L’enfer est pavé de bonnes intentions (9) : l’euro

L’Europe est un sujet qui nous a toujours été vendu comme répondant à de nobles intentions.

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L'erreur européenne par Jean-Jacques Rosa (Crédits : Grasset, tous droits réservés)

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L’enfer est pavé de bonnes intentions (9) : l’euro

Publié le 27 mai 2014
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L’Europe est un sujet qui nous a toujours été vendu comme répondant à de nobles intentions. Certes. Mais de quelle Europe parlons-nous ? Et la prééminence du politique sur tous les sujets ne fausse-t-elle pas tout débat de fond, menant petit à petit à l’enfer de la désillusion ?

Par Johan Rivalland

En matière d’Europe, on est constamment dans la caricature ou la simplification (et, en pratique, dans la complication).

Au lieu de répondre à une logique claire (depuis l’origine de la construction européenne, on connaît les grandes lignes opposées en la matière), les débats prennent trop souvent une orientation excessivement politique et éminemment contradictoire, creusant un fossé croissant entre les élites et le peuple votant, qui exprime alors un rejet assez net face au caractère inconstant et mal assumé des politiques en la matière.

Illustration avec le cas de la monnaie unique, l’euro.

 

Un projet mal préparé, car trop politique

L’économiste Marc Touati rappelait un jour, à l’antenne d’une radio, qu’au moment de la création de notre monnaie unique l’euro, Milton Friedman pronostiquait qu’au premier choc sérieux celle-ci ne résisterait pas.

Au moment où Marc Touati s’exprimait, en février 2009, les marchés financiers semblaient en pleine « capitulation », avec un CAC 40 proche des 2600 points, tandis que la crise économique s’accélérait. Selon certains spécialistes, l’euro se trouvait alors « au bord de l’implosion », certaines économies ayant du mal à suivre.

Or, ainsi que le montrait de manière particulièrement intéressante une grande émission de France 2 récemment consacrée à la naissance de l’euro, celle-ci avait été le fruit d’un grand marchandage politique, lors du souhait d’unification de l’Allemagne par Helmut Kohl à la suite de la chute du Mur de Berlin, par la voix d’un François Mitterrand plus diabolique que jamais, qui n’hésita pas à ressortir des placards un projet enterré de Jacques Delors qui avait pourtant été écarté, mais servit de monnaie d’échange pour contrer les craintes de retour à une suprématie de l’Allemagne en Europe, et lier le sort de celle-ci aux nôtres.

 

« L’erreur européenne »

erreur européenneC’est le nom donné à un ouvrage paru en 1998, écrit par un économiste relativement indépendant, dont la pensée évolue hors des sentiers battus, Jean-Jacques Rosa, qui s’est, à l’époque, penché sur le sujet. Ce livre est fort instructif et mené avec rigueur, mais n’a pas connu le retentissement qu’il aurait mérité.

Nous étions alors en pleine campagne européenne et en pleine construction de l’euro. Et, comme toujours, une opinion dominante s’imposait, rendant parfaitement inaudible toute velléité d’argumentation de fond sur des idées adverses. Au mieux, les éventuels contestataires se plaçaient plus sur un plan politique, jouant le rôle d‘épouvantail, idéal pour donner l’illusion d’un débat démocratique. Mais qui avait alors entendu parler de ce livre ?

Que l’on soit pour ou contre l’euro, là n’est pas le problème. On se définit dans nos sociétés trop souvent en termes de « pour ou contre », chaque camp raillant l’autre et chacun, sourire aux lèvres, n’écoutant guère l’opinion de l’autre, et pensant détenir la vérité.

En lisant cet ouvrage, ce que j’ai fait à l’époque, on était à des années lumières de tout cela. Il s’agissait d’un travail honnête, vraiment argumenté et appuyé sur des éléments solides, qui invitait à la réflexion et permettait de se faire une meilleure idée des problématiques en jeu, quelle que soit son opinion au final.

Or, il me semble que cet ouvrage n’a jamais perdu de son intérêt comme de son actualité. L’argumentation, et même la démonstration, y sont vraiment brillantes. Elles permettent de se rendre compte, si besoin était, que les choses sont loin d’être aussi simples qu’on les présente habituellement au commun des mortels pour qu’elles soient intelligibles.

En économie, rien n’est simple. Les effets en chaîne sont nombreux et souvent détournés. Et il faut un œil expert pour bien les voir. Ensuite, il faut aussi de bonnes qualités de pédagogie pour expliquer et démontrer. Mais, comme on sait, la démonstration est souvent ennuyeuse, ainsi que le déplorait déjà Frédéric Bastiat, et on préfère souvent ne retenir que les conclusions. Et c’est là que le bât blesse, car personne n’écoute personne et l’on préfère cataloguer quelqu’un sans même le considérer dans sa profondeur, les brillants esprits restant toujours dans l’ombre.

C’est pourquoi, alors que l’euro demeure toujours en débat, la lecture de cet ouvrage redevient d’actualité et mérite que l’on sorte de la sphère des idées reçues pour écouter ce que l’on n’a pas voulu écouter à l’époque, affichant au mieux un sourire au lèvre, au pire traitant l’auteur avec condescendance le rangeant dans telle ou telle catégorie stéréotypée.

Qu’il y ait eu « erreur » ou pas, on ne peut se dispenser d’écouter attentivement les arguments des uns et des autres, pour une meilleure réflexion.

 

« L’Euro : comment s’en débarrasser ? »

L'euroTreize ans plus tard, le même Jean-Jacques Rosa revenait sur le sujet, sous ce titre sans complexe, persistant dans l’idée que « la création de la monnaie unique, l’euro, est la plus grave erreur économique commise par les gouvernements européens depuis les politiques déflationnistes qui ont transformé la crise boursière de 1929 en une décennie de dépression mondiale, tout au long des années 1930. Elle conduit à une erreur politique plus grave encore : la tentative de fusion des États-nations du continent en un État unique de très grande dimension ».

D’autres économistes indépendants mais de renom, aux conceptions théoriques diverses, à l’instar de Martin Felstein, Paul Krugman, Milton Friedman ou encore Joseph Stiglitz, ou même Gérard Lafay en France entre autres, avaient également anticipé la grave crise qui ne manquerait pas de résulter de ce choix.

Pour autant, Jean-Jacques Rosa allait jusqu’à affirmer que l’abandon de l’euro pourrait amener une prospérité comparable à celle des Trente Glorieuses.

Excessif ? Je n’en sais rien, mais une chose est certaine : de plus en plus nombreux étaient alors ceux, d’orientations politiques ou économiques diverses, qui se posaient la question de la pérennité de notre monnaie commune. Et à ce titre, la question mérite d’être posée.

Selon l’auteur, les dirigeants usent en effet d’expédients pour simplement « retarder le moment de vérité », qui serait l’abandon inéluctable de la monnaie unique. Et, selon certains, la seule parade à présent serait la création d’un État fédéral doté d’un gouvernement central et mettant en œuvre l’unification budgétaire.

Position auparavant minoritaire, et se heurtant à des obstacles insurmontables selon Jean-Jacques Rosa, ainsi qu’il l’avait montré dans son livre Le déclin des hiérarchies et l’avenir des nations (que j’avais également lu, mais dont je ne me souviens plus trop du contenu, n’ayant pris aucune note à l’époque).

Revenant au contexte de l’avant-euro, notre auteur rappelle ainsi que pour ses promoteurs, celui-ci était présenté à la fois comme un « bouclier contre les crises financières et économiques », un « accélérateur de la croissance grâce à une monnaie forte », etc. Autant de promesses qui ne se sont pas réalisées et visaient simplement, selon lui, à « faire taire les doutes qu’entretenaient dans l’opinion les eurosceptiques ».

Selon Jean-Jacques Rosa, la mise en place de l’euro a été non pas motivée, sur le plan politique, par la recherche de « l’intérêt général », mais plutôt par une collusion d’intérêts entre « l’appareil d’État en tant qu’organisation défendant sa propre survie et sa propre expansion d’une part (pour les politiques et les fonctionnaires), et des grandes entreprises de l’autre » (qu’il accuse de former parfois des cartels).

Explication :

« Ce sont les grands emprunteurs qui bénéficient d’une monnaie unique et forte car les dettes exprimées en une telle monnaie sont très demandées par les investisseurs parce que leur valeur de remboursement est sûre, et que leur vaste marché leur assure une grande liquidité. Les souscripteurs ne demandent donc qu’une rémunération relativement faible, pour le plus grand avantage de l’emprunteur dont le coût du capital est ainsi abaissé. Et les principaux emprunteurs sont connus : les États, les « nouvelles » banques qui ont réinventé leur métier dans les années 1980, et les grandes entreprises. Tous ont besoin d’attirer les masses nouvelles de capitaux internationaux qui s’échangent désormais sur les marchés financiers globalisés du dernier quart du XXe siècle ».

 

Une explication de la montée de l’endettement

S’ensuit une explication très convaincante, sur un plan économique, de l’intérêt de chacune de ces parties à profiter des garanties de cette monnaie forte pour s’endetter toujours plus tout en évitant de mettre en œuvre les réformes nécessaires et en mettant en garde contre un libéralisme qui n’était pas favorable à toutes ces dérives.

Mais toutes ces collusions, ces intérêts communs de tous ces cartels d’États et d’entreprises n’ont pu résister aux tentations d’en profiter, qui ont conduit aux dérives accélérées du système et à la situation dramatique que nous connaissons aujourd’hui.

 

Quelle issue ?

D’où la question posée en dernière partie de l’ouvrage : « comment tout cela va-t-il se terminer ? »

Le fait est, selon Jean-Jacques Rosa, que l’union monétaire est une forme de cartel.

Or, s’il y a bien une banque centrale européenne pour veiller au respect d’une règle du jeu sur la création de monnaie, il n’en va pas de même sur les émissions d’obligations, qui ne sont contrôlées par aucun appareil institutionnel. De ce fait, le déficit public et le recours à l’endettement massif étant la seule variable d’ajustement disponible par les États, surtout en période de crise, la tentation est grande pour chacun de « tricher », ce qui met en péril le cartel. Lorsque la situation, comme à l’heure actuelle, est suffisamment pervertie, il ne reste plus qu’une chose à envisager : la sortie de l’entente, pour les pays qui le jugent souhaitable.

Jean-Jacques Rosa examine ensuite divers scénarios d’abandon de l’euro, contestant les arguments de certains et montrant en quoi ils pourraient restaurer la compétitivité de l’économie d’un pays qui sortirait de l’euro, ce qui nécessiterait, idéalement, une dépréciation préalable de l’euro ; et même, au-delà, renforcer une démocratie passablement dégradée (je vous laisse découvrir les arguments développés à ce sujet).

 

Moralité : rien ne sert de courir…

Un ouvrage de réflexion utile en ces temps de doute profond sur nos orientations politico-économiques, qui mérite en tous les cas d’être écouté, même si cet essai est court et n’atteint pas le niveau d’approfondissement du précédent. Moins technique et plus abordable au plus grand nombre, il souffre en même temps, de mon point de vue, de ce même caractère. D’un autre côté, l’objectif de l’auteur est bien ici, je pense, de s’assurer une plus large diffusion, et espérer ainsi avoir plus de chances d’être entendu.

Et, si je n’ai pas, à titre personnel, de prescription tranchée à établir au sujet de la poursuite ou l’abandon souhaitable de l’euro, mon propos est surtout de remonter aux origines et d’illustrer une nouvelle fois en quoi une belle idée a débouché sur une mise en place précipitée et mal préparée, de manière un peu inconsciente et inconsistante, faisant fi des réalités pour privilégier, à tort, la voie du politique au détriment de la raison et de la réflexion.

— Jean-Jacques Rosa, L’erreur européenne, Grasset, février 1998, 305 pages.
— Jean-Jacques Rosa, L’euro : comment s’en débarrasser ?, Grasset, mai 2011, 126 pages.

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  • En suivant ce débat je me suis rendu compte d’une évidence.

    Sortir de l’euro pour un faible comme la france ou la gr-ce est suicidaire.
    les dette en euro seraient mortelles, les capitaux fuiraient…

    par contre des économies puissantes comme l’allemagne pourraient tenter d’en sortir (avec des amis?)…
    et petit a petit à chaque départ du plus fort, on pourrait laisser francais et grecs avec leur euro faible…

    mais els allemands se rendent compte aussi que de sortir leur couterait très cher au niveau économique…
    mais eux ils pourraient le faire sans que leur dette en euro-pinard ne les plombe, sans que les investisseurs en euro-bierre ne fuient.

    • Sortir de l’Euro pour les allemands ce serait pénaliser très lourdement leur industrie par une monnaie devenant presque instantanément très forte. Ils ont une trop forte conscience et maîtrise de leur tissus industriel pour prendre ce risque.

      • Discours tenu par les Montebourde, le Pen et consort : voilà qui devrait mettre la puce à l’oreille …

        En réalité on a pas d’exemple d’un pays dont l’industrie ait véritablement souffert d’une monnaie « trop forte » [parenthèse : la force d’une monnaie, c’est un concept étrange ; mais baste…]. Outre qu’une monnaie forte participe à la confiance qui un des piliers de fondation d’une économie forte, ce qui se passe, c’est que les industriels utilisent leur monnaie forte pour acheter à bon compte des actifs rentables (sous-traitants, partenaires, usines nouvelles, et plus profondément : hydrocarbures !) et que loin de pénaliser l’industrie nationale, ça la renforce . Voir l’exemple de l’Allemagne et du Japon (quand le yen était fort).

        • Très bonne remarque : quand l’honnête citoyen a un doute, il lui suffit d’écouter les propositions des socialistes pour savoir instantanément ce qui est mauvais.

          Exemple frais du jour : le coeur des vierges Hollande et Renzi demandant en substance que la BCE imprime à tours de bras pour leur sauver les miches. Il serait pourtant tellement plus simple et efficace qu’ils renoncent à détruire leurs pays en démissionnant.

  • Ceux qui ont fait la promotion de l’euro ont assurément fait des promesses déraisonnables, intenables. Et ils le refont aujourd’hui avec l’Europe fédérale (qui ne serait pas une mauvaise chose, mais la baser sur la démagogie est malsain).

    Pour autant, le bilan de l’euro est positif :
    – il est plus difficile pour les États de la zone euro de manipuler la monnaie,
    – une monnaie commune facilite les échanges, supprime l’aléa du taux de change, ce qui est bénéfique pour la concurrence intra-zone.

    Que les grandes entreprises en profitent, certes, mais les petites et le consommateur aussi.

    Le problème est qu’avec l’euro, plusieurs États ne se sont pas senti pisser et ont emprunté bien au-delà du raisonnable… or il n’est plus possible pour eux de procéder à une dévaluation monétaire pour réduire le fardeau.

    L’euro avait (et peut encore avoir) un super potentiel pour limiter l’expansion de l’État, de ses dépenses, surtout avec le Traité de Maastricht qui n’a pas été respecté par tous les pays……… comme par hasard ceux qui l’ont moins respecté sont en plus grande difficulté.

    L’euro est un bouc-émissaire, un épouvantail (« projet des multinationales »…). La réalité c’est qu’il n’est ni le sauveur, ni le coupable. C’est une simple monnaie qui facilite les échanges intra-zone, contrôlée par une BCE chargée de maîtriser l’inflation, bref, de sans cesse tenter de conserver une certaine stabilité.

    Les libéraux feraient mieux de défendre l’euro (en tant que monnaie commune et non unique), l’indépendance de la BCE, sa mission de stabilité monétaire… Comme ils devraient militer pour une Europe fédérale libérale composée de régions libres d’opter pour des politiques plus libérales, socialistes, etc.

    • +1
      L’Euro est ce qui se rapproche le plus d’une monnaie physique non manipulable et mondialement partagée, depuis que l’or a été abandonné.

    • « C’est une simple monnaie qui facilite les échanges intra-zone, contrôlée par une BCE chargée de maîtriser l’inflation, bref, de sans cesse tenter de conserver une certaine stabilité. »
      En désaccord. Ce serait le cas s’il n’était qu’une monnaie de plus et les autres monnaies toujours là.
      En situation de monopole et obligatoire il est bien plus, il est ce que vous décrivez + ce qu’on lui reproche.

      • Possible, mais ce qu’on lui reproche à raison est faible en regard de ce qu’il apporte, à savoir isoler la monnaie des politiciens. Vous noterez à ce propos que la force de l’euro est paradoxale, incompatible avec les affirmations de ses détracteurs inventeurs de la prétendue zone monétaire optimale. En effet, contrairement à ce qu’on observe pour le dollar, l’euro est vraiment indépendant des politiciens pour la bonne raison que l’Europe fédérale n’existe pas encore. Clairement, le jour où le fédéralisme deviendra réalité, le jour où les politiciens se mettront d’accord pour imprimer, c’en sera fait de l’euro, sauf si l’euro devient entre temps la monnaie de référence des échanges mondiaux. En attendant, le dollar survit aux impressions monétaires de la Fed parce que c’est la monnaie internationale, l’inflation induite étant massivement exportée (le dollar est leur monnaie et c’est notre problème).

        Le monopole de l’euro est effectivement un défaut, mais rien ne serait pire qu’un retour aux monopoles monétaires nationaux. Tant que la concurrence monétaire entre banques ne sera pas instaurée, il convient de garder précieusement l’euro.

  • Intéressant cet article au moins par ce qu ‘ il met en lumière : il y a bien des escrolos mais il y a aussi beaucoup descronomes ( des gourous quoi ……

  • Merci pour ce rappel du livre « l’erreur européenne » que j’avais lu et apprécié en sen temps. Pourtant, et pour autant que je m’en souvienne, l’argumentation économique contre l’euro reposait sur une analyse keynésienne/monétariste : l’outil monétaire (l’inflation) ne serait plus disponible en cas de crise économique, ou alors seulement praticable pour les Etats dominant.

    Je ne connais pas son livre récent sur l’euro, mais ce que vous en dites brièvement me semble intéressant, et je devine des analyses similaires (votre paragraphe sur l’endettement) à l’excellent livre de Philipp BAGUS, LA TRAGEDIE DE L’EURO, qui semble être resté plus que confidentiel (peut-être que l’Harmattan n’en fait pas la pub ?).

    L’analyse économique est d’inspiration autrichienne il me semble que son propos devrait intéresser un lectorat intelligent et hostile à l’euro mais aussi au keynésianisme.

    Bagus y analyse d’une part l’histoire de l’euro, en montrant de façon lumineuse les intérêts égoïstes (de même que ROSA) se cachant derrière sa lente mise en place (et les gouvernements français sont particulièrement concernés), et d’autre part, analyse les raisons économiques fondamentales (au delà des idées keynésiennes de zone monétaire optimale) de l’échec de l’euro, en utilisant le concept de « tragédie des communs » pour éclairer les politiques suivies par les différents Etats de la zone, et devant conduire à la crise économique actuelle.

    Full disclosure : je suis le traducteur du livre de Bagus.

  • En rouge  » Friedman pronostiquait qu’ au 1er choc sérieux celui ci ne résisterait pas  »
    bien , le lien envoi sur :  » Friedman avait prévu la crise de l’ €  » article du 31/07/2012
    Nous sommes en 2014 on attend ….en fait le devin s’ est planté mais il ne l’ avouera pas .
    de plus  » CRISE de l €  » est une formule stupide tout comme crise Ukrainienne ( en mai 2014)
    personne ne sait qu’ il y a eu une crise en 14 – 18 !
    c’ est un scoop que je réservais en priorité aux lecteurs de Contrepoints

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