Et si on privatisait les universités ?

En ces jours de rentrée universitaire, interrogeons-nous sur le bien fondé de leur privatisation.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Amphithéatre à l'université de Nantes (Crédits Manuel, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Et si on privatisait les universités ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 septembre 2014
- A +

Un article de libertarianisme.fr

Amphithéatre à l'université de Nantes (Crédits Manuel, licence Creative Commons)Vous avez peut-être entendu les syndicats étudiants ou les partis politiques dénoncer la possible « privatisation des universités ». Mais rassurez-vous (ou inquiétez-vous), nos politiques antilibéraux n’ont aucune intention de faire cela, même la droite. En revanche, je vais vous expliquer pourquoi il faut privatiser les universités et les grandes écoles.

Situation actuelle

En France, il est habituellement admis par tous les partis politiques, et réclamé par les étudiants, que les études universitaires soient gratuites, ou presque. Avec des frais d’inscription autour de 250 €, les universités ne financent qu’une infime partie du budget nécessaire à un étudiant, qui représente plusieurs milliers d’euros. Il en va de même pour un certain nombre de grandes écoles publiques, pour lesquelles les dépenses de l’État sont encore plus grandes, mais les frais pas davantage élevés. Pourtant, je vais ici tenter de vous démontrer qu’un système d’études supérieures non financées par l’État serait à la fois plus juste et plus efficace.

Plus de justice

L’alternative la plus répandue à un financement par l’État est le financement direct par les étudiants, qui sont alors les clients de l’université ou de l’école. C’est le système « à l’américaine » où les universités font payer le coût réel des études (ou plus – pour financer leurs éventuelles recherches) aux étudiants. Cela représentant plusieurs milliers d’euros, les étudiants sont souvent obligés de souscrire un prêt qu’ils rembourseront lorsqu’ils travailleront. Vous pensez peut-être que c’est horrible pour ces pauvres étudiants de devoir rembourser plus tard un crédit. Mais dans le système français, où les universités françaises sont payées par l’État, croyez-vous qu’il n’y a personne qui paye les professeurs ? Ils sont bien évidemment financés par les impôts. Donc en France, quand les étudiants auront un travail, ils n’auront pas de crédits à rembourser mais auront des impôts bien plus élevés à payer.

Mais me direz-vous, cela revient au même finalement ? Non pas tout à fait. En effet, le système actuel est injuste pour un certain nombre de personnes. En effet, ceux qui ne font pas de longues études supérieures ne coûteront pas cher à l’État mais devront payer leurs impôts comme les autres. C’est aussi le cas de ceux qui choisissent de travailler rapidement et apprennent dans le cadre de leur entreprise, et de ceux qui apprendront par eux-mêmes. Enfin, tous les étudiants qui sont en écoles privées payantes auront eux aussi à payer des impôts pour financer les études presque gratuites d’autres étudiants, alors qu’ils auront eux-mêmes eu à payer leurs propres études. Au final, le système actuel consiste à faire payer les études longues dans les universités et les grandes écoles publiques par ceux qui font peu d’études supérieures, et ceux qui financent leurs études eux-mêmes. Il s’agit donc au final d’un système de vol des uns au profit des autres, qui n’est pas plus juste que ça. Si vous pensez naïvement que ceux qui font des études courtes auront un métier mal payé et donc paieront peu d’impôts, vous vous trompez. D’une part, une grande partie des impôts touche les emplois modestes (TVA, taxes sur l’essence…), et d’autre part, beaucoup de personnes arrivent à avoir au final un bon salaire même sans avoir fait d’études supérieures.

Des étudiants plus motivés

privatisation université rené le honzecSi, comme moi, vous avez déjà enseigné à l’université à des étudiants de première année, ou si vous êtes vous-même étudiant, vous aurez sans doute remarqué qu’un grand nombre d’étudiants ne sont pas motivés par leurs études. Beaucoup d’entre eux sont à la fac par défaut, parce qu’il n’y a pas de sélection à l’entrée, et parce que les frais d’inscription sont faibles (rien à voir avec les écoles privées). Le résultat est qu’environ un étudiant sur deux ne passe pas en deuxième année. Pourtant, occuper des étudiants qui s’ennuient coûte très cher, et ne leur rend pas forcément service. Au final, des étudiants qui vont perdre leur temps à rater des études supérieures « parce qu’il faut en faire » ne vont pas s’en sortir mieux que s’ils avaient commencé à travailler. Il y a aussi une certaine idée généralement partagée qu’il est impossible d’apprendre quoi que ce soit après avoir commencé à travailler, alors qu’il est tout à fait possible de continuer à se former par la suite. L’avantage de cette solution est d’ailleurs que l’étudiant pourra avoir une expérience dans le métier (ou un métier proche) avant de continuer dans cette voie.

Des économies

Aux États-Unis, le coût des études a poussé les universités à innover pour proposer des études moins chères. Une innovation technologique très à la mode sont les « MOOC » (Massively Open Online Courses). Il s’agit de cours sur Internet, enregistrés sous forme de vidéo, que les étudiants travaillent ensuite ensemble pour progresser. Des devoirs sont néanmoins corrigés par des professeurs. Ces MOOC sont proposés soit par des universités classiques, soit par des sociétés privées qui en ont fait leur activité principale. Cette nouvelle façon d’étudier a un coût extrêmement réduit comparativement aux études traditionnelles. Ce dispositif fonctionne bien aux États-Unis pour l’étudiant ne voulant  pas s’endetter par un prêt. C’est lui qui choisit les MOOC ou les études traditionnelles, en finançant son choix, comme tout client qui choisit entre deux produits.

