Interdire l’éclairage nocturne : un non-sens économique

En imposant une loi manichéenne sur les éclairages nocturnes des bâtiments et des bureaux, l’État perturbe un équilibre complexe au prétexte d’économies d’énergie assez ridicules.

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Paysage désormais interdit, le soleil n'est pas couché (Photo licence cc par Osbern).

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Interdire l’éclairage nocturne : un non-sens économique

Publié le 10 juillet 2013
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En imposant une loi manichéenne sur les éclairages nocturnes des bâtiments et des bureaux, l’État perturbe un équilibre complexe au prétexte d’économies d’énergie assez ridicules.

Par Alain Cohen-Dumouchel.

Paysage désormais interdit, le soleil n’est pas couché (Photo licence cc par Osbern).

Depuis le 1er juillet 2013 une nouvelle loi vient réglementer les éclairages nocturnes des bâtiments et des bureaux. Promulguée dans une indifférence générale – une loi de plus qu’est-ce que ça peut bien faire ? –  la nouvelle réglementation se fixe deux objectifs : diminuer les « nuisances » lumineuses et réaliser des économies d’énergie. Il s’agit en gros d’interdire d’éclairer des bureaux, des locaux commerciaux lorsqu’ils sont inoccupés et des façades de bâtiments la nuit « pour rien » (suivant l’expression employée par l’ex-ministre de l’écologie et de l’énergie, Delphine Batho). Pour l’instant, l’éclairage public n’est pas concerné.

La méthode dirigiste

La méthode est toujours la même : une loi, en l’occurrence l’arrêté du 25 janvier 2013 va imposer des mesures à l’ensemble de la population pour son « bien » par la voix de ses représentants. Le processus est parfaitement pyramidal, tout est décidé d’en haut et le « débat/avis » n’intervient qu’entre « les instances professionnelles concernées, des associations de protection de l’environnement agréées désignées par arrêté du ministre chargé de l’environnement et de l’association représentative des maires au plan national ».

Tout est dit, vous et moi n’avons pas droit au chapitre. D’ailleurs comment pourrions nous savoir mieux que l’État ce qui est bon pour nous, pour notre entreprise, pour notre rue ou pour notre commune ?

Garder les lumières allumées peut entrainer des économies

On se demande aussi pourquoi ce type de mesure n’est pas intervenu plus tôt. Et surtout, si une telle  mesure était efficace, pourquoi les personnes intéressées ne la prennent pas d’elles-mêmes ?

En effet, les gérants de magasins, les responsables de certaines entreprises ou les propriétaires de biens immobiliers acceptent de dépenser de l’argent qu’ils pourraient facilement économiser, pour éclairer bureaux, commerces, et façades de bâtiments. Pourquoi font-ils cela ? Par laxisme ? Dans le cas des entreprises, décrites par ailleurs comme des monstres avides de profit qui cherchent à économiser sur tout, c’est peu probable. Dans le cas des particuliers, en ces temps de crise et à l’heure où l’énergie est fortement taxée, on peut également se poser des questions. Le cas des bâtiments administratifs doit être traité à part puisque les dépenses d’éclairage, comme toutes les dépenses publiques, sont payées par « les autres » c’est-à-dire par les contribuables. Un fonctionnaire ou un élu n’a donc qu’un intérêt minime à éteindre la lumière le soir.

En réalité si un commerçant ou le responsable des moyens généraux d’une entreprise décide d’éclairer la nuit cela résulte d’un arbitrage. Quel est le moyen le plus économique de se faire de la publicité et quel est le moyen le plus économique d’assurer la sécurité ? Est-ce que maintenir les lumières allumées la nuit n’est pas un moyen de montrer une certaine opulence, donc de rassurer les employés ou les investisseurs tentés d’aller voir ailleurs ? Face à ces questions certains intéressés choisissent de garder la lumière allumée totalement ou partiellement, tandis que d’autres optent pour l’extinction des éclairages. Il existe une multitude de réponses économiques possibles lorsque chaque unité de décision est libre de son choix. Chacun pèse le pour et le contre. Certains investiront dans des éclairages LEDs à très basse consommation, d’autres laisseront la moitié ou un tiers des lumières allumées tandis que des minuteries ou des détecteurs crépusculaires viendront automatiser le dispositif. Enfin ceux qui privilégient la sécurité discrète installeront des éclairages infrarouge.

Obliger d’éteindre c’est le gaspillage assuré

En imposant cette loi manichéenne, l’État vient perturber un équilibre complexe au prétexte d’économies d’énergie assez ridicules puisqu’on évoque le chiffre de 200 millions d’euros. Bien entendu la baisse des rentrées fiscales n’est pas évoquée (l’électricité est taxée à 32%) et les frais de fonctionnement encore moins. Combien de fonctionnaires supplémentaires faudra-t-il pour contrôler et verbaliser les contrevenants ? Il n’y a bien entendu aucune « étude » là-dessus.

Ce qui en revanche est absolument certain, c’est que même sans compter ces frais « oubliés » par le législateur, aucune économie ne sera réalisée. Car les entreprises qui optaient pour un éclairage nocturne total ou partiel trouveront d’autres moyens d’assurer leur sécurité et leur promotion. Elles auront donc recours à plus de gardiennage et dépenseront plus en communication pour compenser leur perte en sécurité et en notoriété. Tout cela leur coutera plus cher puisque, justement, elles avaient jugé que l’allumage des lumières était le moyen le plus avantageux de parvenir à leur fin. Le recours à des services de remplacement provoquera une dépense en énergie au moins égale à celle occasionnée par le maintien de la lumière. Au final, le bilan économique de cette mesure sera négatif, voire fortement négatif. Substituer un modèle économique soviétiforme à un ordre spontané de marché provoque toujours une contre-performance.

Plus de subsidiarité ce serait moins de problème avec les croyances écologistes

Reste à évaluer si la lumière est bien une « nuisance » pour les droits d’autrui, car si tel était le cas, la loi pourrait effectivement imposer des règles même si elles « coûtent » cher à la communauté. L’idée de la lumière-nuisance émane de la sphère écologiste qui ne craint d’ailleurs pas d’utiliser le terme de « pollution » pour désigner l’éclairage nocturne en pleine ville. On retrouve ici l’idéologie de l’Homme perturbateur des équilibres naturels : « la nuit, il doit faire noir » qui sert de base aux croyances écologistes dans de nombreux domaines. La lumière produite par l’Homme pour son habitat ne peut être considérée comme « naturelle » bien que la Nature ait produit l’Homme. Bref, il ne faut surtout pas chercher à argumenter sur ce genre de croyances. Les principes de la laïcité nous commandent de leur laisser une place sans toutefois permettre qu’elles nous envahissent.

C’est ainsi qu’une plus grande subsidiarité des décisions permettrait à chacun de vivre à l’endroit de son choix. Si certaines municipalités ou certains quartiers voulaient imposer à un échelon local de telles mesures, les opposants pourraient quitter le quartier ou s’organiser pour modifier la décision locale. Au lieu de cela, on nous impose une mesure nationale uniforme et rigide.

Une loi qui prévoit des exceptions

Enfin il est un dernier aspect de cette loi qui achève de la rendre très mauvaise : elle prévoit des exceptions. En effet comme le législateur ne veut pas que la tour Eiffel, certains grands monuments et des édifices publics prestigieux ou stratégiques soient plongés dans le noir après une heure, les préfets pourront « déroger à ces dispositions » pour « les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente ». Ce sont bien entendu les préfets eux-mêmes qui établissent ces classements, pâté de maison par pâté de maison, et pour tous les événements locaux.

Comme pour le travail du dimanche, on est donc en plein arbitraire, la distribution des privilèges redevient la règle prévue par la loi elle-même, avec de multiples conséquences : l’extinction obligatoire des lumières empêchera le développement de nouvelles zones commerçantes ou touristiques et « protégera » celles qui existent ; les municipalités ou les organismes influents obtiendront des dérogations au détriment de ceux qui le sont moins, etc.

Privilèges, passe-droits, luttes d’influence, règlements contraignants et absurdes, c’est ainsi que fonctionnait l’économie sous l’ancien régime, avant la révolution libérale.


Sur le web.

Energie, extinction des feux ou « le projet Pyong-Yang »

Et si on reprenait nos vies ?

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  • Il suffit de faire payer le prix reel de l’énergie, pour libérer la créativité des gisements d’économies …
    À inclure dans le choix du tout nucléaire , une provision face au risque ainsi que celle en prévision du demantellement(notoirement sous estimées)
    Il ne serait alors plus besoin de subventionner les renouvelables …

  • Encore une connerie écologiste.

    La nuit, l’électricité est en sur-capacité : il faut donc en augmenter la consommation (tarifs incitatifs, etc) ou délester.

    Le coût étant constant, tout ce qui ne sera pas vendu la nuit devra être reporté sur les ventes de jour, et donc fera grimper la facture du consommateur.

  • Bientôt les marchands de bougies vont porter plainte contre le soleil pour concurrence déloyale.
    Bêtise incroyable cette loi, comme tant d’autres.

