Élection de Donald Trump : le peuple s’est encore trompé !

Trump, Brexit, constitution européenne : les élites s’obstinent à décider a priori ce qui est bien pour le peuple. Et sont toujours déçues.

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Élection de Donald Trump : le peuple s’est encore trompé !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 novembre 2016
- A +

Par Patrick Aulnas.

Election de Donald Trump : le peuple s'est encore trompé !
By: Evan GuestCC BY 2.0

Encore une fois le peuple a mal voté. Et cette fois-ci, il s’agit du peuple américain. Celui qui nous a permis de résister au nazisme et au communisme. C’est grave, très grave ! Tout le monde est d’accord là-dessus en France. À part quelques empêcheurs de tourner en rond.

Quand les élites pensent devoir décider pour le peuple

Le peuple français avait lui aussi mal voté en 2005 en rejetant le projet de constitution européenne. Heureusement, les chefs d’État de l’Union européenne avaient réussi à corriger le tir en 2007 en adoptant le traité de Lisbonne. Ce n’était pas aussi satisfaisant qu’une vraie constitution européenne, mais on avait limité les conséquences de l’ignorance populaire.

Le 23 juin 2016, c’est au tour du peuple britannique de commettre une erreur majeure. Tout le monde pensait qu’il souhaiterait rester dans l’Union européenne. C’était une évidence économique. Les Britanniques avaient tout à perdre en s’isolant du grand marché européen. On l’avait bien expliqué à toute la population par médias interposés. Mais les Britanniques n’avaient visiblement pas bien compris le message. L’ignorance les a conduits à agir contre leur intérêt.

Le Brexit aussi sera-t-il ignoré ?

Depuis cette date fatidique, tous ceux qui savent comment bien gouverner le Royaume-Uni font tout ce qu’ils peuvent pour limiter les dégâts. Les juges de la Haute Cour eux-mêmes ont été mis à contribution. Ils ont décidé que le référendum populaire était tout à fait légitime, mais que le Parlement était seul compétent pour déclencher le processus de sortie de l’UE. Le peuple est évidemment beaucoup moins compétent que ses représentants pour mettre en œuvre sa volonté. On ne plaisante pas avec les principes fondamentaux de la démocratie parlementaire.

Pour en revenir à Donald Trump, les principaux responsables politiques français, de droite comme de gauche, ont déclaré en substance qu’il faudrait faire avec. Trump est vulgaire, machiste, démagogue, bref infréquentable, mais par suite d’une regrettable dérive populiste il est devenu Président de la première puissance mondiale. À l’Élysée, tout était déjà prêt pour féliciter Hillary Clinton. On n’imaginait même pas une pareille erreur du peuple américain.

Le peuple, un enfant qu’il faudrait éduquer selon les « élites »

Benoît Hamon, candidat à la primaire de gauche a déclaré avec une profondeur de vue sans doute prophétique : « Quand on ne protège pas le peuple, il se venge. » Chacun sait que le peuple n’a pas atteint l’âge de raison. Il s’est tout simplement vengé comme un enfant qui se révolte contre ses parents. Le peuple a un immense besoin de personnalités comme Benoît Hamon pour le protéger et lui indiquer la voie à suivre.

En persistant aussi sottement dans l’erreur, le peuple aura un jour ce qu’il mérite. Bertolt Brecht déclarait jadis pour taquiner les communistes : « Si le parti communiste et le peuple ne sont pas d’accord, il n’y a qu’à dissoudre le peuple. » C’est exactement ce qu’ont fait les communistes en URSS, en Chine et ailleurs. L’élite dirigeante occidentale y songe-t-elle également ?

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  • PANTOUTE ! Le Peuple a élu Hillary Clinton au suffrage universel. Ne lui reste qu’à mettre en place un État du Peuple qui émane directement de lui et qui respecte l’expression de la volonté libre électorale.

    • @ Luc Archanbault

      Pas du tout: tout le monde connaissait les règles de l’élection présidentielle aux U.S.A. Ils ont eu l’élégance de ne pas changer ces règles pendant la partie, ce qui a été le cas dans la « primaire de la droite », ou lors du referendum sur le traité européen (sans compter les « découpages électoraux » non permanents!): donc pas de leçon de démocratie par la France, à donner!!!