En France, les MOOC sont très peu développés, ce qui semble assez logique. En effet, leur avantage réside dans une réduction du coût. Mais qui a intérêt à réduire ce coût ? Certainement pas les étudiants en faculté, qui ne payent pas le prix réel de leurs études. Les dirigeants des universités alors ? Rappelons-nous qu’en France, les universités sont gérées par des professeurs élus eux-mêmes par l’ensemble des professeurs, chercheurs et personnel de l’université. À votre avis, ceux-ci ont-ils intérêt à favoriser une forme d’enseignement qui permette de se dispenser d’un grand nombre d’entre eux ? C’est un peu comme si une entreprise était gérée par ses salariés, mais qu’on se rendait compte qu’il fallait en licencier un certain nombre. Les salariés ont alors le choix de faire un licenciement de masse tout en conservant l’entreprise en vie, ou alors de ne rien modifier mais de faire faillite. Cela explique sans doute pourquoi si peu d’entreprises fonctionnent selon ce mode.

Mais une université publique ne peut pas faire faillite ! Pourquoi ? Parce que s’il y a des pertes et une mauvaise gestion, on trouvera toujours quelqu’un pour payer (vous qui payez des impôts !). Tous les ingrédients sont là pour que rien ne change.

Plus de concurrence

Ce que je vais énoncer ici est une banalité quand on parle d’entreprises, mais n’est pas pensable quand il s’agit d’universités ou de grandes écoles : le fait que les universités soient payantes va favoriser la concurrence. Chacune va s’efforcer de faire mieux que sa concurrente pour le même prix, ou proposer la même chose pour moins cher.

Par ailleurs, profitons-en pour tordre le cou à une autre idée reçue. On entend souvent les syndicats étudiants craindre une plus grande concurrence entre universités. Leur cheval de bataille est la défense des diplômes nationaux, identiques sur tout le territoire. Car ils veulent qu’un diplôme de licence (par exemple), qu’il ait été attribué par une université parisienne réputée ou de moindre notoriété en province, soit reconnu par les entreprises comme ayant la même valeur.

Dans la réalité, c’est très largement une illusion. L’étudiant mentionne clairement sur son CV dans quelle université il a fait ses études, donc si une université a une mauvaise réputation, cela le desservira de toute façon.

Le système actuel a un véritable effet pervers. Une université n’a aucun intérêt à garantir la qualité de ses diplômes, c’est-à-dire à rendre le niveau suffisamment difficile pour que le diplôme certifie de vraies compétences. Si une université augmente le niveau de difficulté, elle ne décernera qu’une licence comme une autre, et ne pourra pas « vendre » l’image de marque de son diplôme (censé être un diplôme normalisé par l’État). Par contre, une université laxiste décernera aussi des licences, contribuant non seulement à la décrédibiliser (bien fait pour elle !) mais aussi celles décernant un diplôme officiellement équivalent.

Il est d’ailleurs particulièrement intéressant de voir certains syndicats étudiants réclamer un assouplissement des règles pour obtenir le diplôme de licence (par exemple le droit de compenser un mauvais semestre par un bon semestre) alors que d’autres défendent le maintien de la qualité des diplômes, prouvant ainsi que certains ont compris le revers de la médaille.

Conclusion

La privatisation des universités et des grandes écoles, loin d’être un complot au service des riches, serait à la fois une solution plus efficace et plus juste qui génèrerait une meilleure gestion des universités. Cela démontre que même dans le domaine de l’éducation supérieure, les principes économiques qui font du marché libre le meilleur système s’appliquent également. Espérons que les contribuables comprendront un jour que les universités et écoles existent non pas pour garantir un poste aux enseignants, mais bien pour former les étudiants et leur permettre d’avoir un travail grâce à leurs compétences.

Sur le web

Voir les commentaires (59)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (59)
  • Oui, moi je veux bien, mais que faites-vous alors des enseignants-chercheurs?
    Payés pour 4 h de cours par semaine, censés chercher ce qu’ils ne trouvent jamais?
    Vous croyez qu’ils accepteront un jour de se mettre au boulot?
    Sans parler des autres qui eux doivent assumer 6 h de cours par semaine.
    Le comble ce sont les enseignants de niveau un peu plus « pointu », qui demandent des compétences plus poussées que la littérature moderne ou classique ou que l’histoire des arts, postes bien souvent assumés par des profs étrangers plus habitués à travailler, mais parfois difficilement compréhensibles.
    Les universités françaises sont un gachis monumental.

    • On ne peut pas quantifier la recherche c’est ça le problème.

      Je suis d’accord, c’est un gâchis monumental mais les Français aiment tellement le statu quo. C’est psychologique, ils préfèrent payer en impôts toute leur vie pour des choses inutiles que de voir le coût des choses utiles en face.

    • De Gaulle , avec son humour disait qu’on a des enseignants chercheurs mais aussi des enseignants chercheurs qui ne trouvent rien !!!

      • Qu’ils trouvent ou non, leurs perspectives d’avenir sont les mêmes. Voire bien pires avec la jalousie, l’ostracisme, les accusations de détournement de fonds publics à leur profit, etc. Il est bien plus confortable de dépenser les subventions d’état sur les sujets à la mode genre biodiversité ou RCA.

    • 1°) La france est bien classé en terme de recherche malgré les moyens à leurs disposition.
      2°) Il existent les enseignants-chercheur publiant et les non publiant ne le mettez pas dans le même paquet.
      3°) J’ai un ami enseignant chercheur impossible de diner sans que son téléphone sonne 10 fois … être enseignant chercheur c’est un mode de vie… début de carrière 1800 euros on ne compte clairement pas ses heures ceux qui publient suffisamment et dans des revues côté (impact facteur) peuvent donner moins de cours pour mieux chercher.

      l’université ne se termine pas en Licence la sélection existe mais elle débute souvent en fin de Master 1

  • L’article aurait juste besoin d’une meilleure mise en page et d’une relecture pour quelques fautes (ci au lieu de si), mais sinon c’est plutôt bon.

  • Je retiens surtout les arguments sur le fait que c’est plus juste, je ne les connaissais pas tout simplement.

  • Excellent article avec un bon argumentaire qui fait réfléchir. Par contre, quid des éleves aux faibles moyens, et qui ne pourront plus accéder aux études supérieures du fait d’un manque d’argent?
    Il ne peut pas y avoir assez de bourses offertes pour tous ceux qui seraient capables d’aller plus loin qu’un baccalauréat.

    • Massively Open Online Courses

    • Entre bourses et prêts à bas taux, pas de problèmes pour eux.
      Il y a bien longtemps déjà, le taux d’intérêt le plus bas qu’on pouvait trouver en France n’était pas pour de l’immobilier (ça tournait dans les 5%), ni pour les emprunts d’Etat (dans les 4%) mais pour faire des études à HEC, l’ESSEC ou l’ESCP (écoles fort couteuses, mais assez sélectives)… 3% en gros.
      Une entreprise n’a pas de mal à trouver des financements pour une projet qui a une forte VAN. Un étudiant brillant qui n’a pas d’argent n’aura pas non plus de difficulté à trouver un financement pour ses études.
      En plus, les bourses, si on ne piquait pas tant d’argent pour payer les études de tous les branquignoles à bonnet péruvien qui font de l’étho-socioliogie, de la littérature post-moderne, etc. avec licence (de grèves et manifs) en 5 ans, seraient aussi assez nombreuses.
      Regardez aux US où finalement il y a plus de chances de trouver un fils d’ouvrier ou de paysans dans les grandes universités qu’en France où c’est supposément gratuit.

    • « Il ne peut pas y avoir assez de bourses offertes pour tous ceux qui seraient capables d’aller plus loin qu’un baccalauréat. »
      il pourrait y en avoir, si il n’y avait pas autant de gâchis dans l’université gratuite, qui coute quand même à la collectivité entre 5 et 10 000 € par « étudiant » !
      En pratique, c’est d’ailleurs la grande force de la filière prépa-grande-école : la ségrégation sociale est relativement plus faible parce qu’il y a une forte sélection sur le niveau (il n’est ni nécessaire ni suffisant d’être « fils de » pour entrer), et ensuite une fois rentré dans une GE il n’y a plus de problème de financement ; et même, pour certaines GE les élèves sont carrément payé pendant leur scolarité (ce qui est un peu trop …)
      On pourrait donc avantageusement remplacer le bac par un grand concours pour 100 000 bourses, sous forme de prêt d’honneur et sponsoring

    • Quand je terminais ma prépa, il existait des écoles d’ingénieur privées pour lesquelles il était possible de faire financer sa scolarité par un industriel à condition soit de rembourser soit de travailler un certain temps chez cet industriel.

  • Excellent article !
    Je souhaiterais avoir quelques avis sur la « bulle » du prix des facs américaines, ainsi que les statistiques affirmant que même aux states, de nombreux étudiants n’arrivent pas à trouver un emploi correspondant à la formation proposées par ces mêmes universités.
    Fake ou vérité?

    Merci de vos réponses 🙂

    • En partie vérité.
      Encore un effet pervers de la manipulation des taux d’intérêt par les banques centrales.
      Taux très bas, crédit trop abondant, donc effet d’aubaine pour les mauvais étudiants dans les mauvaises facs qui sont ravies de remplir des programmes trop chers. Les décisions d’études supérieures sont des décisions d’investissement comme les autres, et quand les taux sont manipulés il y a « mal-investissement ».
      Et comme tout « mal-investissement » quand ça va se ré-équilibrer, on aura une crise.

  • Rien sur les rentes de situation engendrées? Ou sur la spoliation des revenus futurs du travail des étudiants? Un peu comme si on devait payer à vie toute visite chez le docteur.

    La réalité c’est qu’une fois la privatisation effectuée, les coûts et les prix explosent sans garantie de qualité. Chacun voulant sa part du gâteau et la mégalomanie de certains présidents de fac étant infinie. C’est bien beau d’avoir de jolies bibliothèques ou des intervenants connus (dont le temps de parole à déblatérer des banalités coûtent aussi cher qu’un neurologue), mais ce qui reste derrière aux étudiants c’est autre chose.

    Quand on voit que les Ivy League américaines ne savent plus quoi faire de leur bénéfices mis à part bâtir de nouveaux éléphants blancs ou investir dans la finance… Au lieu de baisser les coûts des étudiants par exemple. Regarder les plus gros salaires par État américain. Soit des joueurs de la NBA soit des professeurs de facs….

    Militer pour une université sélective oui. Pour un accumulation de richesses de certains non.

    • C’est quoi une « rente de situation » ou la « spoliation des revenus » ? Si le marché est libre (et avec la privatisation il le sera davantage) alors la concurrence joue. Si les futurs étudiants font le calcul qu’il sera plus rentable pour eux de ne pas faire d’études, ils n’en feront pas. S’ils voient qu’apprendre est utile mais que le faire avec des « stars » n’apporte pas grand chose, ils iront dans des petites universités bien moins chères et qui payeront leurs profs des salaires plus faibles, etc.
      Si la Ivy League à autant d’argent (en fait ils ont souvent plutôt des problèmes financiers) c’est que même si le produit est cher les clients potentiels estiment qu’il leur apportera plus que le cout qu’ils payeront pour l’obtenir. Un peu comme n’importe quel produit.
      Et si les joueurs de NBA et les universitaires de haut vol gagnent plus que les autres c’est qu’ils apportent des services que leurs client valorisent plus que ceux offerts par d’autres. Où est le problème ?
      Vous pensez que vous savez mieux que les clients (parents, étudiants, futurs employeurs) ce qu’ils devraient payer pour leur éducation ? Et donc sans doute aussi ce qu’ils devraient étudier ? C’est ce qui se fait en France. Avec un « grand succès », je dois dire…

      • « Un peu comme n’importe quel produit »
        Non, justement l’éducation n’est pas une tasse à café ou un abonnement téléphonique.

        « Vous pensez que vous savez mieux que les clients (parents, étudiants, futurs employeurs) ce qu’ils devraient payer pour leur éducation ? Et donc sans doute aussi ce qu’ils devraient étudier ? »

        Homme de paille. Où est-ce que j’ai écrit cela?

        Nous avons en France un système d’éducation supérieur privé. Les écoles de commerce. Je ne vois pas où est-ce qu’on vous oblige à aller dans le public. Après, si vous voulez acheter le diplôme de votre gosse à une ESC pour 30 000 euros où il apprendra la matrice bcg entre deux beuveries et un « échange universitaire » à Barcelone, be my guest.

