Sénat : au secours, la droite revient !

Avec le retour de la droite au sénat, c’est la garantie de voir la classe politique freiner des quatre fers devant les réformes.

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Sénat : au secours, la droite revient !

Publié le 1 octobre 2014
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Par le parisien libéral.

la droite credits ump photos (licence creative commons)

Oui, très mauvaise nouvelle, que cette nouvelle défaite du parti socialiste et ses alliés, dimanche dernier, au Sénat. D’une part, la droite crie victoire. D’autre part, la gauche obtient une nouvelle excuse.

En effet, depuis 2012, il y a une mission, et une seule, à laquelle l’UMP devait s’atteler : définir un projet, trouver une ligne politique et en tirer les conclusions en termes de message. On sait que, pendant cinq ans, le gouvernement Fillon a pratiqué de la social-démocratie de droite, pavant la voie pour sa version extrême, le socialisme selon Hollande et Ayrault puis Valls. Qui, en effet, peut nier qu’entre 2007 et 2012, Fillon et Sarkozy n’ont pas du tout fait reculer l’État mais ont au contraire créé ou relevé une cinquantaine d’impôts et de taxes, nationalisé des entreprises et fait voter toujours plus de lois ?

Et qui peut nier que Hollande, après avoir menti à ses électeurs, pratique peu ou prou la même politique que celle de son prédécesseur ? En 2012, il a manqué à Sarkozy les voix centristes et libérales. Quant à celles du FN, clairement demandeuses de toujours plus d’État, elles sont logiquement allées au mieux-disant en la matière : Hollande. Mais aucun bilan n’a été fait. Aujourd’hui, au Sénat, l’UMP crie victoire. Grave erreur. Seul le FN assume son programme pour le moment. Lors de vraies élections à venir (car rappelons que les sénatoriales sont un scrutin de grands électeurs, donc totalement déconnectées d’enjeux de programmes et totalement liées à du clientélisme), les vrais électeurs, eux, sauront faire le tri.

De plus, cette victoire de l’UMP et de ses alliés au Sénat est une bonne chose pour le PS et ses alliés : étant donné que le Sénat jouera un certain rôle de blocage (qu’il avait déjà, en réalité), les socialistes de gauche pourront s’abriter derrière cette excuse pour expliquer leurs difficultés. Quand Hollande est arrivé au pouvoir en 2012, lui et le PS détenaient tous les pouvoirs : Élysée, Matignon, médias (9 journalistes sur 10 ont voté Hollande), la quasi-totalité des régions, la majorité des départements, les principales villes (Lille, Paris, Nantes, Lyon…) etc. Il avait donc de quoi mettre en œuvre son programme.

droite zombie rené le honzecMaintenant que la droite a regagné du terrain, Hollande pourra toujours dire que c’est du fait de la capacité de nuisance de l’UMP et de ses affidés qu’il ne pourra pas mettre en place toutes ses réformes. Autrement dit, chaque victoire de l’UMP et ses alliés d’ici à 2017 renforce Hollande et sa volonté de se maintenir au pouvoir. Puisque la « droite » revient, il convient, plus que jamais, pour ceux qui ont une sensibilité de droite, d’être en résistance contre l’UMP, un parti social-démocrate de droite.

Déjà, la première mesure à faire consiste à renvoyer Nicolas Sarkozy à son bilan. Si l’UMP ne le fait pas, le PS le fera, comme il a déjà commencé à le faire. N’est-ce pas, à ce sujet, comique qu’un type comme Jean-Marie le Guen vienne donner des leçons ? Ensuite, il faut que le débat d’idées ait lieu. L’UMP doit-elle être un parti social-démocrate de droite (étatiste, interventionniste), ou bien un parti conservateur, c’est-à-dire un peu moins anti-libéral sur le plan économique et clairement traditionaliste ? À ce titre, Hervé Mariton, lui, assume ses idées.

De leur côté, les centristes, doivent cesser d’accepter l’idée qu’il puisse y avoir un grand parti de la droite et du centre. L’UDI doit au contraire affirmer que face à une UMP qui serait idéalement de droite, elle assumerait sans ambages les valeurs des centristes et libéraux européens de l’ALDE/ELDR. Ce n’est pas gagné, surtout avec un Bayrou qui rôde. Heureusement, Hervé Morin et Jean-Christophe Fromantin sont sur cette ligne d’indépendance.

Les libéraux, eux, sont toujours invités à rejoindre le Parti Libéral Démocrate, qui sera en Université de rentrée ce week-end à Lyon. Plus que jamais, dans un paysage politique ravagé par l’idée qu’il faut toujours plus d’État, il faut une voie différente et qui, manifestement, ne prend ni à l’UMP, ni à l’UDI, ni au PS, et ce malgré les efforts de personnalités comme Hervé Novelli, Aurélien Véron ou Gérard Collomb.


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  • Je ne savais pas que le parti libéral démocrate présentait un début de projet envisageant le démantèlement du jacobinisme d’état.

    • Il me semblait me souvenir que le PLD avait fait alliance avec un parti qui appartient à l’alternance politique qui a le pouvoir sur ce pays depuis 40 ans …

    • De toute façon cette idée est utopique.

      La politique n’apportera jamais la solution, elle est le problème.

      Le peuple ne veut pas, que faire:

      L’éduquer, communiquer, le faire changer d’avis. Le déstabiliser dans ses croyances profondes, son endoctrinement communiste.

