Mener sa vie

Mener sa vie n’est pas donné au premier venu : il y a exister, et il y a vivre.

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Mener sa vie

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Publié le 21 février 2015
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Mener sa vie n’est pas donné au premier venu. Bien souvent, c’est la vie qui nous mène : nous jouons un jeu dont nous n’écrivons pas les règles, que l’on peut rarement changer. Nous ne choisissons pas les choses qui nous arrivent, nous les subissons. Enfin, si on l’accepte.

Bien sûr, ne pas accepter une chose ne veut pas dire la changer. Un président impopulaire continue de gouverner comme si de rien n’était jusqu’à la fin de son mandat ; un citoyen désapprouvant une loi est tout de même tenu de l’appliquer.

Il est tenu de l’appliquer, certes ; mais concrètement, il a toujours le choix. Les drogues ne sont pas moins consommées parce qu’elles sont interdites, les délits et les crimes sont commis alors qu’ils sont justement des délits et des crimes. Plus risqué sans doute, mais pas impossible. Et, concrètement, quand on n’est pas d’accord avec une loi, on peut ne pas l’appliquer. Quand on refuse une autorité, on peut lui désobéir – avec des risques, certes, mais ce n’est pas impossible.

De la même façon qu’on peut enfreindre une loi, on peut changer la réalité, changer les choses que l’on désapprouve. Il n’est pas nécessaire pour cela de les éliminer ou de les réorienter dans une direction différente, on peut simplement les remplacer. Vous trouvez que les banques sont un nid de vautours, que les supermarchés paient trop peu les producteurs de fruits et légumes pour alimenter leurs marges et financer leur lourdeur ? Développez une solution d’épargne et de financement alternative et un moyen de mettre en relation les producteurs et les consommateurs. Qu’est-ce qui vous en empêche ?

Si vous avez peur de ne pas y arriver seul, entourez-vous. Si vous n’avez pas assez de temps, donnez l’idée à quelqu’un d’autre, mobilisez autour de votre cause. Quoi qu’il en soit, faites de votre mieux.

L’histoire des choses qui vous sont arrivées n’intéresse personne. Seuls comptent les choix que vous avez faits. – Ayn Rand

Il est difficile de vivre en plus d’exister, il est ardu d’être libre. Et s’il est ardu d’être libre des entraves extérieures, se libérer des entraves intérieures est un combat de tous les instants. Non pas un combat contre soi, mais un combat pour soi.

Amenez-moi un commis au stock qui a un but et je vous donnerai un homme qui va changer l’histoire. Donnez-moi un homme sans but, et je vous donnerai un commis au stock. – J. C. Penney

Cette vie est la vôtre. Ne laissez personne vous en priver et, si vous en avez le courage, efforcez-vous de la vivre. Libérez-vous.

À lire aussi : Et si on reprenait nos vies ?

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  • Tout cela est très juste.

  • On vit dans une société composée largement d’irresponsables infantilisés (du pain béni pour tout pouvoir qui a tout intérêt à cette situation),
    Que faire ?
    Malgré toutes les entraves, le champ des possibilités est immense comme le suggère l’auteur, mais à une condition: ne pas avoir déjà mis la main dans l’engrenage:
    celui qui fait des enfants avant de s’être construit lui même,
    celui qui a signé un crédit de 30 ans pour s’acheter une boite en carton alors qu’il est dans un boulot minable,

    Celui là a planté les clous de son cercueil

    • Je ne comprends pas Yepp, vous êtes libre parce que vous ne faites pas d’enfant, ni de prêt, c’est cela? Déjà emprunter sur 15 ans, j’en ai des vertiges alors sur 30 ans, avec un boulot minable, qui voudrait de cela? Et avoir des enfants qd on est malheureux ds son job, sympa la vie de famille…

      • Je parle de chaines qu’on se met sois même:
        Avoir des enfants ou prendre des crédits (« non productifs ») alors qu’on est dans une situation précaire / déplaisante ect … c’est s’assurer de rester dans cette situation, c’est en ce sens qu’une bonne partie de la population est irresponsable : comme si par exemple j’avais 23 ans, sans formation, caissière à Carrefour et que je faisait un enfant dans ces conditions …

        • Exactement Yepp !

          Tout est histoire de réflexion, et peut-être d’éducation. Mais l’éducation ou la non-éducation ne peuvent excuser totalement le manque de conscience personnelle.