      Un président américain ne gouverne pas seul! Il a besoin du congrès pour autoriser sa politique! (Rappelez-vous les « cohabitations »!)

      D.J.Trump n’est pas l’équivalent de votre président de la république, il ressemble plus à un président de l’Union Européenne, qui « dirige » une fédération « d’états ».

      Les U.S.A. n’ont pas pour habitude de modifier la constitution au gré des circonstances.

    • Clinton a remporté au nombre de voix de très peu et c’est uniquement grâce à la Californie. Elle a obtenu plus de deux millions de voix en plus que Trump en Californie. Regardez le reste des USA, la majorité des américains ont voté pour Trump.
      Les système américain permet que quelques bassins démographiques n’aient pas trop de pouvoir par rapport au reste du pays moins peuplé. Il n’est pas rare en Europe que le système législatif est découpe de tel sorte qu’il donne plus de poids aux régions rurales par rapport aux villes.

      Rappelons que le parti républicain dispose aussi de la majorité au sénat et à la chambre des représentants.

      • @ arnaud

        1° La démocratie, ce n’est pas « la loi du plus fort », mais « le choix de la majorité + la protection des minorités » (les 2 termes de l’addition sont indispensablement associés!).

        2° Dans un pays occidental supposé civilisé, le « droit de vivre » de chacun doit être prépondérant (en temps de paix) sur tout le reste: c’est le meilleur argument contre la peine de mort!

        3° Par contre cette exigence rend très difficile l’exercice (« politique »!) du « pouvoir »: on ne peut jamais plaire à tout le monde, surtout quand on veut conserver la liberté de chacun, seconde exigence large, surtout si on est libéral.

        (3° bis: si on prend 1° + 2° + 3° = on comprend mieux les grands changements des lois « bio-éthiques » et plus généralement « sociétales »: d’où « l’avance » du vote des femmes (1944) jusqu’à « demain » (voir déjà dans certains pays: la G.P.A., l’euthanasie désirée en fin de vie ou même le suicide assisté!).

        (3° ter: Corolaire: mon libéralisme est limité par ma volonté éthique de solidarité avec autrui: je sacrifie donc volontiers une part de ma « propriété » (temps et/ou argent ou bien matériel concret: « l’état » a voulu gérer ce domaine (pas strictement régalien) avec les conséquences qu’on connait! Ce n’est théoriquement pas nécessaire: mais l’est-ce devenu? (Abbé Pierre 1954!)

        4° Il n’est pas étonnant que les U.S.A. ait ce même réflexe: les états « riches », à tous points de vue, (Côtes Est et Ouest, entre autres) se doivent de protéger les états moins « vaillants », par « solidarité nationale ». N’est-il pas normal que l’état fédéral s’occupe de ce rééquilibrage entre états? (le système des « grands électeurs » doit être compris dans cet « équilibre » jugé « équitable », même si la France préfère son système, alors qu’aucun système n’est évidemment « parfait »!)

        5° et conclusion: il ne me viendrait pas à l’esprit de contester la victoire « démocratique » de D.J.Trump! Même si H.Clinton a recueilli 395 000 voix d’électeurs, en plus. Et en calcul statistique neutre (non influencé par des sondages, des médias, des « experts » (!) ou des rumeurs), ils avaient, chacun, 1 chance sur 2 d’être élu.

        Et vu comme ça, il est hilarant de voir « les mêmes » expliquer maintenant que c’est une « catastrophe », expliquer le pourquoi du comment (sur les mêmes bases que précédemment!!!) et de recommencer à prédire des suites terrifiantes … sous peine de disparaître du P.A.F.!

    • @ Luc
      Donc, de la même façon, il faudrait que 25% de l’Assemblée Nationale soient FN ?

    • Et si « Killary » avait été élue en suivant ces mêmes règles MAIS avec un « avantage » de voix pour Trump ? Tiendriez-vous le même discours ?
      Vous suggérez donc une démocratie étalonnée, calibrée etc. … sur un seul candidat …!

  • le peuple français a la fâcheuse manie de prendre ses zélites pour les couper en deux de temps à autre…

  • Le problème n’est pas nouveau : « Lorsque la république a les mains sales, le peuple se tourne vers le tyran » Plutarque (~50-125 ap. JC)

  • Je crains que quand le peuple n’a aucun « bon » choix en face de lui (présidentielle US ou française), quand on lui demande solennellement un avis sur un sujet trop complexe (Constitution européenne), quand on demande à une population hétérogène nettement clivée de se prononcer lors d’un référendum (Brexit, campagne et villes), et enfin quand le systeme électoral mis en place est loin d’être optimal (avec 50% d’abstention, parfois pus, qui peu encore parler de légitimité, de décision du peuple, de démocratie ?), bref, quand de tels imperfections fondamentales sont réunies, il soit vain de chercher une logique dans les résultats des élections.
    Commençons par changer le mode d’élection, passons au jugement majoritaire, et on verra ce qu’il ressort.
    Et pour la France, rétablissons l’équilibre et la séparation des pouvoirs, abolis par la 5e république…

    • si l’on doit changer le mode de scrutin, on pourrait essayer ceci : ne votent que ceux qui sont concernés et à la hauteur des conséquences financières à prévoir. un peu comme la loi de 65 qui régit les copropriétés : ne votent que les propriétaires, pas les locataires, et les propriétaires votent à hauteur de leurs millièmes et payent en fonction de leurs millièmes.
      on pourrait appeler cela « suffrage censitaire ».

    • @ PukuraTane
      Votre « post » est remarquable!

      Mais ne voyez-vous pas que chaque postulant à la présidence, rêve évidemment de « gloire », de « puissance », de « considération », et pourquoi pas: « d’une place dans l »histoire pour la postérité », tous agités qu’ils sont par leur « soif de pouvoir » (à mon avis déjà psychopathologique: vous avez cette ambition, vous ou ceux que vous connaissez? Qui peut rêver de détenir un pouvoir sur son égal, « en se rasant, le matin »?)

      Si je m’écoute: les candidats se mettent déjà « hors-peuple »!

      Devant un enjeu pareil qui hésitera à promettre et mentir, cacher ses tares et mettre en lumière ses vrais (et faux) exploits? Personne!

      Allez voir dans le privé: au mieux: « on vous prend pour 3 ou 6 mois d’essai (et on vous jette quand on veut, même sans motif à donner!) »

      Votre président, malgré toutes les preuves (et les cotes de popularité): impossible de le virer: un « fonctionnaire » national! Impossible de le mettre au placard non plus, en le payant à ne rien faire! Non, les réformes attendront! (« démocratie??? »). Et il va se représenter!

      Le « jugement majoritaire »: ok mais quid de la protection minoritaire?

      La démocratie n’accepte, habituellement, qu’un « chef de l’état » représentant symbolique, avec une éventuelle influence morale sans vraie autorité ni « pouvoir » avec un premier ministre, responsable de l’exécutif avec contrôle par le peuple (= ses représentants élus au suffrage universel) , avec accès permanent à la question de confiance entre parlement et gouvernement, le « symbole » restant en place!

      Vous pensez que c’est un hasard si tous vos pays frontaliers de la France ont adopté ces principes?

      • Voyons, quand on a le meilleur système que le monde eeeeeeeeeentier nous envie, on ne regarde pas chez ses voisins, de facto, des préhistoriques.

      • « Votre président, malgré toutes les preuves (et les cotes de popularité): impossible de le virer: un « fonctionnaire » national! Impossible de le mettre au placard non plus, en le payant à ne rien faire »

        Continuer à payer un incompétent notoire. C’est peut-être ça notre solidarité à la française ? C’est-y pas la classe ?

  • « Le peuple, un enfant qu’il faudrait éduquer »

    À quoi bon, s’il suffit de « personnalités comme B. Hamon pour le protéger et lui indiquer la voie à suivre » ?

    Ne vaudrait-il pas mieux vaut un peuple conduit qu’un peuple instruit.

    Un tel slogan pourrait plaire au journaliste J.M. Apathie qui s’est permis de dire, en substance, il y a peu (à la toute fin d’un débat sur BFMTV, je crois…) que la démocratie n’est pas un bon système puisqu’elle est responsable de l’élection de D. Trump…
    P.S. : Bronca désapprobatrice des autres participants, in extremis… avant l’écran publicitaire.

  • il faut se mettre à la place des zélites ; le peuple leur échappe ; le peuple sait se servir d’internet , mieux des fois que certains politiques ; le peuple s’informe et en apprend des vertes et des pas mures sur l’élite en question ….le peuple se rebiffe ….alors bien sur , le socle de mensonges , de magouilles , et de propagande s’éffrite sous le fondement de ces méssieurs dames ;

  • le peuple a décidé…m^me quand il s’agit de 50,5% des gens qui ont donné une opinion… si il y a une évolution à voir c’est que ,bientôt, le peuple ( dans le sens de la majorité) pense que les questions sur lesquelles ont l’interroge ne mérite pas attention…

    ce qui me frappe c’est que la définition donnée au peuple est fort élastique et circonstancielle…le lundi je fais partie du peuple mais pas le mardi….

    • mais on peut dire aussi que la définition de la démocratie est variable.. à la base le peuple décide, mais bien sur ça ne signifie pas que le peuple ait raison!!! c’est un mécanisme d’autoprotection des politiques… si le peuple n’a pas décidé comme je m’espérais c’est que le peuple a tort, puisque je ne saurais moi avoir tort. Ce n’est pas un déni de démocratie de dire que le peuple a tort mais certainement si on avance pas d’explication un déni d’humilité.

  • « les élites » ??? Je remplacerais bien ce terme par « les sangsues » Auparavant, elles guérissaient, mais aujourd’hui, elles se contentent de consommer notre sang……En tous les cas, si rien ne bouge d’ici aux deux élections de 2017, je boycotterai toutes les sangsues et resterai chez moi…..

  • le peuple, le peuple, le peuple… quel idiot ce peuple!!! Les politiques pensent pour nous, s’occupent de notre alimentation, de notre santé, de ce qui est bon ou pas, légifère sur nos modes de vie et sur des tenues légales ou illégales… cela ne choque plus. alors quand il s’agit de thèmes plus complexes pourquoi faudrait-il prendre en considération l’avis du peuple. Son manque d’éducation étant ce qu’il est il ne peut choisir correctement et savoir ce qui est bien pour lui ou non. Il faut faire une corrélation entre la baisse du niveau général des élèves depuis 40 ans et ce qui arrive aujourd’hui. Le plus gros chantier serait de réformer l’éducation car c’est le point de départ qui permettra au peuple de réellement s’émanciper et de participer pleinement à la vie démocratique. Mais l’éducation est bloquée et non reformable depuis trop longtemps par des dirigeants et des syndicats qui n’ont qu’un seul leitmotiv le nivellement par les bas.

  • Ah cette déesse Démocratie, et le dieu Peuple !

    Pas plus que les « élites », les « partis », les « électeurs » ne détiennent la vérité, ni ne possèdent le pouvoir de faire par magie.

    Je me demande quand les gens (et les commentateurs politiques en premier, y compris une bonne partie de ceux écrivant sur contrepoint) admettront qu’entre le plan (l’utopie, le système, les principes, la doctrine …) et la réalité, il y a un fossé qui devient de plus en plus grand au fur et à mesure que la société s’ouvre, se complexifie, que les technologies de l’information se développent, que les gens se mélangent, etc…

    Le Peuple se trompe toujours : même si on le trompe plus ou moins facilement et que la concurrence pour le tromper est plus ou moins rude. La majorité est toujours constituée de gens qui n’écoutent et ne croient que ce qu’ils ont envie d’entendre et de croire.

    Toutes les dictatures, tous les systèmes totalitaires, toutes les abominations politiques ont été mis en place par « Le Peuple » : l’individu n’en a rien a faire du « Pouvoir ».

    • oui il se trompe quasiment tout le temps quand il s’agit de se prononcer sur une politique ayant une fin, mais pas vraiment sur des questions morales et d’une certaine façon on a toujours raison de penser ce qu’on pense.

    • Permettez-moi, j’ai cru décelé une coquille dans votre texte.
      Toutes les dictatures, tous les systèmes totalitaires, toutes les abominations politiques ont été mis en place AU NOM DU Peuple » : CERTAINS INDIVIDUS NE RÊVENT QUE du « Pouvoir ».

      • Bien vu ! J’ai en effet oublié de signifier que le bouc émissaire etait le rite central de la religion « Démocratie » dont les adeptes n’ont aucun scrupules à vénérer leurs grands prêtres un jour et à leur prêter tous les défauts le lendemain.

