La France a tort de vouloir légiférer sur l’histoire

Les Arméniens ont terriblement souffert en 1915, mais la France a tort concernant les lois mémorielles

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La France a tort de vouloir légiférer sur l’histoire

Publié le 28 décembre 2011
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Les Arméniens ont terriblement souffert en 1915, mais la France a tort concernant les lois mémorielles.

Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume Uni

Dans l’empoignade entre la Turquie et la France, nous savons déjà qui soutenir. Ankara a rappelé son ambassadeur après qu’une loi française ait été votée déclarant comme une infraction pénale la négation des massacres des Arméniens en 1915 comme génocide.

Ces événements sont difficiles et tragiques, et les historiens se sont disputés depuis toujours sur ce qui s’est produit exactement. Lorsque les Ottomans sont entrés dans la Première Guerre mondiale, et que les combats ont commencé le long de la frontière du Caucase entre les deux empires, de nombreux Arméniens se sont joints aux Russes. Les Jeunes Turcs, qui étaient en guerre sur deux fronts et qui pressentaient le renversement de leur régime, craignaient que la population arménienne toute entière se révolte. De brutales répressions ont suivi, avec des arrestations, des exécutions, des évacuations, des marches forcées et aussi avec quelques pogroms planifiés.

Personne, pas même les nationalistes turcs les plus durs, ne nie le fait que des Arméniens innocents ont péri. De la même manière, personne, pas même les plus vindicatifs des réparationistes de la diaspora, ne nie le fait que de nombreux Arméniens sont morts portant les uniformes tsaristes. L’argument est plus féroce entre les expatriés turcs et les expatriés arméniens qu’entre les États turc et arménien qui ont progressivement amélioré leurs relations depuis le milieu des années 1990.

La question est de savoir si les morts et les atrocités furent le fait d’une politique délibérée de génocide. Bien que je me sois renseigné sur cette période, je ne me sens pas la compétence requise pour trancher ce genre de question. Car en fait, c’est une question qui est finalement plutôt légale qu’historique. Définir un ensemble particulier de meurtres comme génocidaire dépasse les questions de sémantique. Une série de conséquences juridiques s’en suivent: si le problème peut se traiter au-delà des tribunaux de l’État concerné à un niveau supranational, alors l’argument peut rapidement mener à des demandes de réparations.

Comme je l’ai dit, je ne suis pas compétent pour me prononcer définitivement sur la question de 1915. Je me sens néanmoins compétent pour condamner la décision française qui, à partir de maintenant, pénalise la possibilité d’interroger un aspect de l’argument. Dans toute société libre, le droit de dire ce que l’on croit l’emporte sans doute sur le droit de ne pas être insulté. Cela dit, la question ici ne se trouve pas dans la même catégorie que certains « crimes haineux » ridicules. Ce que le législateur français interdit, c’est l’enquête raisonnée.

La Turquie a le droit de réagir comme elle l’a fait. Les législateurs français ne se seraient jamais permis de légiférer la capacité d’avoir une discussion libre, concernant par exemple, la déportation de Staline, ou les atrocités belges au Congo – ou, encore, les débordements de la France elle-même dans la guerre d’Algérie. Les Turcs ont été choisis parce que les politiciens français croient qu’il y a des votes à glaner dans la phobie turque, tout comme Nicolas Sarkozy calcule qu’il y en a dans l’anglophobie.

Il y a peu d’hésitation pour savoir où vont les sympathies de la Grande-Bretagne. Palmerston, Disraeli et Salisbury se seraient rangés sans hésitation du coté de la Porte Sublime, comme devrait le faire aussi David Cameron. En effet, bien qu’il soit bien trop poli pour le dire, je suis sûr qu’il le pense. Après tout, Recep Tayyip Erdogan, l’impressionnant leader de la Turquie, ne l’a jamais traité d’enfant gâté. Il ne s’est jamais donné pour objectif de mutiler la City de Londres. Au contraire, il dirige sans doute le gouvernement le plus anglophile d’Europe.

Plus précisément, Erdogan a raison d’être offensé par le comportement de la France – un État qui s’empresse de donner des leçons à la Turquie sur les législations répressives. Les Turcs et les Arméniens ont un passé difficile qu’ils ont à fouiller ensemble, et les fouilles se devraient d’être effectuées avec le soin et la patience d’une fouille archéologique – lentement, avec respect et à l’aide d’un pinceau doux. Le président Sarkozy a plutôt décidé de planter sa grosse pelle brutalement en plein milieu. Cela n’arrange personne – et surtout pas les morts.

