Emploi : François Hollande n’a pas tout essayé, lui non plus !

Le retour de la croissance et de l’emploi dépend de la capacité de nos entreprises à augmenter leur activité en France et leurs exportations.

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Emploi : François Hollande n’a pas tout essayé, lui non plus !

Publié le 5 septembre 2012
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Il est étrange qu’en ce pays il faille rappeler une telle évidence : le retour de la croissance, de l’emploi, de l’équilibre de notre balance commerciale dépend très majoritairement de la capacité de nos entreprises à augmenter leur activité en France et à destination des marchés étrangers (la réduction des dépenses publiques et des prélèvements liés y aidera aussi comme signal fort adressé aux investisseurs privés français et étrangers).

Par Jacques Legrand. 

40 ans de recettes socialistes, 40 ans de chômage élevé. On change quand?

Il  y a plusieurs moyens de rendre de la compétitivité aux entreprises en France. Rappelons que la compétitivité s’obtient essentiellement par 4 facteurs :

  • L’innovation des produits et des process
  • L’investissement dans les actifs immatériels (marque, savoir faire, formation…)
  • Un management performant incluant, notamment, pour la fonction commerciale, une expertise et des ressources pour obtenir des débouchés à l’exportation
  • Des prix concurrentiels, obtenus par des gains de productivité (qui sont 5 fois plus importants dans l’industrie que dans les services)

Encore faut-il disposer de marges pour financer les 3 premiers facteurs, or les taux de marge de nos entreprises sont aujourd’hui parmi les plus bas des pays comparables. Or, comme le rappelait récemment sur LCI Lionel Zinsou, président de PAI Partenaires, « les excédents bruts d’exploitation par secteurs sont nettement plus intéressants en Allemagne qu’en France».

Pourquoi le gouvernement actuel ne prend il aucune mesure pour diminuer fortement les prélèvements de tous ordres qui accablent nos entreprises ?

Pour ce gouvernement de gauche, il y a 2 obstacles majeurs : un obstacle idéologique et un obstacle socio-économique.

L’obstacle idéologique

Pour les socialistes, et encore plus pour les partis associés Front de gauche et Écologie les Verts, toute mesure allégeant les charges des entreprises est assimilée à des « cadeaux faits aux patrons », horreur suprême, tant le hiatus entre monde de l’entreprise et secteur public/associatif reste fort dans ce pays où les « élites » sont demeurées sous emprise marxiste, genre « lutte des classes ».

La gauche ne parvient pas à se convaincre que c’est le secteur marchand qui procure l’essentiel des emplois qui ne sont pas à la charge de la collectivité, qui produit des biens ayant en général une valeur ajoutée reconnue (sinon les clients  se détournent des entreprises qui les proposent) ; ce secteur est aussi le principal à offrir les biens et services exportables, décisifs pour viser le nécessaire équilibre de notre balance commerciale.

Autrement dit aucune « politique de l’emploi » n’a de sens et de chance d’améliorer la grave situation présente si le gouvernement ne se convainc pas de prendre des mesures qui allègent fortement les charges des entreprises.

C’est alors qu’intervient l’obstacle socio-économique : le montant considérable de la « protection sociale », au minimum 600 milliards € à financer chaque année, qui interagit avec le premier.

En effet, seul 10 % de ce montant est payé par des cotisations des bénéficiaires, les 90 % le sont par des taxes et prélèvements dont une part importante affecte les entreprises.

Or, le Medef souligne, comme d’ailleurs d’autres acteurs politiques ou sociaux, que les dépenses sociales de solidarité (branche famille, CMU, minima de retraite, droits familiaux de retraite, périodes validées au titre du chômage, de la maladie, de la maternité) ne relèvent pas de la responsabilité de l’entreprise, mais de celle de l’État. D’où sa proposition – en considérant le scenario le plus massif – de transférer en cinq ans 12 points de cotisations (de l’ordre de 70 milliards) vers la TVA et la CSG, afin de faire converger les taux de cotisation (hors CSG-CRDS) entre la France et l’Allemagne

En fait on peut estimer plus efficace (et moins coûteux) de considérer qu’une catégorie d’entreprises peut à la fois créer des emplois durables et impacter favorablement notre déficit extérieur : les 80.000 entreprises déjà exportatrices et les nouvelles qui les rejoignent chaque année en souscrivant une assurance prospection de la COFACE.

