Canada : Trudeau, l’endettement n’est pas la solution !

Savez-vous pourquoi tant de choses vont si mal à travers le monde, notamment en matière d’économie? Parce que nous élisons des incultes qui s’abreuvent de mythes et vénèrent la pensée magique !

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Justin Trudeau (Crédits : Alex Guibord, licence CC BY 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Canada : Trudeau, l’endettement n’est pas la solution !

Publié le 1 octobre 2016
- A +

Par Nathalie Elgrably-Levy, depuis le Canada.

Canada : Trudeau, l'endettement n'est pas la solution !
Justin Trudeau (Crédits : Alex Guibord, licence CC BY 2.0)

Cette semaine, c’est le ministre fédéral canadien des Finances, Bill Morneau, qui a brillé par sa naïveté. Après avoir exprimé ses inquiétudes quant à l’état de l’économie mondiale, il a vanté l’initiative de son gouvernement d’engranger des déficits importants pour stimuler la croissance canadienne.

Conséquences redoutables

Certes, l’OCDE a rabaissé ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale à 2,9% pour 2016 et à 3,2% pour 2017. Mais M. Morneau devrait plutôt s’inquiéter des prévisions pour le Canada, lesquelles atteignent péniblement 1,2% pour 2016 et 2,1% pour 2017. Il devrait surtout expliquer pourquoi le Canada affiche un tel écart avec la croissance mondiale malgré les « efforts » de son gouvernement et les taux d’intérêt extrêmement faibles. Peut-être comprendra-t-il alors que nourrir la croissance à coups de dépenses publiques onéreuses est un mythe aux conséquences redoutables.

S’il suffisait que l’État engendre des déficits pour stimuler l’économie, l’Europe aurait dû être à présent immensément riche. Et la Grèce, avec son passé de déficits en moyenne trois fois plus importants que dans la zone euro, aurait dû être un modèle de prospérité. Au lieu de cela, elle est la figure emblématique de la débâcle économique.

Politiques miracles

En s’endettant pour alimenter la croissance, le gouvernement Trudeau fait appel aux mêmes politiques miracles que celles qui ont ruiné la Grèce et meurtri ses habitants.

Quand on surchauffe notre carte de crédit, notre niveau de vie augmente… pendant un mois ! Puis, le réveil est brutal lorsque la première facture arrive. Mais Ottawa, clairement vacciné contre le gros bon sens, refuse de voir que l’incurie budgétaire provoque une croissance aussi artificielle qu’éphémère tandis que l’endettement est bien réel et durable, quelquefois même insoutenable.


Sur le web

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • Et les électeurs de Trudeau, ils sont dédouanés d’ avoir élu ce keynesien ???
    Méritent bien leur volée de bois vert, eux aussi…

  • Je ne sais pas ce qu’il en est au Canada, mais en France lorsque des parents conscients du hold-up pratiqué par les politiciens, sur la richesse à venir de leurs enfants, lorsque ces parents donc constituent durant leur vie active un patrimoine à partir de leurs revenus lourdement taxés, afin d’offrir un héritage à leur descendants, l’état se sert largement au passage. C’est du communisme ajouté au keynésianisme. J’ajoute que cette politique irresponsable est pratiquée pour acheter des bulletins de vote à crédit, le remboursement étant bien entendu à la charge des générations futures. Comment qualifier cela en restant poli ?

  • Endettement Canada: Trudeau n’est pas non plus la solution…

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ouf, François Bayrou peut respirer ! Il reste Premier ministre pour un petit moment encore. Quoique adopté sans vote grâce à l'article 49.3 de la Constitution, le Projet de loi de finances (PLF 2025) révisé par ses soins après les déboires du PLF Barnier n'a pas abouti à la censure de son gouvernement. Il faut dire que depuis sa nomination à Matignon en décembre, M. Bayrou n'a pas ménagé sa peine pour faire plaisir au Parti socialiste (PS) quoi qu'il en coûte.

Ce dernier, satisfait du bout des lèvres des "concessions" budgétaires obten... Poursuivre la lecture

Voilà un message que certains ne voudront jamais entendre... Et pourtant s'il y a une chose que l'Histoire nous enseigne, c'est que la réalité est intangible. On peut la nier, on peut en faire le tour, mais ça ne changera rien. Ça ne fera que repousser le moment où chacun devra ouvrir les yeux et la regarder en face.

Posons d'abord les bases de cette réflexion : une nation est faite de citoyens, et c'est l'énergie de chaque citoyen, son travail, sa créativité, son ambition, qui créent l'énergie du pays. Les anciens pays de l'Est, pour ... Poursuivre la lecture

Depuis que l'on sait que la puissance publique française, toujours en tête du palmarès mondial pour ses dépenses et ses prélèvements obligatoires, va finir l'année 2024 sur un déficit et une dette de 6,2 % et 113 % du PIB respectivement (soit environ 3 300 milliards d'euros pour cette dernière) sans qu'aucune crise particulière ne vienne justifier un tel dérapage, les analyses vont bon train. À écouter Bruno Le Maire, ministre de l'Économie de 2017 jusqu'à très récemment, on croyait que les comptes du pays étaient tenus et que Bercy avait sau... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles