découvrir, se laisser entraîner et apprécier en peu de dessins et peu de mots ce qui pourrait se décliner presque comme une poésie, mais ne s’y apparente pas.

  • Marc-Antoine Mathieu, La mutationL’Association, janvier 2014, 24 pages.

Le cœur des ombres

Magie de l’inspiration, magie de la création. Chacun a sa part d’ombre. Dans ce monde pourtant en noir et blanc (comme toutes les BD de l’auteur), une fois n’est pas coutume, on a affaire à une atmosphère plutôt heureuse. Ce qui n’empêche le cœur des ombres de se trouver parfois dans des impasses, à la recherche de la part intime d’elles-mêmes qu’elles viendront partager avec leurs congénères, pour former une harmonie salvatrice…

Là encore, je ne vous en dis pas plus. À découvrir, si vous n’avez rien contre les lectures terriblement frustrantes qui ne durent qu’un temps extrêmement court.

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