        Ca m’a toujours fait rire cette prétendue soif du pouvoir, qui comme la soif de l’argent seraient l’apanage exclusif des puissants et des riches.

        • @ Stéphane Boulots

          « La soif de pouvoir »: tout est une question de « niveau »: exercer une autorité légitime et nécessaire (en « bon père de famille) a une normalité qu’a perdue l’ambition présidentielle obsédante qui vous vient « tous les matins en vous rasant et pas seulement … »!

          • @miky stouffs:

            Question de niveau … encore un sophisme flatteur d’ego !

            Les gens « d’en bas » sont honnêtes et légitimes, les gens « d’en haut » ne le sont pas.

            C’est ce que j’appelle le syndrome Coluche : un alcolique psychopathe et pauvre est forcement plus « légitime démocratiquement » qu’un universitaire riche.

  • Faudrait pas l’oublier encore une fois. La majorité populaire à voté Clinton. A 0,2% des voix en plus peut-être mais en majorité quand même. env 1 demi millions d’électeurs du plus pour Clinton sauf erreur de ma par.

    D.J

    • Encore une fois ce n’est pas la règle, sauf à jouer aux Echecs avec les règles du Monopoly

      • et il me semble les rédacteurs de la constitution us avaient pour objectifs de réduire les risques de tyrannie, un président élu à la majorité des voix de sent plus légitime que tout autre pouvoir…et peut oublier la nature fédérale des ETATS UNIS….. et ne reconnaîtrait aucune autorité pouvant le foutre dehors…
        imaginez donc le président us qui « ne devrait pas dire ça »…

    • @D.J Le cumul des électeurs par état n’a pas une valeur comparable à une élection ou un référendum national. Dans votre cas, c’est de l’opportunisme !

    • Bientôt vous ferez comme les socialistes suisses qui disent que leur initiative devrait avoir passée la rampe parce qu’elle a obtenu la majorité populaire, oubliant celle des cantons.

      L’élection américaine ne se fait pas au suffrage universel direct. Votre façon de compter n’est pas correcte. C’est comme au tennis: ce n’est pas le joueur qui a remporté le plus d’engagements qui gagne obligatoirement le match.

    • Cela peut, pour un Français, être étonnant que même avec la non majorité mathématique des voix on ne soit pas élu. Permettez moi de préciser que les USA ont un système de grands électeurs et que dans certains états, acquis a « l’adversaire », on laisse filer car pas la peine de voter. Donc le nombre total national, de voix ne signifie rien.
      Merci

  • Le peuple est juste bon à partir à la charge des mitrailleuses à la baïonnette. Le danger est qu’il se retourne alors qu’on vient de lui donner un fusil …

  • Et si on lui fichait la paix au peuple, juste pour essayer ? Qu’on le laisse décider seul de ce qu’il veut faire ou manger, comment il veut vivre, avec qui, combien d’heures il souhaite travailler, comment il veut éduquer ses enfants etc….

  • J’adore ces moments qui me permettent d’assister à la réaction outré du système franchouillard. Comment, les ploucs, les sans dents osent défier le système, quelle outrecuidance. les cons ne peuvent pas réfléchir ! et la campagne pour ne pas donner envie aux « abrutis » bien de chez nous de faire comme leurs homologues américains. Annonce d’apocalypse, exhibition des richesses de Trump, bref étalage de toute la médiocrité française. Comme pour le Brexit quoi !
    le pire, c’est qu’il y à des gens qui gobent encore tout. Ca leur fait l’économie d’une réflexion, puisque d’autres le font pour eux…

  • Le peuple ? Les moutons bêlant serait plus approprié pour une grande majorité. Quand aux élites ? Salauds , crapules pour certains et bon à rien pour d’autres ou encore criminels etc…

  • Tout l’art des zélites, c’est de garder le pouvoir tout en faisant croire que c’est le « peuple » (dont ils ne s’estiment pas faire partie) qui décide, via une démocratie de façade, qui leur permettent de toujours rester aux commandes. On ne choisit pas entre gauche et droite, mais entre oligarques qui ont choisit un masque pour le bal.
    Ils est donc primordial pour eux, que le « peuple » soit convaincu des candidats « bien pensants » pour lesquels on doit de voter, et diaboliser systématiquement ceux qui pourrait remettre en cause le bon fonctionnement du système.
    Je regarde, ou j’écoute souvent les débats d’experts médiatiques ou politiques. C’est intéressant, et déprimant à la fois. Car ces experts sont tous inscrits dans la même logique. Le « peuple » lorsqu’il vote mal, c’est nécessairement de sa propre faute. Parce que le « peuple » est, au choix, sous-diplômé, masculin, blanc, xénophobe, ou je ne sais quoi. Mais il n’est pas possible que 50 % des américains soient « mâles blancs sous-éduqués ». De même en France, il n’est pas possible que 1/3 des français (ceux qui votent FN) soit tous issus des classes populaires délaissées (sous-entendu: au chômage, alcooliques et illettrées).
    Tant que le fossé entre zélites et réalités ne sera pas comblé, on continuera dans ce déni qui ne résoudra rien.

    • ne rêvez pas non plus.. si une personne n’est pas d’accord avec moi, mais que je veux apparaître comme infaillible ou au moins « supérieur », je dois dépasser le constat du désaccord et affirmer qu’il a tort d’une façon ou d’une autre, c’est souvent plus subtil.
      rester vu comme un expert; garder son poste d’abord et avant tout.
      mais bon faut pas théoriser non plus…

      si j’apprécie l’election de trump..vu de loin, parce que ça me fait rire et constitue une forme d’apocalypse sur les hypocrisies en tout genre, je désapprouve fortement ce quil a dit ou si ce qu’on a voulu que je retienne de ce qu’il a dit mais qu’il a dit quand m^me!
      je ne lui donnerais pas forcement un blanc seing.

  • Grâce aux élections américaines nous avons gagné une nouvelle expression politico médiatique : « le Petit Blanc ». Passons rapidement sur la couleur, sujet d’expiation et de faute originelle. Notons simplement qu’être petit et blanc de surcroit, relève de l’indécence. A écouter ou lire nos « sachant » de base, et le tout au nom de la démocratie, il faudrait priver ces minables de leur droit de vote (retour au suffrage censitaire) mais par contre le donner aux immigrés. Suivez la logique ! Ils votent peut-être mieux ?
    Revenons au Petit. Qu’est- ce qu’un Petit ? Un pauvre ? En partie (de nos jours un « pauvre » ne peut plus être respecté et respectable) mais pas seulement. Un « déclassé » nous dit-on… et arrivent subrepticement les termes de valeurs, d’appartenance, de famille… Au critère économique, l’intellectuel et le moral viennent se joindre. Le spectre s’élargit dangereusement. Grossièrement deviennent « minables » tous les blancs qui n’applaudissent pas et/ou ne profitent pas du politiquement correct. Et malheureusement, ça commence à faire beaucoup de monde. Outre les chômeurs condamnés à le rester moyennant quelques oboles, sont touchés aussi bien le « Lettré » (pour faire court) qui n’a pas choisi de frayer dans le milieu politico-médiatique et qui, du coup, végète, le petit entrepreneur vilipendé, moribond, à terre, le chrétien honni qui rase les murs (comme le musulman d’ailleurs mais qui ne fait pas partie du groupe susnommé), le père de famille qui voit ses valeurs et l’avenir de ses enfants décliner à vue d’œil (exit l’ascenseur social), le rural perdu dans un no man’s land qui lui est fatal (allez où ? et pour quoi faire ?) … La liste est longue. Pire que tout, non contents d’être considérés comme des crétins, ils s’entendent donner des leçons par des blancs-becs, qui n’ont bien souvent comme seul viatique, non pas leur intelligence et leur compétence, mais leur appartenance à un parti politique (parachutage, réseau) et comme seule ambition celle de garder leur place, si possible d’y prospérer moyennant des amitiés et non des résultats. Triste tableau. Face à cela, pour gagner la bataille, on agite le seul outil trouvé, le hochet du populisme. Ce mot garde-t-il un sens puisque, plutôt que de chercher des solutions, chacun fustige l’ennemi à abattre (L’élite, portant des noms différents selon le bord politique, la religion idem etc…) et aujourd’hui un nouveau venu : le Petit Blanc.
    On est mal ! comme dirait l’autre.

  • Élection de Donald Trump : le peuple s’est encore trompé !