        Oui, vous payez en partie pour l’enseignement public. Vous voulez instaurer un système de consommateur-payeur? Entendu, à ce moment là on le fait pour tout : les pompiers, la police, les routes, les cours de Justice, l’école, la santé, les égoûts, les éboueurs, les trottoirs etc… Y’a pas de raison qu’on se limite à ca. Et le jour où vous aurez un cancer ou serez au chômage entrain de crever dans la rue, on pourra se rassurer que vous n’aurez rien coûté à la société.

        • ————————————————————————————————————————————
          SALAMI: « Vous voulez instaurer un système de consommateur-payeur? »
          ————————————————————————————————————————————

          C’est le seule système viable, epuis qu’on a aboli l’esclavage, personne ne travail pour rien et si tu laisse trop de personnes profiter des autres sans contrepartie ta société s’effondre comme l’ont fait TOUS les pays socialistes.

          Donc l’état assure un service régaliens et laisse faire pour le reste.

          ————————————————————————————————————————————
          SALAMI: Oui, vous payez en partie pour l’enseignement public.
          ————————————————————————————————————————————

          En partie ? Ah oui, le reste est à crédit sur le dos de nos petit-enfants depuis 40 ans :mrgreen:

          ————————————————————————————————————————————
          SALAMI: « Y’a pas de raison qu’on se limite à ca. Et le jour où vous aurez un cancer ou serez au chômage entrain de crever dans la rue »
          ————————————————————————————————————————————

          Ne coupe plus tes ongles, parce que sur le même raisonnement débile ça fini évidemment avec un bras coupé.

          Mais regarde bien, les pays les plus libéraux et les plus démocratique, ou l’état laisse faire les acteurs privés sont ceux qui vont le mieux, certains ont 3% de chômage, peu ou pas de dettes et des budgets positifs depuis des années (40 année de déficit en France). Assurances privées, chèque éducation (école privée) etc. etc.

          Certains ont même des salaires moyens qui sont le double de la France… on y est plus riche bénéficie de meilleurs prestations et surtout, ça va durer. Parce que la France,elle, s’achemine vers un scénario à la grec.

          Pendant ce temps, une caissière débutante en Suisse par exemple gagne le salaire d’un ingénieur français et les hôpitaux sont parmi les mieux dotés au monde. Pas de smig, 20 pages de code du travail contre 5000 en France.

          C’est ça le libéralisme. Et devine dans quel pays le cancer sera le mieux soigné ?

          Indice de démocratie – Classement des pays
          Indice liberté économique – Classement des pays

        • Bonjour SALAMI
          « Non, justement l’éducation n’est pas une tasse à café  »
          Je connais cette théorie: ‘ce n’est pas un marché comme les autres’.
          Argument usée jusqu’à la corde.

        • « Non, justement l’éducation n’est pas une tasse à café ou un abonnement téléphonique.  »

          A part le coté incantatoire répété ad nauseam par les media, quelle est votre justification pour différencier l’éducation d’un abonnement téléphonique ?
          —————————————————————————————————-

          « Homme de paille. Où est-ce que j’ai écrit cela? »

          Si vous n’êtes pas d’accord pour un marché libre, alors c’est que vous voulez que quelqu’un décide. Quelqu’un qui ne soit pas un des acteurs impliqué (sinon retour au marché libre). Et j’imagine que si vous ne voulez pas que ça soit décidé par les clients (parents, étudiants, entreprises) c’est que vous pensez savoir mieux qu’eux ce qu’ils veulent. Donc homme de paille si vous n’êtes pas logique, continuation de votre pensée si vous l’êtes. Décidez.

          —————————————————————————————————-

          « Nous avons en France un système d’éducation supérieur privé. Les écoles de commerce. Je ne vois pas où est-ce qu’on vous oblige à aller dans le public. Après, si vous voulez acheter le diplôme de votre gosse à une ESC pour 30 000 euros où il apprendra la matrice bcg entre deux beuveries et un « échange universitaire » à Barcelone, be my guest.  »

          Bien sûr, là encore merci les bêtises racontées dans les média (de gauche, remplis de jaloux qui auraient bien voulu faire une bonne école de commerce…). Parce qu’il y a bien UN SEUL domaine dans lequel la France fait mieux que tirer son épingle du jeux au niveau mondial dans l’enseignement, c’est celui des écoles de commerce. Le seul point positif du dernier PISA, le seul truc ou dans les classements internationaux type FT il y a plein de français dans le haut du classement….

          Sinon, s’il suffit de payer 30000€ pour rentrer dans une bonne ESC, faites-le donc. Le niveau y baisse en ce moment, c’est clair, mais comme partout ailleurs en France, et en fait un poil moins que partout ailleurs. Les étudiants qui en sortent et ceux qui bavent d’y entrer ont l’impression qu’on n’y fait rien, mais étrangement, même à NY ou Palo Alto ce sont des diplômes recherchés. Et donc des diplômés qui gagnent bien leur vie.

          —————————————————————————————————-

          « Oui, vous payez en partie pour l’enseignement public. Vous voulez instaurer un système de consommateur-payeur? […] à la société. »

          Évidemment que je veux un système consommateur-payeur. C’est le seul qui peut fonctionner à long terme. Pour ce qui est de l’enseignement public comme de tout le reste. Hormis sans doute le domaine régalien (police, justice, armée/diplomatie), et là encore ce n’est pas certain. Sinon pour le chômage, à pas 40 ans (et après une thèse donc en commençant à travailler tard) j’ai déjà cotisé avec le super système public que le monde nous envie de quoi passer plusieurs années à me tourner les pouces… Comme je suis un de ces supers-chercheurs-enseignants que les universités privées s’arrachent à prix d’or (et que les banques et les compagnies d’assurance voudraient bien avoir, ainsi que quelques autres industries) mon risque de chômage de plus d’un an est zéro.
          Pour le système de santé, même histoire, mais là ça vaut aussi pour vous, pour tout le monde en fait. Et pour la société (vous avez son adresse, je voudrais lui demander de me laisser tomber une fois pour toute), c’est clair, comme tous ceux qui payent des impôts, non seulement je ne lui coute rien mais je suis et resterait contributeur net

          • Ici c’est Salami le socialiste interventionniste contre Franz le libéral …

          • Trop drôle. Les écoles de commerce n’apparaissent même pas dans le PISA. Et pour le classement FT on s’en fout, il n’a aucune justification crédible sur le plan de l’enseignement. A NY ou San Francisco tu crois qu’ils connaissent les ESC Reims ou Rouen ou même l’EDHEC ou EM Lyon? Non, ils s’en foutent comme dans le reste du monde. Est ce que tu crois vraiment ce que tu écris? Et pour info la PSE et TSE est classée avant les facs anglo saxonnes ou la LSE en éco. Dauphine forme le plus de cadres africains en Europe. Sorbonne sera toujours plus reconnue que HEC aux yeux du monde. Rien qu’en nombre d’étudiants ils ont pas la taille nécessaires pour s’imposer.

            « Comme je suis un de ces supers-chercheurs-enseignants que les universités privées s’arrachent à prix d’or (et que les banques et les compagnies d’assurance voudraient bien avoir, ainsi que quelques autres industries) mon risque de chômage de plus d’un an est zéro. »

            Énorme. Le type bénéficie de l’enseignement supérieur subventionné et veut le supprimer pour les jeunes générations. Tu te targues d’avoir déjà cotisé. Tu fais bien vu que tu en as bien profité. Et bien sûr que les écoles privés en France veulent des enseignants chercheurs. ELLES N’EN FORMENT PAS!!! Mais bien sur ca permet d’avoir les labels pour qu’une crotte de 1000 étudiants soit reconnue auprès de facs de dizaines de milliers d’étudiants. C’est le secteur public indirectement qui subventionne ces écoles.

            • Et qui finance l’intégralité de la dépense publique? les impôts du secteur privé et des salariés du privé (les impôts des salariés du secteur public viennent aussi de là après un petit détour) et les emprunts fait auprès de la finance internationale….

            • SALAMI: « C’est le secteur public indirectement qui subventionne ces écoles. »

              Le retour de la génération spontanée…. :mrgreen:

    • Quel intérêt aurait une fac privé à se rendre inaccessible ?
      Un étudiant coûte en moyenne 10000€ par an. On le paye qu’on étudie ou non ; que l’étudiant aille en cours ou qu’il reste chez lui à fumer. Voilà pourquoi il faut développer massivement les MOOC et supprimer les coût inutiles pour tous.
      Au niveau de la qualité, pour la première année de fac on part de tellement bas qu’il serait impossible de ne pas faire mieux.

      • Il faut aussi libérer l’emploi des jeunes (donc smic et emplois de services peu qualifiés) et les mineurs réputés majeurs dès 14 ans pour tout ce qui à trait à leur emploi ou entreprise.

    •  » coûtent aussi cher qu’un neurologue » Ah bon, ça coute cher un neurologue?

      • S’il est prof à la fac, oui 😉

      • Autrement , la consultation d’un neurologue ne vous côute que vos cotisations sociales , si vous travaillez , votre CSG , si vous êtes en retraite , une part de vos impôts si vous ne travaillez pas ou êtes en retraite ou travaillez et votre quote part de remboursement de l’emprunt qui fait tourner la Sécu !!!

  • Concours + participation financière + MOOC

    Ca me semble pas mal. En tous cas ça aurait l’avantage d’être modulable, de responsabiliser, et limiter le gâchis aussi bien financier qu’en errements.

    – on évite de vous faire perdre votre temps et votre argent si vous n’avez pas le niveau ou n’êtes pas motivé
    – on ne mobilise les compétences d’un chercheur que si l’étudiant a fait l’effort personnel d’acquérir la base.
    – on ne fait que du co-investissement : on dépense de l’argent pour votre formation si vous vous engagez de même.

  • Un étudiant coûte en moyenne 10 000 euros, libéralisez et ca explosera à 30 000 sans qu’on ait vu de différence dans la qualité de l’enseignement. Ca s’est vu en Australie, ca se verra en France.

    Il existe des asymétries d’information sur le marché du travail. L’employeur ne vous connaît pas. Il va user donc de signaux (cf Spence) qui sont le diplôme. Celui-ci va servir de proxy pour prouver votre compétence. C’est donc bien cette validation que les écoles vendent. Le contenu n’a aucune valeur. Faites un tour à Science Po ou dans n’importe quelle ESC pour vous en rendre compte. En Angleterre, des sociologues ou historiens sont embauchés comme trader. Le diplôme est dans 70% des cas un signal à l’employeur.

    Les donneurs de diplômes (universités, ESC) se trouvent donc en position de force par rapport au demandeur de diplôme (étudiant). Il se met en place alors une lutte entre les donneurs de diplômes pour donner la meilleure marchandise. Les donneurs vont donc se démarquer par leur exclusivité (nombre limité de diplômes donc d’étudiants). Sinon pourquoi les ESC font passer un concours et non pas un examen? Ils veulent attirer les meilleurs pour être les meilleurs (les diplômés d’HEC sont-ils devenus plus intelligents après la fin de leur parcours?)

    En raison du nombre limité de diplomés, les coûts individuels ne peuvent qu’exploser. Rajoutez à ca, la course aux échanges universitaire sans intérêts (coucou Erasmus) ou bien aux labels étrangers du type Equis (normalement octroyés à des universités avec département de recherche) et vous arrivez à votre paradoxe de l’enseignement supérieur privé en France. Les étudiants y payent pour de la recherche?! un établissement qui ne forme à la base pas de doctorants. Les tarifs pour ESSEC et HEC sont passés de 6000 à 10 000 euros en moins de 10 ans à cause de cette course aux labels.

