Socialie 2015 : la traque des chômeurs douteux s’intensifie

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Socialie 2015 : la traque des chômeurs douteux s’intensifie

Publié le 19 mai 2015
- A +

Décidément, il y a trop de fuites, de coulage et de laxisme dans le stalag France. C’est pourquoi des contrôles plus poussés doivent être lancés. À ceux, de plus en plus invasifs, de la Sécurité sociale qui entend bien vérifier toutes vos tuyauteries notamment financières, on doit maintenant ajouter ceux de Pôle Emploi qui veut absolument tenir le compte de son cheptel au plus proche et affiche donc la lutte contre la fraude comme raison principale de cette nouvelle inspection générale.

Avant de lancer un contrôle complet de tout le camp, quelques baraquements (PACA, Poitou-Charente et Franche-Comté) avaient eu l’occasion de servir pour les tests, suffisamment concluants pour étendre la mesure dès ce mois d’août et qui visera à rayer de son périmètre les demandeurs d’emploi qui ne cherchent pas activement de travail.

Eh oui : vous qui aviez cotisé à cette assurance chômage en croyant qu’il s’agissait d’obtenir une indemnisation d’une durée fixée en cas d’occurrence du sinistre « perte d’emploi », vous vous fourriez le doigt dans l’œil. Quand bien même vous avez payé à cet organisme de fortes sommes pendant de nombreuses années, les clauses écrites en tout petit dans la police d’assurance viennent (encore) de changer et vous imposent d’effectuer des démarches de recherche d’emploi qui soient suffisamment actives et crédibles pour que vos indemnités puissent continuer de tomber.

LOL-emploi.gouv.fr

Selon le même principe, on attend avec un peu d’inquiétude le jour où les autres polices d’assurances (par exemple sur le vol de votre voiture) procèderont de la même façon (et imposeront à l’infortuné assuré de rechercher activement leur bien dérobé pour espérer toucher leur prime).

Pendant ce temps, Pôle Emploi a déjà planifié ce qui allait se passer pour les petits margoulins qui se contenteraient de toucher leur prime sans suer suffisamment, conformément aux conditions générales du contrat : ceux qui seront soupçonnés d’une « insuffisance de recherche d’emploi » devront tout d’abord remplir un cerfa, alpha et oméga de toute procédure dans ce pays, puis se cogner un entretien téléphonique qui permettra à l’inspecteur officiellement désigné d’évaluer la dose de mauvaise foi de l’assuré-chômeur. Ensuite, comme si le doute persiste, le fraudeur présumé se fera violemment recadrer ah non pardon, de nos jours on dit qu’il subira un « processus de redynamisation » de la part de son conseiller référent et, si, malgré les quelques piqûres de rappel, il n’a toujours pas compris ce qu’il doit faire, on le radiera une bonne fois pour toutes. Zou.

Ne vous inquiétez pas : ce sympathique processus de rétorsion que le Service Public de l’Emploi gardait sous le coude depuis l’an dernier est détaillé dans un document préparatoire au Comité Central d’Entreprise et sera débattu avec les syndicats le 20 mai. C’est qu’un changement unilatéral dans la police d’assurance inexistante, ça se fait dans les règles.

Et puis on veut surtout éviter les crispations au niveau des guichets : on comprend aisément que certains agents vont se retrouver à devoir expliquer à certains travailleurs que oui, ils ont cotisé, mais que non, ils n’ont droit à rien parce qu’ils n’ont pas rempli comme il faut le cerfa correspondant. Leur position, peu enviable, nécessitera donc la mise en place de « sessions de sensibilisation aux situations d’agression » (des fois qu’ils ne repèrent pas bien la tension qui s’installe entre eux et leur victime assuré).

Rassurez-vous cependant : la traque des chômeurs pardon le contrôle des éventuels fraudeurs restera humain puisqu’il concernera des individus loin de la commune où vivent les agents vérificateurs du Pôle, et qu’ils n’auront aucun objectif ni de nombre de contrôles, ni de nombre de radiations.

Ouf. Sans ces précisions, on s’imaginait immédiatement une machine étatique froide, impartiale mais sans pitié, radiant du chômeur à la pelle pour justifier enfin un retournement de courbe après des années de moqueries répétées envers le Lider Mollissimo. Il n’en sera rien puisque tout procédera avec calme et pondération, sans objectif chiffré, quasiment à l’aveuglette. Et on sait déjà, n’en doutons pas un instant, que ces mesures auront un effet réel, palpable et impressionnant sur le déficit abyssal du régime de l’assurance-chômage, qui devrait culminer à 25,9 milliards fin 2015.

pole emploi po demploi

Maintenant, quelques remarques peuvent cependant poindre à la lecture de ces nouvelles mesures.

D’une part, et comme les lecteurs les plus sagaces l’ont peut-être noté dans les paragraphes précédents, on peut s’étonner de la façon de procéder du ministère. Pas sur le plan tactique, bien sûr, puisqu’il était parfaitement attendu que devant la catastrophe des chiffres du chômage, un expédient serait de toutes façons trouvé. En l’occurrence, en radiant à tour de bras, on peut à la fois espérer une décrue de ces chiffres calamiteux, et par la baisse des prestations distribuées, une diminution des déficits engendrés jusqu’à présent. Donc non, sur le plan tactique, tout se déroule comme prévu.

En revanche, sur le plan de l’équité, on ne peut s’empêcher de noter que l’assurance chômage montre ici son vrai visage : ce n’est absolument pas une assurance (si ce n’est celle d’être noyé dans de la paperasserie). Autrement dit, les fameuses cotisations sociales qui sont prélevées, de force, sur votre salaire, ne correspondent absolument pas à une prime d’assurance en l’échange de laquelle vous pourriez espérer des services à la survenue d’un sinistre.

Déjà, vous pouvez vous brosser pour voir le contrat que vous auriez signé. Ici, on est bien dans l’habituel enfumage citoyen, festif et étatique parfaitement déresponsabilisant où personne ne signe rien, personne n’écrit noir sur blanc ce à quoi vous avez droit et ce à quoi vous vous engagez, et où, au final, tout peut changer unilatéralement et sans préavis. Oui, c’est bel et bien une vente forcée, c’est bel et bien une arnaque où l’on vous imposera toujours un peu plus de démarches, de conditions ou de contraintes diverses pour ne pas vous verser votre assurance.

Ensuite, il est difficile de ne pas trouver particulièrement cynique la demande de Pôle Emploi d’une démarche active de votre part à retrouver un emploi, demande répétée et maintenant assortie de sanctions en cas de motivation trop faible. En effet, qui, sinon Pôle Emploi, s’engage normalement à recenser les emplois disponibles moyennant d’ailleurs l’obligation pour les entreprises de mentionner leurs postes vacants à cet organisme ? Qui s’engage aussi à mettre les listes établies à disposition des chômeurs ? Qui s’engage là encore à aider les demandeurs dans leurs démarches, en leur proposant activement des postes à pourvoir en fonction du secteur, des compétences, de l’expérience du demandeur (avec un bonheur discutable) ? Qui, en somme, demande aux chômeurs de faire le travail pour lequel lui, Pôle Emploi, est normalement payé pour, précisément avec les cotisations reçues des salariés ?

Je sais, bien sûr, que cette situation n’est pas nouvelle et que ces éléments sont ainsi depuis que la France a sauté joyeusement dans le grand bain du chômage de masse. Je sais que Pôle Emploi (et les organismes précédents qui lui ont donné naissance) n’a jamais été, du point de vue politique, qu’un vaste dépotoir à problèmes dans le domaine de l’emploi, chargé de donner le change, sans plus. Mais les dernières mesures sont justement l’occasion de rappeler le foutage de gueule intégral qu’a toujours été la politique de l’emploi en France : d’un côté, elle ensevelit les entrepreneurs et les entreprises dans des masses invraisemblables de contraintes bureaucratiques pour, soi-disant, protéger le salarié, avec pour effet d’avoir créé le marché de l’emploi le plus rigide au monde ; de l’autre, elle ensevelit avec la même application les chômeurs dans les mêmes masses de contraintes et de paperasseries en prétendant, là encore, les protéger, avec là encore le résultat que l’on sait.

Et devant ce constat, la conclusion inévitable du gouvernement est d’en rajouter une bonne couche. Oh, oui, forcément, ça va bien marcher !

chomeo
—-
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  • Merci pour ce remarquable article.

    Il y a peu, sur ce site, un intervenant disait qu’être au chômage n’était pas un droit, certes, mais comme vous le faites justement remarquer, c’est bel et bien une assurance à laquelle cotisent bien malgré eux des millions de salariés !
    Dès lors, cela devrait clore le débat et rappeler cette évidence : la durée d’indemnisation est déterminée par l’état lui même, un chômeur devrait être libre de mener les recherches qu’il entend selon la période de temps maximale si besoin est.

    Votre article soulève tous les problèmes de la « gestion » étatique. Comme pour la couverture maladie et accident, si l’assurance chômage était privé, chacun cotiserait pour son compte (ou pas), selon ses critères, sans que d’autres n’aient à supporter le coût de cette assurance.

    Ce sont le laxisme et la mauvaise gestion de l’état qui, encore une fois, permettent les dérives et abus, déresponsabilise les citoyens, les infantilise, plombe les comptes des entreprises et réduit le pouvoir d’achat de tous.

  • Assez d’accord sur les détails, mais vu de loin, je trouve que c’est une bonne nouvelle. En effet, chaque réduction de prestation d’assurance obligatoire laisse (théoriquement au moins) la place à une assurance volontaire.
    Peut-être dans 20 ans, les assurances obligatoires (chômage, maladie, vieillesse…) seront tellement médiocres, mais toujours aussi chers, que chacun sera principalement couvert par des complémentaires privées. Et alors la majorité sera plus facile à atteindre pour jeter aux orties les assurances obligatoires. Enfin, on peut toujours rêver.

    • Sauf que l’Etat défend désormais ses monopoles en usant et abusant de l’arme judiciaire. Avec des techniques qui se rapproche sympathiquement de la Stasi. On connait donc la prochaine étape.

      Beaucoup de gens veulent déjà quitter ces systèmes, c’est pas le problème…

      • Mais à une réduction de la prestation devrait correspondre une diminution de la cotisation.
        Force est de constater que c’est le chemin inverse qui est pris.

  • Bof , très légalement actuellement , cent pour cent des français ayant une activité professionnelle salariée cotisent aux Assurances chômage , mais tout aussi légalement , vie les merveilleuses règles tirées du paritarisme patronat / syndicats très représentatifs , la moitié des chômeurs sont indemnisés , les autres 50 % , qui ont cotisé ( pour quoi , au juste ) ne rentrant pas dans la catégorie indemnisable et cerise sur le gâteau , les ass chômages sont endettées à hauteur de 25 milliards d’€ …

  • Le problème est que, ben souvent, il s’agit non pas de fraudes, mais d’abus. Autrement dit, vu la complexité de l’assurance chômage et son inefficacité, certains se servent de Pôle Emploi comme variable d’ajustement de carrière: travail pendant quelques mois, arrêt dudit travail obligeant l’employeur à un licenciement, chômage et on recommence; ceci pour les métiers en tension dans lesquels on trouve facilement un boulot quand on le veut bien. Combien d’artisans ont entendu des candidats qu’ils étaient prêts à embaucher leur dire qu’ils préféraient rester au chômage tant qu’ils avaient des droits?
    Le cas extrême est celui des intermittents du spectacle: un abus qui a été institutionnalisé.

  • tres bien ce flicage des chomeurs : si ils voulaient retrouver du boulot, ils pourraient très vite en retrouver mais quitte a se reorienter un peu : je connais un DRH au chomage depuis un an, il n’a qu’a aller se pointer sur un chantier, je suis sur qu’on pourra lui trouver un emploi… il faut qu’on arrete de les assister !…

    • Mon cher Marcel,
      votre réponse montre votre manifeste méconnaissance du marché actuel du travail. Si votre fameux DRH au chômage se pointait sur un chantier comme vous dites, on l’enverrait gentiment balader. Parce que quand même, on va pas embaucher un intellectuel pour faire un travail qu’un clandestin peut très bien faire sans se plaindre !
      Plus généralement, je suis moi-même en recherche depuis bientôt un an, j’ai 20 ans de carrières, repassé régulièrement des qualifications professionnelles et des diplômes en formation continue (mon dernier Master date de 2010, en CIF) et suis mobile sur environ 350 kilomètres de rayon. Et malgré cela, et les 75 candidatures que j’ai envoyé, rien ! Sois je suis trop vieux (42 ans…), soit trop diplômé, soit trop expérimenté, soit trop sûr de moi (????!!!!), soit peut-être trop con ?
      En tout cas, je remarque qu’il faut absolument rentrer dans la toute petite case prévue à cet effet sinon c’est cuit. Et les discours du MEDEF comme quoi les salariés doivent rester employables, se former, être mobile, me font bien rire, les grands groupes sont les premiers à vous demander pourquoi vous voulez bosser loin de chez vous !!!!

