Mâle Alpha, mal du siècle

Vouloir devenir un mâle alpha, c’est simplement admettre qu’on est resté un petit garçon qui veut le camion de pompier que tous les autres petits garçons désirent.

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Mâle Alpha, mal du siècle

Publié le 2 août 2014
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Par Philippe P.

PoutineTenez, je viens de m’en souvenir. Voici quelques mois, un de mes chers patients m’a fait une réflexion assez incongrue. C’est un type bien, extrêmement intelligent, gagnant bien sa vie, cultivé, sympa et bien de sa personne. Toutefois, il est réservé dans les situations sociales.

Tandis que nous parlions de sa difficulté à engager la conversation avec une femme, je lui expliquai benoîtement que dans ces cas-là, il pouvait simplement expliquer qu’il était réservé. J’ai bien utilisé le terme « réservé », comprenant que « timide » pourrait avoir une connotation négative.

Être réservé c’est bien, ça fait japonais mutique tandis qu’être timide ça fait un peu neuneu. Non que je le pense mais que je comprenne que dans une situation sociale on veuille donner la meilleure image de soi. Alors quitte à choisir entre Toshiro Mifune, l’acteur de Les sept samouraïs de Kurosawa et Pierre Richard dans Je suis timide mais je me soigne, le choix est vite fait. La réserve c’est classieux, ça fait mec taiseux qui ne se livre pas facilement tandis que la timidité ça fait blaireau maladroit.

Voilà quel était mon conseil ! Un conseil juste et avisé qui aurait permis à monsieur de livrer à madame une information qualitative permettant à cette dernière de comprendre qu’il faudrait un peu de temps pour que celui-ci se lâche un peu. De mon point de vue, ce que j’expliquais était neutre et enclin à rendre la tâche plus facile à mon patient. Nul besoin d’angoisser en se disant « merde je devrais parler plus, la faire rire ». Non, juste à donner la bonne information permettant à cette dernière de ne pas voir une timidité de blaireau mais une réserve de mec bien.

Et que croyez-vous que ce dernier me répondit ? Tandis que je m’attendais à ce qu’il se mette à genoux, me baise la main et me remercie pour mon conseil rempli d’une sagesse infinie, il me regarda pas vraiment emballé avant de me répondre que se dire réservé n’était pas vraiment un truc de mâle alpha !

Alors là, autant le dire tout de suite, je déteste qu’on mette en cause mes conseils parce que c’est une atteinte intolérable à mon statut, une gifle à mon ego et une égratignure douloureuse à mon orgueil. Comme si je donnais des conseils foireux ! Non mais ! Parce que Toschiro Mifune, c’est pas un mâle alpha peut être ? Le mec vous décapite de son katana en gardant la même expression impassible et voilà qu’on le comparerait bientôt à Pierre Richard !

Le plus malin, pas le plus fort

Et puis bon, il faut arrêter avec cette putain de notion de mâle alpha, de chef de meute ! Parce que justement la culture transcende la nature et que nous ne vivons pas en meute de loups mais en société organisée dans laquelle ce n’est plus le plus fort qui gagne mais le plus malin. Croyez-moi, il faut avoir davantage peur de Bernard Cazeneuve, notre ministre de l’intérieur haut comme trois pommes, que d’une ceinture noire de n’importe quoi, parce que le premier peut bien plus vous nuire que le second.

D’ailleurs, Bernard Cazeneuve ne s’est jamais fait latter par une ceinture noire. En revanche Bernard Cazeneuve, en levant juste son petit doigt peut envoyer deux compagnies de CRS latter une ceinture noire. La notion de mâle alpha est donc bien compliquée. Est-ce le plus fort ou le plus malin qui l’est ? Est-ce l’imbécile qui fait ses katas habillé en clown sur un tatami qui réalise le rêve de l’homme parfait ou plutôt celui qui prépare son concours d’entrée à l’ENA en s’entrainant aux notes de synthèses et en se disant qu’un jour il va tous nous niquer.

M’est avis que pour régner en maitre l’art de la note de synthèse est plus utile que les katas ! D’ailleurs, si l’on a fait des tas de films avec des karatékas, on en a fait aussi tout un tas avec des politiciens véreux. Les deux types sont donc ce qu’il est convenu d’appeler des mâles alphas. Toutefois tandis que les premiers rôles seront toujours octroyés à des neuneus comme Van Damme, Chuck Norris ou bien Steven Seagal, les seconds sont toujours tenus par des mecs dignes et inquiétants.

Une conception préhistorique des rapports hommes / femmes

Sans doute doit-on trouver dans cette recherche éperdue à incarner le mâle alpha, l’idée que seuls ceux-ci auraient les faveurs des femelles. D’une part, je ne suis pas sûr que toutes les femmes du monde craquent pour Chuck Norris malgré ses muscles, et enfin, à la différence des loups chez qui seul le mâle dominant baise, nous appartenons à une espèce plutôt monogame chez qui tous les mâles peuvent trouver une femelle. Alors cessez de me faire chier avec vos conneries de mâles alphas.

Sans doute peut-on trouver une fois encore dans cette quête du mâle alpha, des résurgences de notre cerveau paléolithique, époque à laquelle mieux valait être balèze que fort en thème pour niquer une femelle et survivre. Quoi que ce soit partiellement faux comme le prouvent les décorations des grottes que l’on connait et qui attestent de l’importance d’autres aptitudes que la chasse, comme la maitrise artistique dès ces temps reculés. Bien malin celui qui sait qui de l’artiste ou du chasseur baisait le plus au magdalénien ?

Bref cessez de vous perdre dans la lecture des mauvais sites dédiés à la séduction et oubliez vos notions de mâle alpha. Avec une coupe de cheveux correcte, des fringues banales, un degré minimum de discussion et de culture, n’importe qui peut accéder au beau sexe. Certes, n’importe qui peut baiser mais pas forcément n’importe qui ! C’est sûr que pour avoir du top model ou de l’actrice à son bras ou dans son pieu, il va falloir assurer, ne plus se fringuer chez Kiabi et lâcher votre emploi de magasinier.

La question du mâle alpha se résout peut être là, dans cet objectif que l’on se fixe. Tant qu’il s’agit d’aller vers la fille qui nous convient, on peut faire avec ce que l’on est en procédant à de petits accommodements pour paraitre à notre avantage. Mais dès lors que l’on souhaite accéder à cette fille que l’on imagine que tous les autres veulent, c’est une autre paire de manches. Et c’est sans doute là que le statut mythique de mâle alpha intervient. À femelle mythique (actrice, mannequin, etc.) correspondrait donc le statut mythique du mâle alpha, seul capable de remporter la mise et qui en plus d’être beau et fort devrait être intelligent et cultivé (James Bond).

Le désir mimétique est une théorie développée par René Girard exploitant un seul et même mécanisme, l’imitation, pour engendrer et expliquer la plupart des phénomènes humains complexes. L’exemple, donné par René Girard, d’enfants qui se disputent des jouets semblables en quantité suffisante, conduit à reconnaître que le désir mimétique est sans sujet et sans objet, puisqu’il est toujours imitation d’un autre désir et que c’est la convergence des désirs qui définit l’objet du désir et qui déclenche des rivalités où les modèles se transforment en obstacles et les obstacles en modèles.

Alors que les enfants disposent en quantité suffisante de jouets semblables, ils désireront celui que les autres désirent et se battront pour l’obtenir. « L’homme désire toujours selon le désir de l’Autre » est le postulat central du désir mimétique. Il s’agit d’un conflit dont les protagonistes deviennent interchangeables et transformés en « doubles » symétriques, « en miroir » dans une relation duale de la rivalité mimétique qui conduit à la violence mimétique. Sur le plan individuel, les hommes se haïssent parce qu’ils s’imitent. Le mimétisme engendre la rivalité, mais en retour la rivalité renforce le mimétisme.