  • Encore le même principe inique et grossier que l’Etat fait toujours mieux que le marché. Le pire c’est que les français adhèrent majoritairement à ce genre de violences dirigistes. Il y en a toujours qui se réjouissent bettement que leurs désirs soient financés par les autres sans prendre conscience que cela entraine tout le monde dans au désastre. Le socialisme est nihiliste et ces gens vénèrent la destruction et la mort.

  • Ordre moral, vous dis, ordre moral
    Même si la liberté individuelle ( celle de s’éclairer à loisir , en en assumant le vrai prix, sortant de sa propre poche) coûte cher, elle est la liberté individuelle.
    Aucun argument économique ne justifie une atteinte à la liberté, du moment que celle ou celui qui veut en jouir s’en donne les moyens personnels, et je trouve que beaucoup trop de libéraux rentrent dans le jeu de la « réduction à l’homo oeconomicus »

  • « éclairages infrarouge » ça va chauffer !

  • Une loi castratrice de plus.

  • Et dire que l’éclairage de la voie publique avait aussi par vocation la sécurité du public par la baisse de la criminalité (coupes-gorge).

    • Dans la commune de mes parents, ils éteignent l’éclairage public de 23 heures à 5 heures. De manière assez étrange, les cambriolages ont explosé depuis…. 🙂 Et pourtant, la municipalité se dit de droite, comme quoi….

  • On peut lire depuis une éternité divers articles sur les économies d’énergie. Il est un scandale auquel jamais un écolo ou un élu n’a jamais osé s’attaquer : c’est celui de l’éclairage des stades de foot. Curieux, non !!!

    • Tout à fait d’accord avec vous. Le pire c’est lorsqu’il n’y à même pas de réflecteur et qu’ils éclairent le ciel (quand ce n’est pas chez vous). C’est n’importe quoi.

    • Commentaires de purs produit de l’Ed nat. : ignares, conditionnés pour s’émotionner sans la moindre interférence du cerveau rationnel dans le processus d’expression.
      Vous n’avez manifestement aucune idée du contenu énergétique dont vous parlez, et de sa valeur … alors vous faites des scandales pour des histoire de 10 centimes (valeur de 1 kWh, c’est à dire du fonctionnement d’un projo surpuissant — 1000 W — pendant une heure), ou encore grosso modo 1 km en voiture.

  • Arrêtez les gars, les enseignes lumineuses la nuit sur des zones d’activités ne me dites pas que ce n’est pas du gaspillage ! Pour ceux qui crient à l’atteinte à la liberté je me demande ce qu’ils pensent des feux rouges ! Enfin pour cette histoire d’équilibre entre consommation et production, il me semble bien que nos outils de production (centrale thermique, nucléaire, barrage hydrolique) ne fonctionnent pas en tout ou rien et peuvent être régulés. J’hallucine sur les commentaires vraiment. Et le but ne doit surement pas être de faire des économie pécuniaires mais bien énergétiques (et donc environnementales faut y penser aussi). Donc vos histoire de fiscalité blablabla c’est pas la question non plus.

    • Un feux rouge c’est dans l’espace public, donc notre avis n’a pas de poids. Par contre les enseignes sont dans des espaces privés et là l’avis du propriétaire doit primer.

      Nos outils de production fonctionnent en tout ou rien, désolé de vous décevoir…. Du coup on a de l’électricité en trop la nuit, on l’a, on peut pas la stocker, alors pourquoi pas l’utiliser? Comment peut on appeler ça du gaspillage?

      Et ensuite vous vous prenez pour qui pour décider si le voisin gaspille ou non?

      Vous ne comprenez manifestement pas comment marche la génération d’électricité en fRance, du coup votre concept « d’économies énergétiques » passe à la trappe.
      Et si des personnes privées ne veulent pas économiser de l’énergie de quel droit voulez vous les y obliger?

      Et enfin dans un pays majoritairement consommateur d’énergie nucléaire quel type « d’économies environnementales » pensez vous réaliser?

    • Il n’y a pas de différence entre l’énergétique et le pécuniaire : l’énergie est indexé sur la baril qui est indexé sur le dollar. En fait, plutot que dire que « le baril est a 100 $ », il serait plus juste de dire que « le dollar est à 1/100 de baril ».
      Bien sûr qu’il faut économiser les pécunes et l’énergie. Mais pas dans l’absolu, dans le vide, par principe : on doit le faire par rapport aux avantages que procure la dépense. Et c’est à chacun de faire l’évaluation du rapport bénéfice/cout, pas à la Duflot ou ses fonctionnaires

      Personne ne demande notre avis sur les feux rouges, mais clairement c’est un machin qui devrait être rare : pour assurer une bonne circulation il faut seulement une règle clair de priorité en cas de présence simultanée de deux utilisateurs. Si il n’y a qu’un utilisateur le feu rouge est une interdiction non justifiée, c’est un abus de pouvoir. Idem si il y plusieurs utilisateurs qui peuvent facilement se coordonner.

