Par Jacques Henry.
Trente millions de personnes de par le monde se traitent quotidiennement le plus souvent par auto-médication avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ces molécules représentent un marché considérable « over the counter » puisqu’ils ne nécessitent pas de prescription et il est donc tout à fait compréhensible que leur usage soit aussi répandu. La population vieillissante en constante augmentation en raison de l’amélioration de l’espérance de vie et souffrant d’arthrite, d’arthrose et d’autres maux nombreux et variés ne peut plus se passer de ces médicaments loin d’être anodins.
Les anti-inflammatoires les plus communément utilisés sont le diclofenac, l’ibuprofen et le naproxen, respectivement appelés aussi Voltarene, Paracetamol et Antalgine. Ce sont des inhibiteurs d’une classe d’enzymes impliqués dans les processus inflammatoires appelées COX pour faire court. Or trente millions de personnes s’administrant jusqu’à un gramme par jour de ces substances, ça fait tout de même beaucoup !
Les stations d’épuration des eaux usées n’éliminent pas ces produits et ils se retrouvent naturellement dans les boues d’égout épandues dans les champs comme engrais et les eaux retraitées parfois utilisées pour l’irrigation. C’est ainsi qu’on a étudié l’effet de ces produits sur les lombrics et la faune aquatique mais ces travaux se sont limités à l’évaluation de la teneur en ces diverses molécules dans ces organismes vivants. Quant à un effet direct sur les végétaux, la rareté des travaux a conduit l’équipe du Docteur Wiebke Schmidt de l’Université d’Exeter à se pencher sur l’interaction de ces produits sur la germination, la croissance et la physiologie de deux plantes potagères, le radis et la laitue.
Il ressort de cette étude que les anti-inflammatoires étudiés ont des effets systémiques sur la croissance des racines, retard et teneur en eau élevée, et retardent l’ouverture des cotylédons. Cependant, ces effets dépendent de la nature des produits étudiés ainsi que de celle des plantes. Il est donc nécessaire, devant les résultats obtenus, de prendre en considération le fait que l’usage de ces médicaments ne fera qu’augmenter avec le vieillissement de la population. L’utilisation en agriculture des boues et des eaux résiduaires pourrait conduire à une perturbation des cultures en particulier maraîchères et à une accumulation indésirable de ces produits dans les tissus végétaux.
Cette première étude détaillée de l’effet de médicaments massivement utilisés dans le monde sur les cultures arrive donc opportunément pour que l’on se penche en détail sur ce réel problème.
Source : University of Exeter News desk et Ecotoxicology and Environmental Safety aimablement communiqué par le Docteur W. Schmidt. Illustration tirée de l’article cité.
Ouaf ouaf ouaf!
Ca fait des années que les maraichers utilisent certains AINS comme eliciteurs, en particulier l’aspirine qui, avec le Beroca sont probablement les deux produits les plus détournées de la pharmacie en direction des champs!
Parlez nous donc de l’utilisation du Coca cola comme pesticides par les agriculteurs indiens, cela en vaux la peine 😉
Bien a vous et joyeux Noel!
ils utilisent de l’aspirine pour lutter contre les limaces ? à quelle dose ? les antilimaces sur le marché ne sont pas trés cher, surtout pour des surfaces forcément restreinte comme le maraichage.
et le coca ? pourquoi faire ? à une certaine époque, certains prétendaient que le café permettait de combattre les limaces ou de les détourner… on a plus jamais entendu parler de ça.
Ibuprofène et paracétamol n’ont rien à voir… Le paracétamol n’est même pas un anti-inflammatoire.
il faut croire que les chiffres donnés sont encore une fois pour beaucoup grossis et il faudrait savoir qui est visé par cette invention.Surtout quand on sait les nombreuses personnes souffrant de rhumatismes chroniques et qui ont des plantes à faire envie même à des jardiniers de métier .On a même connu des gens souffrant d’asthme dès leur plus jeune âge et qui encore a passé 60 ans avaient la main verte ,comme quoi entre théorie et réalité existe un vide à ne pas combler sur une simple rumeur
En 1949 il y avait de magnifiques légumes arrosés de fientes humaines récoltées dans les fosses septiques quand aux lacs avec les égouts s’y jetant jamais perches et truites n’y évoluèrent en si grand nombre
Oui en effet, merci de souligner ce problème qui est un fait constaté aussi par des maraîchers spécialisés en culture biologique entre parcelles alimentées en eau naturelle, et celles irriguées par des eaux retraitées… Par ailleurs, en dehors d’autres perturbateurs biologiques ou chimiques, cette situation est principalement due à l’inflation du profit commercial de ces médicaments « chimiques », alors que le même traitement naturel existe avec le Curcuma et la Menthe poivrée, utilisés par les médecines anciennes et naturelles actuelles.
Un remplaçant extraordinaire,sans risque et très efficace de ces anti-inflammatoires très dangereux est une algue l’Artrospira. …que j’ai testé avec succès sur mon propre corps. …atteint d’une grave PR