Neutralité du net : inutile et incertaine

Il n’existe tout simplement pas de problème à régler, alors à quoi bon s’acharner à règlementer l’internet ?

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Neutralité du net : inutile et incertaine

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 23 mai 2015
- A +

Par Le Minarchiste.

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Dans un article antérieur, j’expliquais que le gouvernement n’avait pas été tellement nécessaire à la création de l’internet et même qu’il avait été une nuisance. On constate qu’aux États-Unis, pays qui a vu naître l’internet et de nombreuses innovations liées, les régulateurs augmentent de plus en plus leur emprise sur une technologie qui fonctionne pourtant bien comme elle est.

En fait, en Europe et dorénavant aux États-Unis, à travers la FCC, l’internet pourrait bien être étranglé par la règlementation, notamment en ce qui concerne la neutralité.

C’est en février 2015 qu’une telle règlementation a été proposée par la FCC, sous la même égide que les réseaux téléphoniques (Title II telecommunication services). Cela fait depuis 1996 que la FCC tente de s’ajouter l’internet à son empire de règlementation. Elle perdit ses batailles en cour (D.C. Circuit) en 2007, puis en 2014. À ces deux reprises, la cour a statué que la FCC n’avait pas l’autorité de règlementer l’internet. Cela pourrait bien changer cette année…

La neutralité de l’internet consiste à ne pas permettre à certaines données d’avoir priorité sur d’autres. On justifie cette règlementation par la crainte de voir les fournisseurs de service décider de rendre votre petit site web favori très difficile d’accès pour permettre à Netflix de transmettre son contenu à la vitesse de l’éclair en échange de frais supplémentaires. Cela permettrait aussi aux fournisseurs de service internet de privilégier leur propre contenu web au détriment de leurs concurrents. Par exemple, Time Warner Cable pourrait favoriser le contenu de CNN (une chaîne qui lui appartient) en lui fournissant une vitesse de transmission supérieure, tout en négligeant le contenu YouTube (qui appartient à Google).

Par contre, il semble que ce genre de choses ne se produise pas. La raison est fort simple : si TWC ralentit le trafic YouTube, les gens ne se tourneront pas nécessairement vers les chaînes de Time Warner, mais pourraient plutôt changer de fournisseur internet pour Comcast par exemple. C’est pourquoi TWC n’oserait jamais adopter de telles pratiques. D’ailleurs, les 332 pages du rapport soumis par la FCC ne contiennent aucune preuve de dommages causés aux consommateurs par la non-neutralité de l’internet. En fait, après avoir épluché toutes les données et documents disponibles, la FCC n’a pu identifier que 4 cas d’abus de cet ordre. Ces 4 exemples confirment donc que ces pratiques ne sont pas répandues et sans répercussions à grande échelle, les problèmes ayant été réglés à l’amiable. Cela ne justifie aucunement une règlementation préemptive. Il n’existe tout simplement pas de problème à régler, alors à quoi bon s’acharner à règlementer l’internet ?

Ceci dit, la priorisation rend le web plus efficace et plus flexible. Ceux qui veulent être dans la « voie rapide » pourraient payer plus cher, ce qui permettrait de financer l’investissement dans le réseau, alors que les autres ne verraient pas grand différence. En réalité, le trafic internet est varié : certaines données doivent arriver à destination rapidement et dans un ordre bien précis (comme le streaming vidéo, les jeux vidéo en ligne et les appels VoIP), alors que d’autres peuvent arriver de manière plus désordonnée (comme les courriels et les mises à jour de logiciels). La conséquence de cette différentiation est que cette page web s’est possiblement affichée à votre écran quelques millisecondes plus tard que si ces données avaient été priorisées. Il n’y a donc pas de problème – plutôt des bienfaits – à ce que certains types de trafic soient priorisés. Malheureusement, la règlementation pourrait bien empêcher le mécanisme de marché de jouer son rôle dans l’optimisation de l’internet.

Le reste de l’économie est pourtant rempli de modèles d’affaires où plus il est cher, plus le service est rapide et de qualité (pensez au courrier prioritaire par exemple). Cette discrimination par le prix permet de financer l’amélioration du service global, le financement de l’investissement et la satisfaction de la clientèle. En revanche, dans un internet neutre, certains fournisseurs de contenu utilisant beaucoup de bande passante peuvent agir comme des passagers clandestins et en viendront éventuellement à congestionner le réseau. Cela n’est peut-être pas encore un véritable problème, mais le deviendra sans doute éventuellement, avec la vidéo 4K, le streaming qui est de plus en plus répandu, les services du genre Skype, la téléphonie et la télé VOIP. En absence de compensation monétaire, les fournisseurs de service n’ont alors pas d’incitatif à investir dans la capacité, puisque cette capacité excédentaire n’a pas de prix sur le marché. C’est de cette manière que les choses fonctionnent en Europe, où le réseau est géré tel un service public et où les volumes d’utilisation ne sont aucunement différenciés.