          Quand on veut réussir, et surtout, gagner sa liberté, on doit s’attendre à devoir faire certains choix, en commençant par éviter de s’enchaîner soi-même (EMPLOI ne permettant pas de s’émanciper, crédits rendant totalement dépendants – de beaucoup de monde d’ailleurs : banque et à nouveau… employeur – et, effectivement, choix familiaux irresponsables)…

          • Yepp et David, mais surtout Yepp

            Vous parlez par rapport à des référentiels qui vous sont propres : référentiels de bonheur, de confort, de situation professionnelle etc…

            Tous n’ont pas envie d’avoir le même destin et heureusement et cela ne se réduit pas à des notions matérielles telles qu’être caissière à Carrouf’ ou avoir un crédit « irresponsable » sur le dos.

            De plus la morale étant avant tout une valeur personnelle c’est quoi l’irresponsabilité ? Vit-on mieux en étant responsable ? Et au final, même en étant matérialiste, vaut-il mieux faire avec ses moyens (jusqu’à vivre chichement) ou cambrioler le système ? Qui nous jugera au final ?

        • Je ne sais pas, David et Yepp, j’ai du mal a réfléchir par des généralités, penser ainsi c’est contreproductif pour moi, je sais faire avec 1 personne. Vous avez sûrement raison, la majorité des gens sont irresponsables et peut être que moi aussi. Mais j’essaie de ne pas m’enfermer dans des pensées, les miennes ou celles des autres.

          • oui Mathilde, ne surtout pas se dévaloriser. Lorsque l’on est jeune, avoir ou pas un diplôme n’est pas la question pour trouver du travail. Aujourd’hui la France manque de manuels et ce n’est pas le diplôme qui comblera ce manque. Il faut parler, bouger pour trouver une formation et être agile de ces mains.

            • Non, il faut juste ne pas dénigrer certains métiers. En étant serveuse, j’ai parfois des réflexions pas très agréables à entendre. Et j’ai des copines qui me disent que réussir = grandes études, métiers au top, être intellectuel, et quand je dis que j’ai été serveuse, elles me regardent avec des yeux… Mais pr moi ça donne bla bla bla…!
              Mais je viens d’un pays un peu particulier où il faut être drebrouillard avec ses 10 doigts autant qu’avec sa tête.
              Mon cousin a 16 ans, il fait une école d’agriculteur et va travailler dans la ferme de mon cousin éloigné, et tout le monde est content pour lui, s’intéresse à ce qu’il fait 😉

              • Oh, vous venez de quel pays ?

                • Du pays des St Amour 😉 😉 mais pas aux premiers abords, c’est qd vous pelletez un peu que vous y arrivez 🙂 et ce qui est pratique c’est qu’on est tous fait sur le même modèle!
                  Je dis mon pays, mais c’est qu’une vallée, je me sens plus piémontaise que Française 🙂

        • Vous avez oublié : avec un père qui ne veut/peut pas participer à l’éducation.
          Celles qu’on voit au JT pour faire pleurer dans les chaumières et justifier des augmentations d’aides/impôts, parce que la vie c’est vraiment trop injuste.

  • Ma vie c’est la mienne parce que je suis entièrement differente de l’autre. Ma vie m’appartient. Plus belle sera ma vie et mieux je me porterai. La liberté existe bien, en acceptant d’être différent de l’autre. Ne pas être un copie collé est un avantage pour se « développer », pour grandir dans le meilleur des mondes.

  • hummm…

    La liberté n’est pas uniquement un privilège de gens riches.
    D’ailleurs,
    Il est très fréquent de voir des gens riches prisonniers de leur condition.

    La liberté est quasi impossible pour monsieur Moyen qui vit en France. Le socialisme fait attention à bien fidéliser son électorat !

    Etre libre c’est peut être une question de choix, de moyen, de volonté. Etc…

    Mais ne sommes nous pas dépendant de notre education, de nos idées fausses incrustées dans nos cervelles. Attaqué jour et nuit par des médias socialistes corrompus, par un peuple qui aime cela.

    Manipulé par la politique et le monde « moderne » qui en sait plus sur vous que vous meme. Qui anticipe vos achats compulsifs sur internet !

    La liberté, pour moi, est cette force à refuser la domestication. Cette force qui permet de refuser d’avoir trop, pour ne pas s’asservir.