C’est ainsi qu’on observe, dans les pays de l’Europe du sud, une reprise des exportations : « Depuis deux ans, grâce à la baisse des coûts salariaux, les entreprises espagnoles ont retrouvé des gains de compétitivité», explique Jesus Castillo, économiste de Natixis.

Pour ces entreprises nous préconisons une baisse de 20 points de  cotisation pour obtenir l’impact recherché

Pour les 2.800.000 autres un abaissement de l’ordre de 7 à 8 points serait déjà significatif pour un coût de 40 milliards € environ.

Notre position de libéraux est la suivante :

  1. C’est aux bénéficiaires de se protéger par des assurances de leur choix, à l’exception de cas limites : maladies longue durée, handicaps lourds, incapacité de se gérer, manque total de ressources personnelles et familiales, pour lesquels les coûts demeurent à la charge de l’État.
  2. Surtout, un gouvernement responsable se doit d’expliquer aux citoyens que, si on libère les entreprises des charges de la protection sociale, ils auront certes des efforts à faire momentanément mais que c’est ainsi que le pays retrouvera de la croissance et eux des emplois.

Plutôt que de débourser 2,3 milliards € pour 150.000 emplois qui n’ont d’avenir que le nom, le pouvoir serait mieux inspiré de prendre d’urgence les mesures permettant une véritable relance.

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  • Merci pour votre article.

    Cependant, je supprimerai dans la proposition 1 le « manque total de ressources personnelles et familiales » car ce type de problème peut être limité par les mutuelles et la solidarité.

    Enfin, je pense que cela ne doit être qu’une transition vers une protection sociale totalement libre et privée. Il faut pour cela faire comprendre aux salariés (surtout les plus pauvres) que les premières mutuelles ont été créées par les ouvriers pour les ouvriers, leur permettant d’améliorer leur condition de santé de manière prodigieuse.

    Cordialement

  • s’il vous plait arreter de nous prendre pour des cons ! demander la transparence totale et l’arret immediat des secret bancaires , de la speculation à la nanoseconde et des parafdis ifscaux apres on reparlera de toutes ces propositions merci

    • Demander la transparence, la fin du secret bancaire, du HFT, des paradis fiscaux, ça appelle pourtant clairement quelques noms d’oiseaux. C’est toujours comique de voir que ce qu’on ne comprend pas fait peur à ce point.

    • 1) La transparence totale du privé, ça s’appelle le totalitarisme. Lisez-donc 1984 d’Orwell.
      2) Le secret bancaire et les paradis fiscaux ne seraient pas des problèmes si ce pays avait une fiscalité respectueuse de ceux qui créent des richesses et qui génèrent donc le progrès social (et c’est un banal salarié qui parle).
      3) La spéculation sur un marché libre est bénéfique car elle rapproche l’offre de la demande. Le problème est dans les Banques Centrales, aux mains des politiques, qui sert à renflouer les États et les banques, faisant augmenter les prix avant que les salaires n’augmentent. Voir http://www.institutcoppet.org/2012/04/17/murray-rothbard-etat-qu%E2%80%99as-tu-fait-de-notre-monnaie/

  • Salaire net = salaire brut voulez vous dire?

  • Le financement de la protection sociale, telle qu’elle est considérée en France est IMPOSSIBLE a financer sans generer chomage et pauvreté. Il faut donc en eliminer des pans entiers, y compris la politique familiale. Transferer les charges sur la TVA est une folie irresponsable ( car un impot sans declaration peut etre augmen,ter indéfiniement si il sert à financer des charges tendantiellement explosives)
    Il faut un choc pour y parvenir

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