      • TOut a fait raison.
        Il me semble qu’il y a beaucoup des « Marcel » qui , pour la plupart sont soit a la retraite soit dans le secteur public, qui parlent sans connaître un gramme de la réalité du secteur privé .
        +1000

      • Cincinnatus: « Sois je suis trop vieux (42 ans…), soit trop diplômé, soit trop expérimenté »

        Les charges sociales vous rendent trop cher et les lois font de vous un risque pour l’entreprise.
        Les élus se targuent d’une productivité exemplaire, normal, les jeunes et les seniors sont exclus du marché du travail en France.

    • Je suis un de ces chomeurs douteux, bac+5, ancien développeur, licencié en 2005 après 10 ans dans la même boîte (mon employeur avait décidé de faire du off-shore avec l’ile-maurice), reconverti dans un métier manuel que je pensais non délocalisable (la métallerie).
      Je n’ai pas travaillé depuis un an et demi, et je ne retournerai pas travailler comme salarié. Pendant tout ce temps, j’ai mis en place mon entreprise individuelle.
      C’est vrai, j’ai peur d’être radié, mais j’ai encore plus peur du RSI : cet organisme a déjà broyé beaucoup trop de monde, je ne veux pas être un de ceux-la.
      Bref, tout est bloqué.

    • Marcel, il est très clair que vous parlez sans savoir. Le secteur du bâtiment est le plus en crise, donc c’est pas sur un chantier que votre DRH trouvera un travail.

      En outre, vous n’avez manifestement aucune idée de ce que c’est de chercher un travail en France. Les employeurs n’envisagent comme candidature que celles des personnes qui ont le diplôme et l’expérience qui sont en relation directe avec le poste qui est à pourvoir. Toutes les autres sont rejetées dédaigneusement, parfois même ça agace l’employeur que vous lui présentiez votre CV (situation vécue).

      Les agences d’intérim ne servent que d’officine d’enregistrement. On ne vous informe en rien sur la situation du marché, on ne vous conseille en rien sur comment vous orienter ou vous réorienter. On prend votre CV, on l’entre dans l’ordi et on voit si ça « matche » ou pas avec une annonce. C’est sans doute comme cela que l’on recrute ceux qui en veulent vraiment.

      La mobilité professionnel est une vaste blague, les employeurs sont les premiers à ne pas en vouloir, de même que la mobilité géographique, les employeurs sont les premiers étonnés à recevoir des candidatures de l’autre bout de la France. En outre, les employeurs exigent que vous ayez votre propre automobile. Dites leur que vous voulez vous rendre avec le train à votre travail et il ne vous rappellera plus jamais. Sans doute pour favoriser cette fameuse mobilité qu’on vous surine constamment.

      Enfin, les employeurs ne cherchent pas des candidats, ils cherchent quelqu’un qui va coller au profil qu’il a déterminé, qui est forcément toujours un peu virtuel. Si vous n’ avez pas de diplôme, pas assez de diplôme, trop de diplôme, pas les bons diplômes, pas d’expérience, pas assez d’expérience, suffisamment d’expérience mais dans le bon secteur ; on ne vous fait pas confiance.

      Le pire du pire pour un employeur serait de recruter un chômeur qui est toujours regardé comme un perdant responsable de sa situation. Encore une chose rigolote, accepter des jobs alimentaires temporairement et vous vous retrouvez discriminé lors d’un recrutement pour des postes plus qualifiés (situation vécue, c’est suite à ça que j’ai eu le déclic, décidé de partir de France où on ne cherche absolument pas à recruter des gens motivés).

  • Cette description de Paul Employ est celle de l’assurance chômage en Suisse.
    Nous allons même plus loin: si vous refusez un emploi que l’assurance juge convenable pour vous (ie moins de 2h de transport ALLER et/ou un salaire equivalent à 60% de votre dernier salaire), vous devez rembourser l’intégralité des indemnités perçues jusque lors.
    Lorsque j’ai demandé si je pouvais arrêter de cotiser, le monstre s’est réveillé pour défendre ses prébendes…

    Donc, vous n’êtes pas encore au fond du trou de ce côté là en France (c’est plutôt une bonne nouvelle, non? )

    • « Payer et surtout, surtout, fermer sa gueule. »

      C’est le propre de « l’usager » !

    • Au moins, la suisse est en situation de plein emploi. Le chômage est à 3%

    • Alexei: « Donc, vous n’êtes pas encore au fond du trou de ce côté là en France »

      Il ne faut pas se moquer du monde. En Suisse le chômage est à 3.4% et 3.6% chez les jeunes contre 11% et 24% en France. Un jeune sur 4 qui n’a pas de travail et les chiffres sont comparables chez les seniors.

      La Suisse rembourse sa dette qui est faible à 45% et toutes les assurances sociales sont dans le vert tandis que la France est surendettée et incapable de redresser la situation.

