« Meurtre à Sciences Po » de Suzanne Azmayesh

Dans ce roman policier divertissant, l’auteur dresse un portrait un tantinet satirique du microcosme de Sciences Po.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
sciences-po-azmayesh

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

« Meurtre à Sciences Po » de Suzanne Azmayesh

Publié le 7 septembre 2014
- A +

Par Francis Richard.

sciences-po-azmayeshSciences Po est, faut-il le rappeler, une grande école française, très sélective, qui forme bien sûr des professionnels de la fonction publique, mais aussi des professionnels de la recherche et de l’entreprise. Couvrant 5 années d’études, 3 années de diplôme de collège universitaire (la troisième année de ce cursus se déroule obligatoirement hors de France) et 2 années de diplôme de master, Sciences Po compte 12.000 étudiants, les Sciences-pistes, répartis sur sept campus, dont le célèbre campus parisien du 27 rue Saint-Guillaume.

Les protagonistes du roman de Suzanne Azmayesh, comme le titre et la couverture le laissent supposer, Meurtre à Sciences Po, sont des Sciences-pistes de Paris et, comme il y a meurtre, on peut ajouter à ces protagonistes, pour faire bonne mesure, le commissaire chargé de l’enquête, le directeur de l’école et un suspect surnuméraire, qui sort avec l’un de ces étudiants.

Les sciences-pistes, Nadège Ramz, Astrid Meller, Séraphin Tellessme, Roxane White (de nationalité américaine), Arthur Blondelle et Basile Martineau (de nationalité suisse), sont tous en dernière année. Officiellement, « pour une soirée de retrouvailles avant la remise des diplômes », ces étudiants se réunissent pour dîner chez l’un d’entre eux, en l’occurrence chez Astrid, dans son appartement de la rue de Babylone, à deux pas de la Pagode. Officieusement, cette soirée est « un stratagème » qui doit permettre à Nadège, amie d’Astrid, de reconquérir Séraphin et d’empêcher son mariage avec Roxane…

D’être élève d’une grande école huppée et célèbre ne signifie pas en effet que l’on soit un pur esprit, préoccupé par ses seules études. Ainsi Arthur, bien que sortant avec Rose, qui est d’un naturel jaloux, est venu sans cette dernière, alors que c’est un ex de Nadège, laquelle est toujours amoureuse de Séraphin, lequel est surtout intéressé par la galette de Roxane, fille de milliardaire. Astrid en veut à Nadège d’avoir été évincée du trio d’amis qu’elles formaient avec Basile etc.

Vers 22 heures 30, les convives se trouvent curieusement à bout de conversations. Comme il est encore trop tôt pour se séparer, ils décident d’organiser un jeu. Après discussion ces grands enfants optent pour un jeu de cache-cache, toutes lumières éteintes. Les chercheurs sont Arthur, Astrid et Séraphin, et ceux qui se cachent, Nadège, Roxane et Basile. Après avoir compté jusqu’à cent sur le balcon, les chercheurs se mettent à rechercher les cachés. C’est ainsi que Séraphin découvre dans la cuisine le cadavre de l’histoire : « C’était Nadège, contre le frigo. Un couteau dans la nuque, elle semblait déjà morte. »

L’enquête de police sur cette mort est menée par le commissaire Maximilien Zérangue. Comme dans les romans d’Agatha Christie, il rassemble tous les détails qui comptent sur les cinq suspects de la soirée, auxquels, en cours d’investigation, s’ajoutera un sixième. À la fin du livre, toujours comme dans les romans dont le héros est le belge Hercule Poirot, il réunit tous les suspects pour, arguments à l’appui, désigner parmi eux le coupable, après élimination des coupables potentiels.

Au-delà de ce whodunnit très bien monté – chaque suspect a les moyens, le motif et l’opportunité de commettre le meurtre (ou l’assassinat ?), et le lecteur, comme de juste, ne découvre le coupable qu’à la fin –, l’auteur dresse un portrait un tantinet satirique, très bien documenté, du microcosme de Sciences Po et de ceux qui y gravitent, avec leurs ambitions et leurs travers… C’est à la fois divertissant, bien vu, et instructif…

Sur le web

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
pile de romans
0
Sauvegarder cet article

Un article de Human Progress

 

Le trente-quatrième Centre du progrès est Kyoto pendant la période Heian (qui signifie paix) (794-1185 après J.-C.), un âge d'or de l'histoire japonaise qui a vu l'essor d'une haute culture caractéristique consacrée au raffinement esthétique et à l'émergence de nombreux styles artistiques durables. En tant que siège de la cour impériale, Kyoto était le champ de bataille politique où les familles nobles rivalisaient de prestige en parrainant les meilleurs artistes. Cette compétition courtoise a... Poursuivre la lecture

0
Sauvegarder cet article

Par Christophe Jacobs[1. Christophe Jacobs vit en France et travaille comme consultant en communication pour des entreprises commerciales et culturelles. Il est l’auteur de traductions de textes d’inspiration libérale (Garet Garrett) et amateur de sculpture. Il a été durant plusieurs années agent pour l’artiste allemand E. Engelbrecht dont l’œuvre monumentale s’est inspirée largement de la philosophie Jungienne.]

Le but de ce compte rendu n’est pas de dévoiler tous les détails de l’œuvre mais suffisamment pour montrer en quoi des inqui... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

Imaginez. Victime d’un accident de bus, vous vous réveillez dans un monde où l’idéologie woke, c’est-à-dire progressiste et socialiste, a totalement triomphé.

C’est ce qui arrive à Michelangelo, le héros du premier roman de Michel Kelly-Gagnon, Base Type Null. Pour les amis de la liberté et les défenseurs des droits individuels, le nom de Michel Kelly-Gagnon n’est pas inconnu : avocat de formation, ancien chef du Conseil du Patronat du Québec, il est le dynamique président de l’Institut économique de Montréal, le plus important think t... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles