Éducation : abolir les notes pour nuire

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notes education nationale rené le honzec

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Éducation : abolir les notes pour nuire

Publié le 3 décembre 2014
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Le regard de René Le Honzec.

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La notation est une vieille lune de la gauche qui doit être prise très au sérieux. De même que Zemmour, certes marxiste, colbertiste, anti-libéral, est pertinent dans son livre quand il dévoile la dimension idéologique de nombreuses actions de cette gauche, il nous faut déconstruire les fondements idéologiques de cette réforme des notations « traditionnelles ».

D’abord, c’est encore une porte ouverte qu’on enfonce. Quantité d’enseignants – de gauche, pléonasme – pratiquent depuis longtemps les notations colorées ou abécédaires. Cela ne change rien face à la sagacité des élèves qui savent pertinemment situer un « B+ » ou un rose sur l’échelle sociale interne à la classe.Cela ne change rien non plus à l’effarant effondrement de leur niveau scolaire. Il n’est absolument pas question de l’intérêt des élèves dans cette lutte archaïque entre un million d’enseignants gavés de moyens dits pédagogiques et la Société qu’ils poursuivent de leur haine depuis 68, chaque génération formée au moule IUFM reprenant le flambeau.

D’autant qu’il s’agit aussi de détourner l’attention du ratage kolossal de ces mêmes enseignants provoqués par des dizaines de réformes toutes aussi politiques et débiles les unes que les autres. 30% d’élèves arrivant en secondaire sans les bases requises, 150 000 sortant du système sans rien.

Pourquoi toute cette « lutte de classes » ? Comme je l’ai souvent dit dans ces billets, tant qu’on n’aura pas fait le Nuremberg du communisme, on ne comprendra pas la profondeur de l’imprégnation des concepts de lutte des classes dans la vie socio-politique française, avec son fer de lance, l’Éducation prétendue Nationale. Il s’est toujours agi de séparer les enfants de l’influence de leurs parents bourgeois pour former le citoyen-camarade des lendemains qui chantent. Il s’agit de continuer en empêchant les parents de se rendre compte du véritable niveau de son enfant dont le travail sera « évalué avec bienveillance ». Comme cet ami prof qui s’est vu imposer de mettre 10 à un devoir que l’élève n’avait pas rendu, pour ne pas perturber la suite de son année et le diplôme au bout. Il s’agit d’agir en cohérence avec, à l’autre bout du dispositif, les Zadistes, troupes de choc chargées d’empêcher la démocratie de terrain, de terroir, par la violence, vieille habitude gauchiste.

Ayant fait Droit à Rennes dans les années 70, je retrouve tous les ingrédients et techniques d’alors. Parce que les socialo-marxistes ne savent pas faire autrement, parce qu’ils ne savent pas faire du tout. Nous autres libéraux parlons toujours de liberté individuelle, eux parleront toujours d’égalitarisme.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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