Il faut libérer l’initiative privée !

Si nous voulons que la France reprenne son ascension, il faut redonner de la liberté au secteur privé.

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Han shot first (crédits : Pascal, licence creative commons CC-BY 2.0). Publiée initialement sur Flickr. Licence CC-BY 2.0)

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Il faut libérer l’initiative privée !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 décembre 2015
- A +

Par Bernard Zimmern.

Han shot first (crédits : Pascal, licence creative commons CC-BY 2.0). Publiée initialement sur Flickr. Licence CC-BY 2.0)
Han shot first (crédits : Pascal, licence creative commons CC-BY 2.0). Publiée initialement sur Flickr. Licence CC-BY 2.0)

« Cher M. Zimmern, je suis navré de lire que vous êtes plus ’terrifié’ par l’impotence de la droite que par le projet national socialiste du Front National. Le libéral assumé que vous êtes de l’espace public est-il aveuglé à ce point par sa révolte contre l’ordre établi qu’il fait crédit à un parti qui veut isoler la France et aggraver son déclin économique, donc social ? »

En réponse à cette question faisant suite à mon précédent éditorial sur le mistigri des partis politiques, il est vrai que j’aurais pu être tenté par le Front National car Marine Le Pen a beaucoup plus de ce que les Espagnols appellent les « cojones » que la plupart de nos politiciens, que le programme du parti, aussi irréaliste soit-il, n’engage que ceux qui y croient, et que la plupart de ses représentants n’ont pas encore eu le temps de se compromettre et de se scléroser comme ceux des autres partis où, faute de primaires et d’engagement de nouveaux leaders, le poids des dirigeants s’opère à l’ancienneté.

Mais la faiblesse du Front National comme celle des autres partis est qu’ils sont incapables de résoudre le problème des Français, problème qui n’a même pas été abordé dans la campagne : comment créer des emplois.

S’il gagnait la présidentielle, le FN, comme la droite ou la gauche, retomberait sur les mêmes hauts fonctionnaires qui, depuis l’apparition du chômage en 1974, nous servent les mêmes recettes dont ils changent simplement la sauce à l’occasion des alternances, mais qui ont toutes échoué.

Le vrai problème de la France est que l’opinion publique est totalement désorientée sous le flot des discours, des bonnes intentions et des vœux pieux style IIIe République où nos leaders excellent, que ces mêmes leaders ont déjà donné la preuve de leur incompétence ou de leur impuissance, que ce soit à la santé ou à la justice ou à l’éducation, car leurs meilleures idées, quand ils en ont, échouent en étant torpillées par ceux qu’elles gênent, lors de la formulation de l’application du détail, car c’est dans le détail que se cache le diable.

C’est seulement en allant regarder comment les choses se passent dans l’arc nordique de la France qui part de la Suisse jusqu’aux États-Unis en passant par l’Allemagne, les pays scandinaves et le Royaume-Uni, que l’on réalise que l’initiative privée a été complètement enchaînée en France, que ce soit celle qui devrait animer le secteur lucratif mais aussi celle du secteur non lucratif.

Les partis sont finalement impuissants devant cette situation tant que le secteur privé ne reprendra pas le contrôle de l’espace public dont il a été progressivement éliminé.

Sa force est qu’il est le seul à savoir comment on crée des emplois, à pouvoir dénoncer tous les villages Potemkine imaginés depuis 1974 pour faire croire que le chômage allait régresser. Il est la seule force capable de redonner une boussole à l’opinion.

L’obstacle qui explique son élimination est que la classe parlante, payée par l’État, peut passer tout son temps à créer des fausses pistes alors que les chefs d’entreprise ont comme premier devoir de faire croître ou de faire survivre leurs entreprises.

Ils vont avoir de surcroît à reconquérir l’espace de la communication publique, des rapports, des réunions d’experts, à réorienter l’opinion sur les solutions aux problèmes du chômage, qui sont au fond des solutions simples quand on connaît l’entreprise et que l’on garde un peu de bon sens.

C’est à la libération de l’énergie et de la créativité de l’initiative privée, que ce soit dans le domaine lucratif ou non lucratif, qu’il faut consacrer nos efforts pour la présidentielle et les élections parlementaires du printemps 2017.

Ce sont les chaînes qui brident l’initiative privée que nous devons rompre en 2017 si nous voulons que la France reprenne son ascension.

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  • Une révolution , en somme.

    Je partage ce programme.
    Sa seule chance d’être audible dans notre pays est de passer par une etape intermédiaire.

    – maintien de l’impôt finançant l’assistanat , sous forme de flat tax
    – maintien de l’assistanat, sous forme de revenu universel inconditionnel en monnaie locale non convertible.
    – fusion de TOUS les statuts et contrats des actifs, qui contractualiserait un CDI avec une clause de rupture à l’explication inattaquable juridiquement raisonnablement indemnisée

    • Encore une « solution » provisoire faite pour durer ! Et non-chiffrée…
      Nous devons avant de proposer une quelconque transition savoir pertinemment où nous allons. Cet objectif doit être de redonner à chacun la jouissance de ce qu’il gagne et et la responsabilité de ce qu’il fait. Flat tax, oui, revenu universel et autres redistributions forcées, non, transformation de 300000 de nos 400000 normes et règlements en simples recommandations, salaire complet et liberté de choix de la manière de remplir ses obligations d’assurance, présomption de non-coercition pour tout contrat privé signé individuellement, et chèque-éducation, voilà l’objectif. On peut n’y venir que graduellement, mais il ne faut pas qu’une situation intermédiaire soit viable et pérennisable.

      • Je vous suis pleinement @MichelO , en particulier sur le salaire complet, le chéque éducation (une redistribution d’ailleurs) , la folie legislative et normative…

        Mais il faut convaincre… et convaincre qu’une révolution est possible.

        Vous évoquez par exemple la primauté du contrat privé… moi je préfère un contrat unique applicable pour tous, garantissant les droits, imposant les devoirs aux deux parties… A lui seul, en quelques articles, l’essentiel du droit du travail.. Ce n’est pas la jungle ultra libérale, cela possède le mérite d’être clair et sécurisant juridiquement… fondre tous les statuts, de l’indépendant au fonctionnaire non régalien, mérite bien ce contrat de travail « socle » valable pour tous. (libre à chacun de l’enrichir)

        Sur le Revenu Universel, il est financé sur la base des milliards de prestations sociales, de niches fiscale liées à l’emploi, de subventions diverses et variées, d’exonération de cotisation… Il est bien évidement associé à la liberté d’embauche et de licenciement… à la suppression du smic…
        – le premier mérite est de redistribuer bien plus, sans aucun cout de gestion, ni fraude…
        – le deuxieme est d’inciter au travail
        – le troisieme est de rééquilibrer un peu le rapport de force sur les emplois à valeur ajoutée plus faible.
        – le quatrieme est de facilement l’indexer aux capacités de financement : et non plus au bon vouloir du clientelisme politique
        – le cinquieme mérite est de faciliter l’émergence d’une activité sociale et culturelle, à l’économie fragile.

        Ce n’est pas la panacée, mais la responsabilisation fait peur…

    • Eh bien oui !
      Je ne crois pas un instant que cette caste de hauts fonctionnaires lâchera le morceau sinon par la force.
      La question est : « Avec qui ? »
      Parce que je ne sais pas pour les autres, mais moi je trouve la société française « légèrement » divisée

  • Les français veulent conserver un Etat providence fort qui implique un bridage de l’initiative privée par l’impôt et la réglementation.

    C’est pourquoi la France, à moins d’un passage en force et brutal, n’évoluera pas sinon très lentement vers ce que vous proposez.

  • Le libéralisme est un dogme comme l’était le communisme en son temps. L’économie n’est pas une science et les yakafautkon se trompent : en économie, l’idéologie (ici libérale) devrait s’effacer devant le bon sens : ne pas être dogmatique c’est à dire prendre les bonnes idées de tous les dogmes socio-economique comme le faisait de gaulle.

    Le lecteur avisé notera que plus l’on fait de libéralisme et plus on s’enfonce dans la crise… Les libéraux disent alors : 《 en vérité je vous le dit, il faut plus de libéralisme》ou 《ce n’est pas encore le libéralisme absolu c’est pour ça》.

    L’historien sourira en remplaçant « libéral » par « communisme » : il y trouvera des similitudes.

    Enfin l’homme de bon sens définira comme bonne politique socio-economique le fait que tous le monde le fait que tout le monde soit heureux.

    • Parce que vous voyez du Libéralisme en France, vous ?
      Vous devez avoir des lunettes magiques, farceuses de surcroit.

    • Je pense comme @Ibbj qu’il n’y a pas la moindre trace de libéralisme dans notre pays…
      – collectivisation de près de 57% de la richesse produite
      – délires normatifs dans tous sens
      – uen fonctions publiques en extension, et dont le financement n’est pas assuré surtout la partie retraite ( 20% du budget de La Défense consiste à payer les retraites des militaires)
      – une folie législative.
      – une économie totalement administrée, à coup de normes protectionnistes et de monopole de situation sans aucune justification.
      Étc…

      Mais vous avez entièrement raison, c’est bien la confiscation d’une idée par une caste qui constitue le principal defaut d’un dogme…
      Et notre pays a besoin avant tout de citoyen responsables de leurs actes, des conséquences… Et de moins d’état, de syndicat, et d’ordre consulaire, corporatiste et professionnels.
      Il y a de la marge…

      • collectivisation de près de 57% de la richesse produite

        Cela, ce sont les chiffres officiels… Avec la réglementation obligatoire qui pousse à la consommation, avec les engagements non pris en compte, plus ce qui est planqué sous le tapis, les 60% sont largement enfoncés.

  • La plus grande par des richesses marchandes est confisquées par l’Etat, pour financer en premier la solidarité. Tel est notre régime social-démocrate.
    On se demande si c’est bien la société civile qui demande la solidarité ou si c’est la démocratie – les politiciens – qui utilisent cette demande sociale pour se constituer une clientèle électorale en y répondant. L’école du Public Choice libère le citoyen du mythe de l’intérêt général. Il n’est pas fortuit que cette thèse révolutionnaire ait été développée dans un pays où l’Université est moins liée à l’Etat que chez nous.

    De mémoire biblique l’aide au pauvres a toujours existé, la charité, ou la solidarité locale y pourvoyait suffisamment jadis, et encore dans de nombreux pays moins centralisés, moins étatisés.

    Je m’étonne que la plupart des libéraux reprennent dans leur projet le principe du revenu minimum ! Il coûterait moins cher d’accorder aux pauvres une franchise fiscale (sur la 1èrer tranche de revenu) ainsi qu’une franchise réglementaire vis à vis du Code du Travail. Le pauvre deviendrait ainsi auto-entrepreneur, il serait compétitif grâce à sa dispense fiscale et réglementaire, il n’aurait plus besoin d’être assisté.

    Les étatistes français ont aussi inventé la municipalité assistée. Jadis cela n’existait pas. Toute ville ou village était auto-suffisant, faisant appel à la contribution en argent ou en travail du citoyen local. C’est toujours faisable, n’importe quel assisté valide peut contribuer comme cantonnier ou éboueur. Il n’y a donc aucune raison morale de subventionner la politique de la ville.

    Mettre les villes face à leurs responsabilités, leur ressources devraient être une fiscalité propre (en argent ou en main d’oeuvre librement consentie).

    L’Etat dégagé de l’assistanat, les solidarités nécessaires prises en charge par la société civile locale, cet Etat peut réduire son budget de moitié. Le reste des économie peut être réalisé en réduisant le périmètre de l’Etat. En défonctionnarisant des professions entières comme l’Hopital ou l’Education, et en introduisant la concurrence pour faire baisser les coûts. Les secteurs de la Santé et l’Education devenant des centres de profits, cessent d’être des centres de coût. Dès lors fini le rationnement des soins (ONDAM) fini le service minimum d’une école publique !

    Baisser la dépense publique en réduisant le périmètre de l’Etat offre l’avantage de permettre une baisse drastique des impôts et taxes. Deux effets s’ensuivent : la rentabilité des emplois les moins qualifiés devient positive, et les entrepreneurs trouvent avantage à entreprendre, ce qui améliore le marché du travail.. L’Etat minimum, c’est l’Etat le plus social qui soit car il donne des chances à tous, pas seulement le bol de riz de la redistribution.

  • Les commentaires sont fermés.

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