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Sur le web
Traduction: JATW pour Contrepoints.

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  • « Ce que le législateur français interdit, c’est l’enquête raisonnée. » Comme pour le génocide durant la seconde guerre mondiale.

  • Légiférer n’est pas un verbe transitif. Le titre de l’article est un charabia qu’on s’étonne de voir sur ce site.

  • L’enquête raisonnée du prétendu « génocide » de la seconde guerre mondiale existe, mais elle fait trembler ceux à qui l’imposture a beaucoup rapporté. Voir le site de Blanrue, pour ceux qui ne sont pas encore déniaisés. Même chose pour la Vendée, voir les travaux de Reynald Seycher. Les étouffoirs de vérité du genre Loi Gayssot branlent du manche. Les 99% des Français qui croient dur comme fer que l’équation E=mc2 est due à Einstein, alors même que celui-ci ne l’a jamais prétendu, et pour cause, sont de pauvres naïfs, qui mourront bêtes à côté de leur télévision. Il y a aussi les 99% qui croient à la théorie de l’évolution …

  • La France donne des leçons, mais …

    http://www.atlantico.fr/decryptage/genocide-vendee-1793-republicains-chouans-memoricide-reynald-secher-254210.html?google_editors_picks=true

    Le député français ne pourra pas donner des leçons d’histoire en occultant la sienne. Il ne pourra pas accuser le turc sans d’abord balayer devant sa porte : vous ne trouverez aucune loi turque prescrivant l’extermination des arméniens, alors qu’il y a encore aujourd’hui deux lois français, même pas encore abrogées, qui prescrivent le massacre des « brigands », et des ordres écrits de n’épargner pas même les petits enfants (même si les deux lois sont plus clémentes).

    On peut discuter de savoir si l’histoire de Vendée constitue ou non un génocide, et on le fait, et on doit pouvoir continuer à le faire sans tomber sous le coup d’une condamnation pénale pour je ne sais quel négationnisme. Mais il est clair que si on décide que ce morceau d’histoire de France n’est pas un génocide, alors ce qui c’est passé en Turquie n’en est pas un non plus ; seulement un déplorable massacre (ce qui n’est déjà pas rien) …

  • Il ne s’agit pas d’une loi pénalisant le CONTESTATION DU GENOCIDE DES ARMENIENS.
    IL S’AGIT D’UNE LOI DE MISE EN CONFORMITE AVEC LES DIRECTIVES EUROPEENNES qui déclarent :
    « Sont punissables en tant qu’infractions pénales certains actes commis dans un but raciste ou xénophobe, tels que:
    – l’incitation publique à la violence ou à la haine contre un groupe de personnes ou un membre de ce groupe défini par référence à la race, à la couleur, à l’ascendance ou à l’origine nationale ou ethnique;
    – diffusion ou distribution publique d’écrits, d’images ou d’autres supports contenant des manifestations de racisme et de xénophobie;
    _ l’apologie, la négation ou la banalisation grossière publiques des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre tels que définis dans le Statut de la Cour pénale internationale (articles 6, 7 et 8) et des crimes définis à l’article 6 de la charte du tribunal militaire international, lorsque le comportement est exercé de manière à inciter à la violence ou à la haine à l’égard d’un groupe de personnes ou d’un membre d’un tel groupe. »
    Dans ce dispositif nous devons retenir le seul terme de APOLOGIE, le reste étant laissé à l’appréciation des juges.
    Qui plus est LE GENOCIDE n’est pas un concept qui relève de l’Histoire, s’agissant d’un crime il relève de la Loi., qui plus est il est IMPRESCIPTIBLE
    La France aurait-elle perdu ses valeurs pour faire comme les trois singes : j’ai pas vu, j’ai pas entendu, donc je n’ai rien à dire
    Et que dire de nos interventions en Serbie, Irak, en Libye et en Afghanistan ?
    Le Génocide des arméniens a été reconnu comme tel par de nombreux pays, par des tribunaux et par des instances internationales .
    Il n’est pas tolérable qu’un régime fasciste qui embastille des députés, des journalistes et de intellectuels par centaines, qui massacre sa population comme au Cambodge, au Soudan et au Rwanda ( plus de 30.000 victimes kurdes ) dont le code pénal comporte un article 301 réprimant la liberté d’opinion et d’expression, vienne nous donner des leçons de liberté.

    • Je n’ai pas l’impression que c’est la Turquie qui prétend donner des leçons à la France…
      Par contre j’ai l’impression que vous vous mélangez méchamment les pinceaux entre ce qui relève de l’histoire et ce qui relève de la loi, que vous ne savez manifestement pas lire : vous insistez sur l’accessoire en oubliant l’essentiel « commis un but raciste ou xénophobe » (ce qui signifie que se texte n’autorise pas à poursuivre un historien qui estime que la qualification de génocide est inappropriée à l’égard d’un massacre, qu’il ne nie pas par ailleurs — et la Turquie reconnait que l’armée turque à commis des massacres de civils dans le cadre de sa lutte contre le Russie, même si évidemment ses chiffres divergent autant que ceux « de la police » et « des manifestants » )

      Quant à la notion de « crime imprescriptible », c’est une pure foutaise, à moins d’être prêts à trainer devant le TPI, entre autre et seulement par exemple, le maire de Rome pour les crimes des romains il y a vingt siècles, qui n’ont pas encore été jugés.

  • Enfin un article impartial! Jusqu’à présent nous avions le point de vue Arménien, le point de vue Arménien, le point de vue Arménien…et encore le point de vue Arménien!!!

  • @ klar :

    je fais parti des 99 % qui croient à la théorie de l’évolution.

    En quoi faudrait-il croire si elle n’est pas vérifiée ?

  • @ klar :
    quand vous faites référence à Blanrue, c’est pour son interview de Faurisson ?

    Et Faurisson, c’est le négationniste (à qui je reconnais tout à fait ce droit, de le penser, de l’écrire et de le dire) qui s’est inspiré de Rassinier, le premier des négationnistes, un déçu du communisme primitif qui a basculé dans l’explication du déclenchement de la seconde guerre mondiale par la responsabilité d’un complot juif international ?

    Il déclarait de même que Hitler n’avait jamais stigmatisé aucune catégorie de population ni jamais théorisé de génocide ?

    Je conseille donc à tous les « niais » qui n’ont pas compris ces « évidences » ci-dessus énoncées a relire « Mein kampf » (disponible en cherchant bien) éloge pacifiste à la paix entre les peuples et au bonheur du socialisme (car Hitler, en gentil bisounours (?) était un pur socialiste par contre !!).

    Je vais aller chercher sur le dictionnaire la définition du mot « niais »….

