L’amour, cause de la liberté

Le pouvoir des hommes de l’État n’est constitué que de ce qu’ils peuvent nous prendre. Certaines choses sont précieuses ; la conquête et la défense de la liberté sont un combat qui mérite d’être mené, car elle seule permet à l’homme de pleinement se réaliser. Mais il est des choses que l’État ne pourra jamais nous enlever.

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L’amour, cause de la liberté

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 mars 2014
- A +

L’action de l’État est un paramètre de l’économie. L’État dirige, interfère avec l’action humaine pour l’orienter dans une direction ou une autre. Ses conséquences sont parfois visibles, parfois invisibles ; ses effets ne sont pas tous immédiatement perceptibles. La distinction entre zones constructibles et non constructibles a un impact aussi certain sur les prix que la régulation des loyers, et tous affectent en dernière analyse l’offre et la demande, c’est-à-dire le coût et le bénéfice impliqués par toute décision.

img contrepoints110Chaque individu a une échelle de valeurs et de préférences qui lui sont propres, influencées notamment par une éducation dans laquelle l’État joue aujourd’hui un rôle prépondérant.

Son rôle premier (et idéalement unique) est la garantie de nos libertés, mais l’État fonde l’extension de ses prérogatives sur la garantie de notre sécurité matérielle. La préférence de nombreux jeunes pour un emploi à vie dans la fonction publique et la volonté de maintenir en vie un État-providence illégitime et couteux sont autant de signes que la promesse étatiste de sécurité fonctionne.

La promesse fonctionne sans pour autant être réalisée. Les Français ont du mal à se loger correctement, et ne le peuvent certainement pas à un prix abordable. Les millions de chômeurs, les milliers d’entreprises en difficulté subissent l’inefficacité de l’État en matière économique. Et les conséquences plus difficiles à percevoir, comme une innovation ralentie et des prix plus élevés, ne doivent pas pour autant être oubliées.

La promesse de la liberté, elle, semble peu attractive aux yeux des Français, prompts à demander la condamnation de propos qui leur déplaisent et à blâmer les autres pour leurs propres difficultés. C’est pourtant dans les quelques espaces de liberté qu’il leur reste que les Français trouvent leur plus grande satisfaction, et ils devraient trouver là une excellente raison de la préférer à une servitude même volontaire.

Les choses les plus précieuses, l’État ne peut nous les enlever. Nos rêves, nos visions d’un monde idéal, le plaisir de recevoir de bonnes nouvelles, notre émerveillement devant l’œuvre de la nature ou de l’homme, la satisfaction d’agir bien, la beauté de certaines émotions et comportements seront sans doute plus rares si la vie quotidienne mobilise notre esprit, si les perspectives négatives assombrissent notre vision du monde, si les comportements bons disparaissent.

Mais il nous reste l’amour. Cette personne admirable, ses belles valeurs, sa façon d’appréhender et façonner le monde, de le regarder ; sa conscience, sa vision, son esprit irremplaçable et remarquable, peuvent être séparés de nous. Le temps passé à travailler pour l’État, les allers-retours sur des routes encombrées ou dans des transports en commun déficients peuvent nous éloigner, et sous certains régimes la privation de liberté va jusqu’à faire perdre tout espoir de revoir un jour l’être aimé. Mais savoir que cette personne existe aura suffi pour changer à jamais le monde.

L’amour de la vie, de ce qu’elle est parfois et pourrait être et de ce qu’elle permet de faire, d’imaginer et de rêver, même si on ne peut le concrétiser, nous appartiennent. L’art est une façon de partager une perception et un amour personnels de la vie, mais nous avons tous en nous la capacité d’atteindre uniquement par la pensée le sentiment de plénitude que certaines œuvres d’art créent en nous. Que nous puissions le percevoir suffit à le démontrer.

Que l’État ne puisse jamais nous prendre les plus belles choses de la vie ne veut pas dire que nous devons nous contenter de ce monde intérieur qu’est notre esprit et nous réfugier dans une forteresse imprenable en nous fermant au monde. Au contraire, nous devons prendre conscience que ce qui nous sépare de notre vision doit être combattu de toutes nos forces. La beauté du monde libre que nous imaginons rend plus insupportable chaque obstacle sur la route de la liberté.

Les libéraux, si passionnés dans leur défense de la liberté, sont majoritairement de grands optimistes. Pour en constater au quotidien les effets dans la soif de pouvoir des hommes de l’État, les amoureux de la liberté sont loin d’ignorer la nature humaine. Mais ils savent que le plus beau dans l’homme est l’homme libre et veulent donner à chacun la possibilité de révéler son potentiel et d’être récompensé pour cela.

Les amoureux de la liberté sont ceux qui n’ont pas perdu leur soif de vivre et leur amour d’autrui. Ils sont les défenseurs d’une égalité absolue des droits, au contraire des partisans du pouvoir. Les partisans du pouvoir sont toujours aussi les partisans du pouvoir à eux-mêmes ; rares sont ceux qui se définissent comme « étatistes » ou « collectivistes », préférant se revendiquer d’une mouvance ou d’une autre de la même façon qu’on s’affirme footballeur ou tennisman plutôt que sportif. Et ils sont les responsables du gâchis qui résulte toujours de choix faits pour les autres.

La confiance est clé dans l’échange économique ; toujours et partout, les étatistes lui ont préféré la coercition et sont responsables, malgré leurs appels à la fraternité, du pessimisme et de la défiance qui caractérisent autant la société française que la consommation d’antidépresseurs.

Les Français trouvent rarement et difficilement d’autre satisfaction que matérielle par leur travail, les défenseurs autoproclamés du travail en ont à nos frais détruit le sens. L’évasion est rendue presque impossible quand tout sujet devient problématique, quand tout aspect de la vie devient l’objet de revendications et quand on demande aux citoyens tantôt de s’insurger, tantôt de revendiquer.

Si tant est d’ailleurs qu’on puisse appeler citoyen tout individu qui dispose du droit de vote. L’usage qui est fait du droit de choisir ses dirigeants, et l’absence de réaction face au pillage et au gaspillage permanents, l’acceptation d’une situation où les truands au pouvoir conservent leurs privilèges au gré des élections et remaniements et où chacun est tenu d’avoir plusieurs échelles de dirigeants et d’accepter qu’ils le dirigent, montrent que les Français se soucient bien peu de la préservation de leurs libertés, et ont donc peu de choses d’un citoyen, en dehors du titre.

Tâchons donc d’aimer la vie, car ce n’est qu’en aimant la vie qu’on peut aimer la liberté. Personne ne pourra nous enlever l’amour de notre vie et l’amour de la vie ; les obstacles sur le chemin de la liberté sont autant d’obstacles sur notre chemin, mais ne sont rien de plus que cela.

Aucune cause n’est plus grande que ceux qui la défendent.

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  • Vous pourrez dire que je suis sentimentaliste et mon nom de famille ne m’aide pas…
    J’ai versé une p’tite larme en vous lisant ce matin, merci!

  • Beau texte. Néanmoins un état totalitaire peut tout enlever, y compris l’amour et la vie. Hélas maintes fois démontré….

  • Ivan Danilov, Commissaire au Peuple :

    « Je me suis totalement trompé, l’homme ne changera jamais, l’homme nouveau n’existe pas. On s’est acharné à créer une société nouvelle où personne n’aurait rien à envier au voisin. Mais il y a toujours quelque chose à envier, un sourire, une amitié, quelque chose que l’on n’a pas et que l’on convoite. Dans notre monde, même s’il était soviétique, il y aura toujours des riches et des pauvres, riches en talent, pauvres en talent, riches en amour, pauvres en amour… »

    (Stalingrad, JJ Annaud, 2001)

  • Je suis tout à fait d’accord avec votre texte..J’ai passé de nombreuses années à défendre la liberté et les valeurs (d’autrefois??) de la France et je me rends compte qu’il faudra sans doute qu’à nouveau, un (des) autre(s) pays viennent nous libérer…Triste constat.
    Votre commentaire sur le fait que « l’état ne nous enlèvera pas les belles choses de la vie » me fait penser à une anecdote, qui à mon avis, prouve qu’il y travaille..Nous sommes en période de grandes marées. J’ai remarqué et de plus en plus de nos concitoyens qu’il est de plus en plus difficile d’aller sur les plages et rochers découverts à cette occasion.Bien sur, il y a le légendaire principe de précautions à cause des vagues, du vent etc…mais remarquez combien des élus locaux, des maires, des représentants de la loi s’arrangent pour que vous ne puissiez plus profiter de ce plaisir simple. Regardez autour de vous le nombre de gens à qui on vide le seau sous des prétextes nombreux et divers, les interdictions pour les accès aux divers sites, les personnes qui sont interdites d’aller à la mer, les décrets d’interdiction de ramassage pour des maladies (circonstancielles) des coquillages…bref vous serez étonnés de ces hasards, de ce mauvais temps, de ces interdits plus nombreux deux fois par an…Je crois que c’est aussi un moyen de restreindre lentement mais surement nos libertés

    • Avatar
      Baptiste Creteur
      1 mars 2014 at 13 h 20 min

      Les restrictions de liberté ne sont à mon avis pas souhaitées comme telles, ou perçues comme telles, par des élus qui pensent vraiment œuvrer à la santé et au bien-être de leurs administrés. Mais vous avez raison, les espaces de liberté disparaissent peu à peu, remplacés par des normes, des interdits, des barrières et garde-fous.

      « La question n’est pas ‘qui me le permettra’ mais ‘qui m’en empêchera' » (Ayn Rand)

  • « Les libéraux, si passionnés dans leur défense de la liberté, sont majoritairement de grands optimistes. »

    Et il en faut de l’optimisme pour entreprendre, surtout en France …

    Mais au dela du discours politique, je crois que nos sociétés développées et largement favorisées par rapport au reste du monde sont principalement régies par l’anxiété. Moins on est dépendant de considérations immédiates pour satisfaire des besoins élémentaires (se nourrir, se loger …), plus on est en proie à des peurs plus ou moins raisonnées (maladies ou accidents rarisimes, climat), ou des évênements dont la probabilité ou l’importance est pratiquement impossible à évaluer.

    Ces grandes inquiétudes finissent par gouverner nos pays et le monde en général : OGM, CO2, nucléaire, mondialisation, immigration, écologie, risque de se faire mordre par une chauve-souris enragée. Car les politiciens avides de suffrages et eux mêmes gouvernés par ces inquiétudes et les medias qui en vivent encourragent et propagent ces peurs et basent leur politique sur une illusoire prévention.

    Je dis illusoire car les risques et les conséquences ne sont jamais aussi clairement établis qu’on le croit et que la focalisation sur telle ou telle menace occulte généralement un danger bien plus avéré. En outre, il faut prendre conscience du fait que faire peur aux autres est la principale méthode pour les manipuler. Le garagiste vous dira que vos freins doivent être changés d’urgence. Vous mourrez dans les 5 minutes si vous ne consommez pas les Omega 3 contenus dans ce produit. Vous devez impérativement souscrire à une assurance universelle (sans lire les petites lignes). Celui qui n’apprend pas à détecter les manipulateurs et à se méfier sera manipulé toute sa vie. Tant mieux pour lui si cela dimune son anxiété, mais financièrement il serait plus rentable pour lui de se bourrer de benzodiazépines ou simplement de se trouver un hobby.

    Mais ne nous leurrons pas : nos opinions et nos certitudes politiques et sociétales ne sont pas basées principalement sur notre morale ou nos intérêts particulier. Elles découlent principalement de nos inquiétudes, souvent irraisonnées, largement manipulées et généralement contraires à la morale et à nos intérêts.

    Le monde appartient à ceux qui par optimisme, intelligence ou fatalisme savent faire taire leurs propres angoisses.

    • Oui @ pragma réflexions intéressantes et c’ est aussi pour ça qu’on nous èreinte entre autres avec les crises
      Pour le com précédent
      @ Yeneral ces fameuses 30 glorieuses sont une invention d’ un philo Universitaire , Fourastié que nos grands médias , certains intellos et autres politiq ont vaillament repris avec piqure de rappel obligatoire
      tiens une question simple Qu est- ce que la gloire ? ça existe encore ce machin ?
      Allez ils ne nous diront JAMAIS  » les 30 prospères  »
      quoique quand on considère les fameux quartiers sensibles construits à cette époque …..bon la gloire à la francese ! olé !

    • Je suis un peu d’accord avec vous sur les manipulateurs et la peur. C’est vrai que c’est leur arme principale. Dites-moi alors qui sommes-nous, su Contrepoints, des manipulateurs ou des veilleurs connaissant l’histoire, nous les libéraux, qui n’arrêtons de faire peur à notre entourage sur le socialisme et ses conséquences délétères, réelles et constatées par l’histoire du XXè siècle. Est-ce être manipulateur de dire la réalité, selon Churchill « Le socialisme, c’est la philosophie de l’échec, le credo des ignares et le prêche des envieux, sa mission est de distribuer la misère de manière égalitaire pour le peuple. » Ca fait peur et c’est malheureusement la seule réalité constatée. Comme doit faire peur le fait de dire qu’il n’est pas très prudent d’installer son château Playmobil au bord de la route circulante. Est-ce être manipulateur de dire à son enfant au bord de la falaise : « Chéri, si tu t’avances encore d’un mètre, tu es mort ». Moi je hurle « Recule immédiatement. ». « Mon fils, quand tu prendras la voiture, veilles à ne pas rouler sur la voie de gauche, car les gentils camions aiment beaucoup rouler sur cette voie et la quantité de mouvement contenue dans un choc frontal avec ce véhicule que tu as beaucoup apprécié dans ta jeunesse en version miniature pourrait te valoir en cette circonstance plus que des ennuis ». « Lesquels Papa, arrête de me faire peur, tu essaies de me manipuler. Mon prof (de gauche) m’a dit que si nos parents essaient de nous faire peur, c’est qu’ils essaient de nous manipuler. » « Il m’a même dit que si vos parents n’étaient pas corrects avec vous, vous aviez ce N° vert à disposition pour appeler les services sociaux. »

      Parenthèse historique. Des communistes français pur jus s’expatrient dans le paradis soviétique dans les années 1970. Les enfants sont à l’arrière de la voiture et Papa, bien français grille le feu rouge sciemment et avec fierté devant ses enfants. Il se fait arrêter par un capo. « Monsieur (en Russe), je suis désolé, je n’ai pas vu le feu rouge. » La petite fille derrière : « Si Papa, tu l’as vu et même que cela t’a fait plaisir de le passer »… Conséquences pécuniaires logiques mais amoindries par le fait que notre ami était un camarade éminent d’un parti frère, expatrié volontaire… A l’école soviétique, on apprend très tôt à dénoncer ses parents. Tout cela n’est que du réel et du vécu. Relisons plutôt la phrase dans le texte de Vincent Peillon (http://blog.lefigaro.fr/cgi-bin/mt/mt-ftsearch.fcgi?search=peillon+l%27%C3%A9cole&IncludeBlogs=9&limit=20) issue de son livre « La Révolution française n’est pas terminée » (Seuil) (pages 17-18) : « C’est à elle (l’école) qu’il revient (…) d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains (…). L’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Eglise avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi ».

      Qui est manipulateur ? Celui qui éduque en faisant un peu peur, alors c’est impossible de faire autrement. Au zoo « ne mets pas tes mains sur la grille car le singe va de les attraper et te griffer et il faudra faire une piqûre contre le tétanos » encore du réel ou « ne mets pas tes doigts dans les prises de courant car tu va te retrouver à l’hôpital dans le meilleur des cas et dans un sale état » encore du réel, etc. Ou celui qui détourne les enfants de l’éducation parentale en prétendant que la République Socialiste – bientôt soviétique – est supérieure à la famille. Qu’ils détestent, en toute logique ! PMA et GPA et la suite c’est quoi ? L’accouplement avec ma tourterelle ou avec Médor ? « Je revendique le droit que ma brebis puisse porter mon enfant. ».

      Du pain, des jeux, des partouzes et des orgies. Rome juste avant 476. Dépravation de civilisation = fin de civilisation. Je suis libéral, donc tolérant et respectueux des autres et de leurs choix. Mais il y a quand même des signes qui ne trompent pas. Suis-je un manipulateur ? Sommes-nous des manipulateurs et des falsificateurs, les libéraux ? Ma réponse dans ma tête est on ne peut plus claire. Non.

  • Houlà ! Mon ami Baptiste, ici, tu t’attaques à du lourd… Du très lourd…

    Ton billet est bon. C’est indéniable. Il nous renvoie à ce que j’appelle la philosophie ultime, à mon avis le sommet de l’intelligence à notre échelle : l’Amour. Bien sûr qu’il faut de l’amour pour être libéral, c’est évident. L’Amour EST le centre, le moteur même du libéralisme.

    En effet, si l’on tente de définir l’amour, je dirais : « accepter l’individu tel qu’il est et non tel que l’on rêverait qu’il soit ». A partir de cette définition simple à comprendre, pas si simple à intégrer, l’on perçoit rapidement que la toute première étape pour y parvenir (ou tenter de le faire) est déjà de s’aimer soi-même. Rien que ça, c’est pas gagné pour tout le monde, surtout dans un univers collectiviste (ou étatisé) où la jalousie et l’envie règnent en Maître.

    Pour autant, suis-je un optimiste ? C’est possible, mais je ne le crois pas. Ce n’est pas parce que j’accepte mon voisin tel qu’il est que je ne sais pas comment il est et, surtout, que je suis d’accord avec lui. Mais ça ne me gêne en rien, du moins dans la mesure où il ne me gêne pas et qu’il ne tente pas de m’imposer quoi que ce soit. Par ailleurs, si j’étais optimiste, je croirais volontiers spontanément que la plupart des gens savent aimer. Ce n’est pas le cas. Deux-trois questions, une courte discussion me permettent en général très rapidement de savoir à qui j’ai affaire.

    Je me souviens par exemple d’une connaissance qui prétend à sa liberté et à son indépendance. Un jour, elle me dit, dans une discussion sur la politique : « Il faudrait rendre le vote obligatoire

    –Ah bon ? Mais moi, je ne veux pas voter. Ainsi, tu voudrais m’obliger à voter ? Et au nom de quoi ? Tu vas envoyer les flics chez moi si je ne vais pas voter ? Alors que tu ne tolères pas que qui que ce soit t’impose quoi que ce soit, tu veux imposer aux autres de voter ? Mais pour qui tu te prends ? Je t’emm… »

    Une fois calmé, je lui ai dit : « Fais attention à ce que tu racontes. Réfléchis avant de raconter n’importe quoi ».

    Et cette histoire n’est pas unique, je suis certain que vous avez toutes et tous un jour rencontré ce genre d’individu. Qui ne s’aime pas. Et donc qui n’aime pas son prochain. De la chair à canon pour les politiciens et l’Etat.

    • Qui ne s’aime pas donc n’aime pas son prochain. Il y a pire: qui s’aime trop et n’aime pas non plus son prochain: socialiste.

    • Votre exemple est parfait pour décrire la philosophie sous-tendue par « il est interdit d’interdire » de mai 1968 et dont les socialistes ont fait leur miel ultérieur, depuis 40 ans. Tout découle de cet aphorisme. Cercle vertueux à la base puisque serpent de mer se mordant la queue dans un fascinant raccourci – la pensée unique est du même acabit, elle impose un dogme impossible à comprendre et impossible à attaquer, à l’instar de l’anti-racisme et l’antifascisme -. C’est inattaquable et inoxydable comme du Rimbaud ou du Verlaine. L’expression laisse un malaise aujourd’hui vu les conséquences politico-sociales subies par le peuple français dans son ensemble excepté pour cette nomenklatura infâme et indigne, qu’il faudra écourter ou en tout cas écarter de tout pouvoir comme ce fût fait dès 1789. Il y a un moment ou le vote ne sert plus à rien. Je vous l’avoue, c’est la première fois cette année depuis 1979 (1ère élection européenne) que je ne vais pas voter. Ce sera peut-être la dernière fois, je ne sais pas encore, mais je tends vers cette objection de conscience totale, tant je suis profondément écœuré. Ces hommes politiques ne méritent ni le peuple qui vote pour eux, ni les revenus et avantages qu’ils en tirent, ni bien sûr d’avoir leur nom dans les livres d’histoire, à part dans les chapitres concernant ce qu’il a été fait de pire depuis le début de l’humanité. Car je me rends compte, avec 30 ans de retard à l’allumage de mon cerveau, trop moral, honnête et éduqué sur de bons principes républicains et chrétiens, chérissant l’amour des autres et pour les autres, le seul valide dans mes relations humaines, les autres relations étant celles d’animaux qui parlent, que j’ai été baisé sur toute la ligne. J’ai vécu pendant 10 ans avec une socialiste pure jus. Un cauchemar, culpabilisateur, ayant acquis tous les droits (du féminisme), se croyant autorisée à toutes toutes les injures, toutes les spoliations, toutes les manipulations, les détournements d’enfants, Aujourd’hui, pressé comme un citron, je ne peux plus rien donner à cette France, qui au fond, ne m’a rien apporté mais tout pris, alors que j’ai tout donné à raison de 2500 à 3000 heures de travail depuis 1985, date de mon entrée dans la vie active. Je suis donc indigne d’elle, elle ne coule plus dans mes veines si tant est que le socialisme à la Française ait pu un jour représenter quoi que soit de l’esprit français. Il est possible que cette illusion étatiste ou énarquiste soit le paravent qui s’écroulera lors de la banqueroute tant souhaitée par les libéraux. Car les hommes au sommet de l’Etat, aujourd’hui, sont(-ce des hommes ? Qu’est-ce qu’un homme ? Respect des autres, de ses engagements, de ses promesses, de ses proches, de ses obligés ou administrés. Aucun contrat ne peut jamais être rempli ni signé avec ce type d’humanoïdes. Faire confiance à son chien est moins risqué.

      « Il est interdit d’interdire » signifie finalement « Il faut tout interdire », même la liberté, même l’amour, comme dans le cas de votre copine qui voulait rendre le vote obligatoire. Le jour où cela arrive, je suis comme vous. J’arrête définitivement de voter, quels qu’en soit le prix ou les risques. Et l’on voit que Hollande veut aussi supprimer l’amour. Il ne veut que des concubines pour baiser. Quand il sera lassé de celle-là, il la remplacera par une autre. Comme disait son copain DSK sur ses SMS : « Tu t’occupes du matériel ! ». Ces gens là n’aiment rien. Le profil psychologique est « pervers narcissique sociopathe ».

  • Aux optimistes j’ai toujours préféré les matérialistes (au sens philosophique ) ……………………………….. (et non pas les réalistes c’est exprès)

  • C’est drole car je pensais aujourd’hui dans ma voiture exactement l’inverse: l’état peut supprimer l’amour.

    Et particulièrement le socialisme. On aime pour la différence de l’autre, pour combler un manque. L’état égalitaire nous pique notre amour. Non, pardon, détruit notre amour.

    • Faites attention tout de même , le Point « Poutine » peut rendre sourd .. LOL

      • Non, l’amour c’est sérieux. Je rigole pas avec ça. Par contre ma femme n’aime pas mes théories. C’est ça l’amour ! Dépasser les défauts et aimer pour les bonnes choses.

        D’apres mes recherches, nous voulons reproduire nos premiers amours (père ou mère). Retrouver ce confort perdu. L’amour est égoïste, c’est tout. Bon, le mieux est de regrouper deux égoïstes qui s’aiment !

        Bon, je dois finir ma 1° bière des vacances !

        • on peut toujours râler contre les petits défauts de l autre, si c est avec amour, tout peut se dire!
          Et puis je réfléchissais aussi dans ma voiture, sur l état, je n avais pas vu les choses ainsi mais oui vous n avez pas tord.
          Par contre, 2 égoïstes ensemble, c’est parfois sportif 😉

  • Encore un bel article de Baptiste Créteur. Une expression m’a frappée en même temps qu’elle était dans mon esprit et celui de tous les Français depuis longtemps : « les truands qui nous dirigent ». Le mot est en dessous de la réalité. On le sait tous bien. Le comportement des hommes politiques actuels transposée à la sphère privée ferait d’eux des gens incarcérés pour de très longues peines et pour de multiples motifs : erreur sur la marchandise, trafic d’influence, publicité mensongère, non-livraison dans les délais, cavale financière, emprunts non remboursés, escroquerie en bande organisée, détournement financier, spoliation de victimes à leur insu, prise en otage de personnes et de populations, atteinte grave aux droits essentiels des humains par la manipulation narcissique perverse… La liste est trop longue de faits avérés monstrueux dans les quels les hommes actuels au pouvoir ont trempé.

    J’ajouterai une touche personnelle. Oui il y a l’amour et la création qui nous permettent encore de garder notre espace intérieur de liberté, inviolé et inviolable sous le cri de « Non, vous n’aurez pas ma liberté de pensée ». Mais il y a aussi l’étymologie d’un peuple et d’un territoire fourvoyés depuis deux siècles par la bannière révolutionnaire Liberté Egalité Fraternité. La France tire son origine, comme chacun sait, du peuple de Francs dont Charlemagne est l’un de ses plus éminents dignitaires. Il partage son Europe en trois Francies pour ses trois héritiers. L’origine du peuple Franc est près de Gand en Belgique, ce qui ne lasse pas de me laisser perplexe et franchement intéressé puisque cette partie de la Belgique est flamande néerlandophone, d’essence libérale et très commerçante, en opposition culturelle farouche depuis toujours avec le sud Wallon, flemmard, assisté et socialiste-étatique. Le Français originel, comme langue, semble être proche de cette langue batave. Charlemagne lui-même (Aachen, Aix-la-Chapelle) devait le parler couramment. Cette réflexion pour nous amener à la signification latine originelle du non Francie, France, Français : « pays des hommes libres ». I nous tarde de retrouver nos origines, que les divers Rois de France ont, à travers l’histoire, ont dilué jusqu’au summum d’aujourd’hui, une dictature sourde et moche, pitoyable dans toutes ses expressions, qui ne cache même plus ses intentions.

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