Réforme des Collèges : l’entêtement catastrophique

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Réforme des Collèges : l’entêtement catastrophique

Publié le 20 mai 2015
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Comme souvent avec ce gouvernement, tout part d’une bonne intention (de celles qui pavent l’enfer), qui, exprimée sous la forme d’une idée simpliste, apportera bien sûr des conséquences catastrophiques. La réforme des Collèges, réclamée de vive-voix par absolument personne, va donc naître et Najat Vallaud-Belkacem en sera l’accoucheuse. Pour le moment, cela se présente par le siège et tout indique que la mère République, bien trop étroite, n’expulsera l’encombrant résultat qu’aux forceps et au bistouri.

Présentée comme une absolue nécessitée par un gouvernement qui a réussi à résoudre, avec un certain brio on doit le reconnaître, les problèmes les plus prégnants du moment comme le chômage, les faillites d’entreprises, la fuite des cerveaux ou l’insécurité galopante, la ministre s’attendait donc à un large assentiment de la part de la population et de l’institution concernée puisque tout, maintenant, roule enfin comme sur des roulettes. Et à cette fin, depuis les aimables gribouillis dessinés d’une main maladroite d’un ancien rebelle devenu porte-parole du gouvernement, jusqu’aux longues tribunes de membres du gouvernement dans les journaux acquis à la cause, en passant par une efficace campagne sur les réseaux sociaux pour taxer d’imbéciles rétrogrades tous les opposants à la réforme, toutes les bonnes recettes d’obstétriciens gouvernementaux ont été utilisées pour s’assurer un vrai moment de bonheur.

Malheureusement, quelques grincheux d’outre-siècle n’y entendent rien. Voilà Finkielkraut ou Brighelli qui vitupèrent ? Bah, Najat ne s’inquiète pas : ce ne sont que quelques pseudo-intellectuels ! Jack Lang est consterné ? Bof, même pas mal, Najat sait bien qu’il ne pouvait rien venir de bon de l’opposi… oh zut, c’est aussi un socialiste, mais baste, passons : alors que ces quelques épiphénomènes se font vaguement entendre, les soutiens de la ministre, eux, se multiplient comme aiment à le répéter certains journaux.

Et quels soutiens ! Du sociologue qui cogne, du professeur en sciences de l’éducation qui tache, de l’inspecteur d’académie qui envoie du steak, c’est du lourd qui ne rigole pas et qui permet à la petite ministricule d’avancer crânement sans tenir compte des jérémiades ridicules des vieux croûtons cacochymes. D’ailleurs, ils ont d’autant moins de crédibilité à ses yeux qu’ils ronchonnent depuis bien trop d’années, de façon sottement impartiale devant le naufrage de l’institution scolaire dans le pays, sans tenir compte de l’alternance au pouvoir qui devrait pourtant servir de guide évident : quand la réforme vient de la drouate, c’est une abomination, mais lorsqu’elle vient de gôche, c’est enfin un pas de géant dans la bonne direction, pardi !

En tout cas, pour le Camp du Bien, c’est certain : ceux qui rouspètent, ce sont des vieux conservateurs, qui ne comprennent plus rien au monde moderne où l’apprenant vitaminé bondit de tablette en smartphone, ne s’encombre ni de latin, ni de grec, ni même d’allemand, fait jouer la transversalité des savoirs d’un cours à l’autre et développe une nouvelle forme de culture qui lui sera utile pour décrocher un baccalauréat d’autant plus solide qu’il est maintenant distribué à tout élève sachant écrire son nom et son prénom, proprement en haut d’une feuille.

najat et la réforme

Bon.

Tout ceci est bel et bien bon et promet déjà une rentrée 2015-2016 assez malicieuse à côté de laquelle celle de 2014-2015, placée sous le sceau de la gentille réforme des rythmes scolaires, fera figure d’amusante galéjade. En effet, lorsqu’on interroge d’autres personnes que celles qui n’auront pas à subir les conséquences de cette nouvelle et énième réforme, on découvre un autre discours. Même en prenant les moins virulents des enseignants, on a bien du mal à trouver un franc enthousiasme pour les mesures proposées par Najat et son cortège fleuri de sociologues trucs, professeurs en sciences bidules et inspecteurs machins.

À bien y regarder, en fait, la majeure partie du corps enseignant est soit particulièrement circonspecte (pour ne pas dire crispée) devant cette réforme, soit carrément hostile, au point de déclencher l’un de ces mouvements de grève qui sont devenus une habitude à l’Éducation Nationale – à ce propos, on peut regretter le nombre un peu trop conséquent de ce genre de mouvements épidermiques, qui atténue d’autant la force de ceux, plus rares, qui s’avèrent indispensables.

S’ajoutent aux professeurs les parents d’élèves qui – étonnement, surprise, stupeur – n’entendent pas tous laisser le collège partir en sucette alors qu’ils ont encore des moutards qui y trainent. Là encore, si l’on recherche auprès de la presse subventionnée les témoignages de parents, on retombe systématiquement sur les mots doux de la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Élèves), courroie de transmission du PS auprès de ses adhérents. Sur les réseaux sociaux, en revanche, les réactions sont nettement plus tranchées et pas franchement favorables. Et quand l’un ou l’autre média demande son avis aux internautes, …

réforme du collège : soutient de la grève

L’accumulation récente des soutiens à Najat semble en réalité répondre à l’inquiétude du gouvernement qui se rend compte que sa réforme laisse plus qu’une impression désagréable aux personnels concernés, et les articles tiédasses de la presse, hésitante à prendre ouvertement parti, peinent à jouer leur rôle thérapeutique tant auprès de la population que des ministres qui sentent bien que l’affaire tourne au vinaigre.

Et ce, d’autant plus que si les uns et les autres montrent de plus en plus vocalement leur désaccord, ce n’est pas, loin s’en faut, pour les mêmes raisons. Parents, élèves, enseignants, politiciens, syndicats et intellectuels s’élèvent contre la réforme mais pour des raisons variées. Les syndicats, par exemple, fustigent l’augmentation d’autonomie des collèges, ce qui n’est pas exactement la raison majeure du courroux des parents (qui goûtent peu à la disparition de certaines filières d’excellence), des enseignants (qui sentent bien que certains postes sont menacés) et des élèves (qui vont devoir subir, une fois encore, un nivellement par le bas assez spectaculaire).

Le gouvernement, néanmoins, joue sur du velours. Grâce au calendrier, il sait pertinemment que les protestations des uns et des autres ne seront pas beaucoup suivies, les grandes vacances approchant. Elles seront même l’occasion de faire passer le projet en loucedé et sans aucune modification, comme la plupart des précédentes réformes. De surcroît, comme pour le mariage pour tous, comme pour la réforme des rythmes scolaires (dont l’impact, encore mal estimé, fut assez catastrophique pour le rythme des plus jeunes), Vallaud-Belkacem et Valls ont clairement indiqué qu’ils ne cèderont jamais.

najat vallaud belkacem - keine ausnahme

Démocratie, souplesse, adaptation, écoute du peuple et de ses revendications, rien de tout cela ne sera mis en pratique par un gouvernement au désespoir de trouver quelque chose à présenter au crédit du bilan d’un quinquennat jusqu’à présent cataclysmique. Le principal souci, c’est qu’au contraire des précédents entêtements gouvernementaux où le clivage se marquait assez clairement entre les conservateurs d’un côté et les progressistes de l’autre (pour schématiser), cette réforme provoque des boutons autant d’un côté que de l’autre de l’échiquier politique et coûtera cher en voix pour le parti socialiste. Voilà qui promet d’intéressants développements.

Belle réforme, en vérité ! Les intellectuels ne sont pas contents, les syndicats ne sont pas contents, les parents ne sont pas contents, les élèves ne sont pas contents, les profs ne sont pas contents, … mais les sociologues, les journalistes des organes officiels, les pédagos et les ministres, eux, sont contents.

C’est le principal, non ?
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Sur le web

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  • C’est une réforme pour une fois bonne.
    Mais une méthode catastrophique, qui rappelle celle du dégraisseur Allègre.
    En Finlande (régulièrement dans le peloton de tête de PISA, ecole 100% gratuite et publique, ultra-égalitariste), la même réforme (« transversalisation » des enseignements) est passée car : concertation totale et quasi cogestion avec un syndicat inflexible mais intelligent.

    Bon maintenant faut être honnête : ça sert à rien de réformer le collège, le gros des merdes est dans le primaire.

    • Tient, un membre du PS ❗

    • Il est clair que si les élèves ne savent pas lire, écrire, compter, ni comprendre quelques abstractions simples à l’entrée en 6e, on peut réformer le collège tant qu’on veut, le niveau restera catastrophique. Et ce n’est pas le galimatias idéologique qu’on va leur servir ensuite qui élèvera le niveau, bien au contraire.

      Dans le domaine de l’instruction comme dans tous les domaines non régaliens dont il s’occupe illégitimement, l’Etat prouve une nouvelle fois qu’il est définitivement incompétent.

      • « Dans le domaine de l’instruction comme dans tous les domaines non régaliens…  »

        La quasi totalité des pays développés inclut l’éducation gratuite dans sa constitution (ou ses lois fondamentales) Si ca vous rend malade, vous allez devoir vomir toute votre vie, ce n’est pas près de changer.

        Je vous conseille plutôt de vous interroger sur ce fait : la totalité du monde développé a institué une éducation gratuite et obligatoire à un niveau ou un autre.

        • Le problème est surtout de faire sortir des cancres avec un diplôme. Payez des impots pour financer une instruction efficace qui permette l’émancipation de tout élève est évidente.
          Aujourd’hui, les élèves des meilleurs écoles se tirent ailleurs tandis que les autres sont nuls à chier.

        • Ou voyez vous que Cavaignac a dit qu’il ne fallait pas que les gamins soient éduqués ❓

          Vous devriez enlever vos lunettes roses … ❗

        • « la totalité du monde développé a institué une éducation gratuite et obligatoire à un niveau ou un autre »
          Une précision s’impose. L’enseignement est obligatoire, mais l’école ne l’est pas toujours.
          Et par ailleurs, peu de libéraux s’opposeront à un financement collectif de l’école – ils critiqueront plutôt l’omniprésence de l’Etat jusque dans les aspects les plus anodins de son organisation. A juste titre. Car l’un des points les mieux établis sur le sujet, c’est que l’efficacité de l’école est fonction du degré d’autonomie reconnu aux établissements (à commencer par les autoriser à licencier les professeurs inefficaces ou toxiques…).
          Quant à la Finlande, je serais plus prudent que vous à la présenter comme la panacée. La population est relativement homogène, la langue (écrite) est facile à assimiler, etc. Un lien parmi d’autres:
          http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-finlande-le-meilleur-des-mondes-pedagogique-31-03-2015-1917205_1886.php

        • Où avez vous vu que l’école était gratuite?
          Celle-ci est financé par des taxes et impôts et payés par tous. Donc nous finançons tous indirectement l’instruction de nos enfants. Que l’accès à l’instruction soit égale pour tous, cela est tout à fait normal et peu de libéraux remettent cela en question. Que l’Etat gère l’école cela pose toutefois problème. Avec des chèques éducations, l’accès est égale pour tout le monde, chaque parent peut choisir dans quel établissement inscrire son enfant et l’Etat ne se mêle pas de la pédagogie, des rythmes scolaires et pourquoi même du contenu, etc… Tout ceci reste de l’apanage des équipes éducatives.
          Et non, l’instruction n’est pas un domaine régalien.
          Pour finir je suis d’accord avec vous sur le fait que le gros des problèmes se situe en primaire.

        • DDHC ONU, article 26 :
          1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. (…)
          2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine (…)
          3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.

          En matière d’instruction, les collectivistes français méprisent les points 2 et 3 de la DDHC de l’ONU. Une éducation gratuite ne signifie pas que les programmes doivent être rédigés par les sbires dogmatiques de l’Obèse, et certainement pas que les écoles soient la propriété de l’Etat, mais seulement que l’Etat supervise un mode de financement rendant l’inscription gratuite, par exemple sur le principe du bon d’achat dédié. La gratuité des inscriptions ne précise pas son mode de financement, puisqu’on sait bien qu’il n’y a pas de repas gratuit. Elle peut parfaitement correspondre à un impôt spécifique supporté par les parents d’enfants scolarisés. Egalement, la gratuité s’entend pour un service minimum. Libre à chaque parent de financer des suppléments à sa convenance, ainsi que le point 3 de la DDHC l’impose formellement à chaque Etat membre. Bref, avec son EdNat collectiviste périmée, l’Obèse a tout faux, comme d’habitude.

          En relisant le document onusien, on s’aperçoit également que la SS contrevient manifestement à la DDHC, en limitant abusivement la liberté des citoyens français.

          Et surtout, l’article 30 rappelle aux collectivistes qu’ils sont définitivement hors la loi :
          Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

          C’est bien pourquoi la totalité du monde développé observe la France collectiviste avec beaucoup d’inquiétude, tellement les droits de ses citoyens apparaissent à l’évidence bafoués.

        • L’éduc nat n’est pas obligatoire.

          Seul l’impot est obligatoire.

        • Et oui gratuite. Car c’est bien connu, les profs et autre personnel éducatif travaillent bénévolement, et ce sont des farfadets et des lutins qui construisent les établissements scolaires la nuit pendant que les gens dorment.

          C’est tellement gratuit que le coût est faramineux pour des résultats catastrophiques.

          Et plus sérieusement, vous mélangez volontairement le financement de l’éducation et le service fourni ou bien est-ce par ignorance d’alternative possible? La plupart des libéraux seraient 100% d’accord pour que l’Etat finance l’instruction (ou tout du moins pour ceux qui n’en ont pas les moyens) et se retire complètement ou presque (qu’il se limite a fixer les grandes lignes) de la fourniture du service éducatif.

    • Ce qui explique entre autre le meilleur classement de la Finlande:
      •Les écoles pratiquent couramment le tutorat pour les élèves faibles.
      •En cas de maladie, les professeurs sont souvent remplacés.
      •Les professeurs sont rarement en grève.
      •Les écoles ont davantage d’autonomie que dans beaucoup de pays. Par exemple, les écoles peuvent renvoyer les enseignants si elles ne sont pas satisfaites de leur travail.
      •Le métier d’enseignant est mieux reconnu que dans de nombreux pays.

      Cette réforme est nulle car elle ne s’attaque pas au seul vrai problème: la qualité des profs (formation, recrutement, motivation).

      • En finlande :
        .La cantine est payée par les impôts
        .pas d’évaluation des élèves avant qu’ils aient 9 ans
        .le syndicat unique est tout-puissant et cogestionnaire
        .la carte scolaire est en béton
        .l’enseignement privé est plus marginal qu’en France

        Super libéral !

        • Le simple fait de pouvoir licencier facilement les enseignants compense largement les inconvénients que vous évoquez.

        • « .la carte scolaire est en béton »

          traduction?

          • « c’est de la merde »
            « ils sont tarés »
            « c’est du béton »

            Sont à peu prêt les seules analyses que vous obtiendrez de lui, n’en demandez pas trop.

    • la transversalisation des enseignements nécessite un minimum de maîtrise des disciplines concernees, et en fait est un facteur d’augmentation des inégalités. C’est à limiter si possible.
      La suppression des classes bilangues et autres est forcément un moins.
      La réforme des programmes plein de mea culpa et de repentance moralisatrice nest pas encore vraiment fini mais on peut légitimement avoir des craintes (mais bon c’est pas vraiment nouveau)

      Seul point positif: un début d’autonomie des établissements, mais limité et très encadré. Ce point rarement commenté est quand même à applaudir, mais ne doit pas suffire à accepter le reste en criant « youpi » !

      • Cette autonomie (10 ou 20% je ne sais plus) c’est quand même croquignolet puisqu’un autre coté l’autorité réduit le nombre de matières.

        Vous êtes libre d’aller où vous voulez mais sauf là ou là et demandez avant.

      • « Ce point rarement commenté est quand même à applaudir »

        pourquoi?

  • Article qui, au-delà de la critique fort bien maniée, est éminemment bien écrit. Bravo à son auteur 🙂

  • Oui bravo. Très bel article 🙂

  • Oui oui, on engloutit le budget de l’État pour produire des générations décérébrées … c’était déjà valable il y a 30 ans. D’accord d’accord c’est bien pire maintenant, le niveau touche le fond, mais c’est toujours la même idéologie au commande.

    • Il faudra quand même qu’un jour on remette 2 secondes les pieds sur terre : l’éducation nationale (je ne mets pas de majuscules car ça me semble superflu) est un investissement pour la nation et de loin le plus important de ces investissements. Est-on prêt à jouer les retraites au poker ou à laisser ces investissements sous la direction d’incapables (tous gouvernements confondus) ?

      • « un investissement pour la nation » de quelle nation vous parlez ? Des élèves colorés qui passent dans les classes et qui « réservent » mes filles blondes a coups d’intimidations ? Des blessures au crane de mon petit garçon dans la cour de l’école avec « toujours jamais » de témoins ? L’éducation nationale c’est le massacre concentrationnaire journalier.

        Il est où l’investissement ?
        Façon, c’est fini la nation.

  • Tiens, FCPE, c’est l’anagramme de CPEF.

  • « la majeure partie du corps enseignant est soit particulièrement circonspecte (pour ne pas dire crispée) devant cette réforme, soit carrément hostile, »

    Il y a une alternative: certains enseignants sont complètement indifférents aux élucubrations ministérielles. Ils font leurs cours à leur manière. Le jour où l’inspecteur se pointe, ça grince un peu, mais ce n’est qu’un mauvais moment à passer. L’Education nationale est un bateau ivre.

    • C’est la caractéristique des république bananière: des lois iniques et tout le monde qui s’assied dessus. Si toutes les lois étaient respectée à la lettre en France elle ferait faillite dans les 6 mois.

