Rio+20, c’est plutôt Rio-20 !

Bien sûr les médias couvriront l’évènement, bien sûr on nous rebattra une fois de plus les oreilles avec le réchauffement climatique, la déforestation, l’épuisement des ressources naturelles, les énergies nouvelles, la pollution. Mais au delà du baratin, Rio est mort

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints 291 Rio

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Rio+20, c’est plutôt Rio-20 !

Publié le 21 juin 2012
- A +

Bien sûr les médias couvriront l’événement. Bien sûr on nous rebattra une fois de plus les oreilles avec le réchauffement climatique, la déforestation, l’épuisement des ressources naturelles, les énergies nouvelles, la pollution. Mais au delà du baratin, Rio est mort.

Article publié en collaboration avec l’Aleps.

Bien sûr les médias couvriront l’événement. Bien sûr on nous rebattra une fois de plus les oreilles avec le réchauffement climatique, la déforestation, l’épuisement des ressources naturelles, les énergies nouvelles, la pollution. En accusation la mondialisation, le capitalisme, la loi du profit et de la productivité.

Oui, mais çà ne donnera pas à la conférence de Rio 2012 l’éclat de celle de 1992, vingt ans plus tôt (ce pourquoi l’évènement – débutant au demeurant le 20 – a été baptisé Rio + 20).

Certes, il y aura 133 chefs d’Etat et de gouvernement, précise le Monde d’avant-hier (14 juin), mais il n’y aura ni Obama ni Merkel, alors même qu’il y a un G20 à deux pas de là au Mexique quelques heures auparavant. Notre François, lui, sera présent.

Les négociations seront « difficiles » titre le journal. De quoi s’agit-il ? D’une part certains voudraient mettre en place une « gouvernance mondiale du développement durable », mais à qui la confier, avec quels pouvoirs et quels pays l’acceptant ? Etats-Unis, Chine et Russie ne veulent pas en entendre parler. La France, de son côté, propose une Organisation Mondiale de l’Environnement qui remplacerait le Programme des Nations Unies pour l’environnement, qui manque de moyens et d’autorité. Mais qui en voudra ?

D’autre part, c’est la « croissance verte » qui est en débat, c’est-à-dire l’obligation pour tous les pays de se donner une réglementation protectrice des pollutions, limitant la croissance quand elle compromet l’environnement (cas des réserves pétrolières sous les calottes polaires). La présidente brésilienne, soutenue par les Chinois, estime ce type de projet « fumeux ou fantaisiste ». Les pays émergents se trouvent ici en opposition radicale avec les pays développés ; sur 329 paragraphes d’un nouvel accord, 70 seulement sont acceptés.

Que se passe-t-il vingt ans après le Sommet de la Terre, et que reste-t-il de l’altermondialisme ? Il se passe d’abord que tous les pays développés sont frappés par la crise financière et budgétaire, et que la croissance économique naguère honnie est maintenant souhaitée. Il se passe ensuite que les pays émergents ont hâte de réussir et ne veulent pas s’encombrer de responsabilités écologiques de nature à freiner leur croissance : la priorité est de sortir les peuples de la misère.

Que reste-t-il vingt ans après ? Le message politique à l’origine de Rio 1992 : le désir de revanche sur le capitalisme qui anime les marxistes anéantis par la chute du mur de Berlin.

Sur le web

Voir les commentaires (14)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (14)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
2
Sauvegarder cet article

Chaque année, le public se soucie davantage de l'environnement. Nous sommes de plus en plus conscients de l'impact que nous avons sur la planète, du changement climatique, de la pollution et de la manière dont nous dégradons la nature. Ce qui semble être une tendance plutôt positive.

Malheureusement, certaines marques semblent plus enclines à dissimuler les pratiques néfastes pour l'environnement dans leurs chaînes d'approvisionnement qu’à consacrer le temps et l'argent nécessaires pour y remédier.

 

De nombreux exempl... Poursuivre la lecture

La start-up française Naarea a réalisé « une première mondiale » dans la course aux microréacteurs nucléaires de quatrième génération à neutrons rapides et à sel fondu. C’est un petit pas encourageant pour la France, même si ce n’est pas encore un grand bond pour l’humanité.

 

La société Naarea

La société Naarea (Nuclear Abundant Affordable Resourceful Energy for All) a embauché son premier employé en 2022. Elle vient de réaliser une innovation importante en faisant tourner un sel fondu à 700°C dans une boucle entièrement ... Poursuivre la lecture

Précisons d’emblée que je parle ici des écologistes en tant que parti politique, souvent baptisés les Verts. Et non des environnementalistes, soucieux de l’environnement, quelle que soit leur appartenance politique.

Pour beaucoup d’écologistes, l’objectif est de transformer la société actuelle qu’ils estiment, au choix, « capitaliste, libérale, ploutocratique » etc. Ils ont partiellement réussi à diffuser leurs idées, ce qui a été très nuisible à l’environnement.

Dans ce billet d’humeur, je commencerai par rappeler les catastrop... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles