Des banques centrales gourmandes en or

La demande en or a été pratiquement aussi forte en 2015 qu’en 2014.

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Des banques centrales gourmandes en or

Publié le 21 février 2016
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Par Jean-François Faure
Un article du site l’Or et l’argent

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À quelques tonnes près, la demande en or a été pratiquement aussi forte en 2015 qu’en 2014, révèlent les derniers chiffres du World Gold Council : 4212 tonnes en 2015 (4226 en 2014).

Il faut dire qu’après un temps de morosité au troisième trimestre, le marché de l’or est reparti de plus belle pendant les derniers mois de l’année 2015… dopé par une demande plus forte en bijoux, en or d’investissement, et par un intérêt renouvelé des banques centrales.

L’Inde retrouve son marché dynamique

Dans son bilan des six premiers mois de l’année 2015, le World Gold Council avait bien relevé une légère baisse de la demande en or. La faute, entre autres raisons, à un recul de la demande en Inde, dans un pays impacté par la crise rurale.

Demande en or trimestre 4 2015 - World Gold Council

En fin d’année pourtant, l’Inde a retrouvé un marché dynamisé par les achats massifs des particuliers, l’or (même sous forme de bijoux) représentant une valeur sûre pour faire face à des crises encore plus importantes. Les événements culturels (saison des mariages et Dhanteras) ont aussi joué un rôle dans la demande en or du pays : selon le World Gold Council, plus de 233 tonnes d’or auront été nécessaires pour satisfaire la demande en Inde au quatrième trimestre 2015, 6 % de plus qu’en 2014.

En Asie de l’est, en Chine et aux États-Unis, la demande en or a aussi été plus forte sur le dernier trimestre. Et pas seulement en or de joaillerie, au contraire : « la demande en or en des Chinois est restée concentrée sur les pièces et les lingots, l’or permettant de préserver la richesse dans un contexte d’affaiblissement de la monnaie du pays », détaille le World Gold Council.

Cet intérêt renouvelé pour la valeur refuge a permis de contrebalancer une baisse observée en Russie, au Moyen-Orient et en Europe.

Chine et Russie : des banques centrales qui achètent

Demande en or des banques centrales fin 2015 - World Gold CouncilMais la demande en métal précieux a aussi été plus forte… du côté des banques centrales. Pour les derniers mois de l’année, le World Gold Council avance un chiffre record de 167 tonnes d’or : 25 % de plus qu’au dernier trimestre 2014. La banque centrale russe et son homologue chinoise sont parmi les plus gourmandes… avec une tendance déjà nettement marquée dès le milieu de l’année 2015.

Sur l’année 2015, la demande des banques centrales a donc légèrement augmenté : 588 tonnes d’or en 2015 contre 583 en 2014.

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  • faut il s’en inquéter ? est ce à dire que la monnaie papier ne vaudra plus son  » pesant d’or  » dans la moitié de pas longtemps ?

  • Je ne sais pas qui est Jean-François Faure mais cette analyse est pleine de banalité.
    La raison des variations du cours en Inde faisait directement suite aux interventions de l’Etat socialiste Indien: http://www.bloomberg.com/news/articles/2014-11-28/india-eases-gold-import-restrictions-to-remove-trade-distortions.

    Quant à la gourmandise des banques centrales, c’est une opération de com vraiment ambiguë. Pour que l’or « vaille » quelquechose, il faut deux choses: 1° des lois qui établissent un étalonnage du crédit bancaire, et 2° la crédibilité que ces lois vont être appliquées. Inutile de dire que tout confllit armé mets ce système en péril.

    Je me demande cependant si en 2016, nous n’en n’avons jamais été plus loin. En France. Dans le monde. Hélas. Les annonces récentes de Sapin puis de Draghi de supprimer les espèces en circulation (à commencer par les billets de 500 = 300 milliards) tendent à donner le pouvoir absolu aux manipulations des banques centrales – tout à l’inverse de l’étalonnage-or physique.

    Si vous voulez comprendre le rôle historique de l’or dans le crash de Wall Street et pour la libre-entreprise depuis la création de la Réserve Fédérale en 1913 (sous-entendu initialement « reserve d’or » jusque 1934 – bienvenue chez big brother), lisez Garet Garrett « A Bubble that broke the world » (ou ma traduction chez Institut Coppet) écrit en 1932.

  • Encore faut-il faire confiance aux chiffres. Je pense que ce n’est pas en abordant le marché sous l’angle de l’offre et de la demande qu’on peut le comprendre.

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