    La seule et unique solution est d’etre un sage, un moine, d’avoir un niveau de développement humain et personnel permettant de dépasser le stade de la liberté elle meme. Quelle serait cette réalité ?
    Le jour ou la liberté sera, peut être rêverons nous d’etre enchaîné pour goûter à notre misère d’etre humain. Qui sait !

    L’espace de droit idéal étant quand le droit devient inutile. Peut on dire de meme pour la liberté ?
    La liberté idéale étant lorsque l’on plus besoin de la revendiquer ?

    • @cas

      Dans le passé lorsque j’étais plus jeune, je faisais de la rando et j’aimai bien manger et dormir dans ces belles constructions religieuses. L’accueil était chaleureux et pas cher.

  • Pendant ce temps….montebourg attaque des miroirs à New York.

    Notre frétillant ministre n’hésite pas à affronter seul, un miroir de 500 kg.

    7 ans de malheur pour lui….dommage 🙂

  • Pas mal « CAS ».
    J’ajouterai que la liberté c’est en fait savoir ce que l’on ne veut pas, ce que l’on ne veut plus, et se tenir à cette exigence pour que le reste des choix ne soit pas un servage, une atteinte donc à sa liberté, son autonomie.

    • Mais dans ce cas-là, on se contraint soi-même non? C’est ce que vous dites ensuite?
      J’arrive pas à savoir ce qu’est la liberté, peut être une vue de l’esprit ou une attitude, je ne sais pas vraiment, mais j’y réfléchis parfois…;) et puis je la ressens un instant et ça me va!

      • Quoi qu’on fasse on vit enchaîné. Autant choisir ses chaînes.

        • La liberté, c’est choisir ses chaines 🙂

        • Allé, c’est d’accord pour choisir ses chaînes, choisir c’est savoir à quoi on renonce ( leitmotiv familial!), des fois j’aimerais renoncer à rien, ne pas avoir de choix pour ne blesser personne et ne pas souffrir! Bon y a des choix agréables et sympas et le mieux c’est de voir la beauté de nos chaînes, non?

  • Bel article, merci à Baptiste Créteur.

    J’entends souvent autour de moi dire « je n’ai pas le choix ». Souvent je réponds « on a toujours le choix ». On a le choix de se lever le matin ou de rester au lit. On a le choix d’emmener ses enfants à l’ecole ou de leur faire la classe à la maison. On a le choix de payer a la caisse du supermarché ou de voler.

    Bien entendu chacun de ces choix a des conséquences qu’il faut assumer. C’est plus facile de penser qu’on n’a pas le choix et de suivre le troupeau. C’est plus facile de faire ce que d’autres ont décidé pour nous. Mais en réalité c’est un choix, celui de se laisser guider au lieu de mener sa vie. Celui qui dit « je n’ai pas le choix » n’assume pas ce choix qu’il a pourtant fait, consciemment ou non! Refusons les choix tous faits et menons notre vie en pleine conscience.

  • je me considère comme quelqu’un de presque libre ; pas d’enfant , pas de crédit sur le dos , trois métiers différents , dont 2 manuels , peu d’argent , mais ça ne me gène pas , un moral rarement en berne  » passe que des fois je nique ceux d’en haut  » , mais surtout , une seule vie que je compte bien traverser sereinement et si possible en aidant les autres , ce qui m’apporte beaucoup de joie ; le genre de joie que les connards d’en haut ne suspectent même pas , enférrés qu’ils sont dans leur égoîsme , leur avidité , leur profonde et indéfectible bétises; finalement je les plains ces gens là ;

  • La rappeuse Keny Arkana proclame « « On nique pas le système en voulant le détruire, on nique le système en construisant sans lui. »…cela me réconcilie avec le rap!

    Et ceux qui niquent le système aujourd’hui, de façon constructive, pacifique et pérenne sont ceux qui s’engagent dans « l’entrepreneuriat social et solidaire » (et les grandes écoles de commerce, type HEC, ESSEC contribuent largement à la diffusion du modèle) ou l’art de créer des solutions innovantes et de bon sens sans pleurer, sans compter (idéalement ) sur les subventions et avec optimisme et détermination.

    On relève les manches et on construit un monde nouveau, propre mais réaliste…et on nique le système en construisant sans lui!

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