      Le mettre devant le fait, l’instruire de son ignorance. Changer sa façon de voir les choses.

      N’oublions pas que la force opposée à les pleins pouvoirs médiatiques, politiques, idéologique, éducatifs….

      En balance que peuvent proposer les libéraux ? La place est petite.

      Il faut inspirer le peuple, le faire rêver. Le peuple veut du respect, de l’amour, se sentir utile. Aujourd’hui il n’y a plus aucune valeur en France. Nous subissons donc celle des étrangers, de la politique collective, des religions, du terrorisme.

      la nature à horreur du vide. Il faut être, plus que jamais proactif. Ne plus dire, c’est la faute de l’autre. Dans l’absolu, il n’y a rien d’impossible. C’est juste une histoire d’envie.

      Le meilleur exemple: Hollande Président ! Vous voyez, rien d’impossible. De quoi nous remonter le moral.

      • ha oui , c’est vrai ; on a même un proverbe vieux comme érode qui dit : impossible n’est pas français . plus politique , le slogan sarkozien : en france , tout est possible ; mais alors pourquoi qu’il n’y a pas moyen d’avancer dans un pays ou le mot impossible n’est pas français ,

      • « Le peuple ne veut pas, que faire: »

        Le laisser dans sa merde. C’est très prétentieux et très socialiste de vouloir l’instruire.

      • C’est la cause du trop plein de caféine, Moi ? 😉
        Oui le peuple peut ouvrir les yeux tout seul mais on peut aussi l’aiguilleur, lui montrer comment faire, après on peut aussi le forcer. Donc je rejoins Moi, on doit essayer, instruire, montrer…

    • Ils ont même oublié de se présenter aux européennes ce qui aurait permis de leur donner un peu de visibilité.
      Donc à part hurler avec les loups et nous faire du FN-bis en rejettant en vrac l’UMPS, ils parlent, c’est à peu près tout ce qu’ils sont visiblement capables de faire.

      • @Yes : evidemment, vous n’ignorez pas que se présenter aux Européennes, en France, coute environ 200 000 euros, pour peu que l’on trouve effectivement des candidats, cad des gens prêts à investir du temps et de l’argent en pure perte (car 80, 90 ou 95% d’une liste n’est pas élue, aux Européennes).

    • Cap2006, à mon très humble avis, vous n’avez pas discuté avec les militants du PLD ?

  • puisque la droite reviend ….quand j’entend cette droite dire qu’il faut construire plus de prison pour y mettre la racaille d’en bas ( mais pas celle d’en haut…) pour combattre la délinquance ça me fait bouillir ; on va payer pour construire des prisons , on va payer pour y mettre des matons , on va payer pour nourrir et loger des gens qui emmerdent les autres ….et puis au fait , elle le prendrai ou l’argent la droite pour faire tout ça ?

    • bonjour marie ,comptez aussi dans les travaux urgents ,le renforcement du fauteuil de sieur Larcher ; l’inutile personnage ayant apparemment encore engraissé ;à nos frais bien entendu ,je ne vous apprend rien !

    • Moi je propose :
      – un CCW permit accessible à tous,
      – une castle law.

      Le problème de la délinquance sera réglé sans prison supplémentaire.

      • mais la « castle law », on l’a : Article 122-5 et 122-6 du code pénal !
        Une fois de plus le problème n’est pas dans la loi, il est dans la façon dont la justice l’applique, ou plutôt, en l’occurrence, ne l’applique pas. Concrètement, l’institution judiciaire contourne la loi en
        * poursuivant systématiquement pour « homicide volontaire »
        * considérant que par principe on n’est pas dans le cas où « les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction »
        Et c’est ainsi qu’un simple coup de poing dans la gueule d’un agresseur attaquant dans le dos vous envoie en tôle « préventive » pour plus d’un an (affaire « Méric ») …

  • Dieu sait que le bilan du quinquennat précédent n’est pas fameux.

    Dieu sait aussi que Sarkozy à jouer les Belphégor dans un premier temps puis en étant candidat dorénavant a complètement empêché tout inventaire de son quinquennat et a ainsi empêché l’UMP de réfléchir (ce qui n’est déjà pas son fort) et construire un vrai programme.

    Maintenant un peu d’honnêteté intellectuelle. Le gouvernement Fillon est le seul à avoir limité l’augmentation du nombre de fonctionnaires (mal et pas assez mais il y avait l’amorce de quelque chose) et c’est le seul depuis 40 ans à avoir stoppé l’augmentation du budget de l’Etat (avec certes un déficit mais c’est un début).
    Il y a également eu quelques avancées : université, instauration du service minimum dans les services publics…

    La Droite ne fait pas assez d’effort, manque cruellement de courage mais la renvoyer dos à dos avec le PS n’est ni honnête, ni productif.

    PS – présenter Hervé Morin, l’opportuniste, plus maquignon que ministre, comme une personnalité indépendante, c’est du plus haut comique.

  • On connait déjà le futur président du Sénat . C’est un UMPiste qui est prêt à toutes les concessions vers les socialistes et qui va défendre jusqu’au bout la légitimité du « mille-feuilles » des collectivités territoriales.
    Comment dire alors que le Sénat passe à droite, alors qu’il s’enfonce dans un socialisme gluant.
    ça ne peut plus continuer comme ça.
    Il faut que les taux d’intèrêts remontent pour mettre le pays en faillite et que ça pète vraiment.

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