    Oui, j’aimerai que dans un monde parfait les employeurs se rendent compte qu’un diplôme ne fait pas tout mais c’est un rêve. Pointez-vous à un entretien avec votre diplôme obtenu sur internet qu’on rigole. Allez chez un docteur formé sur MOOC. Ce n’est pas une raison pour laisser les donneurs de diplôme s’octroyer une part de vos revenus futurs. Qui bosse? La fac ne vous assure pas un travail à la sortie et pourtant s’accaparerai une part de vos revenus en estimant que vous lui devez toute votre future carrière pro.

    Le problème en France n’est pas la gratuité mais la sélection. Il faut aussi revoir la mission de l’enseignement supérieur. L’université existe pour éduquer avant de former (sinon on ferme tous les départements de sciences humaines). Les adeptes de l’université professionnalisante, les IUTs existent déjà pour ca. Et même, allez 1 an de formation excel avec des cours d’anglais et c’est plié.

    Éco, socio, lettres, théologie, anthropologie, histoire ce sont des richesses de l’Humanité que certains seraient prêt à jeter à la poubelle dans une recherche stupide du pratique et du rapide. C’est lamentable.

    • SALAMI: « En raison du nombre limité de diplômés, les coûts individuels ne peuvent qu’exploser. »

      Et pas une seule école pour foncer sur ce marché hyper-juteux en cassant les prix. Tout fout le camp, ma bonne dame, si on ne peux même plus compter sur les profiteurs pour se repositionner sur des marchés bénéficiaires. :mrgreen:

      SALAMI: « Éco, socio, lettres, théologie, anthropologie, histoire ce sont des richesses de l’Humanité que certains seraient prêt à jeter à la poubelle dans une recherche stupide du pratique et du rapide. C’est
      lamentable. »

      C’est sur qu’en dehors de l’état n’existe plus rien que le profit et des humains sans âme assoiffés de fric qui n’ont plus du tout envie d’enseigner ou d’apprendre dans un juste échange *bien compris* de services. Bien avant toi un certain Mussolini l’avait bien compris: « Tout dans l’État, rien contre l’État, rien hors de l’État. »

      Je te critique :mrgreen: mais j’ai mis 35 ans à me débarrasser de ces slogans d’abrutis profond que m’avait légué mon père socialiste.

      • « Et pas une seule école pour foncer sur ce marché hyper-juteux en cassant les prix. Tout fout le camp, ma bonne dame, si on ne peux même plus compter sur les profiteurs pour se repositionner sur des marchés bénéficiaires »

        Relis ce que j’ai écrit. Une école qui casse les prix sera aussitôt dévalorisée sur le marché de l’emploi car elles fonctionnent toutes sur l’apparence. Va demander à un américain ce qu’il pense des community college ou des facs publiques. Et pourtant il n’y a aucune différence avec ce qu’on y apprend. Quelques profs font la différence mais rien pour justifier de tels dérapages dans les coûts.

        Exemple type : INT Ecole de Management était l’une des rares écoles de commerces publique. Assez bonne réputation sur le marché de l’emploi dans le secteur des télécoms pour seulement 2000 euros par an. Et pourtant elle arrivait largement dans la queue du classement par rapport à nimporte quelle ESC. Parle un peu avec des étudiants d’ESC endettés qui rentrent sur le marché du travail. Certains regrettent de s’être endettés ou d’avoir payé 30 000 euros pour une campagne BDE et un échange universitaire. A côté des facs comme Dauphine ou même Assas et Sorbonne proposent quasiment les mêmes cursus pour des coûts dix fois moindre. La plupart des écoles d’ingé post prépa sont quasi gratuites et les post bacs payantes comme tu le souhaites délivrent des diplômes médiocres (expérience vérifiée dans le secteur de l’informatique)

        Aux USA, les jeunes n’arrivent même plus à rembourser ces crédits. Donc oui, on peut blâmer la financiarisation de l’éco mais moi je vis dans le monde réel pas dans la fantasy des si on avait l’étalon or blablabla…)

        • SALAMI: « Une école qui casse les prix sera aussitôt dévalorisée sur le marché de l’emploi »

          J’aimerais bien voir un truc qui perd autant en réputation que les formations publiques en France pour un cout d’argent-gratuit-des-autres pourtant astronomique 🙂
          La note va êtres salement salée pour les générations qui arrivent.

          SALAMI: « Donc oui, on peut blâmer la financiarisation de l’éco mais moi je vis dans le monde réel pas dans la fantasy »

          Ah oui, comme ton fameux « c’est le publique qui subventionne les écoles » (merveilleux argent gratuit produit par le publique :mrgreen: )

          Ou ta croyance qu’il suffise qu’un humain devienne fonctionnaire pour que le bien des autres l’obsède et que les gens qui sont payés par un échange volontaire plutôt que par un impôt forcé sont tous des sous-hommes incapables de poésie, de rêves et de volonté de bien faire pour leur prochain.
          Une sacrée réalité que tu as là… 😉

          Tes slogans, je les récitais déjà voici 30 ans, exactement les mêmes. Pourtant je suis né dans un pays « ultra-libéral » qui fait 3% de chômage et réduit sa dette à quasi rien tout en payant ses profs et ses caissière des sommes dont ne rêvent même plus les ingénieurs français.

          La réalité c’est que ton pays coule gravement -dans la vraie réalité -contrairement aux pays libéraux et que tous tes slogans relèvent justement de la fantasy.

          Regarde encore une fois le classement et relis Paul Eluard.
          Indice de démocratie – Classement des pays
          Indice liberté économique – Classement des pays

          L’état DOIT assurer les tâches régalienne, sans ça, pas de salut, en dehors de ça il doit se garder de vouloir tout régenter, tout produire, tout résoudre, il faut laisser faire les gens…

    • J’ai étudié en Angleterre, un an d’étude c’est entre £6,500 (8150€) et £ 13,000 (16300€) (Les non-membre de l’Union Européenne doivent payer 3 fois ce prix).
      On est encore loin des 30000€ que vous imaginez mais c’est déjà le grand luxe comparé à étudier en France !
      La plupart des cursus permettent d’avoir cours 1 jour sur 2 en allongeant la durée totale de 1 an afin que les étudiants puissent travailler en même temps qu’ils étudient.

