Par Alexis Vintray.

Très à la mode en ce moment, le crowdfunding trouve des alliés inattendus. Ainsi, ce sont les 16 000 religieuses de la congrégation des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul qui lancent le 30 septembre une plateforme de crowdfunding solidaire, avec le soutien du chanteur Grégory Turpin. Présentes dans 94 pays, ces religieuses d’origine française sont plus connues pour leurs cornettes (cf. illustration), pourtant remplacées depuis 1964 par une coiffe plus discrète. Aujourd’hui, c’est par le crowdfunding qu’elles espèrent ainsi pouvoir financer le développement « des projets qu’elles conduisent partout dans le monde auprès des plus vulnérables ».
C’est dans cet esprit qu’elles lancent leur plateforme « Les Projets de Rosalie », qui se veut « une solution innovante au service de toute une communauté qui partage l’esprit d’ouverture et d’audace de la célèbre Soeur Rosalie ». Les projets que les religieuses entendent ainsi financer « visent à favoriser l’émancipation des plus vulnérables de manière concrète et adéquate, en apportant des ressources et des soutiens, quelles que soient les situations, les croyances ou les origines. Cet esprit d’ouverture s’inscrit dans une longue tradition philosophique et spirituelle faite de partage, d’ouverture aux autres, d’audace et de respect, visant à rendre leur dignité à eux qui l’ont perdue ».
Concrètement, et de la même manière que sur d’autres plateformes de don participatif, les religieuses entendent présenter de nombreux petits projets de quelques milliers d’euros, à Beauvais, en Haïti ou en Égypte. C’est à chacun de ces projets que les internautes sont invités à donner ou à inviter leurs amis, en créant un “effet viral” grâce à ce partage entre amis et grâce à de petites contreparties, surtout symboliques.
Présent jusque dans les congrégations religieuses, le crowdfunding rencontre ainsi un effet de mode indéniable. Ainsi également du lancement récent en France de Kickstarter, entre autres plateformes de dons participatifs. Dans le domaine économique, le crowdfunding ou crowdlending rencontre également un certain succès, déjà largement couvert par Contrepoints pour l’innovation et la concurrence qu’il peut introduire dans le secteur bancaire. Un succès toutefois qui devra dépasser les incertitudes encore nombreuses qui l’entourent pour être durable.
Cela change un peu des débats pour savoir qui est libéral ou pas.
Rafraichissant de voir ces gens se lancer, et pourvu que cela fonctionne bien.
Hmmm, je ne vois pas trop la différence avec une appel au dons puisque dans ce cas là il s’agit bien de donateurs puisque ceux qui donne de l’argent ne recevront rien en retour… à part la satisfaction d’avoir fait une “BA”