Chic ! Ma première feuille d’impôt…

Peut-être que la première mesure à prendre contre la fraude fiscale serait de s’adresser au contribuable comme à un individu ? Le coup de gueule d’une étudiante confrontée à l’administration fiscale.

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Chic ! Ma première feuille d’impôt…

Publié le 16 décembre 2016
- A +

Par Ariane Poissenot.

J’ai 19 ans et je suis étudiante à Strasbourg où j’habite dans un studio. Récemment, j’ai reçu pour la première fois une lettre particulière, sur laquelle le profil de Marianne se détachait au dessus de la devise nationale. La République Française m’envoie une lettre ! J’étais impressionnée que l’État s’adresse à une simple citoyenne comme moi ! Comment ne pas se sentir exister au sein de la communauté nationale ? Toute la structure semble se pencher sur les individus qui la composent et s’adresser directement à eux, dans un élan protecteur et bienveillant. C’est aussi ça, la démocratie, non ?

« Direction générale des finances publiques » ? Ça doit être les impôts. Déjà l’enthousiasme retombe un peu. C’est pour la bonne cause, me dis-je. Ouvrons la lettre…

Première expérience mitigée

C’est alors qu’un tonitruant « MONTANT À PAYER » en majuscules et en gras semble bondir hors du courrier pour me sauter aux yeux. Pas un « bonjour madame », pas une ligne, rien que des cases, des chiffres, des références, un chaos administratif dont ressort cette exhortation impérieuse et agressive, pressant le destinataire à mettre la main à la poche sans tarder, comme si derrière chaque contribuable se cachait un potentiel fraudeur. Je dois dire que ce n’est pas ainsi que j’imaginais ma première expérience des impôts.

Peut-être que la première mesure à prendre contre la fraude fiscale serait de s’adresser au contribuable comme à un individu, comme à un citoyen, et non comme à un simple créditeur. Car payer ses impôts devrait être plus que régler une facture, il s’agit de donner les moyens à l’État d’agir pour le bien collectif : c’est un acte citoyen que l’on devrait être fier d’accomplir.

Peut-être qu’à la direction générale des finances publiques on pense que tout le monde a conscience de l’importance des impôts et de leur rôle pour le fonctionnement de la société. Mais la fraude et le « ras-le-bol » fiscal suffisent à montrer que ce n’est pas le cas. L’adhésion à un système ne tombe pas du ciel, elle s’apprend. Il faut communiquer sur son bien-fondé avec les premiers concernés, les citoyens.

Citoyen, pas contribuable

À une époque où la démocratie libérale chancelle un peu partout dans le monde, même là où on la croyait bien implantée, il serait bon de rappeler à tous sa pertinence. Et dans le domaine des impôts, il y a fort à faire : n’est-il pas avéré que le prochain président des États-Unis n’a pas payé ses impôts ? On a élu un homme qui voulait profiter des services publics sans contribuer à leur financement ! C’est un comportement de passager clandestin, que Donald Trump critique tant pourtant.

Et cet homme dont l’attitude allait à l’encontre de l’État américain est maintenant porté à ses plus hautes fonctions ! C’est la meilleure preuve de l’incompréhension totale des populations de l’utilité des impôts. Et ce genre de contradiction écœurante n’est pas exclusivement américaine. Ces comportements devraient être passibles d’inéligibilité, car un homme ou une femme d’État se doit de respecter l’institution pour laquelle il ou elle travaille, c’est la moindre des choses !

Une chose est sûre : se contenter d’envoyer un avis comme une vulgaire facture ne suffit pas à fédérer les citoyens autour du projet démocratique. Il faudrait y joindre une lettre, une vraie, s’adressant directement à l’individu et lui expliquant à quoi va servir son argent : éducation, santé, subvention, assistance, infrastructures en tout genre, les exemples ne manquent pas.

Il faut responsabiliser les citoyens, les impliquer bien plus dans la vie publique, de sorte à ce que payer ses impôts ne soit plus une corvée mais un moyen de participation consciente au fonctionnement de la société. Cela renforcerait le lien social et limiterait peut-être le ressentiment des « laissés-pour-compte » tentés par le populisme.

Et tout cela juste avec quelques phrases… les pouvoirs publics sous-estiment le pouvoir du langage. Les populistes, eux, savent s’en servir : ne leur laissons pas ce monopole !

 

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  • ainsi, vous pensez que l’impôt sert à financer des choses « utiles », et vous souhaitez simplement que celui qui vous détrousse y mette un peu plus de formes ?

  • Et si vous payez avec retard, le message sera moins agréable avec 8% d’amende….si vous ne payez toujours pas, ce sera 20% et des visiteurs pas bisounours à votre porte.
    Si vous vous dites, je vais être une bonne citoyenne, je vais créer une entreprise et des emplois, vous aurez la joie d’un déferlement de taxes diverses, d’amendes pour quelques heures de retard aux urss af avec la grande satisfaction d’être considérée comme une voleuse et mangeuse d’enfant en puissance.

    • Et quand vous verrez dans votre boîte à lettres une enveloppe avec  » le profil de Marianne se détachant au dessus de la devise nationale » vous serez en mode panique avant même de l’avoir ouverte.

  • Ce sont les impôts locaux. Il me semble que l’avis de solde de l’impôt sur le revenu est accompagné d’un dépliant indiquant l’utilisation de l’impôt. C’est aux collectivités,pour les impôts locaux, d’en expliquer l’utilité. Dans leur bulletin par exemple.

  • « n’est-il pas avéré que le prochain président des États-Unis n’a pas payé ses impôts ? » personnellement, je me fous que DT paye ou pas ses impôts au US Surtout si cette information est colportée par des médias français. Ce qui me choque c’est que des « zélites » françaises ne les payent pas. Cela dit, je les comprends, si j’avais énormément d’argent, il y longtemps que j’aurais fait comme beaucoup de mes compatriotes, je me serais tirer ailleurs.Quant à la formulation des avis, elle est celle de tous les courriers administratifs. Manque peut être quelques fleurs dans un petit coin.

    • @Ariane
      L’affirmation que Donald Trump n’a pas payé ses impôts n’est pas du tout avérée, contrairement à votre citation (« n’est-il pas avéré que le prochain président des États-Unis n’a pas payé ses impôts »). Cette « information » a fait partie des attaques sous la ceinture portées en période électorale, est n’a pas été accompagnée, bien entendu, d’explications… ni des réponses de Donald Trump à ces accusations ; par contre, essayez, pour voir ce qui se passera, de ne pas payer les vôtres… et allez jusqu’au bout (au delà de la deuxième amende !).
      Ceci dit, le temps vous apprendra à regarder avec méfiance toutes ces lettres dont l’enveloppe vous rappelle la « gentille » Marianne (cf. le tableau de Delacroix, La liberté guidant le peuple) et le contenu vous somme de payer sans jamais vous remercier.
      Et si vous devenez très (très) riche, ce que je vous souhaite, vous finirez par avoir un dilemme : payer… ou partir !

      • Il est avéré que Donald Trump n’a pas payé d’impôts (et non pas ses impôts) car il était non imposable.
        Selon le NY Times, Trump a déclaré une perte de près d’un milliard en 1995 ce qui lui a permis de ne pas avoir à payer d’impôts fédéral au cours des 20 dernières années en toute légalité.

        • Il est avéré aussi que 55% des foyers français ne payent pas d’impôt sur le revenu, mais rassurons-nous ils consentent tout à fait aux impôts des 45% qui restent.

        • Oui, j’étais au courant, mais je ne voulais pas « envenimer » la discussion ; il y a toujours des « affirmateurs » … merci en tous cas d’avoir précisé la chose, qui dédouane Donald Trump d’une accusation parfaitement malveillante.

  • « le pouvoir du langage. Les populistes, eux, savent s’en servir : ne leur laissons pas ce monopole ! » »

    Le pouvoir du langage est parfaitement utilisé par les gouvernements et le camp du bien.

    L’utilisation mème du terme « populiste » pour désigner ceux qui ne pensent pas « comme il faut » en est un bon exemple

  • « n’est-il pas avéré que le prochain président des États-Unis n’a pas payé ses impôts »
    A première vue, non.
    Ce n’est absolument pas avéré.
    Et les américains étant ce qu’ils sont, si c’était VRAI (mais vraiment vrai hein…), il serait déjà en tôle.
    Il a optimisé. Il a joué avec les failles de la loi. C’est peut-être pas beau, pas morale, pas ce que vous voulez, mais pas illégal.

    • Pour ce que j’en ai compris, il a juste reporté les grosses pertes d’une année sur les années suivantes. Ce n’est pas vraiment de l’optimisation et encore moins une faille de la loi. Si vous perdez 100 une année et que vous gagnez 10 les 10 suivantes vous ne payez pas d’impôts.

      • C’est exactement cela. En l’occurrence, la perte avoisinait le milliard de dollars. Cela a créé un gigantesque déficit reportable. C’est non seulement légal, c’est non seulement pas du tout de l’optimisation, mais c’est tout bonnement moral. Et cela existe chez nous aussi, heureusement.

  • Je vous rejoins sur le manque de formes, mais pour le détail de la bonne utilisation de l’impôt, je préfère que l’Etat s’abstienne, car quoi qu’ils écrivent cela confinera à la propagande et au mensonge (ce sera techniquement vrai mais faux dans l’esprit car les sous sont mal utilisés).

    En revanche sur Trump, j’espère que c’est la jeunesse qui explique votre propension à hurler avec les loups. Si vous creusez le sujet, à ma connaissance, il ne lui est pas reproché de ne pas avoir payé SES impôts (ce qui veut dire non paiement de l’avis), mais de ne pas avoir payé d’impôt (ce qui veut dire avis d’impôt nul), car il imputait, comme toute entreprise (même en France ! pour combien de temps ?), ses pertes antérieures sur ses revenus.

  • « Il faudrait y joindre une lettre, une vraie, s’adressant directement à l’individu et lui expliquant à quoi va servir son argent » : contrôle économique, politique et social, collectivisation de la société, notamment des capitaux, propagande, désinformation, bourrage de crane dès le plus jeune âge, financement du capitalisme de connivence, subvention aux copains, financement de la paresse, quelques miettes aux handicapés, infrastructures en ruine, champagne, petits fours, prostituées, vacances gratuites, comptes en Suisse, « les exemples ne manquent pas. »

    Pas à dire, c’est merveilleux, le confort douillet de la naïveté juvénile, quand on gobe encore tout ce qu’on vous raconte.

    Note : s’il est une chose absolument certaine et indiscutable, c’est que Trump a payé exactement les impôts qu’il devait légalement, ni plus ni moins. Dans le cas contraire, vous pensez bien qu’il aurait été rattrapé par la patrouille, étant donné sa candidature fermement opposée à ceux qui détenaient le pouvoir et disposaient par conséquent des services fiscaux à leur botte. La naïveté juvénile n’excuse pas de relayer la propagande moisie des socialistes américains : un peu de discernement, de jugement critique, de simple logique, ne peut pas nuire, même quand on est jeune.

    • Bien dit !
      Quant aux fraudeurs, ils sont largement représentés dans notre gouvernement actuel et leurs familles et amis ….

      • Cette histoire d’impôt que Trump a forcément payé contrairement à ce qu’affirment ses opposants me fait penser à une histoire similaire qui a eu lieu en France à l’occasion de la présidentielle de 1974. A cette époque, c’est l’ancien maire de Bordeaux pour l’éternité, Jacques Chaban-Delmas, qui avait été trainé dans la boue exactement de la même manière ignominieuse par ses opposants, avec le Canard Enchaîné en première ligne pour truquer l’élection (le canard qui voudrait bien nous enchaîner).

        Truquer les élections est décidément le sport national de cette pseudo-démocratie franchouillarde.

  • Fraude et défiscalisation n’ont pas le même sens….il existe une très bonne bd qui vous informera sur le fisc américain….IRS ….
    Ils sont vindicatifs…par contre les USA n’ont pas de tribunaux administratifs !!

  • Comment appelle-t’on un citoyen désarmé?
    Un contribuable!

  • Premièrement: pour ce qui est du pouvoir du langage: on habite pas « dans » un studio, mais on habite un studio. Normalement cela s’apprend au collège ou au lycée, qui, par ailleurs sont financés par nos impôts.

    Deuxièmement: je souhaite le bienvenu à l’auteur (e) dans le monde réel. Celui des pigeons. C’est à dire la minorité privilégiée à qui on confère l’honneur de payer des impôts pour le bénéfice de la majorité des « citoyens » qui n’en paient pas et qui par conséquent s’en lavent les mains.

    Peut-être quand tous les citoyens paieront l’impôt sur le revenu, même 1€ symbolique, ce genre de découverte lumineuse n’aura plus lieu d’être car il y aura une conscience collective réelle (dès le collège) de ce fardeau que représente le budget de cet Etat. Bisous, impôts, vivre avec. Voilà la vrai devise de la République en ce début de 21ème siècle.

  • Bonjour Ariane,

    Malheureusement pour vous, vous avez cru que ce site est une gazette libérale.
    Ce n’est pas le cas : c’est un exutoire pour anarcho-poujadistes de tout poils, qui n’ont ni envie d’entendre un point de vue différent du leur, ni de confronter leurs opinions à celles des autres pour leur faire gagner en substance. Apprendre de nouvelles choses, distinguer les notions n’a aucun sens à leur yeux, puisque des choses compliquées ils exigent toujours des solutions simples. Ils n’ont pas non plus envie de découvrir votre expérience : la leur est meilleure par hypothèse, et ils tirent des lois générales de leurs cas particuliers. En plus, vous êtes jeune, vous n’y connaissez donc rien. N’ayez pas de regrets : quand on s’attaque à l’âge de son adversaire (dans un sens ou dans l’autre!), c’est que l’on a épuisé les arguments valables.

    Aparté pour les rageux de cet espace d’expression libre : oui, je fais de l’ironie. Il y a effectivement sur ce site des contenus de qualités, par des personnes qui ont mûri leur pensée et se sont attachés à l’exposer de façon scientifique sinon rigoureuse. Certains ont fait cet effort dans les présents commentaires. Mais pour la plupart, vous êtes tombé à bras raccourci sur une personne sincère, qui venait échanger avec vous, construire sa pensée, apprendre ! Apprendre à l’école la plus délicate, celle de la libre expression et de la libre contradiction, en soumettant son propos à votre bienveillante appréciation (qui peut-être une désaccord total!). Vous pouviez construire, vous détruisîtes. Minable.

    Je suis tout à fait d’accord avec vous : il faut que l’administration dialogue avec son administré. Tout citoyen a droit que lui soit rendu compte de l’activité administrative, et il ne peut y avoir un consentement valable à l’action de l’administration s’il n’y a pas d’adhésion. Il n’est pas question de fleurs dans un coin de la page, mais d’une démarche de transparence. Et d’une volonté de pédagogie.
    Ne pas faire cet effort, c’est effectivement donner la parole à ceux qui prétendent la mettre en œuvre.

    La sècheresse de ces avis est -comme soulignée par certains- représentative du style administratif. Il serait très intéressant de savoir comment ce style s’est formé, et surtout comment il a pu perdurer alors que les rapports d’autorité ont évolué ces dernières décennies. Ce d’autant que l’action administrative repose toujours plus sur la contractualisation des rapports. Le coté factuel et objectif n’a rien à voir avec le style : même une notice de médicaments est moins brutale. Des souvenirs que j’en garde, le courrier que tout jeune citoyen helvétique reçoit lorsqu’il atteint l’âge du service militaire obligatoire n’est pas comminatoire : il donne au contraire les principaux éléments, avant d’inviter son destinataire à se documenter sur la nature et la portée de son obligation. (à vérifier, comme Suisse de l’étranger nous avons affaires aux attachés militaires, qui ont peut-être été contaminés par les autres diplomates.

    Lovo.

    Deuxième aparté : ne me répondez pas si vous vous êtes sentis visé plus haut. Comme vous avez raison, il n’y aura aucun débat productif et ce sera une perte de temps pour vous comme pour moi. Ce n’est pas de l’ironie, mais du cynisme.
    Pour ceux qui veulent défendre leur honneur et celui du site, ne vous adressez pas à moi. Soyez au contraire des commentateurs de l’article sincères et capables d’argumenter objectivement pour réfuter le billet d’humeur de l’auteur. J’aurais alors beaucoup de plaisir à vous lire, car comme je rejoint l’auteur, vous participerez aussi au développement de ma pensée. Et ça, c’est chouette.

    • Un commentaire qui fait plaisir à lire. Merci.

    • Ca mériterait de créer un articles sur le comportement souvent agressif des libéraux qui oublient que faire de l’esprit et se moquer des gens ne permet pas de les convertir à leurs points de vue.

    • Bravo pour ce commentaire ! Je suis surpris qu’il ne vous ai pas valu une volée de bois vert de la part des habituels donneurs de leçon du site.
      Se dire libéral et mépriser à ce point la toute première intervention d’une jeune ayant le courage de s’exprimer ici, c’est comme vous le dites fort bien, minable.

      • Il semble que personne parmi les commentateurs ne se soit senti visé par cette « volée de bois vert » doctement infligée.
        Et mis à part l’erreur (de jeunesse ?) d’Ariane sur Trump, j’ai cru plutôt percevoir un accueil favorable à son papier humoristique, élégant et fort bien illustré !
        Bienvenue, Ariane !

    • Rien à dire, petit billet amusant, bien tourné. Pourtant, pourtant un peu gênant quand même d’aller chercher un exemple dans un pays étranger pour étayer sa démonstration alors que les exemples fleurissent chez nos politiciens et ces exemples sont fort bien documentés. Connait elle les règlements fiscaux des entreprises tant en France que dans le pays étranger qu’elle mentionne ?

  • Chère Aurore,

    Mis à part Arsène Lupin, je ne connais aucun criminel normalement constitué qui mette les formes pour vous racketter : que ce soit la racaille de banlieue, le braqueur de banque ou le fisc !

    Et dans les trois cas, non seulement vous ne pouvez rien faire pour vous défendre, mais en plus, si vous cherchez à vous défendre, c’est vous qui allez en prison !

    C’est justement ce « ras-le-bol » de ces racailles que les « laissés-pour-comptes » auquels vous faites si justement allusion qui explique le fait qu’ils soient tentés par le populisme, comme vous le constatez si bien vous-même.

    Quant au bien-fondé des impôts, c’est comme le racket ou le braquage d’une banque : c’est un moyen bien utile à certains pour se remplir les poches sans travailler. La seule différence réside dans le fait que ces gens-là ne passent jamais par le tribunal.

    Bien à Vous.

  • « Il faut responsabiliser les citoyens, les impliquer bien plus dans la vie publique, de sorte à ce que payer ses impôts ne soit plus une corvée mais un moyen de participation consciente au fonctionnement de la société. Cela renforcerait le lien social et limiterait peut-être le ressentiment des « laissés-pour-compte » tentés par le populisme. »
    Il y a plein de bonnes choses dans votre article, et votre rappel de la communication quelque-peu agressive de certaines de nos administrations nous rappelle à tous beaucoupnde choses vécues. Hein ? Comment ? On me dit que ce phénomène de distanciation, d’indifférence et même de mépris ne concerne pas certaines de nos administrations mais toutes ? Incroyable…

    En fait, je pense que le fond du problème n’est pas que l’administration apprenne à communiquer : ceci n’est plus dans ses gènes. Le problème est qu’elle est persuadée être dans son bon droit, hors ce n’est plus le cas.
    Dans votre belle ville de Strasbourgbse trouve probablement la source de vie de tous ces maux : l’Ecole Nationale d’Administration. Institution unique au monde qui formate depuis des décennies des gens dont on préfère le sens du « servir l’Etat » plutôt que les compétences propres lors de l’admission.
    Nos fonctionnaires administratifs et nos énarques dirigeants ont tous oublié qu’au départ ils sont à notre service. Les impôts que nous payons ont une légitimité dès lors où ils remplissent une fonction acceptable.
    On peut toujours discuter sur la portée des fonctions régaliennes, et râler sur leur financement, on est là sur un fondamental sociétal.
    Malheureusement la doctrine depuis des décennies est « l’Etat s’occupe de tout, résoud tous les problèmes, est le garant de l’égalité, doit contraindre la solidarité, etc. »
    Cette doctrine à montré depuis longtemps son incapacité à assurer une France digne et juste, prospère et exemplaire.
    Mais les impôts et taxes perdurent, augmentent.
    Votre réaction à ce premier contact n’est que la premier d’une longue série.
    Il vous reste la solution, peut-être, d’intégrer l’ENA et de changer les choses de l’intérieur…
    Merci pour votre article, en espérant en lire d’autres à l’avenir…

  • Chic ! Ma première feuille d’impôt…

    Bienvenue au club Ariane 🙂

  • Le sujet de fond abordée par notre jeune amie me semble être, plus que le style lamentable des courriers administratifs, le mythe du consentement à l’impôt. Car enfin on voudrait nous faire croire que payer ses impôts c’est bien et qu’il faut donc pourchasser les fraudeurs jusque dans les chiottes. Mais c’est faux. Personne n’aime payer des impôts et toutes les révolutions ont compté le ras le bol fiscal parmi leurs causes. De fait tout le monde fraude ou optimise. Que celui qui n’a jamais payé sa babysitter au noir me jette la 1ère pierre.

  • Ariane,
    Si un monsieur vous arrête dans la rue, vous menace d’un revolver, et vous prend votre porte monnaie, c’est un voleur.
    S’il prend seulement 40, 50 ou 70% de votre argent, c’est un voleur.
    S’il propose de vous accompagner ensuite pour vous « protéger » d’autres éventuels voleurs, c’est un voleur.
    S’il explique qu’il a besoin de votre argent pour acheter des médicaments à sa nièce malade, c’est quand même un voleur.
    S’il offre de vous aider ensuite « gratuitement » pour faire le ménage chez vous, c’est toujours un voleur.
    S’il s’appelle Etat et porte un bel uniforme, c’est quand même un voleur.
    S’il vous explique, tout en vous menaçant, que c’est votre devoir de citoyen de vous laisser faire, qu’il est moralement grandiose, juste et sain de lui donner vous même votre argent, s’il affirme que c’est la condition sine qua non au bon fonctionnement de la société, et qu’il est le seul gardien face à la barbarie, c’est quand même un voleur.
    S’il prétend que vous défendre ou essayer de vous soustraire à son larcin serait de la fraude, et ferait de vous une criminelle, une coupable immorale, c’est encore un voleur.
    Il essaie juste de se faciliter la vie, en vous persuadant de coopérer: le baton et la carotte.
    Ne vous laissez pas endormir par la propagande.

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