Par Nathalie Elgrably-Levy, depuis le Canada.
Cette semaine, c’est le ministre fédéral canadien des Finances, Bill Morneau, qui a brillé par sa naïveté. Après avoir exprimé ses inquiétudes quant à l’état de l’économie mondiale, il a vanté l’initiative de son gouvernement d’engranger des déficits importants pour stimuler la croissance canadienne.
Conséquences redoutables
Certes, l’OCDE a rabaissé ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale à 2,9% pour 2016 et à 3,2% pour 2017. Mais M. Morneau devrait plutôt s’inquiéter des prévisions pour le Canada, lesquelles atteignent péniblement 1,2% pour 2016 et 2,1% pour 2017. Il devrait surtout expliquer pourquoi le Canada affiche un tel écart avec la croissance mondiale malgré les « efforts » de son gouvernement et les taux d’intérêt extrêmement faibles. Peut-être comprendra-t-il alors que nourrir la croissance à coups de dépenses publiques onéreuses est un mythe aux conséquences redoutables.
S’il suffisait que l’État engendre des déficits pour stimuler l’économie, l’Europe aurait dû être à présent immensément riche. Et la Grèce, avec son passé de déficits en moyenne trois fois plus importants que dans la zone euro, aurait dû être un modèle de prospérité. Au lieu de cela, elle est la figure emblématique de la débâcle économique.
Politiques miracles
En s’endettant pour alimenter la croissance, le gouvernement Trudeau fait appel aux mêmes politiques miracles que celles qui ont ruiné la Grèce et meurtri ses habitants.
Quand on surchauffe notre carte de crédit, notre niveau de vie augmente… pendant un mois ! Puis, le réveil est brutal lorsque la première facture arrive. Mais Ottawa, clairement vacciné contre le gros bon sens, refuse de voir que l’incurie budgétaire provoque une croissance aussi artificielle qu’éphémère tandis que l’endettement est bien réel et durable, quelquefois même insoutenable.
Et les électeurs de Trudeau, ils sont dédouanés d’ avoir élu ce keynesien ???
Méritent bien leur volée de bois vert, eux aussi…
Je ne sais pas ce qu’il en est au Canada, mais en France lorsque des parents conscients du hold-up pratiqué par les politiciens, sur la richesse à venir de leurs enfants, lorsque ces parents donc constituent durant leur vie active un patrimoine à partir de leurs revenus lourdement taxés, afin d’offrir un héritage à leur descendants, l’état se sert largement au passage. C’est du communisme ajouté au keynésianisme. J’ajoute que cette politique irresponsable est pratiquée pour acheter des bulletins de vote à crédit, le remboursement étant bien entendu à la charge des générations futures. Comment qualifier cela en restant poli ?
Comme cela :
Endettement Canada: Trudeau n’est pas non plus la solution…