    Oui là le peuple s’est encore Trumpé 🙂

  • Ah ça pour sur qu’il a mal voté le peuple ! Et sacrément en plus ! Encore qu’avec les froggies et les rosbeefs qui avaient osé donné leurs avis quand on a eu la faiblesse de le leur demandé par référendum, on avait pu se torcher le cul avec son vote ; mais là ! Une élection quoi ? Le peuple a osé. Va falloir jouer serrer pour lui expliquer à ce gros con, qu’une élection est quelque chose de trop important pour qu’on passe par lui.

  • « Peuple » ce n’est pas un mot sacré, une souveraine assemblée de cons reste une assemblée de cons… La seule notion réellement tangible c’est l’individu.

  • J’en ai entendu encore une meilleure hier : les femmes américaines ont mal voté parce qu’elles n’étaient pas « assez éduquées ».

    Dit par une femme « consultante » sur une grande radio.
    Nostalgie nostalgie, où est passé le bon vieux temps du stalinisme triomphant, quand une nation était bien éduquée et votait à 99,9% pour le candidat unique du bon parti?

    Quel mépris du peuple, dans cette classe auto-proclamée des « élites ». Presque un dérapage macronique.

  • Vu un tweet : « Les républicains ont choisi le seul candidat qui ne pouvait gagner et les démocrates ont trouvé la seule candidate qui pouvait se faire battre » !
    Bien sûr, c’est un tweet démocrate qui tente de trouver une explication à la défaite. En réalité :
    – Clinton avait été choisie bien avant Trump
    – Trump était bien le meilleur candidat contre Clinton
    – Si les 2 candidats leaders étaient bien les plus détestés de l’histoire, pourquoi les 2 autres prétendants (libertaire et écolo) ont eu si peu de voix ?
    (J’ai mon idée : propagande éhontée)
    – Les voix pour Trump représente une majorité d’opinion alors que les voix pour Clinton ne sont qu’une addition de minorités et communautés aux intérêts parallèles mais pas convergents.

  • @ Ilmryn

    Dans 10 états des USA, il y a encore un espace où vous pouvez écrire le nom de la personne que vous souhaitez voir à la tête de l’état fédéral, même si elle n’est pas candidate? (les bulletins de vote sont déterminés par les États)

    http://www.latribune.fr/economie/international/etats-unis-les-modalites-de-vote-dans-chaque-etat-la-cle-de-l-election-614670.html

  • Dire qu’un peuple « a mal voté » est purement antidémocratique. Et vouloir changer les règles, CONNUES par le peuple AVANT l’élection ne serait pas proposé si clinton avait été élue. C’est aussi fasciste que cette pétition par laquelle les pro clinton demandent aux grands électeurs de changer leur vote. Il n’est donc que de constater à quel chaos les US viennent d’échapper lorsque l’on regarde le comportement de la clique clintonesque.

  • Le peuple s’est trompé, que dire alors des Bourses anglaises et américaines ? Elles devraient s’effondrer, elles se maintiennent. Insensé !

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Par Alexandre Mendel

L’arithmétique électorale américaine est une science de laboratoire. Un mauvais dosage de promesses, un mélange de stratégies non miscibles entre elles, et vous voilà à devoir refaire le retard que vous pensiez... Poursuivre la lecture

Écrit sous l’égide de la très conservatrice Heritage Foundation, ce texte de plus de 900 pages prévoit un plan d’action pour le futur mandat de Trump, sur une ligne dure et ultradroitière. La gauche américaine dénonce un fascisme rampant. Les Républicains font mine de ne pas être au courant.

Article d'Alexandre Mendel paru dans Conflits.

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Le sénateur de l'Ohio J.D Vance a été choisi comme colistier de Donald Trump. Portrait d'un homme politique qui se veut l'avenir du trumpisme.

 

Gabriel Solans, Université Paris Cité

Le choix de J.D. Vance en tant que colistier de Donald Trump à l’élection présidentielle a suscité une attaque en règle en provenance du camp démocrate à l’égard du sénateur de l’Ohio, surtout connu jusqu’ici pour son essai à succès Hillbilly Elegy, livre de mémoires publié en 2016 où il revient sur sa famille modeste rongée par les flé... Poursuivre la lecture

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