  • Darwinisme et évolution

    Un des points qui fait sombrer votre orgueil dans l’erreur – un point qui avilit par-dessus tout précisément votre orgueil en vous donnant une origine que vous répudieriez comme étant dégradante si vous étiez moins dévoyés – est celui de la théorie darwinienne.
    Pour ne pas admettre l’existence de Dieu, qui dans sa puissance peut très bien avoir créé l’univers du néant et l’homme de la boue déjà créée, vous endossez la paternité d’une bête.
    Ne vous rendez-vous pas compte que vous vous diminuez, parce que, pensez-y, quelque sélectionnée, améliorée, perfectionnée qu’elle soit dans sa forme et son instinct et même, si vous voulez, dans sa fonction mentale, une bête sera toujours une bête ? Cela ne témoigne pas en votre faveur pour ce qui est de votre orgueil de surhommes.
    Mais si vous ne vous en rendez pas compte, je ne vous contraindrai pas à devenir conscients de cette erreur. Je ne vous demande qu’une chose que, nombreux pourtant comme vous êtes, vous ne vous êtes jamais demandé. Et si vous pouvez me répondre par des faits, je ne combattrai plus cette avilissante théorie.
    Si l’humain descend du singe, lequel serait devenu humain par une évolution progressive, comment se fait-il que, depuis le temps que vous soutenez cette théorie, vous n’ayez jamais réussi à faire un humain d’un singe, même pas avec les méthodes et les instruments perfectionnés d’aujourd’hui ? Vous auriez pu prendre les petits les plus intelligents d’un couple de singes intelligents, et puis les petits intelligents de ceux-ci et ainsi de suite. Vous auriez désormais plusieurs générations de singes sélectionnés, instruits, dont la plus patiente, ingénieuse et tenace méthode scientifique prendrait soin. Mais ils ne seraient toujours que des singes. Si jamais il y avait une modification, ce serait que ces bêtes seraient moins fortes physiquement que les premières, et plus vicieuses sur le plan moral, puisque par toutes vos méthodes et vos instruments, vous auriez détruit la perfection simiesque que mon Père créa en ces quadrumanes.
    Une autre question : si l’humain est venu du singe, comment se fait-il que maintenant, même par des greffes et des croisements répugnants, l’humain ne redevienne pas singe ? Vous seriez capables de tenter de pareilles horreurs si vous saviez que cela pourrait sanctionner favorablement votre théorie. Mais vous ne le faites pas, car vous savez que vous ne réussiriez pas à faire un singe d’un humain. Vous en feriez un enfant humain laid, un dégénéré, un délinquant peut-être. Mais jamais un vrai singe. Vous ne tentez pas de le faire, parce que vous savez à l’avance que l’expérience serait un échec et votre réputation en serait ruinée.
    C’est pour cela que vous ne le faites pas. Pour aucune autre raison. Car de rabaisser un humain au niveau d’une brute dans le but de soutenir une de vos thèses ne vous fait pas horreur et ne vous cause aucun remord. Vous êtes capables de cela et de bien d’autres choses. Vous êtes vous-mêmes déjà des brutes, car vous niez Dieu et tuez l’esprit qui vous distingue des brutes.
    Votre science me fait horreur. Vous avilissez l’intellect et, comme des fous, vous ne vous en rendez même pas compte. En vérité, je vous dis que beaucoup de primitifs sont plus humains que vous.

    #

    La beauté est une bonne chose si on sait en faire bon usage. La beauté est l’un des dons que Dieu a accordé à vos premiers parents. Ils reflétaient la perfection qui les avait créés. Or celle-ci était l’Esprit très pur. Même si l’homme ne pouvait être tout esprit comme son créateur, il pouvait – et Dieu voulut qu’il en soit ainsi – témoigner de son origine par la perfection d’un corps harmonieux et très beau, tel un vase vivant destiné à contenir un esprit sans la tache du péché. Que cela détruise la théorie honteuse selon laquelle vous descendriez d’un singe.
    C’est de Dieu que vous provenez, et non d’un animal que l’ancienne loi mosaïque qualifiait d’ « immonde ». Souvenez-vous : « Ceux des animaux à quatre pattes qui marchent sur la plante des pieds, vous les tiendrez pour impurs ».
    Quand vous admirez la beauté de l’un de vos semblables, vous devez donc en rendre gloire à celui qui a donné à l’homme une telle suprématie de formes sur tous les animaux, et l’utiliser pour le bien, et non pour votre vanité.

    #

    L’ignorance très répandue chez les croyants engendre des idées erronées sur l’image de Dieu. Non pas l’image physique : Dieu, en tant qu’Esprit, n’a ni visage, ni taille ni structure. Mais l’homme a l’image que Dieu créateur a conçue pour l’homme.
    Le Puissant et l’Infini n’avait certainement pas besoin d’obtenir l’homme d’une évolution séculaire de singes. Le singe fut ce qu’il est dès l’instant où il fut créé et fit ses premiers bonds sur les arbres du paradis terrestre. L’homme fut ce qu’il est dès l’instant où Dieu le créa à partir de la boue et où il lui insuffla l’esprit, ce qu’il n’avait fait à aucune autre créature.
    Sa ressemblance à Dieu se situe dans cet esprit éternel, incorporel, surnaturel que vous possédez en vous.

    #

    L’homme, l’homme contemporain, délire sur les signes somatiques et les angles zygomatiques ; il refuse d’admettre un Créateur parce qu’il est trop orgueilleux pour reconnaître qu’il a été créé, mais il admet descendre de brutes ! Il peut ainsi se dire « C’est tout seuls que nous avons évolué de l’état d’animal à celui d’homme ». Il se dégrade lui-même par refus de s’humilier devant Dieu. Et il s’abaisse. Ah, comme il s’abaisse !

    #

    Le génie humain n’est que le moyen qui permet de manifester la puissance de Dieu qui l’a créé, certes avec une âme et fait de chair et de sang, mais aussi doué d’intelligence et de raison. Le génie humain est seulement la réponse donnée aux tenants des théories de l’évolution selon lesquelles l‘homme actuel n’est qu’un animal qui a évolué par une lente ascension de l’état bestial à l’état humain. Le génie humain est seulement la réponse donnée à ceux qui nient la création, et par suite le Dieu créateur, comme aux hérétiques qui soutiennent l’autogenèse de l’univers. Il est seulement la réponse donnée aux athées. Il est la reconnaissance que Dieu est et que tout existe parce qu’il le veut : lumière, vie, éléments, intelligence, tout.

    #

    … or qu’y a-t-il de plus injuste que de prétendre que Dieu, le Tout-Puissant, a dû attendre l’évolution naturelle spontanée pour créer son chef-d’œuvre, l’homme ? Qu’y a-t-il de plus insensé que de croire que Dieu a été impuissant à créer directement la plus belle œuvre de sa création ?

    #

    Comment ceux qui veulent expliquer la création et la vie par une autogenèse et une polygenèse peuvent-ils nier que le Tout-Puissant puisse moins que ce qu’il a pu créer à l’origine, qui n’était pas même matière mais seulement chaos et qui n’a consisté d’ailleurs qu’en des choses limitées et imparfaites ? Est-il logique, purement logique et raisonnable, d’admettre le miracle du chaos qui s’ordonne tout seul, engendre tout seul la cellule, que la cellule évolue en espèce, et cette espèce en d’autres toujours plus parfaites et plus nombreuses, tandis que Dieu est décrit comme incapable de réaliser tout seul toute la création ? Est-il logique et raisonnable de soutenir la thèse de l’évolution de l’espèce, et même d’une espèce donnée jusqu’à la forme animale la plus parfaite puisque dotée de parole et de raison – même cela seulement -, quand on voit que, depuis des millénaires, toutes les autres créatures animales n’ont acquis ni raison ni parole bien qu’elles coexistent avec l’homme ?
    Chaque animal est tel qu’il a été créé, il y a des millénaires de cela. Il y a eu, certes, des réductions structurelles, des croisements par lesquels les premières races créées ont produit des races hybrides. Mais on n’a jamais vu, au cours des années et des millénaires, le taureau cesser d’être ce qu’il est, pas plus que le lion ou le chien, qui vit pourtant avec l’homme depuis des siècles. On n’a pas davantage vu les singes devenir des hommes, ou du moins des animaux hommes [c’est-à-dire sans âme], malgré les millénaires passés et ses contacts avec l’homme, dont il peut certes imiter les gestes mais pas la parole. Ces créatures inférieures démentent, avec l’évidence des faits, les élucubrations des amateurs de science uniquement rationnelle. Ils sont tels qu’ils étaient. La variété de leurs espèces témoigne de la toute-puissance de Dieu. Mais elles n’ont pas évolué. Elles sont restées telles qu’elles étaient, avec leurs instincts, leurs lois naturelles, leur mission particulière, qui n’est jamais inutile en dépit de ce qu’elle peut paraître. Dieu ne crée pas d’œuvres inutiles et notamment nuisibles. Le venin du serpent lui-même est utile et a sa raison d’être.

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    • Ah oui, et donc la terre a 4000 ans, l’univers aussi, jésus chevauchait des brontosaures et noé a vécu des mois sur sa barquette avec tous les animaux de la création sans jamais s’en faire bouffer un par un fauve?

      Bin oui, c’est cool la foi, avec elle plus besoin d’aller a l’école pendant des années, juste apprendre a lire un seul livre et un dieu omniscient et omnipotent pourvoira au reste… Sympa.
      Y a encore de la place dans votre monde imaginaire ça a l’air amusant pour mes prochaines vacances.

  • Les jeux du Nouvel An

    testez votre mémoire !

    Voici une phrase :

    La théorie de l’évolution est une fable
    entretenue par des esprits dévoyés.

    Seriez-vous capable de la dire exactement de mémoire demain ?
    … pas si facile, vous allez voir !

  • Contrairement à ce qu’affirme Hannan, les premières victimes de cette loi sont les français qui pourraient avoir une opinion différente de celle que veut la loi sur la réalité, l’ampleur ou les mécanismes du génocide.

