Natacha Polony devrait se renseigner sur le libéralisme !

Les Français rejettent-ils le libéralisme ? Assurément, si on en croit Natacha Polony au micro d’Europe 1. Seulement, une fois le malentendu idéologique entourant le libéralisme dissipé, c’est beaucoup moins sûr.

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Natacha Polony crédits Baudouin (CC BY-NC-ND 2.0)

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Natacha Polony devrait se renseigner sur le libéralisme !

Publié le 1 juin 2016
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Par Nathalie MP.

Natacha Polony
Crédits Baudouin (CC BY-NC-ND 2.0)

Aujourd’hui, je cite la journaliste Natacha Polony dans une de ses revues de presse matinales sur Europe 1 (vers 3′ 20″) :

« C’est fou les malentendus idéologiques, mais c’est quand même un drame » a-t-elle déploré à l’antenne.

Elle faisait référence au troisième baromètre sur le libéralisme publié par le quotidien L’Opinion avec l’institut de sondage IFOP et le think tank Génération libre, dont j’ai dit deux mots récemment. Pour elle, il y a « malentendu idéologique » car dans ce sondage, la valeur « capitalisme » est située au bas de l’échelle des choix des Français (31 % seulement l’approuvent) tandis que tout à l’inverse le journal commente sur la préférence de ces mêmes Français qui irait à un capitalisme de concurrence par opposition à un capitalisme de connivence. 

 

Le détail de l’enquête sur libéralisme et valeurs françaises

La lecture du détail de l’enquête montre deux choses qui, selon moi, ne permettent pas vraiment à Natacha Polony de conclure, comme elle le fait, que d’une part les Français rejetteraient le libéralisme, et que d’autre part L’Opinion se refuserait à le voir.

En effet :

Les lignes commencent à bouger 

Dans notre devise nationale, le mot liberté (43 %) est préféré à égalité (37 %) et à fraternité (20 %), les valeurs d’autonomie, de responsabilité et d’initiative sont plébiscitées (environ 93 %), et si une majorité de Français (53 %) continue à penser que l’État devrait s’impliquer davantage en matière économique, ce chiffre est en recul de 5 points par rapport à l’an dernier.

Une certaine confusion continue à régner

Si la valeur « capitalisme » ne recueille que 31 % des voix, si « État » garde une appréciation de 52 %, les valeurs « socialisme » et encore pire, « État-providence » ne sont pas franchement bien loties avec respectivement 41 % et 30 % d’appréciation.

On constate ici ce que nombre d’observateurs ont relevé en voyant se cristalliser les oppositions à la loi Macron ou à la loi Travail. Les Français considèrent majoritairement que non, ça ne va pas mieux, ils sont conscients qu’il faudrait évoluer, mais ils restent pour ainsi dire viscéralement attachés à notre « modèle social » et continuent à faire confiance à l’État pour assurer à la fois continuité, justice sociale et évolution. Ce que pour ma part j’avais traduit dans un titre d’article par « – Le Président : Ça va mieux ! – Les Français : Non, mais ne changeons rien. »

En réalité, les analyses réalisées autour du baromètre de L’Opinion par différents auteurs ne reflètent nullement une confusion idéologique comme le prétend un peu rapidement Natacha Polony. Les deux points plutôt schizophréniques que j’ai mentionnés plus haut apparaissent clairement dans l’étude et les intervenants sont tous parfaitement conscients qu’un travail de présentation, et même de réhabilitation du libéralisme doit être mené auprès des Français.

 

Le malentendu idéologique sur le libéralisme

S’il y a lieu de se plaindre d’un « malentendu idéologique », il concerne beaucoup plus la façon dont le libéralisme est systématiquement, voire sciemment, dévalorisé par ses opposants, ainsi que le souligne Daniel Tourre du Collectif Antigone :

« Le libéralisme doit sortir des cases dans lesquelles les étatistes l’ont mis, en faisant croire que libéralisme rimait avec productivisme, donc exploitation de l’homme. »

Or si les contempteurs du libéralisme sont légion, Natacha Polony n’est certes pas la dernière à obscurcir le débat et à contribuer à ce « malentendu idéologique » qu’elle déplore quand ça l’arrange pour l’entretenir ailleurs. Il se trouve qu’une semaine après avoir commenté l’enquête de L’Opinion selon son prisme antilibéral sur Europe 1, elle intervenait mercredi 25 mai 2016 dernier sur BFM TV dans un débat organisé sur la loi Travail et déclarait (voir vidéo ci-dessous, 0′ 52″) :

« Les Français sont contre cette loi et il n’y a pas de hasard. Pourquoi ? […] il y a surtout un refus de la part des Français de voir détruire le modèle social qui est le leur. Ce qu’on leur propose, c’est quoi ? C’est de s’aligner sur la productivité du Bangladesh, ou en tout cas sur les jobs à un euro des Allemands, sur les jobs « zéro-heure » des Anglais […] Où s’arrête-t-on ? »

Je suis tombée par hasard sur les déclarations de Natacha Polony, c’est ainsi qu’elle se retrouve aussi intensément au cœur de mon article du jour à titre de contre-exemple. C’est d’autant plus inattendu qu’elle a consacré une grande partie de son travail à mettre en garde contre le nivellement par le bas qui est devenu la règle depuis plusieurs années dans notre Éducation nationale, analyse que je partage complètement.

Mais il se trouve aussi que Natacha Polony est une personnalité médiatique connue qui a bénéficié grâce à ses études d’une excellente formation intellectuelle. Sur le plan professionnel, elle a contribué ou contribue notamment au journal Le Figaro, à Marianne, à Canal+, à l’émission de Laurent Ruquier On n’est pas couché et à Europe 1. Elle est à l’origine du Comité Orwell qui s’est donné pour objectif « de faire entendre une voix différente dans un paysage médiatique trop uniforme. » Il est donc d’autant plus désespérant de la voir enfiler les clichés antilibéraux les uns après les autres.

 

Du journalisme autrement ?

Polony Le HonzecIl est vrai, comme le signalait h16 récemment, que lors d’un entretien consacré au Comité Orwell, dans lequel elle expliquait vouloir faire du journalisme « autrement », elle cataloguait Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération, dans le camp du « libéralisme pur ».

À partir de là, toutes les approximations sont possibles, même les plus loufoques ! Sur BFM, nous avons donc eu droit en quelques secondes au Bangladesh, aux contrats zéro-heure et aux contrats à un euro, tout ceci étant censé attester du caractère complètement esclavagiste de la loi Travail, qui ne prévoit rien de tout cela. Jolie performance !

Je crois important de faire le point sur ces fameux contrats car j’ai souvent eu l’occasion de constater que s’il était bien vu de les évoquer comme argument antilibéral dans les dîners en ville, il était par contre tout à fait exclu de chercher à contre-argumenter. Comme d’habitude, je me rattrape ici.

L’idée sous-jacente contenue dans l’horreur que ces contrats inspirent est la suivante : oui, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont peut-être dans une situation économique meilleure que la nôtre, mais tout cela n’est qu’apparence car derrière leur faible taux de chômage, il y a des petits boulots, des contrats zéro-heure et des contrats à un euro. Est-ce le modèle social que nous voulons ? Non. D’après Natacha Polony, lorsque vous avez un contrat zéro-heure en Angleterre, « on vous appelle de temps en temps et on vous dit : vous allez pouvoir travailler une heure et ensuite on vous laisse. » Ces contrats seraient donc synonymes de précarité et de pauvreté galopante.

Or les dernières données publiées sur le marché de l’emploi du Royaume-Uni par l’Office for National Statistics (l’équivalent britannique de notre INSEE) sont assez différentes : le taux de chômage y est de 5,2 %, soit la moitié du nôtre, plus de 500 000 emplois ont été créés en 2015, les CDI à temps complet ont représenté les deux tiers de ces créations, tandis que les contrats zéro-heure ne représentent que 2,3 % des emplois sur un total de 31 millions.

Loin de se limiter à une heure par-ci par-là, ils permettent de travailler en moyenne 26 heures par semaine contre 32 heures en moyenne pour les autres emplois. De plus, les principaux bénéficiaires de ces contrats sont les jeunes de 16 à 24 ans ; à comparer à notre taux de chômage des jeunes qui était de 25,9 % à fin 2015 contre 13,5 % au Royaume-Uni. Dans le même temps, l’emploi public a considérablement diminué. Natacha Polony avait-elle ces chiffres en tête quand elle s’amusait à nous faire peur à grand renfort d’indignation sociale et solidaire ?

Tournons-nous maintenant vers l’Allemagne. Ce pays peut non seulement se targuer d’un taux de chômage de l’ordre de 5 % en 2015 mais également de comptes publics qui, contrairement aux nôtres, affichent des excédents plus que confortables. Qu’en est-il des contrats à un euro ? S’agit-il d’être intégralement payé au tarif minimum d’un euro par heure ? Pas du tout.

Ces contrats mis en place par les lois Hartz de libéralisation du marché du travail dans le cadre des réformes entreprises par Gerhard Schröder entre 2002 et 2005, concernent exclusivement des travaux d’intérêt général et des personnes qui bénéficient par ailleurs d’allocations chômage.

En aucun cas ils ne peuvent se substituer à des emplois privés. Les « un euro » versés par heure viennent en plus des prestations sociales et visent à rembourser les frais supplémentaires occasionnés, par le transport par exemple. Le ministère du Travail allemand précise que :

« Parler de jobs à un euro n’est pas correct. La somme versée n’est pas un salaire mais une compensation pour dépenses supplémentaires, par exemple pour payer la carte de transport afin de se rendre sur le lieu de l’emploi. Le salaire, c’est l’indemnité perçue par les bénéficiaires de l’aide sociale ».

Très décriés lors de leur introduction, ces contrats ont montré leur intérêt pour éviter que les chômeurs de longue durée ne s’enferment dans leur inactivité. Actuellement, ils ne représentent plus que 0,4 % de la population active. Le faible taux de chômage dont jouit l’Allemagne aujourd’hui ne leur doit donc rien, contrairement au cliché allègrement véhiculé partout et par Natacha Polony, mais ils furent en revanche déterminants au début pour faire revenir de nombreux chômeurs seniors sur le marché du travail et faire baisser le taux de chômage qui était de plus de 11 % lorsque Schröder a lancé ses réformes.

Dans le débat de BFM TV sur la loi Travail, Natacha Polony explique également qu’il existe en France « un compromis politique et social issu du Conseil national de la résistance (qui) a été accepté par les Français et (qui) a permis de construire une puissance et une société qui étaient vivables. » Selon elle, hélas, tout cela est en train d’être balayé par une mondialisation qui n’est « pas politiquement gérée, mais qui est totalement subie. »  Comprendre : qui n’est pas assez encadrée et planifiée par la puissance publique.

Outre le fait qu’il y aurait beaucoup à dire sur l’évolution du monde depuis 1945, plus de 70 ans quand même, la journaliste, qui reprend ainsi la thèse développée par Stéphane Hessel, me fournit une transition pratique vers la conclusion qui me trotte dans la tête. Je pense fréquemment à ce petit livre d’une vingtaine de pages que j’aimerais écrire un jour. Pas Indignez-vous ! façon facile et bien-pensante à la Hessel, mais plutôt « Renseignez-vous ! »

Et si, avant toute chose, on commençait par chercher à s’informer correctement et complètement, au lieu de s’indigner ou de persifler d’entrée de jeu sur un ton entendu, quitte à raconter n’importe quoi et entretenir volontairement au fil des émissions et des articles de presse un malentendu strictement idéologique, complètement déconnecté des réalités du monde ?

Et sur le plan du marché du travail, n’est-il pas intrigant de constater que les pays qui ont les profils les plus libéraux, ceux où les employeurs ont les mains les plus libres, ceux où le Code du travail est le moins épais, sont aussi ceux où le chômage est le plus bas et le taux d’emploi le plus élevé ?

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  • génial. « renseignez-vous » est effectivement la seule chose qui ne doit pas être enseignée dans les écoles de journalisme en France. a moins que ce ne soit que de la pure désinformation volontaire…

  • Autrefois, on disait « ce qui vient à moi, passe par l’étamine »… Ce qui signifiait que l’information devait être vérifiée par le journaliste avant de divulguer. Aujourd’hui, ce n’est plus la règle.

  • La peur est réelle : les gens associent libéralisme et esclavage.

    Et à la fois l’indignation et l’association sont justifiées.

    Elles sont clairement, manipulées par les Étatistes, mais surtout non démenties voir entretenues par certains « libéraux » qui confondent causes et effets.

    Ce n’est pas l’absence de droit du travail ou sa disparition qui importe, mais la liberté donnée aux employeurs ET aux salariés, liberté qui doit être garantie par un cadre qui permette la juridiction des abus, et qui quelque part doit la garantir d’autant plus que la liberté donnée est grande.

    Sans confiance, sans responsabilité et sans recours, la liberté est anxiogène.

    La liberté est un moyen qui donne de meilleurs résultats que la planification et le cloisonnement, pas une fin dogmatique, un idéal romantique à base de yaka fokon, un décret comme quoi tout irait mieux par miracle.

    • Pareil, comme je l’ai déjà dit auparavant, le droit du travail est la dernière chose a libéraliser, une fois la société libre, on pourra s’y atteler.
      Sinon, je comprends pas pourquoi la CGT a si peur de devoir faire son boulot de syndicat et défendre ses adhérents quand ils se font exploiter par un patron sociopath , c’est pas à ça que sert le droit de grève et les syndicats ? A la limite, tout ce qu’il risque c’est de gagner des adhérents…

  • Natacha est très présente sur les media de l’hexagone. Elle semble consacrer de plus en plus de temps à entretenir son joli minois et sa coupe garçonne au détriment du fond de ses interventions multiples. Un peu moins de présence dans les media pour entretenir le fond et retrouver la fraîcheur et le punch des débuts. La forme, c’est le fond qui remonte à la surface rappelait Victor Hugo.

    • @ La forme et le fond

      Je ne suis pas N.Polony à la trace, donc je suppose que vous avez raison mais c’est vrai que je la trouve plutôt intelligente et plus nuancée dans ses analyses (quand elle a pris la peine de les faire), restant calme et courtoise (« anti-clash ») y compris dans ses interviews où l’interlocuteur ne défend vraiment pas ses idées à elle (de droite « soft »). C’est donc souvent plus clair et instructif que bien d’autres intervenants, et sa manière de parler, diction et vocabulaire, apporte une clarté supplémentaire. Ce n’est donc certainement pas, à mes oreilles (et, vous avez aussi raison: à mes yeux!) la pire des chroniqueuses!

      Et je crois qu’elle est un exemple de plus de la mauvaise compréhension du terme « libéral » trop souvent confondu avec des pratiques moralement et parfois judiciairement condamnables, ce qui est très dommageable pour le libéralisme vrai: c’est la raison de mon usage (personnel) du terme « ultra-libéral » qui me semble bien indiquer les limites entre la liberté et le « n’importe quoi »!

      Il faudrait donc (c’est seulement mon avis) que les libéraux français fassent plus et mieux pour faire connaitre les idées libérales essentielles au grand public et particulièrement aux jeunes afin que cette confusion entre « libéralisme » et « n’importe quoi » s’amenuise, surtout dans la France actuelle où les termes « propriété » ou « capital » conduisent immanquablement à l’idée du « tout pognon » comme seul moteur humain!

      La difficulté est évidemment la diversité des personnalités libérales puisque ce n’est pas vraiment ni une « idéologie » comme les autres, ni une « doctrine », mais plutôt une façon de penser, de raisonner, de prendre conscience de soi, libre de choisir et d’assumer ou préférant se soumettre à un moule contraignant qui permet, en revanche, d’accuser le « système » de tous les maux qui nous touchent et d’en espérer (en vain) la guérison.

      • @Micky Stouffs : « ne défend vraiment pas ses idées à elle (de droite « soft ») » : Natacha Polony, représentante de la droite soft ? En effet, vous ne la suivez pas à la trace… Vous vous laissez probablement abusé par sa présence au Figaro.

        Anti-libérale jusqu’au bout des ongles, cette ancienne candidate chevénementiste est surtout très à droite sur les questions sociétales et très à gauche sur les questions économiques.

        Si vous n’êtes pas convaincu, je vous invite à regarder cette émission dans laquelle elle déclarait sa flamme idéologique à la marxiste (assumée, quant à elle…) Monique Pinçon Charlot. C’est édifiant !

  • Comment en serait-il autrement dès lors que cette journaliste, comme la majorité des ses confrères, est imprégnée des idées de gauche ? Il n’est même pas utile de polémiquer avec des gens pareils dont la surdité sélective évacuera régulièrement toute idée qui ne sera pas dans le « politiquement correct » de l’idéologie gauchiste.

    Cependant il serait intéressant que de tels articles soient diffusés aussi confidentiellement. En effet l’éducation économique de 95 % de Français est à faire, ce dont se gardent bien nos politiques. L’ignorance est leur sésame pour leur réélection.

    • @ MG

      Désolé de ne pas être de votre avis: N.POLONY, dans l’émission de (l’insupportable!) L.Ruquier, représentait la droite (sans doute parisienne), aux côtés d’A.CAron (écolo-gauche) ou d’Audrey Pulvar (gauche-Montebourg-Bobo) et elle collabore au Figaro!

      Mais il est vrai que « liberté » (ou libéral) « capital » et « propriété » forment une mixture de termes actuellement honnis, a priori, dans les conversations!

      Et les Français ont toujours préféré les lettres aux chiffres! (et êtes-vous bien sûr que R.Descartes était Français?).

      • réponse à Miky stouffs :

        Je trouve stupéfiant que vous puissiez classer tout ce qui émane ou collabore au Figaro à droite. Le monde bouge, le Figaro aussi, il suffit d’écouter certains de leurs collaborateurs pour s’interroger sérieusement sur leur appartenance politique. Ce n’est pas parce que il est inscrit « PORT SALUT » que c’es du port salut. Votre naïveté me déconcerte.

        Pour ce qui des chiffres et des lettres je suis très à l’aise avec les premiers (de formation économique et financière avec une pratique de plusieurs décennies) et en bons termes avec les seconds. Au passage votre interrogation sur Descartes m’interpelle et je ne vois pas le rapport entre votre propos et dette interrogation.

        L’essentiel est que vous vous compreniez, tout du moins je l’espère…

  • Et si IFOP substitué «économie de marché» pour le «capitalisme»?

    • Effectivement,le terme « capitalisme » est un mot inutile,inventé par Marx pour désigner une soi-disant découverte,avec l’analyse savante correspondante,comme quelque chose de nouveau. Alors qu’il ne s’agit de rien d’autre,en réalité que de l’Economie de marché,la seule Economie pratique,donc scientifique,de l’humanité depuis les origines,car il n’y en a pas d’autre possible.
      En lisant Roy Medvedev,on sait que même Lénine,se désolait que le communisme ne soit qu’un capitalisme d’Etat bureaucratique !

  • Il serait intéressant de préciser en conclusion que lesdits pays ne sont pas la Chine ou le Bengladesh, mais des pays comme la Suisse, par exemple. Comme repoussoir, on a vu pire.

  • La question qui consiste à savoir si une majorité des Français est favorable ou hostile au libéralisme n’a malheureusement pas beaucoup de sens dans ce fichu pays. Si positionnement populaire majoritaire donnait sa direction au pays, ça se saurait.
    C’est bien pour cela qu’une partie des politiques de gauche est farouchement hostile au principe du référendum.

    • Ce pays crève du « positionnement populaire majoritaire » : l’astuce des politiciens est de faire croire à chaque individu n’existe pas en tant qu’individu, mais doit impérativement faire partie d’un groupe (majoritaire ou minoritaire), que lui représenterait bien sur : le peuple, la communauté truc, les travailleurs, les classes machin …

      Ce pays ne fait jamais ce qu’il faut faire, mais ce que le « positionnement populaire majoritaire » d’un soir a béni, à porté au pinacle.

      • Stéphane, Je ne sais pas dans quelle direction penche le positionnement majoritaire. Je pense que l’on pourrait être quelque fois encore heureusement surpris.
        Pour ma part, je crois qu’il crève, avant tout, de la captation de la démocratie par des minorités agissantes (certes nombreuses) qui exercent leur immense pouvoir de nuisance, cautionnée par les instruments de la propagande officielle (médias), sur une autre partie des Français (les silencieux, souvent majoritaires).
        Je déplore tous les jours la progression (organisée) de la bêtise dans ce pays. Néanmoins, quelle que soient les circonstances, je ne peux que défendre l’idée d’une organisation politique démocratique fondée sur ce que veut la majorité de la communauté.

        • Mais la démocratie c’est la dictature d’une majorité (démos), incarnée dans une clique au pouvoir (cratie).

          Vous avalez les sornettes de la propagande gauchiste qui vous font croire que la démocratie est le pouvoir donné à l’individu, alors que c’est exactement l’inverse.

          Toutes les démocraties finissent en clientélisme, parce que celui qui a le pouvoir n’est jamais au même niveau que celui qui donne le pouvoir.

          Toutes : Platon a décrit cela il y à 3500 ans, Arhenes, Rome etc… En sont mortes et se sont transformées en oligarchie, comme ce qui nous arrive actuellement.

          • OK, mais je ne connais pas d’alternative. Vous préconisez quoi ?
            J’ai connu des remarques moins conventionnelles venant de vous.

            • @ Yves et @ Stéphane Boulots

              Ce n’est pas aussi simple et les débuts de Fr.Hollande l’ont montré: il n’y a de bonnes démocratie que si est accolée à la loi de la majorité, la protection des minorités: ce qui fonde la loi sur le mariage gay à laquelle les plus grands opposants s’habitueront facilement, sans accepter facilement, pour autant, que leurs enfants se disent homosexuels.

              Il s’agit donc d’une loi apportant une liberté de droit à certains minoritaires sans priver la majorité de quoi que ce soit: c’est donc « libéral » (et je ne suis pas « gay » mais étranger, dont le maire de la capitale est homo et marié.)

              • La loi sur le mariage pour tous n’apporte aucune liberté, elle lève une interdiction, nuance.

                • Même pas, elle établit un nouveau privilège : celui de réduire les impôts, de bénéficier de transfert de propriété (qui est un droit naturel interdit aux autres…) etc…

                  Bref, aucune liberté.

            • L’Etat de droit, qui n’a absolument rien à voir avec la démocratie.

            • Difficile de répondre en quelques mots.

              Le « pouvoir » n’a pas à être politique : ce n’est pas la politique qui change le monde, mais les entreprises, la science, les religions, les artistes : ce que l’on appelle la vie »civile ».

              Le « pouvoir » n’a de sens que pour orchestrer ces éléments et faire apparaître des consensus lors de conflits.

              Les modèles institutionnels (couronne britannique, empereur japonais, président allemand… ) sont bien plus efficaces pour faire fonctionner et respecter une constitution, qu’une course permanente à l’électorat.

              Le peuple (la majorité) doit être un contre pouvoir, pas un pouvoir : l’Etat doit être au.service des citoyens, pas être une surenchère de promesses et de clientélisme.

              Les pays les plus libéraux (dans le sens des libertés effectives) sont constitutionnels avant d’être démocratiques : c’est le Bill of Rights qui détermine la liberté, pas le droit de voter pour tout et n’importe quoi, y compris pour le pire : nombre de lois et nombre de gouvernements élus sont totalement liberticides.

          • Stéphane Boulots: « Mais la démocratie c’est la dictature d’une majorité »

            Majorité qui n’a en France entendu parler en vingt ans que d’une dizaine de lois parmi les 1500 décidées par quelques types dans un bureau.
            On ne parle même pas des décrets et autres, on arrive à un demi million de texte.

            Sacré « démocratie »…

      • ça,c’est le résultat du systèmes partis,et de la pensée politique basée sur les partis. Chacun doit,selon cette idée,être d’un « Parti », fut-ce inconsciemment, donc,selon Sartre, inventeur du terrorisme intellectuel,même par mauvaise foi.
        D’où que tout le monde peut être en but à l’accusation gravissime de ne pas être conforme à la morale du moment,donc coupable de tout le malheur du monde 8
        Ce qui n’est que l’inversion du racisme antisémite hitlérien !

  • Article excellentissime, surtout sur la partie contrat 0 heures ou 1 euros….
    A la télé on a souvent 2 types de personnalités, j’ai envie de dire le PS/LR/FN de base (journaliste ou politique)… quand un coco dit « je ne veux pas des contrats 0 heures, c’est de l’esclavagisme » en face il y a souvent un LR qui dit « si il faut des contrats zero heures car vive l’esclavagisme »…. j’exagere un poil mais on est pas loin… on a pas de gens qui donnent les chiffres concret et les résultats concrets et surtout ce que c’est concretement comme cet article…
    Donc franchement merci a vous

    • @ Liberté adorée

      D’autant plus qu’un chômeur involontaire (faut-il le préciser? Oui, peut-être!), vit souvent mal son exclusion du travail et donc de son rôle « social »: retrouver une activité qui justifie l’allocation qu’il reçoit doit sans doute le réhabiliter à ses propres yeux et plus: quel recruteur ne favoriserait pas quelqu’un qui veut travailler et le prouve?

  • J’aime l’ouverture d’esprit de ce genre d’article ….
    Il n’y a donc aucune alternative certains ont la science infuse et les autres, tous les autres, sont dans l’erreur …. ainsi le libéralisme, le capitalisme, le socialisme … etc … sont érigés en religion.
    Vous êtes orthodoxe ou pas mais vous n’avez pas le droit sous peine d’excommunication d’émettre un avis différent ….

    Je ne suis pas un libéral pur et dur. Il y a dans le libéralisme de bonnes idées
    Je ne suis pas socialiste bien que parfois quelques idées soient dignes d’intérêt.

    Les alternatives existent et je ne vois pas comment notre société peut évoluer si 50% a raison contre les autres 50% et ces alternatives d’opinions sont dignes d’intérêt et si quelqu’un émet un avis différent cet avis différent est aussi digne d’intérêt et provoque la réflexion constructive.

    • Il y a bien une alternative: on la trouve dans Marx, selon l’idée que le socialisme ne surgira Qu’à partir de la société la plus avantcée au point de vue capitalisme !

    • « Il n’y a donc aucune alternative certains ont la science infuse et les autres, tous les autres, sont dans l’erreur …. ainsi le libéralisme, le capitalisme, le socialisme … etc … sont érigés en religion. »

      En quoi il est question de religion de dire que 2 et 2 font 4 lorsqu’une personne dit que 2 et 2 font 5 ?

      « Vous êtes orthodoxe ou pas mais vous n’avez pas le droit sous peine d’excommunication d’émettre un avis différent …. »

      Où est-il question d’excommunication lorsqu’on dit qu’une personne se trompe ?
      L’ignorance serait donc une opinion ou une théorie ? Vous pensez quoi de l’école et de l’université ?
      Sinon, vous avez parfaitement le droit d’être ignorant ou de dire des idioties, et nous avons le droit de vous considérer comme un ignare ou un idiot.

      « Je ne suis pas socialiste bien que parfois quelques idées soient dignes d’intérêt. »

      Comme ?

      « Les alternatives existent et je ne vois pas comment notre société peut évoluer si 50% a raison contre les autres 50% et ces alternatives d’opinions sont dignes d’intérêt et si quelqu’un émet un avis différent cet avis différent est aussi digne d’intérêt et provoque la réflexion constructive. »

      L’opinion n’est pas une question de science ou de vérité, mais de conviction. Si 99% de la population pense que vous allez vous envoler si on vous jette de la fallaise, vous allez accepter d’être jeté ?

  • excellent article, merci Madame.

  • Comparaison n’est pas raison; comparer les taux de chômage de l’allemagne, le royaume uni, de la france, et en tirer leçon supposerait que les conditions sociales soient similaires dans ce pays, ce qui n’est pas le cas; ce que l’on peut dire néanmoins est que le taux de chômage français est inférieur à la moyenne du taux de la zone euro.

      • Je parle du taux de chômage dans la zone euro (UE19) et votre référence parle du taux de chômage de l’UE28. voir communiqué de presse eurostat jan 2016 ; http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/7121207/3-07012016-AP-FR.pdf
        La différence de taux entre UE28 et UE19 s’expliqe au moins en partie par l’Euro.

        « Les stats sont la forme la plus élaborée du mensonge »

        • « Les stats sont la forme la plus élaborée du mensonge », en foi de quoi vous nous fournissez … des statistiques…
          « Le » taux de chômage n’existe même pas, il a encore plus de variantes que de calculateurs (certains en calculent plusieurs !), certaines manipulations éhontées du thermomètre sont permises (comme les stages-parking), etc.
          Mais si on veut regarder ce machin trafiqué, comme en plus les conditions sociales ne sont pas similaires, c’est plutôt les variations qui sont significatives.
          Personnellement il me semble évident que le taux de chômage ne signifie rien du tout. Pas même un tout petit peu, juste rien du tout.
          La variable intéressante, parfaitement mesurées pour des raisons fiscale et para-fiscale, ce sont les heures travaillées. Et bien sûr, pas de surprise, la France est dans un état lamentable…

          • D’un point de vue purement financier, l’heure travaillée est l’unité pertinente, peut-être. Mais, ne faut-il pas considérer aussi le travail comme un besoin fondamental de l’homme? Dans ce cas là, le chômage est dramatique. C’est pourquoi le nombre de chômeur est aussi une variable importante à prendre en compte. Et certes, les chiffres, ça se travaillent, mais l’on peut être sûr que nos gouvernements sont à peu près tous aussi attentifs à travailler ce taux à la baisse, donc lorsque la France affiche le double de l’Angleterre, c’est alarmant.

  • « Et sur le plan du marché du travail, n’est-il pas intrigant de constater que les pays qui ont les profils les plus libéraux, ceux où les employeurs ont les mains les plus libres, ceux où le Code du travail est le moins épais, sont aussi ceux où le chômage est le plus bas, et le taux d’emploi le plus élevé ? »

    Serait-ce abusé si j’ajoutais le salaire moyen le plus élevé?

  • Polony est une « ouvreuse » de gueule officielle , et en tant que tel, présente la version que « l’élite boboïsante » en place,
    veut présenter a la plèbe pour lui faire peur.
    Elle ne fait rien d’autre que mériter le salaire qu’elle touche, le pourquoi pour lequel elle est payée.

  • Les articles de Natacha Polony dans le Figaro contiennent à chaque fois un petit paragraphe parfaitement anti-libéral, véhiculant tous les poncifs de la presse française subventionnée. Elle ne connait rien au Libéralisme et n’y comprend rien (son compagnon est pareil d’ailleurs). Du genre « confondent tout et mélangent le reste »

  • Polony est antilibérale par jacobinisme viscéral ( elle est Chevénementiste avec infiniment moins d’intelligence que Chevénement) et son ignorance de l’histore des idées entretient ce tropisme. Il lui obstrue l’entendement, lui interdisant de comprendre l’époque. Elle fait du bruit avec la bouche dans l’entre-soi étriqué de la franchouillardise où son mari Périco Légasse s’est taillé une place de choix (et l’a imposée) avec infiniment moins de talent et d’humanité que le regretté JP Coffe. Cette prof défroquée n’a pas supporté de faire face à des élèves, pourtant formatés aux normes de son idéologie de référence, l’utopie socilaliste, et comme tous ses acolytes bobos, elle accuse l’ogre libéral, criminel par essence, de dévorer les élèves pour assouvir son appétit de puissance. Il fabriquerait des ilotes, exigeant « la déqualification des fils du peuple pour les exploiter à son aise et peser ainsi sur le coût du travail ». ( Isabelle Stahl, L’imposture pédagogique) Polony colporte la fable de cette nébuleuse libérale-libertaire qui aurait détruit l’école, dans une France pourtant illibérale, irréformable, arcboutée sur ses prébendes syndicales, fossilisée par l’égalitarisme jacobin, et qui ne se résout au libéralisme qu’aux forceps et dans des secteurs étrangers à l’éducation …. En occupant la scène médiatique (au royaume des aveugles) elle en souligne l’ indigence. Polony a sans doute quelques « lettres » mais infiniment moins que Zemmour et Nolleau par exemple, et elle masque mal son inculture économique abyssale par l’arrogance du même tonneau qui lui fait dire les pires sottises avec l’assurance effrontée de détenir la vérité. Il faut lire « Nos enfants gâtés », son premier livre où elle tartine le lecteur de tous les poncifs de l’anti-libéralisme sous-hypo-primaire qui anime les pompiers pyromanes du pédagauchisme et autres fossoyeurs de l’école. « The lady protesteth too much »… disait le bon William, mais l’hypocrisie et la mystification qui va de pair, sont le lot de la gauche bien-pensante. Polony accentue l’imposture en laissant croire aux ravis de la crèche qu’elle est de droite, pour alimenter la polémique, qui est son seul fonds de commerce. Cette potion est imbuvable.

    • @daniele cosson-schere +1 je pense toutefois qu elle croit les inepties qu elle profère, à la manière des cocos russe qui pensaient en toute sincérité que le communisme échouait à cause des saboteurs divers et variés.

    • Commentaire savoureux dont j’apprécie la forme et le fond pour leur pertinence.
      Merci.
      Yves
      PS une petite erreur ne s’est-elle pas glissée dans la citation d’Hamlet ?

    • Zemmour cite souvent des idée libérales (discretement, mais souvent avec justesse, on sent qu’il s’est renseigner un minimum).

      • Zemmour cite, oui, mais son jacobinisme lui interdit de franchir le pas de l’adhésion. Lui au moins ne verse pas dans le procès stalinien, on lui en fait assez pour qu’il sache éviter de le faire aux autres

  • Merci à Nathalie MP pour ce décryptage des « contrats 1 euro » allemands.

  • Polony? Je l’ai découverte chez Ruquier, et j’ai essayé de la suivre car elle semblait vouloir apporter quelque chose de nouveau. Je l’ai entendue sur les radios, puis j’ai fait l’effort de la voir sur Polonium. Et j’ai fini par abandonner. Digne représentante de la boboserie parisienne, elle a gardé ses gènes de Marianne, et cache mal ses penchants à gauche. Elle est seulement assez intelligente pour vouloir essayer de le cacher par un éclectisme de façade qui dissimule mal son idéologie engagée. Je pense qu’elle a compris que le moment est mal venu pour se « présenter » de gauche, elle attendra sûrement que la gauche soit dans l’opposition pour cela.

    • Même chose, au premier abord, on croit entendre un discours nouveau servi par un esprit original. Et puis finalement, rien que de réchauffé, des idées banales et éculées, mais peut-être mieux amenées cependant.

      • @ Jb2o

        Étranger, je ne l’ai suivie que dans « on n’est pas couché » ou elle « jouait » plutôt la « droite », aux côtés d’A.Caron et A.Pulvar; Je la trouvais plutôt brillante dans le rôle.

        Maintenant, de multiples étiquettes, parfois contradictoires, lui collent à la peau, je pense qu’elle n’en revendiquerait qu’une: « spécialiste de l’enseignement ».

        Peut-être est-elle plutôt « libérale », refusant d’occuper une case, à « droite » ou à « gauche », et continuant à se chercher sans pouvoir trouver sympathique l’obligation de se trouver une « chapelle » dont elle serait vite prisonnière.

        N’est-ce pas de vivre à Paris qui exige de vous (un peu « connu ») de vous positionner obligatoirement entre « allié » ou « adversaire », suivant la « chapelle » à laquelle VOUS appartenez?

        On a quand même le droit et la LIBERTÉ de refuser ces clivages binaires et de ne pas reproduire individuellement le mal d’une société qui impose tacitement d’être « Pour » ou « Contre », « de droite » ou « de gauche », « blanc » ou « noir » et autres appellations qui vous « SOUMETTENT » à un clan au lieu de respecter votre libre originalité individuelle?

        Donc, comme libéral, j’aurais envie d’aller lui expliquer ce qu’est vraiment le libéralisme, les avantages qu’apporte cette « vision » (à défaut d’un meilleur terme) et les embuches qu’il permet d’éviter. Enfin, c’est juste mon avis!

        Portez-vous bien!

        • Il est malheureusement très difficile de s’extraire de ces découpages binaires qui simplifient et réduisent la profondeur de toute réflexion.

  • On est Libéral ou on ne l’est pas. La polémique s’arrête là car elle dure depuis 5.000 ans. Et à mon avis, si l’humanité existe toujours, on en a encore pour autant.!!!!

  • Nathalie, comme souvent vous racontez n’importe quoi. Les mini-jobs ou jobs à 1€ en Allemagne sont une arnaque. Il s’agit de fournir une main d’oeuvre bon marché au secteur privé, financée par l’État. Une entreprise qui embauche une personne en mini-job ne paye pas de charges. Si l’employé est au Hartz IV (l’équivalent du RSA, d’un montant d’environ 400€), l’entreprise compense à hauteur de plus ou moins 1€ par heure, avec une durée de travail hebdomadaire de maximum 20 heures. L’entreprise bénéficie donc du travail d’un esclave, pardon, d’un employé pour environ 150 ou 200€ par semaine. Les deux tiers du salaire de la personne (400 sur les 600 en tout) sont donc payés par l’État, qui paye également l’assurance maladie et la retraite de l’employé. Ce qui signifie que l’État fournit une main d’oeuvre de gens déspérés aux entreprises privées. Super progrès social!

    Si la personne employée ne bénéficie pas du Hartz IV, comme pour les étudiants par exemple, le mini-job est plafonné à 400€ par semaine, sans charges. Là encore, le salarié ne bénéficie ni de sécu, ni de retraite, ni de quoique ce soit. Il touche ses 400 balles par mois (pour 11 à 20 heures de boulot par semaine), et doit en plus se payer sa propre sécu.

    Pour vous donner un exemple concret que j’ai vu dans une entreprise dans laquelle j’avais travaillé ici en Allemagne il y a quelques années, l’entreprise avait besoin d’un conseiller clientèle à plein temps (pour répondre au telephone et aux emails des clients). Qu’est-ce qu’a fait l’entreprise? Elle a embauché 3 salariés en mini-job en mi-temps, soit 3 x 400€, au lieu d’embaucher une personne à plein temps à 1000 ou 1200€ net. Ca lui a permis de ne payer aucune charge, qui sont payées soit directement par les employés, soit par l’État.

    Statistiquement, ces 3 personnes ne sont donc plus au chômage, mais à quel prix?

    • Est-ce que l’entreprise les a fait bouillir ensuite pour les servir à la cantine?

    • « Les deux tiers du salaire de la personne (400 sur les 600 en tout) sont donc payés par l’État, qui paye également l’assurance maladie et la retraite de l’employé. »
      « Là encore, le salarié ne bénéficie ni de sécu, ni de retraite, ni de quoique ce soit. »

      Les contrats à 1€ sont le mal absolu, on a compris, mais pitié, faites un effort dans votre baratin. Histoire d’être à peu près crédible.

      • Et puis n’oublions pas : « ça coute rien, c’est l’Etat qui paye »
        L’idée que l’État paye « l’assurance maladie et la retraite de l’employé » est absolument risible. L’état n’a pas un sou, les seuls qui payent ce sont les personnes privées qui produisent, par leur travail ou leur capital.

      • Vous avez très bien compris. Le salarié ne bénéficie pas ni de la sécu ni de la retraite de la part de son employeur. Quand on a plus rien à dire sur le fond, on pinaille sur des détails. Surtout que j’ai pas besoin d’être crédible, il suffit de vous renseigner. Mais bon, voir la réalité en face, c’est pas trop votre truc sur ce site…

    • du néo-mercantilisme tout simplement

    • C’est ce que font les entreprises du domaine culturel avec l’intermittence du spectacle en France (techniciens, éclairagistes,…).

    • J’ai l’impression que vous confondez les « mini-jobs » et les « jobs à 1 euro ». Ce sont deux dispositifs différents.

      1) Les « mini-jobs » existent depuis longtemps en Allemagne, ils remonteraient à l’époque de Bismarck… ; ils se sont développés dans les années 1970 et plus encore avec les réformes Hartz. Les « mini-jobs » peuvent s’exercer en toute situation : étudiants, chômeurs, retraités, en activité unique ou cumulée…
      (Voir cet article, parlant de la réforme de 1999 et aussi des « mi*d*i-jobs » : http://rea.revues.org/3795).

      2) Les « jobs à 1 euro » ont, eux, été créés par la loi Hartz IV, en 2005. Il ne sont généralement pas proposés par les entreprises et sont destinés aux chômeurs de longue durée (voir cet article, du même auteur que le précédent : http://rea.revues.org/816#tocto2n14).

      Les situations que vous décrivez ne semblent justement pas correspondre à des « jobs à 1 euro ».

  • Concernant les emplois zéro heure, 2,3% de 31 millions, 710 000 emplois tout de même. Ce n’est absolument pas négligeable.

  • Mme Polony, comme une immense majorité des journalistes français ne sait pas ce qu’est le libéralisme et en parle donc à tort et à travers. Il y a par ailleurs longtemps que je zappe immédiatement tout article ou toute vidéo ou émission de tv où sévit cette dame. Cette dame est capable à peu près dans chacune de ses interventions de dire tout et son contraire en 3 minutes. Elle est un peu le résultat d’un mélange de malhonnêteté intellectuelle, d’incompétence et surtout elle pense faux. Et ça ne sert à rien ni d’essayer de lui faire comprendre pourquoi, ni surtout d’essayer de comprendre la bouillie de chat qu’elle produit chaque semaine.

  • Comme dirait Charles Gaves, son imbécilité est foudroyante.

  • Warren Buffet aurait dit que le capitalisme a gagné la lutte des classes. Est ce définitif?

  • Excellent article! @Nathalie MP: Pour votre pamphlet, je me porterai volontaire pour vous aider dans votre entreprise 😉

  • Extrait de Wikipedia: Le 25 mai 2005, Warren Buffett déclare sur la chaîne de télévision CNN :It’s a class warfare, my class is winning, but they shouldn’t be, puis We never had it so good ».

  • « de faire entendre une voix différente dans un paysage médiatique trop uniforme. »
    cherchez l’erreur…

  • Polony tape sur le libéralisme pour conserver sa jolie niche fiscale et toucher les riches subventions.

    Mais ça ne l’empêche pas d’étaler son inculture crasse sur certains sujets.

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