La femme n’est donc pas au centre de la relation mais celle-ci est plutôt caractérisée par le combat que se livrent des mâles entre eux. C’est le classique « concours de bites », une manière détournée de désirer ce que l’autre veut, de manière à ce qu’une fois obtenu, on puisse le dominer. La notion de mâle alpha dès lors qu’elle est exposée permet donc d’envisager une relative immaturité psycho-affective chez celui qui y fait référence. Cette immaturité doit sans doute s’analyser comme la résurgence de traumas infantiles ou adolescents jamais réglés.

Vouloir devenir un mâle alpha, c’est simplement admettre qu’on est resté un petit garçon qui veut le camion de pompier que tous les autres petits garçons désirent. Bref, soyez vous-mêmes avec vos qualités et vos défauts.

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  • la mâle alpha ultime ? François Hollande !!! c’est vrai qu’en chef de meute, il risquerait de se faire bouffer tout cru 🙂

    • L’an dernier au Mali des politiciens locaux l’avaient baptise « Holland le guerrier ».

      Quel humour ces Maliens.

      Cette annee il est de retour en Afrique, mais pas dans le meme pays, pour jouer « Holland le guerrier 2 ».

      Un bon film francais, bien de chez nous, socialocompatible sans aucun doute…

  • Totalement d’accord avec l’article 🙂

  • Vous m’avez bien fait rire!

  • L’auteur, ce mâle omega…

    • ça vient d’où cette expression « mâle alpha  » ? , qui a sorti ce concept à la c.. ?

      • C’est aussi celui qui affronte en premier les dangers pour la meute, d’ou une esperance de vie tres raccourcie… Pas sur que ce soit ideal pour transmettre son patrimoine genetique.

      • Il va ameliorer l’espece Roisolex ?

        Juste une petite blagounette en passant pour faire plaisir a Francois Holland. Vous savez qu’il adore les blagues notre petit Francois.

        Bon dimanche.

      • Ce terme vient du roman de Aldous Huxley « le meilleur des mondes » dans lequel les êtres humains sont répartis des la naissance dans des castes alpha, bêta, gamma, delta ou epsilon. Les epsilons sont quasiment de esclaves. A lire, à relire et à méditer.

  • « Vouloir devenir un mâle alpha, c’est simplement admettre qu’on est resté un petit garçon qui veut le camion de pompier que tous les autres petits garçons désirent. Bref, soyez vous-mêmes avec vos qualités et vos défauts. »

    C’est l’inverse : ce sont les femmes qui sont stimulées par la concurrence, parce que le fait qu’un homme ait attiré l’attention d’autres femmes joue un rôle de préselection des qualités que recherchent la femme chez l’homme, le charisme, l’existence sociale, le pouvoir.

    Le « concours de bite » entre hommes n’est pas une fin en soi mais une parade à destination de la femme.

    • Désolé, mais la concurrence entre hommes est un fait. Le fait qu’il existe une concurrence entre femmes n’invalide pas le fait qu’il en existe une entre hommes.

      Cette concurrence se déclenche et s’exprime différemment selon le sexe (parce qu’une femme, c’est différent d’un homme, n’en déplaise à certains), mais appelez le concours de bite une parade, un combat de coq, ou un « mâle pride » pathétique, cela reste toujours l’expression d’une concurrence.

      • oui cette concurrence existe, mais l’auteur de l’article veut dire que cette concurrence est une fin en soi, que la femme qui fait l’objet de cette concurrence est juste un prétexte pour se livrer à ce « concours de bite ».

        Alors que si des hommes se mettent en concurrence pour une fille bien roulée, ce n’est pas par plaisir de se mettre en concurrence, mais par qu’ils veulent « se taper » la fille.

        Et si les hommes veulent se taper une fille bien roulée, ce n’est pas par « désir mimétique », c’est parce que la fille est bien roulée.

        • Je ne l’ai pas compris comme ça. L’auteur me semble plutôt dire qu’il existe un mécanisme par lequel on va avoir plus tendance à désirer ce que d’autres désirent également, d’où en découle compétition. C’est d’ailleurs ce que vous dites à propos des femmes, non? Je n’ai lu nulle part que l’auteur dise que c’est une fin en soi.
          Cela dit, cela ne remet pas en cause l’existence d’autres mécanismes qui déclenchent la rivalité, comme ceux que vous mentionnez à propos de la fille bien roulée.

        • Quels sont les critères de la fille bien roulée ? Ne sont-ils pas établis justement par quelque mécanisme que l’on pourrai appelé mimétisme ?

          Sinon l’article est très bien !

        • L’auteur voulait surtout dire qu’il faut s’adapter et prendre en compte ses capacités et non singer par mimétisme (justement) le comportement des autres. Certains sont musclés et d’autres simplement forts en gueule et tous ont leur chance pourvu qu’ils agissent intelligemment. Le lion comme le crocodile auront leur proie mais chacun adaptera une stratégie particulière. Et il est idiot de penser que l’un ou l’autre sont meilleurs.

    • « Le « concours de bite » entre hommes n’est pas une fin en soi mais une parade à destination de la femme. »

      C’est inexact.

      La science a expliqué par exemple pourquoi l’homme a un pénis d’une taille bien supérieure, relativement à sa taille corporelle, comparé aux autres primates: la taille du pénis lui servait, d’un point de vue évolutif, à intimider de potentiels rivaux: http://www.theguardian.com/science/2010/may/06/women-penis-size

      Donc, non, le concours de bites n’est que très indirectement à destination des femmes, ses premiers destnataires sont les autres hommes.

  • A lire: « Le premier sexe » d’Eric Zemmour qui, au contraire de votre article, dénonce la féminisation des hommes dans notre société et les difficultés de l’homme d’aujourdhui avec les femmes

  • Il n’ y a clairement pas une femme pour tout homme, c’ est plutôt le contraire d’ après les stats conjugales de l’ Insee.

    • Il y a surtout énormément de jeunes femmes et d’hommes qui sont célibataires et sevrés de relations affectives et sexuelles, comme probablement jamais dans l’histoire de la société occidentale. Conséquence paradoxale de la libéralisation des moeurs.

      • C’est plutôt au contraire une conséquence de la politisation des moeurs.

      • Une illustration du sevrage ? Moi je n’en vois pas.

      • Il me paraît difficile de réduire ce phénomène à une seule raison de ce genre, mais il y a sans doute du vrai. La libéralisation des moeurs, l’expression toujours plus publique et ouverte de la sexualité, selon des critères de plus en plus uniformes, a peut être contribué à la rendre inaccessible à un nombre croissant de gens. Autrefois, on n’en faisait pas étalage, et l’on n’en était pas moins libre d’aller niquedouiller à droite et à gauche, bien au contraire.

        • la libéralisation des moeurs a aussi libéré deux tendances comportementales qui étaient auparavant « domestiquée », l’hypergamie chez la femme et le papillonage chez l’homme.

          L’hypergamie signifie que la femme accorde de l’importance au statut social de l’homme et désire qu’il soit au moins plus élevé que le sien. C’est un instinct qui date de l’époque où nous vivions en tribus et où la position sociale de l’homme lui permettait de controler des ressources dont il faisait bénéficier sa femme et sa progéniture. Dans une société où on a poussé les femmes a entrer massivement dans le monde du travail, et où elles sont de fait en concurrence avec les hommes pour le statut social (qui est inutile pour les femmes), ça fait perdre un avantage compétitif à toute série d’hommes.

          Le papillonage masculin correspond à l’instinct qui veut que les hommes cherchent à disséminer le plus possible leur semence. Les « males alpha » sont les seuls à pouvoir le faire et s’en privent de moins en moins.

          Dans la société pré-68, ces tendances étaient controlées par les institutions (Etat, Eglise,) et la pression sociale, un homme qui abandonne sa femme et sa famille pour une secrétaire plus jeune et plus jolie aurait été rejeté par la société, alors qu’un tel comportement est considéré comme la norme aujoud’hui, l’expression d’une « liberté ». Certes, il y avait des maisons closes à l’époque et les infidélités existaient, mais personne ne valorisait ces comportements.

          le résultat concret de la libéralisation des moeurs qui a enlevé ces barrières, correspond au désastre que nous constatons aujourd’hui, l’explosion de la famille et le divorce de masse avec ses conséquences graves sur les enfants, la dénatalité, et l’indifférenciation des sexes qui est un drame esthétique et civilisationnel.

          • Intéressant, merci. Mais cela ne m’explique pas en quoi cela a conduit à un plus grand isolement affectif et sexuel.

          • Je pense que vous confondez liberté et émancipation, notamment l’émancipation organisée par la gauche, prônée par les types de la french theory, qui considéraient qu’il fallait libérer sexuellement les gens pour les libérer de l’oppression du capitalisme… Maintenant, leurs héritiers, dont un certain Michéa, inspiration de Zemmour, dénoncent cette libération comme étant une part de lultralibayralimse…

            Au fait, qui a poussé les femmes à travailler ? C’est un complot, j’imagine ?

            « le résultat concret de la libéralisation des moeurs qui a enlevé ces barrières, correspond au désastre que nous constatons aujourd’hui, l’explosion de la famille et le divorce de masse avec ses conséquences graves sur les enfants, la dénatalité, et l’indifférenciation des sexes qui est un drame esthétique et civilisationnel. »

            Ah oui, la décadence ultralibérale, qui détruit l’état parfait de la société…

          • Je vous rejoins à 100%.

            J’ajouterai juste qu’il ne faut pas minimiser l’impact du SIDA à une époque et la communication étatique hygiéniste.

            C’est effectivement dramatique.

      • Conséquence surtout d’une évolution malheureuse des mentalités. Des hommes devenant globalement plus faibles et moins sûr d’eux, et des femmes devenant moins agréables et plus suspicieuses (et plus agressives).

        Fatalement les opportunités de rencontres ont tendance à se faire moins fréquentes.

        Je ne pense pas que cela soit lié à une libéralisation des mœurs, qui serait plutôt concomitante.
        Libéralisation qui est de toute manière d’ordre sociale plus que de mœurs. En effet, vous êtes plus libres de vous adonner aux pratiques que vous voulez (à condition d’avoir un partenaire consentant), dans le sens ou la loi ne vous gênera plus comme autrefois. Mais selon le milieu, on peu même remarquer plutôt un durcissement des mœurs.

  • A quelques exceptions prêt (pouvoir, argent, …) les femmes choisissent leur mâle (alpha) en fonction de ses critères physiques, pas intellectuels. Cazeneuve peut donc s’amuser a claquer du doigt, il aura pas autant de choix que le dernier des boulets de 25 ans, 1m85 à belle gueule.

    • Pas si sur ! Le pouvoir et son exercice fascine les femmes !

      • oui, dans certaines classes sociales. Moi je connais des femmes pour qui les hommes de pouvoir et ses symboles sont une source infinie de mépris.

    • Dans l’arene des amours postsoixantehuitards et postmodernes, je pense qu’on pourrait observer que plus la taille du portefeuille augmente (ou du statut social percu – voir une actrice dont j’ai volontairement oublie le nom grande amatrice des chevaliers du scooter) et moins l’aspect physique « male alpha » est important.

  • Donc, si je comprends bien, les « réservés » doivent décapiter froidement leurs ennemis au katana pour séduire leur dulcinée. :/

  • Oh, merci, c’est gentil à vous de m’avoir publié !

    • Humour, sagesse et marcassins : je vote pour une publication plus régulière des billets de Philippe P. dans Contrepoints. Pourquoi pas une rubrique « Développement personnel et culture de l’hosta ».

      • Je ne vois pas ce qu’on peut bien vouloir faire de notre b*te concerne ce monsieur Philippe! Celui qui a envie d’être un mâle alpha pour lever, pour avoir de l’influence, il en a bien le droit.

        Celui qui est le plus riche et le plus fort aura plus de choix de femmes, plus de femmes attirantes que le mâle lambda, beta, voir omega…

        Les femmes sont toutes attirées par le même type de mecs, Il suffit de regarder leurs attentes sur les sites de rencontres:

        grand, fort, et qu’ils aient une forme de puissance ou qu’ils assurent la sécurité
        (force physique, emploi avec revenus assurés -hommes en uniformes- postes de pouvoir, bons revenus, beauté, célébrité…)

        Les femmes pratiquent l’hypergamie. Donc, celui qui n’est ni beau ni fort, il a plutôt intérêt à avoir une bonne situation (financière) pour intéresser les femmes.

        La colère de ce monsieur Philippe -pour des raisons qui lui sont propres- ne change rien. On ne change pas la nature humaine. On la maîtrise au mieux, mais les hommes et les femmes sont ce qu’ils sont.

        Quand plus aucun alpha ne s’intéresse à la dame, plus aussi jeune qu’avant, quand ils seront tous partis après avoir tiré leur coup, quand elle sera mère célibataire, madame choisira un beta qui préférera s’impliquer pour avoir un peu de sexe et madame aura de la sécurité avec un homme qui s’impliquera dans les finances et l’éducation.
        Comme on dit, Alpha fucks, beta bucks. (Les alphas baisent, les betas payent… )

        • On se sent menacé, Nathan ?

        • Votre commentaire cumule tous les préjugés, stéréotypes et poncifs sexistes, qu’ils soient féminins ou masculins. Commentaire dont on doit sans doute conclure, pour confirmer vos propos, que toutes les femmes sont des trainées, sauf votre mère et votre soeur?
          Cette vision des choses est remise en question: http://www.gurumed.org/2014/06/20/sur-le-mythe-de-la-femme-trophe/

          « Les femmes sont toutes attirées par le même type de mecs, Il suffit de regarder leurs attentes sur les sites de rencontres… »
          Ce n’est pas parce qu’il y a une tendance générale à se référer à des stéréotypes, que les couples ne se forment que sur cette base. Si c’était vraiment le cas, il n’y aurait plus beaucoup de couples!

          « On ne change pas la nature humaine. » C’est justement pour cette raison que l’auteur conseille à son patient d’être lui-même, d’éviter de fantasmer sur la conquête de femmes inaccessibles, et de ne pas chercher à ressembler à un stéréotype de « mâle alpha » inspiré par tous les préjugés des sites de drague et autres magazines masculins aussi poussifs que crétins. Conseils de bon sens, que j’approuve abondamment.

          • « éviter de fantasmer sur la conquête de femmes inaccessibles »

            Vous réalisez que vous vous contredisez complètement en deux phrases ?

            Vous expliquez dans votre premier paragraphe qu’il est faux de dire que les femmes sont attirées uniquement par les males alphas, et dans votre second paragraphe vous expliquez que certaines femmes sont « inacessibles » (donc réservées à certains males … alpha)

            • Certaines femmes sont inaccessibles pour certains hommes parce que leur caractères, centres d’intérêts ou valeurs sont incompatibles.
              Rien à voir avec un quelconque statut de mâle alpha !

            • Je ne me contredis pas du tout, c’est vous qui n’avez pas lu correctement mon commentaire. Je n’ai jamais dit que c’était faux: je dis que ces critères de mâle alpha ne sont pas les seuls critères déterminants, et que réduire le choix de partenaires à ces seuls critères est caricatural. Je me cite: « Ce n’est pas parce qu’il y a une tendance générale à se référer à des stéréotypes, que les couples ne se forment que sur cette base… »

              Thèse que l’auteur de l’article ne nie d’ailleurs pas non plus! Son propos est tout autre, il conseille d’être simplement soi-même, plutôt que chercher à ressembler à un modèle « alpha » issu des réflexes les plus infantiles.

              C’est le travers d’internet: on ne prend plus le temps de ruminer et extraire le sens réel des articles lus, et il en résulte des débats hors-sujet, bousillés par les malentendus, trolls et autres flammers. Malgré moi il m’arrive aussi de m’y laisser prendre.

              • « C’est le travers d’internet: on ne prend plus le temps de ruminer et extraire le sens réel des articles lus, et il en résulte des débats hors-sujet, bousillés par les malentendus, trolls et autres flammers. Malgré moi il m’arrive aussi de m’y laisser prendre. »

                Absolument. Certains vont même jusqu’à confondre exemple et argument.

                « Je ne me contredis pas du tout, c’est vous qui n’avez pas lu correctement mon commentaire. Je n’ai jamais dit que c’était faux: je dis que ces critères de mâle alpha ne sont pas les seuls critères déterminants, et que réduire le choix de partenaires à ces seuls critères est caricatural. Je me cite: « Ce n’est pas parce qu’il y a une tendance générale à se référer à des stéréotypes, que les couples ne se forment que sur cette base… » »

                De la même manière, ce n’est pas parce que les hommes sont attirés par le belles femmes que tous les hommes se mettent en couples avec les plus belles femmes et que les autres restent sur la touche. En fait je crois que la loi de l’offre et de la demande marche globalement bien dans ce cas. On choisi le partenaire qui aura le plus de valeur à nos yeux parmi ceux qui sont d’accord (et à qui on ose poser la question).

                Bon c’est sans doute un peu plus compliqué que ça, dans la mesure ou ces fameux gens (qui sont d’accord) se mettent rarement en ligne pour qu’on fasse son choix, mais je crois que l’idée est là.

        • Vous voulez du sexisme? La vérité est sûrement sexiste, ouais. Quand un groupe de filles se moque du gros de la bande pendant qu’il est aux toilettes, personne n’est outragé.

          Si par contre les hommes se moquaient de la grosse pendant qu’elle est aux toilettes, ça, ça soulèverait un outrage.

          Vous voulez du sexisme, ? : j’ai une connaissance qui ne sort qu’avec des hommes grands, bruns, musclés, et en uniforme.
          Mais ça, c’était avant qu’elle « n’atteigne le mur »…

          Le mur, c’est le moment où vous passez du côté « putain, j’ai pris un coup de vieux, il n’y a que des hommes de 40/ 50ans qui me regardent maintenant… les hommes de mon âge, je ne les intéresse plus… et mon horloge bio tourne, AU SECOURS…

          Maintenant, il se trouve que mademoiselle grands bruns musclés en uniformes n’a plus de critères physiques… (Tu m’étonnes 🙂 )

          Sexiste mes remarques? Ca fait 9 ans que j’étudie les rapports humains! 9 ans… et oui, nos comportements sont différents selon notre sexe. (Sacrilège, il ne croit pas à la théorie du genre…)

          Bref, revenons au sujet. Il y a un article ici, avec un lien en anglais, qui explique pourquoi certains mâles détestent les communautés de séduction.
          Ca ne leur rend pas service, ça augmente la concurrence. Utilisez Google Chrome pour la trad 😉

          http://www.the-spearhead.com/2009/11/12/why-game-%E2%80%9Cchoice-for-men%E2%80%9D-elicits-so-much-hate/

        • Sacré Natha,, je pourrais vous montrer des hommes qui cartonnent avec les femmes et qui ne sont ni beaux, ni forts et pas mêmes riches ! Allez puisque je vous sens dépité, je m’en vais vous dédier un article rien que pour vous. Vous apprendrez un secret !

          • Dépité? Je suis plutôt réaliste… Avez-vous remarqué la chute du mariage? Avez-vous remarqué que Leo Dicaprio ou Georges Clooney sont des bachelors?

            Tirer et partir? Et pourtant, ce n’est pas le choix qui leur manque, c’est autre chose… Quant à ma capacité à séduire… vous devriez plutôt vous occuper de la votre, sans parler de votre capacité à bien écrire…

            • Leo Dicaprio, Georges Clooney ? C’est sur des exceptions que vous basez votre analyse ?
              Etrange !

              Quand à la chute du mariage (des chiffres seraient appréciés, j’avais plutôt l’impression inverse), elle ne prouve rien de la séduction et de la place du mâle alpha dans la dite séduction…

              • Pas sur que Clooney soit passionné par les femmes 🙂 Enfin autant que Stéphane Bern. C’est du moins ce que l’on murmure.

                • Oui, c’est drôle qu’il ait cité ces deux acteurs là! 😀

                • Georges, homo? Vous en avez une preuve?

                  J’ai déjà entendu aussi dire par une demoiselle éconduite que grosse voiture= petite bite… Serait-ce la rage de s’être sentie utilisée, puis délaissée?

                  Bref. Je ne crois pas à vos conneries, pas plus que les betas ne devraient y croire. Que chacun fasse ce qui lui plaît sans attendre l’approbation d’un autre.

      • alors là, Drake, vous tapez en plein dans le mille ! Parce que si l’économie, les taux et tous ces trucs m’emmerdent un peu, je suis par contre un petit spécialiste de l’hosta et du marcassin ! C’est vrai que ça allégerait un peu Contrepoint ce genre de rubriques.

  • Je suis triste, personne n’a parlé d’amour! Et pourtant c’est La solution.
    Philippe s’en sort bien avec sa conclusion, c’était mignon 🙂

    • A mon avis l’amour n’a rien à voir avec la séduction. L’amour, c’est ce qui s’installe (ou pas) une fois l’étape de la séduction accomplie.
      Peut être le sujet d’un prochain article, cher Philippe ?

      • Pourquoi une fois l’étape de la séduction accomplie?
        Si c’est le prochain sujet de ce monsieur je le lirais avec attention!

      • Euh l’amour ça viens parfois avant… On peut tomber amoureux avant de séduire, sinon quel est l’intérêt ?

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libéralisme
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Qu’est-ce que le libéralisme ? Voilà une question qui peut paraître simple, mais au sujet de laquelle le moins qu’on puisse dire est qu’il existe beaucoup d’idées préconçues. Pour ne pas dire totalement fausses.

Il n’y a sans doute pas plus haï ou diabolisé que ce vocable de « libéral », quotidiennement mué en « ultra-libéral » ou « néo-libéral » pour les besoins de la cause.

Vous affubler de ce qualificatif suffit généralement à vous discréditer et à vous rendre inaudible par avance. Pourtant, le libéralisme n’est pas ce que l’... Poursuivre la lecture

Des mauvais arguments à l’encontre de la liberté individuelle me sont constamment adressés, et je pense que tous les libéraux les ont entendus au moins une fois.

Autant il y a matière à avoir de réelles discussions sur certains sujets, autant ceux-ci sont tout simplement à côté de la plaque, et montrent que la personne n’a pas pris cinq minutes, ne serait-ce que pour se renseigner sur ce qu’est ou ce que n’est pas le libéralisme.

Je voulais donc les recenser une bonne fois pour toutes, parce qu’ils reviennent si souvent que c’en... Poursuivre la lecture

Olivier de Kersauson est connu pour son franc-parler et sa liberté de parole, et aussi son côté pince-sans-rire. Pour autant, si cette personnalité m’intéresse, j’ai très peu vu l’homme dans les médias, malgré les fréquentes apparitions qu’il a dû y faire, même si cela m’aurait intéressé.

Le lire est ainsi une excellente occasion de le découvrir et d’apprécier l’esprit qui guide une personnalité libre et authentique.

 

Le rejet de la superficialité et de la pensée molle

Fidèle à sa liberté de parole et à son sens de ... Poursuivre la lecture

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