    La Turquie, quant à elle, n’a de leçons à donner à personne : elle s’est rendue au moins coupable de massacre de grande ampleur et refuse que la vérité puisse être faite à leur sujet.

  • Les premières victimes sont effectivement les français, qui grâce à cette loi passent encore plus pour des attardés mentaux à l’étranger. Merci à nos députés (ils étaient 40 à voter la loi en plus, c’est ça ?) de nous coller la honte à l’international.

    Et arrêtez aussi de coller la honte au lectorat de Contrepoints avec ces posts mettant au même plan l’évolution et n’importe quelle loi ou conspiration idiote, merci.

  • Croire en quoi ?

    La foi est l’état permanent et nécessaire de l’homme. Son imagination a besoin de croire et ce besoin est plus impérieux que celui de respirer. Même celui qui affirme qu’il ne croit pas, a une croyance. Il croit en quelque chose. Le seul fait de dire « Je ne crois pas en Dieu » présuppose une autre foi : en soi-même, peut-être, en son propre esprit orgueilleux. Mais, pour ce qui est de croire, on croit toujours. C’est comme la pensée. Si vous dites « je ne veux pas penser » ou bien « je ne crois pas en Dieu », rien que par ces deux phrases que vous dites, vous montrez que vous pensez et que vous ne voulez pas croire en Celui dont vous savez qu’il existe et auquel en vérité vous ne voulez pas penser.

    ~

    … et en quoi croient-elles alors, ces pauvres âmes, si elles ne croient pas en Moi, l’Eternel ? Il est impossible de vivre sans croire. Celui qui ne croit pas en Dieu, croira forcément en d’autres dieux. Celui qui ne croit en aucun dieu croira aux idoles, il croira à la chair, il croira à l’argent, il aura foi en la force des armes. Bref, on ne peut ne croire en rien. Les ténèbres de l’âme qui ne croit en rien d’humain ou de surhumain sont pires que les ténèbres où est plongé l’aveugle. Il ne lui reste qu’à tuer corps et âme dans une mort violente.

    • Nous n’avons pas besoin de croire, nous avons besoin de SAVOIR.

      La croyance est l’opposé de la science, a quoi bon étudier l’univers puisqu’il est « créé ».
      Lisez Karl Popper vous comprendrez pourquoi la croyance est un frein au progrès des sciences.

  • Jeudi 22 décembre, en réaction au vote de l’Assemblée Nationale visant à sanctionner la négation du génocide des Arméniens, un tsunami d’inepties a frappé la France. Passage en revue des faux semblants, clichés et autres expressions d’inculture qui ont émaillé le débat sur le sujet.

    « Il n’appartient pas au Parlement de faire l’histoire ». L’histoire a déjà été écrite. Et n’en déplaise à M. Bayrou, De Villepin, Chevènement ou Lang, il appartient en revanche au Parlement de protéger les citoyens Français rescapés de l’entreprise d’extermination et la France en général des ravages d’une propagande d’Etat. Ce qui constitue le volet politique du génocide, son stade suprême, pour reprendre le mot de Bernard-Henri Lévy. Le négationnisme n’est pas un problème historique, mais d’une grande actualité. C’est la continuation de l’annihilation par d’autres moyens. Comme dans tous les crimes l’assassin cherche à cacher le cadavre et à effacer ses traces. Le négationnisme entend de plus poursuivre les rescapés jusque-là où ils sont et attenter à leur dignité. Dans cette dernière dimension, il s’agit d’une expression raciste et arménophobe qui procède de la même idéologie meurtrière et du même fanatisme que ceux ayant sous-tendu le passage à l’acte en 1915. Il appartient au Parlement de s’en saisir à différents motifs et en particulier, en ce qu’il est constitutif d’un risque de trouble à l’ordre public. En 2001, la Chambre des députés ne s’est pas positionnée par rapport à une question d’histoire. En reconnaissant le génocide elle a apporté une réponse politique à une politique d’Etat de déni. La violence des réactions d’Ankara à l’interdiction de sa propagande négationniste sur le sol nationale donne la mesure du caractère prioritaire de cette politique turque. Ankara se dit prêt à activer d’énormes moyens pour pouvoir la poursuivre. Face à ce chantage diplomatico-commercial, le meilleur rempart, c’est la loi. On n’est pas dans l’histoire, mais dans l’actualité.

