Quand Nicolas Sarkozy organisa et réussit la libération des infirmières Bulgares (2007), le premier secrétaire du PS, François Hollande, approuva, mais demanda la création d’une commission d’enquête. Chiche, aujourd’hui, pour cette libération d’otages médiatisée.
Une fois le couplet moralisateur récité et les embrassades débrassées, la question de fond sera encore une fois niée – qui paye ? – ainsi que le coût réel, politique, de ces prises d’otages réussies pour leur instigateurs. Tous les observateurs admettent que les Allemands et les Espagnols ont contribué à financer les islamistes du sahel par les rançons versées pour leurs prisonniers libérés. Pour l’anecdote folklorique, les Soviétiques confrontés à ce problème des otages pendant les guerres du Liban avaient mis fin aux ambitions des ravisseurs en leur renvoyant, par colis et en pièces détachées, des membres de leurs familles.On apprend que nos excellents services secrets-spéciaux ont toujours su où étaient nos otages. Chouette, nous sommes rassurés pour les suivants. Les Anglais ne payent pas et n’en font pas étalage dans leurs journaux.
Quant aux grandes émotions déontologiques qui ont embué nos écrans plats, je rappellerai les nombreux bidonnages de cette même presse depuis et avant Timisoara qui n’hésite pas à faire courir des risques inutiles à nos militaires en Afghanistan en se faisant enlever totalement inconsciemment par des Talibans ravis, ou encore par ces photos posées en Ukraine, en particulier quand on distingue les étincelles d’une balle à blanc tirée par les soi-disant agresseurs d’un poste de police, publié en soi-disant choc des photos…
En attendant ,il est tout aussi évident que la France est prise en otage par une – nombreuse – bande de nervis aux ordres d’intérêts corporatistes et que nous pouvons nous attendre à devoir payer beaucoup plus que la rançon de 50 milliards annoncée, car eux aussi sont assurés de l’impunité.
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