Par Kurt Loder.
Un article de Reason
“Thor : Ragnarok” est un film à moitié réussi. Chaque fois que Chris Hemsworth exhibe ses fausses côtelettes, ou que Benedict Cumberbatch en Docteur Strange hausse le sourcil, ou que Jeff Goldblum, ongles bleus et robe dorée étincelante, déambule comme un taré de Planet Disco, chaque fois que ces gens sont à l’écran en train de faire ces choses, l’image est époustouflante. (Oh, et Valkyrie aussi – nous en reparlons dans un instant.)
Mais quand ces personnages ne sont pas en pleine action, il n’y a plus grand chose à voir au-delà des clichés éculés de l’univers Marvel, c’est-à-dire des poursuites et des courses et d’innombrables explosions (il y a une scène de bataille entre Thor et Hulk qui dure si longtemps qu’on pourrait penser que même les dieux de l’ennui pourraient être tentés d’appeler le temps).
J’espère que le réalisateur néo-zélandais Taika Waititi, un nouveau chez Marvel, s’est bien amusé à produire ces effets coûteux (le budget du film serait de l’ordre de 180 millions de dollars) ; mais en fait, c’est son sens du visuel et son respect des rythmes comiques que le film pourrait utiliser davantage. Peut-être la prochaine fois.
Le film commence dans un style gentiment absurde. Nous voyons Thor enchaîné, et au-dessus de lui une flamboyante bête infernale appelée Surtur. “Je sais ce que vous pensez“, dit Thor, en se lançant dans une série de sarcasmes qui mettent bien en valeur le côté rusé de Hemsworth, avec de bonnes répliques. Mais une fois que Thor a échappé à cette situation – et c’est l’affaire d’un instant, comme vous pouvez l’imaginer -, l’intrigue moisie s’embrouille.
Thor a besoin de retrouver son père, Odin (Anthony Hopkins), mais découvre qu’il n’est plus sur leur planète natale Asgard (bien que Matt Damon y soit, ne me demandez pas pourquoi). Thor se rend à Greenwich Village pour boire une bière avec le docteur Strange, qui lui dit d’essayer d’aller en Norvège. C’est ce qu’il fait, accompagné de son escroc de frère Loki (Tom Hiddleston), qui est aussi de retour.
Ils rencontrent Odin, qui les prévient que leur sœur Hela (Cate Blanchett), qu’ils ont perdue depuis longtemps, et qui est devenue méchante depuis des millénaires, complote maintenant pour instaurer une mode mondiale de ramures en métal noir et pour provoquer Ragnarok, la destruction de… eh bien, à peu près tout. Si elle arrive à Asgard, tout le monde est foutu. Peut-on l’arrêter ? (je plaisante, ce n’est pas une question).

Maintenant la partie de Valkyrie. Thor tombe sous le contrôle de cette nana belliqueuse portée sur l’alcool (jouée avec une audace exemplaire par Tessa Thompson), qui le transporte sur une planète voisine dirigée par le grand maître légendaire (Goldblum).
Ensuite, Thor se retrouve dans un stade de gladiateurs face à… ô désolation ! c’est Hulk (Mark Ruffalo) ! Il est esclave ici depuis qu’ “Avengers : Age of Ultron” a pris fin, il y a deux ans. Thor briefe son ancien partenaire sur plusieurs sujets (dont le fait que certains l’ont toujours secrètement qualifié de “Vengeur stupide”), puis, avec Valkyrie de leur côté et prêts pour la baston, ils partent vers Asgard pour sauver le monde.
Les compétences en comédie du réalisateur Waititi (il a travaillé avec Jemaine Clement sur “Flight of the Conchords” et le film de vampires urbains “What We Do in the Shadows”) sont la seule chose qui rend tolérable tout ce remue-ménage de superhéros. Il joue aussi personnellement le rôle d’un nouveau personnage en mo-cap appelé Korg, ce qui est assez drôle dans le milieu du cinéma.
Chris Hemsworth est extrêmement séduisant, comme toujours (qui ne voudrait pas partager avec lui un verre de bière éternellement plein ? ) ; et Cate Blanchett démontre qu’elle peut être à la hauteur des meilleurs d’entre eux. Quant à Tessa Thompson, sa Valkyrie est déjà digne d’une suite. J’espère qu’elle n’aura pas à faire la queue derrière Scarlett Johansson pour l’avoir.
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Traduction par Contrepoints de Movie Reviews-Thor: Ragnarok
Bof, l’humour est tellement bas de plafond qu’on est obligé de ramper tout le long du film. Les deux premiers Thors étaient pas folichon mais celui là c’est vraiment du grand n’importe quoi. C’est du style gardien de la galaxie, complètement ridicule et sns queue ni tête. Si c’est tout ce qu’à trouvé marvel pour maintenir la franchise ça va vite devenir lassant…
Contrepoints veut sans doute “niveler par le haut” avec un article (même pas, une traduction d’article) sur les infantiles super-héros étatsuniens.
Tant que ce cinéma rapportera de l’argent, il sera produit ; il a le public qu’il mérite.
Par paraisse et cupidité les Asgards déclenchent le Ragnarok pour détruire leur monde, ils embarquent in-extremis sur un vaisseau en direction la terre. Ce film est une allégorie migratoire.