En fait, on pourrait dire que la discrimination par le prix pourrait même aider les nouveaux entrants en leur permettant d’acheter leur accès, ce qui consisterait en une compensation pour le désavantage d’être nouveau sur le marché. Ainsi, de nouveaux services de streaming pourraient éclore et signer une entente d’exclusivité avec un ISP (internet service provider) où ils obtiendraient une vitesse de transmission supérieure en échange d’une certaine somme.

Dans le même ordre d’idées, la règlementation de la FCC fera augmenter les coûts et les barrières à l’entrée, nuisant au niveau de concurrence dans l’industrie des services internet. D’ailleurs, les barrières à l’entrée sont déjà passablement élevées, souvent parce que les municipalités mettent des bâtons dans les roues au déploiement de réseaux alternatifs entrant en concurrence avec les fournisseurs de câble existants. C’est ce à quoi fait face Google Fiber notamment, qui cherche à concurrencer les joueurs établis. Les municipalités et gouvernements nuisent à ces nouveaux entrants concernant l’accès aux droits de passage du domaine public.

Si on se fie au rapport « Akamai State of the Internet », il ne fait aucun doute que les États-Unis sont choyés en termes d’accès au service internet, de vitesse et de prix. L’investissement dans le réseau y est de $562 par foyer comparativement à $244 en Europe ! Même constat si on observe l’investissement en pourcentage du PIB. C’est d’ailleurs des États-Unis que provient la majorité des innovations reliées à l’internet et c’est là que sont établies les entreprises les plus dynamiques et innovatrices du web. La FCC tient-elle vraiment à faire perdre cet avantage dont bénéficient les États-Unis ?

Conclusion

Comme les opposants à la règlementation de la FCC poursuivent cette dernière en cour pour contester son intention d’imposer sa loi sur le web, ce seront encore les tribunaux qui décideront du sort de la neutralité. Il y a cependant une différence importante avec les dernières tentatives de la FCC : cette fois-ci, le Président Barack Obama a publiquement fait connaître son désir de voir la neutralité de l’internet imposée par la FCC (voir ceci). Cela pèsera sûrement dans la balance de la justice…

  •  Références :

http://reason.com/archives/2015/04/09/how-to-break-the-internet

http://reason.com/archives/2015/04/09/a-solution-that-wont-work-to-a

http://www.forbes.com/sites/eliseackerman/2012/08/04/how-kansas-won-the-google-fiber-jackpot-and-why-california-never-will/

http://arstechnica.com/tech-policy/2014/01/who-wants-competition-big-cable-tries-outlawing-municipal-broadband-in-kansas/

http://en.wikipedia.org/wiki/Net_neutrality

http://www.computerworld.com/article/2909895/three-more-lawsuits-challenge-fccs-net-neutrality-rules.html

http://www.cnet.com/news/13-things-you-need-to-know-about-the-fccs-net-neutrality-regulation/

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  • internet est similaire a un réseau de routes , chaque route a une vitesse et un objectif à remplir , internet n’échappera pas a des règles , a un code de la route pour en optimiser l’usage d’un point de vue économique.
    non , tout le monde ne pourra pas se payer l’autoroute et dépasser la vitesse limite !

    • justement si
      internet permet justement à chacun qui le désire de se « payer » sa route sur laquelle il roulera à la vitesse qu’il veut, avec le poids qu’il veut. c’est ce que font beaucoup de grosses entreprises avec leurs « lignes dédiées »
      c’est pour des raisons d’optimisation que l’on fait passer des données sur des flux mutualisés.
      le problème c’est qu’on est toujours persuadé que le « riche », qui peut financer l’infrastructure, doit payer pour le « pauvre » la mémé corse perdue dans les montagnes.
      petite particularité malgré tout, le gros capitalisme de connivence aime faire payer l’investissement et les charges de maintenance par la collectivité…