    « Il faut mettre un terme aux lois mémorielles ». N’en déplaise à M. Accoyer, la proposition de loi que les députés ont adopté, jeudi 22 décembre n’est pas une « loi mémorielle », mais juste la transposition d’une directive-cadre de l’Union européenne, adoptée par Bruxelles en 2008, sur la lutte contre la contestation des génocides reconnus par la loi française. La France, dans son bon droit, n’a fait qu’importer un texte communautaire. En toute liberté et sans offenser personne puisque la Turquie n’est même pas mentionnée, ni les événements de 1915. Par ailleurs, d’autres Parlements ont voté des textes à caractère historique, comme le Conseil de l’Europe sur les crimes commis par les communistes à l’époque de l’URSS. Et personne n’a contesté cette avancée de la démocratie. Enfin, si on reprend cet argumentaire, pourquoi les législateurs seraient-ils compétents pour voter une loi contre le clonage alors qu’ils ne sont pas scientifiques et incompétents pour adopter un texte contre le négationnisme alors que l’Histoire est une science ? Il existe un principe de précaution morale qui est valable aussi bien dans la bioéthique que contre le négationnisme.

    « Le Parlement n’a pas à voter un texte portant sur un fait étranger à la France ». N’en déplaise à M. Badinter, les relations étroites entre la France et l’Arménie remontent aux premiers siècles de notre ère pour ne plus jamais se desserrer. Elles ont eu de cesse de se confondre. Le 24 mai 1915, la France, la Russie et la Grande-Bretagne adressent une missive à l’Empire ottoman dans laquelle la Triple Entente lui indique qu’il devra répondre après la guerre des crimes contre l’humanité commis sur sa population arménienne. La France a toujours été fortement présente et interventionniste dans cette région. Elle a apposé sa signature au bas de multiples traités en faveur des droits des minorités de l’Empire ottoman. Son implication dans la reconnaissance du génocide des Arméniens procède donc de ses engagements passés et relève de sa responsabilité historique. De leur côté les Arméniens ont payé au prix du sang versé leur tribut à cette histoire particulière d’amitié. On ne rappellera pour mémoire que les volontaires de la Légion arménienne tombés aux côtés des soldats français lors de la Première Guerre mondiale, les engagés dans l’armée française en 1939, en 1946 ou en 1954 alors qu’ils n’étaient pas citoyens de la République, les résistants du groupe Manouchian, rescapés du génocide de 1915 et fusillés par la police de Vichy pour s’être battu pour la liberté et la libération de la France. Si tous les peuples sous domination impériale ont gagné leur indépendance au XIXe comme au XXe siècle, cela s’est fait au nom des valeurs universelles que la Révolution française incarne. A chaque fois que les Arméniens ou d’autres peuples ont voulu s’approprier ces messages de Liberté pour s’affranchir du joug turc, l’Empire ottoman leur a répondu par le fer et le feu ! Comment Badinter, un héritier politique revendiqué de Jaurès et de Blum peut-il faire fi de cette dimension ?

    « La France n’a pas à se mêler des problèmes des autres ». Mais, à ce rythme que cessent alors les diplomaties du monde entier et que les ONG soupent leur action humanitaire à travers le monde ! Que l’on arrête de se mêler du génocide du Darfour ! Que l’on cesse de parler de la tragédie du Tibet en Chine ! Que l’on ferme les yeux sur toutes les violations des droits de l’homme dans le monde ! Ce serait un comble pour notre République, berceau des droits de l’homme !

    « Ce texte est de nature électoraliste ». Mais qu’est-ce qui n’est pas de nature électoraliste aujourd’hui ? Et pourquoi lorsqu’un gouvernement, à la recherche de popularité, légifère en faveur des agriculteurs, des enseignants, des médecins ou des laboratoires pharmaceutiques, personne ne parle d’approche électoraliste et qu’arrivée aux Arméniens, la démarche ne serait qu’électorale de la part de ce même gouvernement ?