      • Pfff, l’enseignement supérieur n’est pas privatisé en Angleterre. Ces prix sont en partie régulés par l’État. Rien à voir avec ce que veulent les commentateurs sur cet article. Compte le logement pour les étudiants venant de Province et souhaitant étudier à Londres et autres coûts annexes et tu verras que beaucoup d’anglais renoncent à suivre des études supérieures ou s’endettent sur des montants incroyables.

        • Bien sûr qu’il y a des école 100% privés en Angleterre (Regent’s University London, University of Buckingham, BPP University College). Ok ça peut monter à £15,000 (18826€) mais cela est dû au fait que la plupart des étudiants sont étrangers et que cela leur revient beaucoup moins cher que les Universités financés en partie publiquement qui multiplient par 3 le tarif (jusqu’à 49000€).
          Pour l’endettement je l’ai expliqué plus haut, rien n’empêche les étudiants de travailler un jour sur deux. Tous les Anglais/Écossais/… que j’ai connu faisaient ça. C’est impossible en France sauf en alternance mais tous les diplômes ne se font pas en Alternance (peut être que ça serait bien ?) et l’on est jamais sûr de trouver une entreprise.
          De toute façon on s’en fou des diplômes en Angleterre, j’ai vite laissé tombé et pu faire tous les boulots que je voulais. Il faut juste avoir des couilles…

        • Salami a raison , une étudiante de ma connaissance ( française ) avait voulu faire des études véto en Ecosse ( celle qui veut son Indépendance …) et bien les prix demandés pour la fac se rapprochaient fortement de ceux qu’il indique !!!

    • « Oui, j’aimerai que dans un monde parfait »
      Détecteur de socialiste. 🙂
      Un socialiste rêve d’un monde parfait, un libéral veut la liberté et se coltine la réalité. C’est sûr, cela fait moins rêver.

  • Bien sûr qu’il convient de privatiser les universités sans barguigner ! Outre les avantages décrits dans l’article, la privatisation est le seul moyen de garantir l’indépendance des universités, des enseignants et des étudiants vis-à-vis de l’Etat et du poison des idéologies politiciennes.

    Question financement, les entreprises se battront pour financer les universités afin d’attirer à elles les meilleurs étudiants. A la rigueur, la contribution de l’Etat limitée au financement des locaux peut éventuellement être envisagée afin de fluidifier l’investissement.

    On note que les subventions étatiques directes aux étudiants posent problème, qu’elles prennent la forme de prêts avantageux ou la forme de subventions directes à fonds perdus, les universités ayant logiquement tendance à augmenter leurs tarifs en fonction des aides perçues (effets pervers similaires avec les APL). Au lieu de financer les glandouilleurs professionnels qui encombrent les bancs des universités, il est préférable de limiter les aides publiques à la récompense des diplômés, aides croissantes à chaque étape LMD par exemple. Ceci peut prendre la forme de remboursement des frais de scolarité engagés, sous condition de diplôme donc mais également d’engagement professionnel minimal ultérieur.

    • De toute façon SALAMI construit son raisonnement autour du sentiment de bienveillance et de lutte contre l injustice

      Il est honnête
      Je ne pense pas qu il est provocateur
      Je pense même que le libéralisme est contre intuitif
      Et que la pensee libertarienne ou meme pragmatique necessite une capacité a se dégager du piège neurocognitif de la certitude émotionnelle pour accepter a naviguer dans l incertitude

      Toutes les cultures ne se valent pas
      Probablement l usure ( la banque) et la responsabilité limitée ( l entrepreunariat) n auraient jamais pu eclore en dehors d’une culture protestante

      Le hic c est que la majorité démocratique est composée de millions de SALAMI bienveillants et cohérents.

      Et oui
      L enfer est pavé de bonne intention

      SALAMI a gagné grâce a la démocratie ( la tyrannie du nombre)

      Ils gagnera encore en 2017

      Le libéralisme a perdu et perdera encore dans ce pays et presque partout dans le monde

      • liberal think: « SALAMI a gagné grâce a la démocratie ( la tyrannie du nombre) »

        La « démocratie » française, celle qui élit un prince tous les 5 ans issu d’une sélection prémâchée fournie par une intelligentsia verrouillée au service des corporations ? :mrgreen:
        Combien des 100’000 lois et 500’000 décrets ont été votés par le peuple ? Aucun !

        Personnellement je pense que les Français semble incapable de produire même un bon libéralisme pragmatique, c’est culturel, des grandes idées lyrique et révolutionnaire, mais pas d’application dans la réalité.

        Il faut un petit nombre de gens au pouvoir pour restreindre les libertés des gens au bénéfice exclusif des corporations, quand tu fais voter tous le monde directement sur les textes de loi la musique change du tout au tout parce que si tous les Salamis du monde sont d’accord pour restreindre la liberté des autres PERSONNE n’accepte qu’on touche à la sienne.

        Même punition que salami: les pays démocratique sont en moyenne les plus libéraux aussi, copie à revoir:
        Indice de démocratie – Classement des pays
        Indice liberté économique – Classement des pays

        • Pour en finir avec la démocratie directe sur contrepoints me semble plus réaliste

          Et Dépasser la démocratie me semble plus construit que ce classement  » Même punition que salami: les pays démocratique sont en moyenne les plus libéraux aussi, copie à revoir:
          Indice de démocratie – Classement des pays
          Indice liberté économique – Classement des pays »

          • liberal think: « Pour en finir avec la démocratie directe sur contrepoints me semble plus réaliste »

            Ces classements te disent pourtant l’inverse…

            Je suis né dans un pays à démocratie directe, tu n’y connais visiblement pas une brique et l’auteur Martinez Lopez non plus. Autant que les socialistes en libéralisme en fait.

            En parlant de socialistes, eux non plus ne sont pas d’accord avec ces classements qui montrent clairement que :
            A-Les pays les plus libéraux vont en moyenne bien mieux que les autres
            B-Les plus démocratique sont en moyenne bien plus libéraux que les autres.

