Par le Parisien libéral.
Il nous font rire, ces élus de l’UMP qui s’opposent sur le fait de savoir s’ils sont contre le logement social ou pour la préservation du patrimoine.
D’ailleurs, le Parti communiste a beau jeu de pointer ces contradictions entre Rachida Dati et Jean-François Legaret, ce dont les concernés se défendent.
1,3 % de logement social dans le VIIe arrondissement de Paris. Oui et alors ?
Pointer cet élément est triplement ridicule.
La façon dont la ville de Paris offre du logement social est idiote.
Comme construire c’est compliqué, la ville de Paris achète des appartements existants au prix du marché puis leur colle l’étiquette logement social. Qui peut trouver juste le fait que non seulement le coût d’opportunité de tout cet argent utilisé à acheter des logements est énorme et que d’autre part ce système crée une injustice consistant à taxer les uns pour aider les autres à se loger ?
Pourquoi la ville de Paris considère-t-elle le taux de HLM par arrondissement alors que la fiscalité parisienne est au niveau de la ville et non pas par arrondissement ?
Pourquoi pointer le nombre de HLM dans VIIe arrondissement et non pas au niveau de l’ensemble de Paris ? On nous parle de mixité sociale par arrondissement mais dans ce cas pourquoi pas par rue ou même par immeuble ? On devrait pouvoir s’assurer du fait que dans chaque immeuble il y ait 10 % d’ISF, 50 % de classes moyennes et 30 % de pauvres si on voulait vraiment de la mixité sociale. En quoi l’arrondissement est-il la bonne échelle pour la mesurer ?
Enfin, en quoi le fait que des Parisiens aient des difficultés pour se loger devrait-il intéresser les élus de la ville de Paris ?
Un Parisien, c’est quelqu’un qui habite à Paris. S’il ne le peut pas alors il habite ailleurs sans que cela ne change rien à ses qualités propres. Par nature, Paris attirera toujours des nouveaux venus, qu’ils soient SDF d’Europe de l’est, immigrés illégaux africains, riches qataris ou touristes américains à la recherche d’un pied-à-terre. Faut-il que toutes ces personnes gagnent un droit au logement dès qu’elles mettent le pied à Paris, en dehors de celui que leurs moyens et leur bail leur donnent ? Autrement dit, en dehors même de la philosophie du droit au logement (et les lois qui en découlent), faut-il accorder un droit au logement basé sur la présence dans une ville ? Le mécanisme de marché n’est-il pas le moins mauvais pour assurer cette fonction ?
La loi est la loi, donc si elle énonce qu’il faut 20, 30 ou 60 % de logement social, alors il faut le faire en attendant de changer la loi. En dix ans de pouvoir, la droite s’est montrée incapable de supprimer la loi SRU. Normal, puisque Legaret nous dit que le groupe UMP-PA est favorable à la production de logements sociaux, à Paris notamment, au lieu de dire que seul le marché doit donner un prix aux logements à Paris comme ailleurs. Impossible pour l’UMP de dire cela puisqu’on sait que les membres de ce parti bénéficient de ce système injuste financé par les contribuables, pour favoriser leurs propres amis et clientèle.
Si l’UMP est d’accord avec le PS sur ce sujet des HLM comme sur d’autres, pourquoi en mars prochain voter pour les listes socialistes de droite menées par NKM alors que l’original, les socialistes de gauche d’Anne Hidalgo, sont au moins francs dans leurs intentions et leur idéologie ?
On peut toujours bercer les électeurs d’illusion en parlant d’égalité des chances, de mixité sociale et de droit au logement mais ils ne sont pas dupes. Ils ne veulent pas trop de la mixité sociale même s’ils sont de gauche et habitants de quartiers bobos. Le droit au logement en l’Île-de-France, où 60 % des habitants sont éligibles aux HLM sur le critère du revenu, est illusoire, à moins de soviétiser complètement le secteur de l’immobilier, c’est-à-dire allouer de force les logements de façon à ce que chacun ait le même nombre de mètres carrés.
En résumé, face à une gauche qui promet 30 % de logements sociaux à Paris d’ici dix ans (pourquoi seulement 30 % et pas 100 % ?), la droite et les centristes feraient mieux de se différencier en réaffirmant qu’habiter dans une ville où une offre peut attirer 40 ou 50 clients potentiels a un coût. Ce coût pourrait être atténué si on jouait un peu plus la carte du Grand Paris. Il ne devrait pas être une tare et un handicap d’habiter au delà du périph.
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Sur le web.
Sans rire, vous suggérez une excellente mesure : obliger chaque ville à avoir 10% de redevables de l’ISF.
Rien n’est trop beau pour les pauvres, Paris compris.
Point important: à chaque fois que des logements, ou plutôt la surface au sol qu’ils occupent, est « réquisitionné » pour faire du logement social, l’offre privée s’en trouve diminué (surtout dans les villes saturées comme Paris), et donc cela fait monter les prix, ce qui provoque une demande accrue pour du logement social etc. C’est un cercle vicieux sans fin.
Désolé pour les fautes…
Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils en créent tous les jour pour les exhiber dans des zoos rebaptisés HLM par décence.
J’aime beaucoup. Je suis un Aquitain. Mais deux de mes soeurs habitent Paris. Pas des HLM, et leurs loyers me font dresser les cheveux sur la tête.
Je suis d’accord, vivre à Paris, c’est un choix. Ca a été le leur, pour des raisons professionnelles et elles l’assument très bien. Moi je choisis et assume d’exclure le 75.
C’est vrai que ce taux arbitraire de logement social, ça ne sert à rien, ça ne rime à rien, ça n’est que de belles paroles attrapes couillons.
Il faut espérer que la Droite ou n’importe qui autre que la Gauche proposera des vrais solutions incitatives fiscalement pour louer pas trop cher (sans chercher, inutilement à encadrer les prix). Les pauvres de Paris sont les classes moyennes de la Province.
Venez habiter à Bordeaux et son agglomeration ! C’est une superbe ville, sa banlieue ne craint pas et on se ruine pas pour un logement même étant étudiant !
Non, mais c’est tellement injuste , une personne qui paies presque 1000 euros de loyer par mois pour 40m carrée , tandis que le voisin du bâtiment a coté payes la moitié pour un appartement deux fois plus grand. C’est abusé ! Paris c’est une ville cher certes, donc si tu n’as pas le moyen tu n’habite pas à Paris.