      • Personne n’empêche les riches de se construire leurs lignes. Il y a des entreprises qui le font d’ailleurs. Après, tout l’intérêt de l’Internet, et c’est pour ça que les riches ne se contentent pas de leur ligne à eux, c’est qu’on ne sait pas à l’avance si on veut ou on ne veut pas échanger avec la Corse. L’intérêt majeur de l’internet c’est qu’on en a rien à faire de savoir si les données qui sont échangées passent pas la Corse ou non. Alors en effet ça sous-entend de pouvoir lisser les coûts, ça veut dire s’abstraire des contraintes du matériel tout en en optimisant les avantages. Oui il est possible de faire fonctionner tout réseau sur le modèle de la télévision, mais il semblerait que ça ne soit pas si rentable que ça.
        Au niveau des opérateurs… certains essayent en effet de tirer le plus possible de leurs clients, d’atteindre le maximum du prix que chacun pourrait payer. Ce n’est pas lié vraiment aux coûts de la production mais une plutôt à une politique commerciale, tous n’ont pas la même. On pourrait donc dire que tout est égal, que chaque opérateur pourrait exploiter d’éventuels conflits d’intérêt s’il en a envie et tant qu’il n’arnaque personne ou en tous cas que personne ne se sente arnaqué. La question qui se pose, il me semble, c’est celle de la viabilité de tout le secteur économique. On peut évidemment se moquer de Google, on peut remarquer tout de même que des investissements globaux par Michelin par exemple ont eu des effets majeurs sur la démocratisation de l’usage de la voiture. Le réseau routier est d’ailleurs plutôt bon pour montrer les avantages de la neutralité (la vitesse de chaque voiture n’y est même pas décidée à l’avance, elle varie bien plus par rapport à la conduite du conducteur que par rapport à la limite de puissance).
        Les réseaux non neutres existent et sont exploités. Un certain nombre d’entre eux ne sont d’ailleurs plus concurrentiels et ne doivent leur survie qu’à grands coups de subventions publiques et de protections diverses. L’intérêt que représente l’Internet me semble justement être sa neutralité originelle, on a le droit de ne pas l’utiliser si on le trouve nul.

    • Quelle analogie idiote… Vraiment…

      • En effet, ça n’est pas une route, mais des routes… Un message est découpé en petit paquets qui sont tous routés différemment, en fonction des contraintes du lieu et du moment où ils sont… Internet est typiquement un mode de fonctionnement difficilement accessible à qq’un de formé par notre éducation national où l’on croie au système… Il n’y a pas de cohérence d’ensemble, mais des algorithmes de routage, basés sur un processus de contrat sans que l’on ne connaisse ni ne puisse prédire ce que sera l’architecture finale… C’est typiquement un mode libérale, au sens on fait confiance aux tiers les plus proche pour nos échanges sans se poser la question du fonctionnement et contrôle de l’ensemble… Et ça marche, bien mieux que tous les autres système centralisé, décentralisé ou autre imaginés avant… Seul ce mode de fonctionnement à permis une couverture mondiale des échanges, aucun autre mode n’a été aussi robuste et flexible…

        • un réseau routier … des routes de capacité différentes , même des GR pour les piétons(ruraux a 1MB quand il fait beau si on parle du net ).
          les règles de circulations et de choix de la route est fonction de l’embouteillage ou de l’importance du temps de trajet /destination….mon analogie est parfaite et cela marche aussi pour les portables !
          un réseau se comporte de la même façon quelque soit son contenu , eau gaz électricité ip voiture camion …

  • « Ceci dit, la priorisation rend le web plus efficace et plus flexible. Ceux qui veulent être dans la « voie rapide » pourraient payer plus cher, ce qui permettrait de financer l’investissement dans le réseau »

    …et certainement pas « ce qui permettrait de gonfler les marges sans jamais investir sérieusement dans le réseau », non, certainement pas.

    Mais dans quel monde tu vis, Le Minarchiste ?

    • En effet qu’est-ce qui empêche de vendre du pain 50 000$ la baguette……

    • L’interventionnisme pour une neutralité du Net pourrait avoir exactement le même effet que celui du blocage en son temps du prix du pain : baisse de la qualité, baisse de la consommation, retrait des acteurs.

      Voilà à quoi conduit le tous égaux-tous pareils : que des perdants, les fournisseurs et les consommateurs.

      L’exemple de la lettre prioritaire est très bon mais il y a aussi les autoroutes payantes,la priorité à droite, les classes dans les transports, la réservation anticipée ou tardive de billets etc… . Sur ce dernier point les gens ne semblent pas prendre conscience que s’ils utilisent un service avec un coût réduit c’est parce que des gens ont payé pour l’avoir au prix fort. Ainsi si sur EasyJet vous payez 25E pour un Paris-Barcelone c’est parce que les dernières réservations ont été faites à un prix de 200E. Sur un vol Air France Paris-Chennaï dernièrement j’étais assis à coté d’un passager qui avait payé 4 fois moins que moi mais qui avait réservé quelques mois à l’avance et moi une semaine avant. Rien que de très normal.
      Blablacar utilise le même principe pour ce qui est de sa propre rémunération.

