Présidentielle US : que peut le Parti libertarien ?

À quelques jours de l’élection présidentielle américaine, 3 réflexions sur les objectifs à atteindre pour le Parti libertarien.

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Gary Johnson (Crédits Gage Skidmore, CC-BY-SA 2.0)

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Présidentielle US : que peut le Parti libertarien ?

Publié le 20 octobre 2016
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Par Christopher Brenier.

Élections US : que peut le Parti libertarien ?
Gary Johnson (Crédits Gage Skidmore, CC-BY-SA 2.0)

Le 8 novembre, les électeurs américains sont appelés aux urnes afin d’élire leur nouveau président. Cette élection pourrait marquer un tournant dans l’histoire politique américaine, puisque jamais auparavant le rejet des deux principaux candidats n’avait été aussi fort. Cela représente une extraordinaire opportunité pour le candidat Gary Johnson et pour le parti libertarien.

Gary Johnson est actuellement crédité d’environ 10% des intentions de vote. Faire mieux que le maigre 1% réalisé en 2012 ne pourrait donc être un objectif suffisant. Alors, et hormis le fait de placer Gary Johnson à la Maison Blanche, quels sont les résultats à atteindre pour que le Libertarian Party puisse parler de succès au soir du 8 novembre ?

Obtenir au moins 5% des suffrages au plan national

Si Gary Johnson totalise 5% ou plus des votes, la FEC (Federal Election Commission) classera officiellement le Libertarian Party comme « minor party ». Le candidat libertarien à l’élection de 2020 aura le droit de demander une subvention de la FEC pour le financement de sa campagne. Le montant exact dépendra du résultat de 2016 et pourrait atteindre les dix millions de dollars. Si cette somme reste faible en comparaison des budgets de campagne des candidats du parti démocrate et du parti républicain, elle serait précieuse pour un candidat moins connu et serait à mettre en rapport avec les huit millions levés par Gary Johnson cette année.

Réaliser un score supérieur à l’écart entre Trump et Clinton

Le Parti libertarien est souvent accusé de prendre des voix à Donald Trump et donc de favoriser l’élection d’Hillary Clinton. En fait, nombreux sont les électeurs démocrates qui pourraient ne pas voter Clinton. Si Gary Johnson réussit à obtenir un nombre de votes supérieur à l’écart séparant les deux autres candidats, il démontrera que son parti est capable d’attirer des électeurs de droite mais aussi ceux issus de la gauche modérée.

Remporter un État

C’est sans doute ce qui rapporterait la plus grande couverture médiatique au Parti libertarien : la victoire dans un État, une performance que même le milliardaire Ross Perot n’avait pu atteindre en 1992. La prise d’un État ferait vaciller les deux grands partis, relèguerait le Green Party au second plan et établirait le Libertarian Party comme la troisième force politique du pays.

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  • On se demande surtout ce qui, dans les intentions de votes créditées à Gary Johnson, relève d’un soutien aux idées libertariennes et ce qui relève de gens qui le choisissent par défaut car ils ne veulent ni de Clinton ni de Trump (Johnson joue également là-dessus, en s’adressant prioritairement à ceux qui rejettent les deux favoris). Il est rare que les deux candidats principaux pâtissent d’un tel niveau de défiance de la part des électeurs (pour des raisons différentes il est vrai). Le thème « votez pour moi si vous ne voulez pas des autres » est loin d’être synonyme d’un ralliement au niveau des idées.
    De plus, même en tant que libertarien, je me méfierai d’un candidat à qui le nom d’Alep n’évoque rien ou qui est incapable de citer un chef d’Etat étranger qu’il apprécie.

    Par ailleurs (mais c’est une remarque plus générale), je ne vois pas bien en quoi le Président américain peut influer sur la plupart des sujets qui peuvent intéresser les libertariens. Si on parle par exemple de la légalisation du cannabis, de la prostitution ou de l’euthanasie, de la liberté d’expression, de la légalisation du mariage gay, de l’abolition de la peine de mort, de l’avortement, du port d’armes et autres sujets sociétaux, on se rend compte que cela relève de la prérogative des Etats (voire de la jurisprudence de la Cour suprême pour ce qui relève des droits constitutionnels) et pas des lois fédérales ou du Président. A part pour tout ce qui a trait à la politique étrangère, je ne vois pas bien en quoi le fait qu’un président soit de tel ou tel bord va influer sur les lois qui régissent la vie quotidienne des gens (d’autant plus que même pour les lois fédérales, un président peut très bien ne pas avoir la majorité au Congrès, ce qui équivaut à la cohabitation chez nous et à l’impossibilité de faire adopter les lois qu’il veut).

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