  • La réforme du collège qui vent d’être publiée au JO, manière qui signe la méthode totalitaire de Valls, est l’arbre qui cache la forêt: ce qui vent ensuite et est le plus grave, est la refonte des programmes qu’il faut en effet adapter aux nouveaux horaires dévolus à chaque matière. Là, la pauvreté des contenus le dispute à une approche idéologisée, où l’élève sera invité à ingurgiter un prêt-à-penser au service d’une morale d’État, au lieu de former son jugement par une connaissance précise de faits, l’analyse des causes et des conséquences, l’élaboration du raisonnement… Le but étant l’asservissement volontaire à l’État tout-puissant

  • Il faudrait peut être s’occuper du primaire …
    Un analphabète qui arrive en 6 ne saura toujours pas lire ou comprendre ce qu’il lit quand il arrivera au bac … malgré de géniales et incontournables « réformes » à chaque changement de ministre
    Cette école n’a plus rien à voir avec celle de Jules Ferry

    • L’arbre est beaucoup plus pourri que ce que l’on peut imaginer. Des élèves-ingénieurs en dernière année doivent prendre des cours d’orthographe, grammaire et rédaction. Des postulants à des sélections de pilotes de ligne ne sont même pas capables de comprendre le libellé des questions qui leurs sont posées.

      Et quand gaillardement, il y a presque la moitié des enfants qui sortent du primaire sans savoir lire, écrire et compter, bonjour la suite …

  • Comme on ne sait pas précisément le contenu de cette réforme, il est difficile de se prononcer.
    Evidemment je préfère par principe que le latin et le grec soient conservés et soient optionels pour ceux qui voudraient l’apprendre, néammoins je doute de leur utilité en soi, j’en ai fait au collège et au lycée, j’avais de bonnes notes mais cela ne m’a pas été d’une grande aide pour le français ou autres choses. Mais peu importe là n’est pas la question.
    Le reste de la réforme me parait bien obscur et je ne trouve pas de sources.
    Tout ceci me parait un combat d’infirmes, entre des politiciens qui veulent imposer une réforme de manière autoritaire et des syndicats d’enseignants qui bloquent tout en permanence.

  • À méditer par tous ceux qui ont des idées à propos de l’école

    « Tout l’avenir de l’intelligence dépend de l’éducation, ou plutôt des enseignements de tout genre que reçoivent les esprits. Les termes d’éducation et d’enseignement ne doivent pas être pris dans un sens restreint. On songe généralement, quand on les prononce, à la formation systématique de l’enfant et de l’adolescent, par les parents ou par les maîtres. Mais n’oublions pas que notre vie tout entière peut être considérée comme une éducation non plus organisée, ni même organisable, mais au contraire, essentiellement désordonnée, qui consiste dans l’ensemble des impressions et des acquisitions bonnes et mauvaises que nous devons à la vie même. L’école n’est pas seule à instruire les jeunes [et les moins jeunes]. Le milieu et l’époque ont sur eux autant et plus d’influence que les éducateurs. La rue, les propos, les spectacles, les fréquentations, l’air du temps, les modes qui se succèdent (et, par mode, je n’entends pas seulement celles des vêtements et des manières, mais celles qui s’observent dans le langage), agissent constamment et puissamment sur leur esprit.
    Mais donnons d’abord notre attention à l’éducation organisée, celle qui se dispense dogmatiquement dans les écoles. Je ferai une remarque préliminaire qu’exige, à mon avis, la caractéristique la plus manifeste de notre temps. J’estime qu’on ne peut plus traiter une question quelconque qui concerne la vie humaine sans tenir compte des diverses formes qu’elle revêt dans l’ensemble du monde civilisé. En toute matière, notre époque exige de nous ou nous impose un regard plus étendu qu’il ne le fut jadis. On ne peut plus restreindre l’étude d’un problème humain à ce qui se passe dans une certaine nation. Il faut étendre son investigation aux peuples voisins, parfois à des peuples très éloignés. Les relations humaines sont devenues si étroites et si nombreuses [que dire de ce qui a résulté depuis, de ce point de vue, de la mondialisation], et les répercussions si rapides, et souvent si surprenantes, que l’examen des phénomènes de tous ordres qui s’observent dans un canton restreint ne peut suffire à nous renseigner sur les conditions et les possibilités d’existence dans ce même cercle restreint, mêmes locales. Toute connaissance est aujourd’hui, nécessairement une connaissance comparée.