            Les socialistes n’ouvrent pas le yeux sur cette REALITE et quand je dis que vous vous ressemblez, toi et López non plus vous ne vous demandez pas pourquoi les meilleures démocraties sont bien plus libérales. C’est pourtant évident : C’est toujours un petit nombre de décideurs addossés au corporatisme qui limitent les autres, quand les gens votent les lois c’est une autre musique puisque ce sont eux qui vont subir les lois liberticide.

            Quand a « dépasser la démocratie », en attendant la fin de l’histoire et la musique des sphères,comme tes collègues d’en face, ce serait marrant que la France soit déjà une démocratie pour commencer, le peuple n’ayant pas une once de pouvoir.

            Depuis 40 ans, pendant que la Suisse votait 276 référendums et 354 votations directes sur les lois la France alignait royalement… Quatre référendums. La Suisse est classée 4e et la France 70e pour la liberté économique. Un curieux « hasard » qui se reproduit souvent tout au long du classement.

            Oui décidément ; foutue démocratie qui a mis la France a terre, il faut en finir…avant même d’avoir commencé ? :mrgreen:

  • Vivement qu’on puisse acheter nos diplômes.

    • Mais vous pouvez déjà. A HEC par exemple… ou si vous voulez un peu voyager, à Harvard, au MIT, à plein d’endroit.
      Bien entendu, contrairement à la fac « gratuite » (gérée pour les autres et payée par l’argent des autres), il faudra prouver que vous le méritez ce diplôme, pour pouvoir l’acheter, sinon sa valeur s’effondrerait très vite.

      C’est d’ailleurs pour ça que la licence de sociologie de l’université de Besançon vous permet d’avoir de meilleurs propositions d’embauches que ces trucs simplement lié au pognon, comme Princeton ou Berkeley… Ou pas.

      • Ouais mais ce serait cool que ce soit le cas dans l’ensemble des institutions éducatives françaises.

        • Ce qui serait cool c’est que les recruteurs arrêtent de juger sur le diplôme en tant que 1er critère.

          • S’ils le font en France c’est que vu le copinage, le reseautage, le « crony capitalism » galopant, etc. sauf dans le cas d’une personne de haut niveau qui a un vrai « track record » prouvant sa valeur, le seul point objectif c’est le diplôme, particulièrement de grande école puisqu’il découle d’un concours sélectif, anonyme, de haut niveau.

            C’est triste à dire, mais si les recruteurs jugent sur la base d’un diplôme vieux de 15 ans c’est d’abord parce que ça reste la seule chose à peu près fiable pour juger de la qualité professionelle d’une personne, sauf rares exceptions.

            Parce que sinon, le recruteur qui aurait de façon fiable quelque chose de mieux pour juger pourrait recruter des tas de gens très bien pour moins cher. Et donc serait le « roi du pétrole ».

            • Vous le dites, quelqu’un d’expérience a un « track record » prouvant sa valeur.
              Les débutants total se dirigent vers des postes ne requérant pas d’expérience, s’il s’en sortent ils restent, s’ils sont mauvais ils s’en vont. Le diplôme n’a pas à garantir l’emploi. Un diplôme est un bout de papier.
              Tout le monde a le droit de travailler et est capable de progresser.
              Le problème étant que 90% des offres d’emplois se résument à appuyer sur un bouton, sourire et ne surtout jamais réfléchir. Ce n’est pas prêt de s’inverser.
              —-
              (Rien à voir mais) Je pense que le monde du travail est extrêmement hiérarchisé et rigide. Ce qui le rend inadapté au monde réel. Ce sera comique quand les employeurs choisiront à tout les coups des machines plutôt que des humains dans tout les domaines possible.
              L’être humain lambda est bientôt obsolète. Les diplômes feront toujours de bon torche-cul.

              • superresitant: « (Rien à voir mais) Je pense que le monde du travail est extrêmement hiérarchisé et rigide. »

                En France c’est vrai, mais c’est culturel, selon des études l’organisation et les rapports sont totalement différents suivant les pays.

                superresitant: « L’être humain lambda est bientôt obsolète »

                Ça vous fait un mythe über-recyclé de plus.

  • j’ajouterai peut être un système de bourses, valables un an, mais libre à l’étudiant de recommencer , pour aider les étudiants particulièrement diligents et/ou intelligents , ou les filières mal remplies.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par Chelsea Follett

Notre vingt-et-unième Centre de progrès est Bologne, où est situé la première université (telle qu'elle est communément reconnue) qui se trouve être aussi la plus ancienne en activité dans le monde aujourd'hui. L'université de Bologne, dont on dit traditionnellement qu'elle a été fondée en 1088, a été la première institution à décerner des diplômes et à promouvoir l'enseignement supérieur à la manière d'un collège ou d'une université moderne.

Aujourd'hui, Bologne est la septième ville la plus peuplée d'Italie... Poursuivre la lecture

CNRS
0
Sauvegarder cet article

Par Serge Schweitzer.

Cette question suscitée par la rédaction de Contrepoints est évidemment complexe. Les idéologues et les dogmatiques sont tout prêts à répondre.

Pour les uns, le CNRS est le fleuron absolu de la recherche française, il n’est pas question même de le réformer.

Pour les autres, le CNRS est un concentré de défauts de toutes natures et il faut impérativement le dissoudre. Comme fréquemment, l’organisme en question ne mérite ni l’excès d’honneur que certains lui attribuent, ni l’excès d’indignité décerné p... Poursuivre la lecture

Par Alessia Lefébure[1. Directrice des études, sociologue des organisations, École des hautes études en santé publique (EHESP).]. Un article de The Conversation

Jamais les universités américaines n’avaient été autant prises à partie dans les débats publics français. Rares ont été les prises de parole, au cours de la polémique générée par les propos récents de la ministre de l’Enseignement supérieur sur les courants de recherche radicaux dans l’université française, qui ne se sont pas référées aux États-Unis en les « diabolisant ». En e... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles