Par Jean-François Faure.
Un article de L’Or et l’Argent.com
Le rendement des assurances-vie n’était déjà plus au rendez-vous, mais avec les nouvelles lois Macron, le placement préféré des Français risque de devenir le moins attractif.
L’assurance-vie, la mort de l’épargnant
En 2016, l’assurance-vie était encore l’un des placements préférés pour 55% des Français (sondage OpinionWay) mais cela pourrait changer. Je vous en parlais cet été dans l’article sur le prélèvement unique des revenus du capital (la fameuse flat tax), le gouvernement envisage d’augmenter la taxation des 54 millions contrats d’assurance-vie dès janvier 2018.
Avec un encours total de 1 657 milliards d’euros, ils représentent une manne fiscale non négligeable.
Depuis la crise, les décollectes ont été nombreuses, en 2012 notamment. Mais il y a des habitudes qui ont la vie dure et en dépit de ces mouvements de retraits massifs, l’assurance-vie est une tendance lourde de l’épargne française, solidement ancrée dans notre culture.
Le placement dans l’assurance-vie devient moins intéressant
Pourtant, il est loin le temps où ce placement phare assurait à la fois rendement et sécurité. Avec la politique de taux bas actuelle, comment garantir la rémunération d’antan ? De grands groupes d’assureurs ont d’ailleurs déjà limité les placements importants (de 500 000 à 200 000€), redoutant de ne pas pouvoir rembourser les taux d’intérêt.
De plus, l’article 21 bis de la loi Sapin II qui était supposée protéger l’épargnant fait plutôt le contraire. Voté il y a exactement un an, cet article autorise le blocage des retraits des sommes placées sur les assurances-vie en cas de « crise de liquidité chez des assureurs qui feraient face à des demandes de remboursement massives de la part de leurs clients ».
En outre, les démarches pour effectuer un rachat partiel sont devenues extrêmement longues et compliquées, encore pire s’il s’agit du rachat total de l’encours. Les assureurs font traîner le retrait pendant des semaines voire des mois, prétextant l’attente de revalorisation des taux. À qui profite le dépôt pendant ce temps ? La visibilité, la liquidité et le rendement de ce placement sont devenus nuls.
L’impôt à taux unique de 30% sur les revenus du capital (qui doit remplacer l’imposition actuelle) va continuer de creuser la tombe de l’assurance-vie.
Le seul vrai placement de « bon père de famille », c’est l’or
Mais pas sous n’importe quelle forme. Si les pièces d’or ayant cours légal et les jetons sont à l’abri des nouvelles Lois Macron, c’est un peu moins le cas pour les lingots ou même les pièces d’or de type Napoléon.
Voici un tableau qui récapitule les avantages des 3 placements : assurance-vie, lingots et pièces d’or.
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Au delà même des perspectives de rendement toujours incertaines, la première qualité d’un placement devrait être d’apporter une certaine satisfaction intellectuelle à celui qui le réalise. Sur ce plan, l’assurance-vie en obligations d’Etat n’est certes pas idéale, mais il n’y a pas photo, pour un libéral, entre l’investissement dans l’économie via une assurance-vie en fonds indiciels et l’or.
L’investissement dans l’économie que procurent les fonds indiciels correspond à une libre association avec les entrepreneurs où chacun trouve son avantage.
L’achat d’or correspond à une réaction de crainte, et à la spéculation sur un jeu de patate chaude où l’on pense toujours trouver un gogo pour racheter plus cher du métal brillant qu’on aura thésaurisé dans un coffre. Après tout, chacun est libre me direz-vous de faire ce pari spéculatif. Où cela me semble poser problème, c’est que celui qui aura spéculé sur l’or se retrouve avec un intérêt certain à entretenir et stimuler chez les autres, ses acheteurs potentiels, — par exemple par des prévisions catastrophistes de crises financières — les craintes, jalousies et envies qui vont faire monter les cours. Des sentiments qui ne correspondent pas à mon sens à l’objectif libéral, mais bien plus à la méthodologie socialiste.
il y a des assurances vie hors de France (Luxembourg), voire d’autres placement hors zone euro.
– 1) Les assurances – vie -ça eût payé mais ça paie plus – aux rendements tellement décroissants surtout depuis la loi Sapin2 : https://www.youtube.com/watch?v=HuRkYsdn9f0
et même les assurances multisupport basées sur l’€ sont risquées :
http://votreargent.lexpress.fr/assurance-vie/assurance-vie-faut-il-vraiment-s-inquieter-de-l-avenir-du-fonds-en-euros_1922384.html
– Ne parlez pas d’achat d’or surtout à votre banquier…
l’Express dit que vous serez grevé de taxes si vous le détenez en France : http://votreargent.lexpress.fr/placements/5-choses-a-savoir-avant-d-investir-dans-l-or_1900391.html
donc mieux vaut le laisser dormir dans des coffres à l’étranger…
mais le problème ne viendrait pas de l’achat mais de sa revente..
Charles Sannat finit par conclure que avec l’abus du QE, les taux négatifs.. les banques centrales se sont enfoncées dans 1 impasse et l’or ou l’argent restera la valeur refuge qui ne risque pas d’être dévalué : https://www.youtube.com/watch?v=kQRoShDo8R4
**James Rickards nous brosse 1 grand tableau de la Crise :
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