      • « Si il n’y a qu’un utilisateur le feu rouge est une interdiction non justifiée, c’est un abus de pouvoir. » Tout à fait ! C’est bien pourquoi, avant qu’il ne sombre dans la débilité par abus de substances socialisantes, le législateur raisonnable a inventé le feu orange clignotant pour la nuit et les jours de faible circulation.

      • Un autre exemple de centre ville qui revit en supprimant tous les feux rouges et en laissant les gens interagir librement : http://www.youtube.com/watch?v=-vzDDMzq7d0
        Pas de feux => disparition des bouchons, moins de bruit, moins de pollution, moins de stress pour les piétons et surtout bien moins d’accidents.

    • En effet, c’est balot de prendre l’exemple des feux de circulation pour justifier plus de lois et réglementations sur les économies d’énergie alors qu’on a toutes les preuves pour démontrer que l’ABSENCE de feux réduit considérablement non seulement les arrêts et bouchons (et donc la conso de carburant et la pollution !) mais aussi les risques d’accident aux piétons, cf par exemple les exemples hollandais ou en GB à Portishead par exemple : http://www.youtube.com/watch?v=ZS_wjo378h4
      La loi des conséquences inattendues, ils ne connaissent pas.

    • “il me semble bien que nos outils de production (centrale thermique, nucléaire, barrage hydrolique) ne fonctionnent pas en tout ou rien et peuvent être régulés”

      Là, mon cher ami, vous vous leurrez grave : il revient beaucoup moins cher de dissiper ce niveau de surcharge que de moduler la production.
      Idem pour les renouvelables (moulins-à-vent ou autres miroirs aux alouettes). C’est tout bêtement un manque à gagner… qui finira par être réglé par les consommateurs (hum, yabon TVA).

      Quels gâchis 🙁

      • Pour tout vous dire, en Suisse, ils pompent l’eau dans la plaine pour la remettre dans le barrage durant la nuit afin d’augmenter la production durant la journée. Autre exemple, la France qui achète à un prix négatif (oui oui) l’électricité éolienne allemande à certaines périodes de l’année car il est très difficile d’empêcher la production.

  • Vouloir dénoncer les contre-sens économiques de ce gouvernement est un travail digne de Sisyphe, il est beaucoup économique 😉 de parler des vrais avancées dans ce domaine.

  • Pour l’histoire de la régulation : après recherche effectivement j’ai dis une connerie, ca se régule (les barres de graphite pour la centrale nucléaire, l’ouverture pour le barrage, et j’sais pas quoi pour la centrale thermique), mais avec trop d’inertie. Donc sur notre échelle de temps qu’est 1 cycle jour/nuit ca régule pas. Autant pour moi.
    Pour l’histoire des feux rouges, j’ai eu echo aussi d’une histoire comme quoi des mec de la dde étaient allé dans je sais plus quelle pays du tiers monde pour analyser comment se passe le trafic et éventuellement leur filer un coup de main pour les aider et …. ben finalement ils sont tombé sur le cul parceque ca marche mieux ! Je suis tout à fait pour en limiter l’utilisation et redonner à l’humain son pouvoir de décision ^^ (à tord peu être lol)
    Enfin, et ce sera je pense le point le plus important de ma petite intervention : le problème n’est pas d’économiser de l’énergie mais d’éviter les surconsommations la nuit et donc les coupures. Vrai ou faux ?

    • Pour avoir creusé l’histoire auprès de connaissances que j’ai chez EDF, ça se régule mais certainement pas en live. Il faut des projections et autres statistiques dans la durée pour arriver à calibrer correctement une production. Et lorsque je pose clairement la question aux pro, si ce genre d’initiative va réellement avoir un impact, leur avis n’est franchement pas catégorique.

    • fauresgum : « Enfin, et ce sera je pense le point le plus important de ma petite intervention : le problème n’est pas d’économiser de l’énergie mais d’éviter les surconsommations la nuit et donc les coupures. Vrai ou faux ? »
      ———————–
      FAUX ! S’il y a risque de coupure… la nuit (!), EDF ne nous ferait pas plein de tarifs préférentiels pour nous inciter à surconsommer la nuit.

