L’Afrique du Sud victime de l’interventionnisme de l’État

L’interventionnisme de l’État donne des prix élevés, un service médiocre, des taxes excessives, et une crainte constante de la part des travailleurs.

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United Nations Photo_Apartheid in South Africa(CC BY-NC-ND 2.0)

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L’Afrique du Sud victime de l’interventionnisme de l’État

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 mars 2016
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Par Temba A Nolutshungu.1
Un article de Libre Afrique

United Nations Photo_Apartheid in South Africa(CC BY-NC-ND 2.0)
United Nations Photo_Apartheid in South Africa(CC BY-NC-ND 2.0)

 

L’abolition de l’apartheid avait en son temps permis une progression de la liberté économique en Afrique du Sud en propulsant le pays à la 42e place dans le classement mondial. Après 30 ans de régression, à hauteur de 1% en moyenne au cours de trois dernières décennies, l’économie avait enfin repris sa croissance. Cette reprise était liée à l’abrogation des lois discriminatoires, à l’octroi de libertés civiles, et surtout à l’amélioration de la liberté économique. Malheureusement, aujourd’hui, alors que  globalement l’index liberté économique progresse dans le monde, l’Afrique du Sud vient de reculer dans le classement de liberté économique et 33,8% de la main-d’œuvre potentielle est désormais au chômage.

Les partisans du collectivisme ne peuvent pas ignorer que lorsque l’État gère les entreprises, telles que South African Airways et Eskom, cela est mauvais pour les consommateurs, les travailleurs et toute la nation. Les entreprises étatiques ont montré qu’elles sont incapables de relever le défi de la concurrence, puisqu’elles sont protégées par les politiciens. Ces derniers freinent vigoureusement la concurrence, et renflouent sans état d’âme les déficits avec l’argent des contribuables. Le résultat : des prix élevés, un service médiocre, des taxes excessives, et une crainte constante de la part des travailleurs.

Les collectivistes arguent du fait que les entreprises étatiques appartiennent au peuple, mais ils refusent de les remettre aux réels «propriétaires». Les membres de la FMF (Free Market Foundation) affirment que le transfert de la propriété des entreprises publiques aux populations les plus pauvres du pays permettrait l’autonomisation de cette couche sociale. Nous avons proposé de créer un «dividende de la démocratie» : des prises de participation dans le capital des entreprises publiques, et plus récemment, le transfert de propriété des hôpitaux et des cliniques aux personnes qui y travaillent, et le cas échéant, aux membres des communautés environnantes.

En 2015, l’Afrique du Sud a encore reculé dans le classement de la liberté économique en glissant à la 96e place. Cette dégringolade est inquiétante pour deux raisons. La première est que plus un pays est libre, plus important est le bien-être des populations. Dans les économies plus libres, les revenus augmentent à un rythme plus élevé, la croissance économique est plus forte, il y a moins de chômage, l’espérance de vie est plus longue, la mortalité infantile est plus faible, il y a moins de corruption, et les gens ont davantage de droits politiques et de libertés civiles. La seconde raison est que les économies les plus libres attirent plus de capitaux d’investissement, ce dont le pays a besoin pour stimuler la croissance économique et améliorer les revenus des plus pauvres.

Les tenants du collectivisme affirment que la «classe ouvrière» se portera mieux dans une économie planifiée avec des niveaux élevés de contrôle par les pouvoirs publics. Cette affirmation est fausse, les chiffres montrent clairement l’inverse.

Il faut s’inspirer de l’exemple des dix premières économies les plus libres (Hong Kong, Singapour, Nouvelle-Zélande, Suisse, etc.), pour comprendre pourquoi ces économies attirent les investisseurs privés. À l’inverse, l’Argentine est le plus triste exemple parmi les économies les moins libres. En 1913, elle avait le 10ème revenu par habitant le plus élevé dans le monde, devançant la France, l’Allemagne et l’Italie. Au cours des 100 dernières années, le pays a été victime de l’économie planifiée, ce qui explique aujourd’hui que son revenu par habitant soit inférieur de moitié à ce qu’il était un siècle auparavant. Un exemple à ne pas suivre.

Les économies libres ne se développent pas par hasard. Elles prospèrent grâce à la création d’un environnement des affaires propice à l’entreprise, avec un minimum de formalités administratives. Les ingrédients clés de la liberté économique sont : le choix personnel, le libre échange coordonné par le marché, la liberté de concurrence, la protection des personnes et de leurs biens.

Ainsi concrètement, le gouvernement sud-africain devrait : réduire son ingérence dans l’économie en privatisant entreprises publiques ; simplifier et réduire les impôts ; arrêter l’augmentation excessive de la masse monétaire ; réduire le taux de criminalité ; abolir le contrôle des changes ; supprimer les mesures législatives à l’origine du chômage élevé ; abolir tous les contrôles des prix ; réduire davantage les barrières tarifaires ; et augmenter la facilité de faire des affaires en réduisant considérablement le fardeau de la réglementation. L’implémentation de ces réformes fera de l’Afrique du Sud une des économies les plus libres au monde, mais aussi permettra d’avoir l’un des taux de croissance les plus élevés.

Sur le web

  1. Temba A Nolutshungu est analyste pour la Free Market Foundation.

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