    Les hommes de demain en Europe [et dans le monde], c’est à dire les enfants et les adolescents d’aujourd’hui, se divisent en groupes forts différents. Ces groupes seront demain en regard l’un de l’autre, ils seront en concurrence, en liaison ou en opposition entre eux. Il faut donc bien observer comparativement ce que nous faisons de nos enfants et ce qu’en font les autres nations, et songer aux conséquences possibles de ces éducations dissemblables. Je n’y insisterai pas beaucoup . Mais je ne puis ne pas rappeler que, dans trois ou quatre grands pays, la jeunesse tout entière est, depuis quelques années, soumise à un traitement éducatif de caractère essentiellement politique. Politique d’abord, tel est le principe des programmes et des disciplines scolaires dans ces nations. … mais revenons à la France et considérons un peu notre système d’éducation et d’enseignement.
    Je suis bien obligé de constater que ce système, ou plutôt ce qui en tient lieu (car, après tout, je ne sais pas si nous avons un système, ou si ce que nous avons peut se nommer système), je suis obligé de constater que notre enseignement participe de l’incertitude générale, du désordre de notre temps. Et même, il reproduit si exactement cet état chaotique, cet état de confusion, d’incohérence si remarquable, qu’il suffirait d’observer nos programmes et nos objectifs d’études pour reconstituer l’état mental de notre époque et retrouver tous les traits de notre doute et de nos fluctuations sur toute valeur. Notre enseignement n’est pas … nettement dominé par une politique [bien qu’ il y tende]. Il est mêlé de politique, ce qui est fort différent ; et il est mêlé de politique de manière irrégulière et inconstante. On peut dire qu’il est libre, mais comme nous-mêmes sommes libres, d’une liberté tempérée à chaque instant par la crainte de ses excès, mais ravivée dès l’instant suivant, par la crainte de l’excès contraire. À peine sommes-nous rassurés par l’énergie qui s’annonce et qui va se montrer, que nous nous hérissons contre cette démonstration esquissée. …

    Qu’en résultera-t-il pour la valeur de la culture ? Que deviendront l’indépendance des esprits, celle des recherches et surtout celle des sentiments ? Que deviendra la liberté de l’intelligence ? »

    Une réflexion de Paul Valéry qui n’a pas pris un cheveu blanc

    • C’est surprenant comment ce texte semble moderne.
      D’un autre coté, cela démontrerai que ça n’a jamais été mieux avant.

  • « que le meilleur perde » (best seller rigolo des années 90, voir par exemple : http://www.lexpress.fr/informations/que-le-meilleur-perde_601257.html )
    L’objectif est manifestement de perdre les élections régionales dans 6 mois
    😉

  • Belle critique, pleinement justifiée. Nous nous y trompons pas, cependant, le mal ne vient pas de « ce gouvernement », mais bien de cette classe politique, tous partis confondus, qui ignore superbement la population, qu’il s’agisse de chacun de nous qui exprimons nos craintes, où de ceux qui s’expriment en pleine connaissance du sujet et qui sont humiliés. Les hérauts des partis politiques soutiennent ou stigmatisent cette réforme pour des raisons purement politiciennes, ce sont bien les partis politiques dans leur ensemble qui sont la cause première du mal qui ronge notre démocratie. Ce sont eux la cause première de ce marasme, dont l’école et sa faillite avérée n’est que l’un de plus criants révélateurs.
    Les responsables: ils sont évidemment connus, et nous sommes tant aveuglés par eux que nous ne les voyons pas. Ce sont bien les partis politiques (tous) qui ont conquis leur place au Parlement en retirant aux citoyens leur souveraineté, en recréant une aristocratie et en plaçant le pouvoir, leur objectif unique, aux mains d’oligarques qui votent les lois qui les protègent et qui préservent leurs privilèges. Nous nous y sommes laissés prendre, et nous continuons à nous laisser berner par leurs pseudo-idéologies, nez rouges clientélistes de tous les groupements politiques. Notre « ministricule », comme bien d’autres qui peuvent à titre personnel avoir été homme ou femme de bonne volonté, est elle-même prise dans ce piège.
    Simone Weil, notre philosophe et résistante française l’avait parfaitement exprimé dans les années 40, par ses « Ecrits de Londres » et en particulier avec sa note sur la suppression générale des partis politiques. Tout y est dit. « Il ne s’agit pas pour elle de combattre la démocratie, mais de la protéger. Il ne s’agit pas d’empêcher les personnes de se regrouper, car le groupe est un enracinement salutaire où se déploient l’amitié et la solidarité. Mais de protéger partout la liberté de l’esprit.  » commente à ce sujet Chantal Delsol.
    La puissance que les médias actuels confèrent aux partis et l’influence corruptrice des lobbies n’ont fait que renforcer la nuisibilité des partis. La situation est aggravée en France, avec une Constitution qui leur confère, avec son article 4, une légitimité exorbitante, imposée en 1958 pour permettre au général de Gaulle de faire voter la Constitution qui devait rétablir une situation que les partis avaient pourtant largement contribué à rendre catastrophique pour le pays. Leurs actions néfastes furent maintenues après qu’ils eurent fait échouer la réforme que le général avait préparé pour éviter un nouveau « déluge ». Elles se sont encore renforcées en raison de jacobinisme et du centralisme de nos institutions, unique en Europe (et même dans le monde, à part peut-être à Cuba et en Corée du Nord!) et qui aurait pu être atténué avec la réforme prévue en 1969. Les recommandations de Simone Weil sont donc plus que jamais à suivre, mais qui en aura le courage, et le peuple (que nous sommes), lobotomisé par les partis, par les médias et maintenant par l’école suivra-t-il, avant un nouvel effondrement?
    Cet effondrement, beaucoup des oligarques le pressentent et ils s’apprêtent à nouveau, n’en doutons pas, à engager sa récupération, à en tirer profit. Sauf si … Sauf si nous ouvrons le yeux et si nous quittons nos pantoufles, notre asservissement « idéologique » ou partisan et notre attitude, malheureusement stérile, de râleurs immobiles. L’avenir de nos petits enfants est entre nos mains, ce sont bien les partis politiques qui les menacent. Notre président de l’assemblée nationale n’a-t-il pas crée, et conduit ce semestre, un groupe de travail auto proclamé sur l’avenir des institutions, dépossédant à nouveau chacun de nous de ce qui nous appartient: le choix d’un nouveau contrat social. Les exemples se multiplient. Une réponse à ce sujet est sur http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article959 . Un courrier que chacun peut transmettre au Président de la République est également disponible sur http://collectifconstituant.fr.gd/.
    Avec bien d’autres citoyens et associations libres déjà mobilisés, nous devons faire savoir, y compris à nos dirigeants, que le mal a pour origine ces formations politiques qui nous privent de la plus fondamentale des libertés individuelles, la liberté de penser. Éliminons les en ne votant plus jamais pour un quelconque candidat soumis à un parti, et en choisissant des candidats libres, s’il s’en trouve. Il ne faut pas douter que la route sera longue, mais il faut agir dès maintenant, car il ne reste que peu de temps.