      Avant de croire à n’importe quel prétexte bidon des collectivistes pour justifier des lois toujours plus stupides et plus nombreuses, il faut revenir à du simple bon sens : les millions de commerces et entreprises qui laissent allumés alors que c’est l’électricité qu’ils payent eux-même n’ont pas besoin que l’Etat, qui n’est même pas fichu de gérer sa caisse, pour leur apprendre comment faire des économies ! Vous ne laisserez pas vos enfants à un pédophile, pourquoi vous voudriez croire qu’un panier percé avec un énorme trou dans les comptes saurait mieux faire des économies que les acteurs économiques eux-mêmes ?

  • Pour l’idée qu’il faudrait un fonctionnaire pour mettre des amendes à des système automatique d’allumage et d’extinction d’éclairage public, ca montre juste que l’idée déployée ne parle que du siècle des allumeur de réverbère.

    Au pire on peut engager quelques citées défavorisée pour faire l’extinction définitive…

    Le plus drôle c’est quand même assez con d’éclairer un bâtiment quand tout le monde dort.

  • encore!

    reprenons.
    la base de notre production électrique est assurée par du nucléaire.
    outre le fait que faire varier la puissance de ces groupes coûte finalement plus cher que de les laisser tourner en régime, ces installations n’aiment vraiment pas ce genre d’exercice.Les industriels font d’ailleurs des efforts pour vous vendre pour peanuts du courant « de nuit ».
    le reste des usines est constitué de centrales thermiques, charbon, en majorité,fuel,de moins en moins, gaz combiné, et pour l’ajustement, de centrales gaz et de barrages(notez que dans cette énumération, le renouvelable n’intervient pas, car en aucun cas ces productions n’entrent dans le schéma de régulation du réseau,que du contraire.)
    Or,quelque soit la base d’alimentation, les centrales thermiques souffrent toutes du même défaut:une inertie énorme, et des contraintes sévères concernant les fluctuations importantes de régime.laisser croire qu’une seule de ces centrales va être éteinte pendant ces heures est une escroquerie.Laisser supposer que ces extinctions vont permettre d’économiser un litre de fuel, un m/3 de gaz, un kg de charbon,c’est tromper le consommateur
    En conséquence, les frais fixes de fonctionnement,les frais de « carburant »(pour le nucléaire, c’est une évidence) n’auront pas varié d’un iota.par contre, comme le fait remarquer un intervenant, ce qui aura bel et bien disparu,c’est une recette, et inévitablement, cette perte de recette sera compensée par une recette supplémentaire de jour,que tout le monde paiera.
    On aura donc rien économisé,et on aura perdu le « service » des rues éclairées te donc plus sures la nuit(belle aubaine pour les d’jeunes de nos cités,et qui n’ont aucun scrupule pour truander les victimes d’un accident de train par exemple)
    mais il y a une cerise sur le gâteau.
    Comme le renouvelable a priorité sure le réseau, si le vent souffle fort cette nuit là, le régulateur qui aavait déjà toutes les peines du monde pour tenter de minimiser ses pertes sur ces productions inévitables nocturnes, va en plus devoir payer(le cas devient fréquent) pour évacuer ses petits électrons surnuméraires,cette fois, ce n’est plus une perte de recette mais un coût direct que le con-sommateur se fera un plaisir de compenser.
    Si on avait pas les escrolos, la vie serait ennuyeuse à force d’être facile.

  • Monsieur,

    votre article est d’une totale malhonnêteté intellectuelle
    je serais ravi que vous m’expliquiez par exemple en quoi une entreprise se fait de la publicité en laissant allumer ces bureaux entre 1h et 7h du matin…

    vous n’êtes par ailleurs pas à une contradiction près :
    selon vous, c’est un scandale qu’une telle décision soit prise de manière totalement pyramidale.
    mais vous reprochez ensuite la mise en oeuvre par les préfets qui peuvent ajuster leurs décisions aux contextes locaux…

    de même, vous reprochez à la décision de cette réglementation de ne pas être accompagnée d’une évaluation des coûts de contrôle, etc.
    mais vous alignez des arguments d’autorité sur les coûts que cette réglementation engendreraient, sans citer aucun exemple concret, ni aucun élément qui pourrait appuyer vos arguments qui sont pourtant très criticables…

    vous êtes présenté comme un libéral de gauche, « pour un libéralisme de progrès ».
    mais le discours de votre opinion sur cette réglementation s’apparente plutôt à un conservatisme tout à fait classique, qui n’est pas par exemple sans rappeler un certain Poujade…
    et les remarques faites sur ce forum vont aussi dans ce sens…

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