    « Ce texte va porter atteinte aux relations économiques avec la Turquie ». Près de onze ans après la loi française reconnaissant le génocide des Arméniens, le volume des relations économiques et commerciales entre la Turquie et la France s’élève à environ 11 milliards d’euros, alors que la Turquie avait vigoureusement protesté contre ce texte de loi en 2001. L’argument mercantile tombe donc tout seul. Par ailleurs, pourquoi s’enthousiasmer à travers le monde en faveur du mouvement des Indignés fondamentalement porté par une éthique internationale et contester le choix des députés quand ils mettent la morale au-dessus du pouvoir de l’argent ?!?! Cela fait près d’un siècle que les Arméniens sont les Indignés sans sépulture et traînés dans la boue par ce négationnisme de l’Etat turc. Ce texte est un acte fort en faveur d’une moralisation des relations internationales, au moins à l’échelle européenne. Ceux qui s’y opposent sont des cyniques, qui mettent les intérêts commerciaux au-dessus de toute autre considérations.

    « Il faut créer une commission d’historiens turcs et arméniens pour régler leur différend ». Pourquoi mettre en place une commission d’enquête sur 1915 alors que tous les Instituts spécialisés dans la recherche sur les génocides confirment la réalité du génocide des Arméniens. Cette demande correspond à une manoeuvre de la propagande négationniste turque. Visant à noyer le problème, elle induit en outre que le génocide serait sujet à caution. Accepter cette idée, c’est faire le jeu des révisionnistes et négationnistes. Cette même demande est également utilisée par Ahamadinejad pour contester la Shoah. Par ailleurs, en 2001, lors d’une initiative américaine soutenue par le Département d’Etat, un dialogue arméno-turc, noué entre ex-diplomates des deux pays, a saisi le Centre international pour la justice transitionnelle (CIJT), basé à New York, en vue de déterminer si les tueries et déportations des Arméniens de l’Empire ottoman constituaient un génocide au regard de la Convention des Nations Unies de 1948. Lorsque le CIJT a répondu que « oui, le génocide des Arméniens est une réalité incontestable », la délégation turque a claqué la porte des négociations et mis fin aux discussions. Voilà un exemple de dialogue avorté par la Turquie, que nous portons à la connaissance des ignorants des relations arméno-turques…

    « Ce texte porte atteinte à la liberté d’expression ». Qu’on se le dise : ce texte ne porte nullement atteinte à la liberté d’expression. Toute personne a le droit de penser et de dire ce qu’elle veut. Le juge condamne, le cas échéant, la “négation ou la banalisation grossière et publique des génocides reconnus par la loi“. Les mots importants sont “grossières“ et “publique“. On peut être raciste, xénophobe ou négationniste c’est le droit de chacun de l’être et de le rester. Mais diffuser du racisme, de la xénophobie ou du négationnisme est inadmissible dans l’espace public.

    « Les lois mémorielles ne servent à rien ». N’en déplaise à Pierre Nora, il n’existe pas de « lois mémorielles ». C’est une expression de journalistes, un raccourci comme tant d’autres pour simplifier une problématique.
    Mais plus sérieusement encore, la mondialisation a déconcentré les histoires nationales et confronté les points de vue. L’histoire globale, qui incarne un nouveau « nous » mondial, et non plus occidental, se fonde sur la prise en compte de la diversité des peuples trop longtemps occultée, mais aussi sur une volonté de voir leur dignité respectée par la marche du temps et prise en compte par les sciences sociales. Elle repose aussi sur la confrontation à parts égales entre une histoire jusque-là dominante et une histoire dominée. Aucun Etat ne peut vivre à l’abri de cette confrontation. Et là où « Liberté pour l’Histoire » dénonce une loi mémorielle, il n’y a qu’une manifestation d’Histoire globale contre toute domination. Les vaincus et les humiliés ont autant de droits que les vainqueurs à écrire l’Histoire. Ne pas comprendre ce tournant épistémologique, c’est ne pas comprendre le XXIe siècle.

    Contester les génocides c’est assassiner les victimes une deuxième fois et attenter à la dignité des survivants. Et pour la Turquie mener une propagande négationniste d’Etat, c’est continuer au plan politique l’action génocidaire. Il s’agit donc d’un acte politique d’agression qui appelle un acte politique de résistance : le vote du Parlement. Si la Turquie reconnaît son histoire, sort de son déni, avec transparence et vérité, la sagesse, la raison et le bon sens l’emporteront. Tant qu’elle s’enveloppera dans les draps de son négationnisme d’Etat, elle se heurtera au tribunal de l’Histoire…. Et au jugement de la démocratie et du Droit.

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