      Certains services n’existeraient simplement pas s’il n’y avait pas cette différenciation de tarifs… sauf pour l’état qui a inventé les subventions.

      • « L’exemple de la lettre prioritaire est très bon »

        Pour démontrer l’inanité de cet article, vu que le service postal est parfaitement NEUTRE!

        • Ben non, puisque les paquets ne transitent pas tous à la même vitesse et que cette vitesse est tarifée.

          • Pour le net on paye une ligne avec un débit, en upload et en download. Il n’y a pas besoin de filtre supplémentaire. A la poste on ne paye pas plus ou moins en fonction du nom du destinataire.

            • Vous payez en fonction de la distance, de la rapidité et du poids. Ca fait pas mal de non-neutralité en fonction du paquet, pour moi.

              • Vous ne payez pas selon la valeur du contenu (sauf pour l’assurance).

                Tout dépend de la définition de « neutre ».

              • Tout d’abord on paye la mise sur le réseau, tout comme sur le net. On paye le même prix pour un même poids, une même quantité, une même rapidité et une même distance… on paye le même prix pour le même service.
                Ensuite on se retrouve avec des problèmes d’équipement matériel. Il y a déjà des fournisseurs qui mettent en avant leur propre neutralité et la loi aujourd’hui ne l’oblige pas aujourd’hui. Ce qui est recherché par les FAI c’est un tampon moral de la part de l’état, une possibilité d’une « innovation tarifaire » (c’est comme ça qu’il faut comprendre les discours du PDG d’Orange) plutôt que technique ou dans le service en demandant à d’autres de travailler à la conservation d’une bonne image auprès des consommateurs. Aujourd’hui les gros fournisseurs ont eu le temps de prendre de l’avance sur d’autres dans l’équipement et souhaiteraient obtenir une sorte de garantie de profit de leurs investissements contre les innovations éventuelles d’autres acteurs. Moi je veux bien qu’une entreprise tente de faire payer le transfert de bits au détail, mais ça serait juste hyper coûteux et invivable pour les clients : les opérateurs n’ont pas du tout cette ambition-là.
                La neutralité des réseaux n’est peut-être pas le meilleur principe, mais c’est une tentative de conserver les moyens d’une mise en place d’une véritable concurrence.

        • Ben si, puisque la neutralité signifie uniquement qu’aucun intermédiaire ne discriminera sur le contenu des paquets, que la télémédecine ne sera pas prioritaire sur les vidéos de chatons mignons si les paquets se retrouvent dans la même file d’attente.

          Rien ne dit que la télémédecine utilisera les mêmes files d’attentes que les chatons mignons, il suffit de payer (beaucoup) plus cher pour avoir un traitement préférentiel et même un débit garanti.

          • Faudrait savoir : soit on autorise à filtrer en fonction des paquets, soit on l’interdit.

            • On autorise la vente de services haut de gamme (débit garanti, transport sécurisé, redondance, GTR…) mais pas le fait d’avantager certains paquets selon le contenu transporté.

  • Comme nous partons en Juillet, et je continuerai mon entreprise dans le nouveau pays. J’ai fait une étude de marché sur plusieurs pays et en Europe, il faut reconnaître que grâce à la bataille de libre marché engagée par FREE, les prix sont réellement très bas. Il n’y a qu’en Estonie où le prix est carrément donné et l’accessibilité TOTALE, même en pleine forêt avec 2 mètres de neige…

  • Nos parents ainsi que ceux des employés, nous ont précédé. Et avec les économies réalisées en changeant de pays, on pourra en employer une partie, les autres étant à la retraite, il fallait un pays avec une bonne équivalence pour un équivalent sécurité sociale à bas coût mais à hautes prestations. Et les vieux os dans la neigne 6 mois par an, ce n’était pas l’idéal : donc ce n’est pas L’Estonie (formidable pays par ailleurs).

  • Garantir par la loi la neutralité serait inutile si la concurrence était parfaite.

    Mais elle ne l’est jamais.

  • « En absence de compensation monétaire, les fournisseurs de service n’ont alors pas d’incitatif à investir dans la capacité, puisque cette capacité excédentaire n’a pas de prix sur le marché »
    Et bien si, les mêmes incitations financières que celle pré-citées:
    « si TWC ralentit le trafic YouTube, les gens ne se tourneront pas nécessairement vers les chaînes de Time Warner, mais pourraient plutôt changer de fournisseur internet pour Comcast par exemple. »

  • Les commentaires sont fermés.

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