    • J’ajouterai que la trahison des élites politiques françaises ne date pas d’hier. Si vous avez le temps de regarder l’histoire de la Commune par Henri Guillemin (13 épisodes sur youtube) vous apprendrez par exemple que Metz a été donnée à Bismark par monsieur Thiers alors qu’au départ, le prussien ne demandait « que » Strasbourg.
      Plus récemment nous avons : « çà ne coûte rien, c’est de l’argent public ».

  • http://twitter.com/MGrossiord/status/600929578610257920/photo/1

    Pauvre Najat ou pauvre nana pur produit ministériel du socialisme ventriloque , à ce stade Najad se trouve plus dans la tautologie anale qui s’adresse plus aux Nabilla issues de la troisième classe qu’ à l’état solide de l’inconditionnel ..LOL

  • Et si on arrêtait de se regarder le nombril, si au lieu de raisonner à l’ombre de notre clocher, si on se posait la question de la valeur de nos jeunes sur le plan mondial, dans quelques années, lorsqu’ils débuteront des études supérieures (???) ou seront aux portes du marché du travail, seront-ils en mesure de l’emporter face à une concurrence internationale ? Car aujourd’hui l’enjeu est mondial.
    Je ne pense pas que les réformes prévues les mettront sur un plan d’égalité.
    C’est l’élite qui l’emportera, eux seront des victimes.

    • C’est vraiment la question essentielle. Malheureusement, avec des élèves de primaire illétrés, ce sera dur d’être compétitif au niveau mondial.
      La France sera alors un beau musée et la tour Eiffel le symbole du souvenir de sa technicité.

    • Complètement débile.

      C’est en introduisant une « petite dose » de libéralisme que Gorby a fini l’URSS qu’il voulait sauver.

      Une « petite dose » d’autonomie sur l’application un concept débile dans un système n’offrant aucune liberté…

      De plus :
      « ne sont pas seulement des filières de contournement pour les enfants d’enseignants ou les plus privilégiés »

      Il a l’air de regretter que les enfants d’enseignements et les privilégiés échappent au Système. Il faut regretter que les autres n’y échappent pas!

  • parce que nous ne sommes pas en Finlande et que l’organisation de l’instruction « publique » c’est autre chose qu’en France.
    Ce que je trouve démoralisant en France est que plein de gens manifeste c’est une liberté c’est l’évidence. Les propositions sont où ?. Que faut il faire pour amener un système éducatif « performant ». Qu’est ce que le système éducatif ? et qu’est-ce que sa performance ?. C’est bien le décret est sorti, alors maintenant comment va t’il être appliqué ?

    • « Les propositions sont où ? Que faut il faire pour amener un système éducatif « performant » »

      Le plus simple : il suffit de ne plus décider de tout en haut lieu et de laisser faire au niveau de chaque établissement. Et le marché se rendra compte tout seul de ce qui marche oupa.

      • C’est justement ce qu’il y a de plus inconcevable pour ces « dirigeants ». Pour eux/elles il est totalement impossible que les « exécutants » agissent par eux même, il faut réguler !!!

  • Mais bon dieu, un socialiste et qui plus est ministre détient la vérité (divine), comment peut-on la remettre en cause …. bande d’hérétique

    • On en a brûlé pour moins que çà !!! Encore que maintenant, le niveau baisse, faire un bûcher, du feu, tout çà tout çà c’est compliqué.
      Alors, un simple couteau suffira …

  • Elle aurait donc pris la Finlande comme modèle? Au moment où les finlandais eux-mêmes commencent à remettre en cause leur système? Bravo le PS, toujours une génération de retard.
    Cela me rappelle les années 70/80, quand les socialistes n’avaient qu’un modèle à la bouche : la Suède. pays béni du socialisme. Sauf que depuis, la Suède a fait sa révolution et s’est remise en cause, allant même jusqu’a supprimer le statut de fonctionnaire. Silence depuis au PS, la Suède? connais pas.
    Mais revenons à la Finlande :
    – Population 5,5 millions
    – Soit moins que noq fonctionnaires
    – Soit un peu moins que nos chômeurs
    – Soit beaucoup moins que la population non de souche (dixit Hollande) en France.
    Et c’est ça que les socialistes prennent comme modèle? Dans le milieu scientifique on appelle ça une aberration méthodologique, disons simplement une c****rie monumentale.
    Et de plus mise en application par la méthode fascho-socialiste la plus totalitaire qui soit.
    Au fait, ça me rappelle aussi que notre soi-disant ministre de l’éducation nationale avait raté son admission à l’ENA. A croire qu’elle tient aujourd’hui sa revanche, et qu’elle décide de se venger en rasant tout ce qui dépasse du niveau crétinisme. Avec son copain Franco Valls, elle doit se sentir bien à l’aise.

    • Et voila, si on ne reussit pas l’ENA, on est un crétin.
      Je vais vous l’expliquer moi le « fond de la reforme. »
      Y a plus de pognon.
      Et quand il n’y a plus de pognon, on se concentre sur les fondamentaux et on limite la casse.
      Les delires idéologique n’y changeront rien.

      • « Et quand il n’y a plus de pognon, on se concentre sur les fondamentaux et on limite la casse. »

        Allo la Terre…

    • Winch: « Elle aurait donc pris la Finlande comme modèle? »

      Comme tous les socialistes ils ne copient ce qu’ils comprennent vaguement et colle à l’idéologie:
      Le pire sans le meilleurs ou la contrepartie donc.

  • La réforme à faire : Chéque Education. Si un établissement est nul, personne n’ira et il fermera. Liberté des parents/enseignants et diplômes/examens nationaux sont les deux leviers permettant d’améliorer la qualité de l’enseignement.

    Tout le reste n’est que fadaise. Exemple :

    1/ Introduire une autonomie des établissements sans supprimer la carte scolaire est ridicule. Qu’importera la nullité des enseignements libres vous serez contraint et forcé d’y mettre vos gamins.

    2/ Le pompon est atteint avec ces « enseignements trans-disciplinaires ». Tout le monde sait très bien que ce sera le même genre de stupidité que les TPE. Une pure perte de temps. Ridicule.

    • Certes.

      Mais les libéraux en carton détestent les profs plus que tout. Leur seule priorité est d’assouvir leur haine et leur jalousie. Ils veulent casser du prof, emm… les profs… voir le fumeux parti Alternative libérale qui voulait faire revenir les profs une semaine plus tôt de vacances pour … faire des réunions pédagogo.

  • Quelque soient l’établissement et la zone, il serait pertinent d’analyser les résultats des plus faibles.

  • Du balai belkacem et la clique socialisme.

  • je n’ai rien compris a la reforme , alors je ne me prononce pas sur son contenu , mais , une chose certaine , on ne peut pas reformer l’EN en douceur , alors comment faire autrement que de l’imposer par la ruse et les subtilités de la constitution ?

  • « et coûtera cher en voix pour le parti socialiste.  » N’y pensez même pas. Il y a un bon terreau en France (je me répète). Au yeux de leurs « fans » (voire aux nez) même « quand ils pètent »(c’est un raccourci) , ils ont raison. Quand l’idéologie prend le dessus sur la réflexion ou la raison …….,
    Quand on pense aux milliards injectés dans l’éducation depuis des lustres et les résultats obtenus (entre ceux qui ne savent pas lire ou approximativement ……. et les autres, qui ne font pas dans le prodige non plus).
    Enfin, ils vont « réparer » tout cela, même plus.
    http://www.challenges.fr/politique/20150518.CHA5902/college-quand-chevenement-acheve-la-reforme-de-valls-et-vallaud-belkacem.html

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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