Scrutin historique en Chine, le 15 mars dernier, pour désigner un nouveau chef de l’État après dix ans de règne absolu de Hu Jintao.
Scrutin historique en Chine, le 15 mars dernier, pour désigner un nouveau chef de l’État après dix ans de règne absolu de Hu Jintao.
Au premier tour des élections, Ma Ying-jeou est arrivé en tête, suivi par Ai Weiwei et Liu Xiaobo. Mais cette élection-là n’a duré qu’une heure, sur Weibo, le Tweeter chinois, avant que la censure ne bloque le site. Cinq mille votants avaient eu le temps de participer à ce scrutin libre. Simultanément, le Congrès du Parti communiste chinois portait à la Présidence, à l’unanimité moins une voix (celui-ci doit être incarcéré à l’heure actuelle), Xi Jinping.
On se demandera lequel de ces deux votes représente vraiment la volonté du peuple chinois ? Le choix de Ma Ying-jeou est intéressant : Président de Taïwan, une autre Chine mais républicaine et libre, n’incarnerait-elle pas le désir secret des Chinois du continent ? La présence de Ai Weiwei et de Liu Xiaobo est également significative de l’influence des médias occidentaux en Chine. Ni l’artiste provocateur, ni le Prix Nobel de la Paix n’étaient trop connus en Chine, avant que l’Occident ne les propulse comme symboles de la résistance à la dictature du Parti.
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Sur le web.
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La voix manquante est probablement celle de Xi Jinping. Dans la tradition communiste il est interdit de voter pour soi.
Il a payé combien son élection ?