La création d’entreprises aux États-Unis a atteint son plus bas niveau historique en 2010. Depuis, les chiffres semblent s’améliorer légèrement, mais il est encore trop tôt pour parler de retour à la croissance, surtout au vu des nombreux freins à l’entrepreneuriat introduits en continu par le président américain.
Un article d’Emploi2017
Le graphique suivant repris de l’étude de la Kauffman Foundation sur les dernières évolutions d’emplois américains montre la chute de la création d’entreprises qu’ont connu les États-Unis depuis 2006.
Source : Kauffman Foundation, 2013
Près de 500.000 nouvelles entreprises avec salariés sont créées dans l’économie américaine chaque année, avec un taux de création record de 560.000 entreprises connu en 2006 dans une situation économique favorable. Mais les choses ont considérablement changé avec la dernière crise quand la création d’entreprises a continué à diminuer jusqu’à un niveau déplorable de 390.000 entreprises en 2010. Depuis, peu d’espoir pour l’emploi américain, à l’exception évidemment de la part des petites et jeunes entreprises qui seules peuvent contribuer réellement à la reprise économique puisqu’elles constituent l’essentiel de la création de nouveaux emplois.
Parmi les nouvelles entreprises, celles ayant de 1 à 4 salariés à la création constituent 86% de toutes les entreprises créées chaque année aux États-Unis, ce taux étant remarquablement stable depuis plus de trente ans. Cela aboutit au fait que toute évolution de l’économie américaine est parfaitement prévisible par l’évolution de ce petit univers d’entreprises qui sont près de 420.000 à naître chaque année, avec un déclin dramatique à 335.000 entreprises de 1 à 4 salariés créées en 2010.
Comme le montre le tableau ci-dessus, l’économie américaine est donc conduite par les petites et jeunes entreprises qui naissent chaque année et donnent son énergie au développement économique :
« The continuous creation of new businesses each year is vital to economic prosperity » 1
La petite lueur d’espoir qui a marqué l’année 2011 provient certainement d’une légère augmentation du nombre de créations d’entreprises qui sont passées, par rapport à l’année précédente, de 390.000 à 410.000 pour les entreprises de toutes les tailles ; cette augmentation s’explique essentiellement par celles qui emploient moins de 5 salariés dont le nombre est passé de 335.000 à 355.000 entreprises créées cette même année.
Mais il faut absolument noter que malgré tout cela la création d’entreprises aux États-Unis reste toujours à son point le plus bas depuis plus de 30 ans.
Les petites et jeunes entreprises restent par ailleurs les contributrices importantes dans tous les nouveaux emplois créés chaque année dans l’économie. Avec plus de 1 million d’emplois créés par les nouvelles entreprises de 1 à 4 salariés auxquels s’ajoutent près de 500.000 emplois créés par les entreprises de 5 à 9 salariés, les petites et jeunes entreprises représentent une source essentielle des nouveaux emplois, dont le total se situe autour de 3 millions par an.
Source : Kauffman Foundation, 2013.
Mais comme l’on voit sur le graphique, malgré cette petite reprise, l’Amérique souffre d’un déclin catastrophique de créations d’emplois par les petites et jeunes entreprises depuis 2006. Il est indispensable de faire remonter la courbe de création d’entreprises aux États-Unis pour revenir dans les moyennes historiques de la création d’entreprises et d’emplois et de gagner un jour cette bataille contre le chômage.
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Sur le web
- Hathaway, I., J. Bell-Masterson, D. Stangler, « The return of business creation », Kauffman Foundation, 2013. P. 3. ↩
Il existe aussi cet indicateur du moral des petites entreprises publié avec moins de retard.
http://www.nfib.com/article/small-business-sentiment-improves-a-bit-but-is-no-sign-of-a-surge-65844/
Chic, nous pourrons chercher des emplois en socialie étasunienne alors ?
Surtout que depuis 2007 les conditions ont évolué, la totalité des emplois renouvelés l’ont été avec une baisse de 30% minimum des revenus (les emplois recréés chez Ford, la baisse est de plus de 50 % à poste égal et souvent les mêmes personnes !), les assurances médicales ont implosé, elles n’assurent que très difficilement, par exemple, en incluant la part payée par l’employeur ~= 380$ + 750/800$ pour le reste de la famille (4), la franchise de soins est de 6000$, sans compter qu’au moindre incident, c’est l’éjection.
Seul l’immobilier a baissé pour revenir à des niveaux d’il y a 15 ans (hors secteurs prestigieux).
La dégradation est totale et continu d’accélérer dans tous les secteurs.
Les US, c’est le mirage, l’illusion libérale, c’est le soviétisme privé, le pire pays en devenir, une sorte de cancer planétaire.
Alors l’emploi US, quelle incidence sur le reste du monde de nos jours ? Toutes ces statistiques sont vraiment navrantes.