      • En même temps, lorsque l’on radie les gens pour des motifs incroyables (aller travailler en haut valais pour poser des câbles informatiques derrière des bureaux est considéré comme acceptable si vous avez un master d’informatique et que vous habitez à Genève…), beaucoup ne s’inscrivent tout simplement pas.

        D’autre part la situation de la Suisse est assez avantageuse car souvent une grande part des destructions d’emploi se fait dans des cantons avec beaucoup de frontaliers. Ceux ci vont grossir Popol mais la Suisse, elle, garde un taux de chômage impec.

        Quant aux jeunes, impossible de comparer les pays tant les systèmes sont différents. En Suisse seuls 28% des jeunes ont l’équivalent du baccalauréat. Les apprentissages sont très développés, et ceci n’a rien à voir avec le fonctionnement des assurances chômages en tant que tel (qui était visé par l’article et mon commentaire).

        • « En Suisse seuls 28% des jeunes ont l’équivalent du baccalauréat. »

          Ce n’est effectivement pas un papier torchon dont on a nivelé le niveau par le bas pour le donner à tout un chacun.

          Quant aux jeunes, impossible de comparer les pays tant les systèmes sont différents.

          24% des moins de 25 ans sont sans emploi en France, ce n’est pas difficile de comparer.

          D’autre part la situation de la Suisse est assez avantageuse car

          Elle allie une grande liberté économique, un état souple et moyennement interventionniste et un niveau acceptable d’imposition ce qui lui permet d’absorber une énorme quantité d’étranger (4 fois la France en proportion) tout en gardant des niveaux de chômage acceptable même dans le canton très socialiste de Genève.

  • Et dans le même temps les élus dégagés par une élection voient leurs indemnités de chômage doubler dans la durée sans qu’aucun contrôleur ne vienne vérifier s’ils cherchent un emploi… Cela permettra a François Lesandent d’affirmer que le chômage baisse grâce à sa politique féodale. Et pendant ce temps la fraude fiscale bat des records sans qu’aucun politocard s’en émeuve… Pauvre ex France…

  • Petite anecdote réelle qui serait presque drôle si elle n’était désespérante.:

    Un chanteur lyrique professionnel, baryton, au chômage, a reçu une alerte de Pôle Emploi, car il avait refusé l’emploi qui lui était proposé : Soprano !!!

    • C’est en effet drôle, mais ce que je trouve désespérant, c’est qu’il y ait des gens qui pensent que c’est à la société (ou Popaul Emploi) de leur permettre d’exercer un métier comme chanteur lyrique, sinon rien !

  • Le pôle emploi autricien est très performant.
    Il s’agit d’une délégation de service publique, rémunérée en fonction des résultats. Moins il y a de chomeurs, plus ils touchent. La rémunération des chomeurs est dégressive dès le deuxième mois et plus s’écoule du temps, plus ils ont de rendez vous au pôle emploi local.

  • 2017 approche : il y a le feu, et il faut faire baisser d’urgence non pas le chômage( on s’en fout les chômeurs votent extrême ou socialiste), mais ses statistiques

  • A votre avis ne serait-ce pas l’approche de 2017 qui justifierait cette « sévérité »
    Je pense qu’en outre les séniors de plus de 55/60 ans seront dispensés de recherche d’emploi ce qui va supprimer 200à300 mille chômeurs …. d’où le discours prévisible « grâce à notre mirobolante et si géniale politique le nombre de chômeurs a « baissé » …. et le tour est joué …
    Toutes les turpitudes seront justifiées pour obtenir une jolie courbe … le lendemain des élections de 2017 nos politiques de droite comme de gauche s’en ficheront à nouveau pour 5 ans ….

    • Marc: « A votre avis ne serait-ce pas l’approche de 2017 qui justifierait cette « sévérité » »

      C’est surtout que la France est en faillite, tous les comptes sont dans le rouge, les impôts sont au taquet, l’état va emprunter 45% de son budget en 2015 et il ne faudrait surtout pas que ça se voie avant 2017 (cessation de paiements pour nombre d’administrations)

      Le socialisme ne dure que jusqu’à ce que se termine l’argent des autres. <–Vous êtes ici…

  • Est-ce que la Dictature Républicaine Socialiste en place va aussi s’attaquer aux faux emplois surnuméraires des fonctionnaires? et rétablir en passant la suppression de la journée de carence pour commencer?
    Ah non pas eux! ceux-là votent bien, même quand ils ne sont pas d’accord.

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