« Faire payer les riches » : double ignorance

Faire payer davantage les riches est une bien mauvaise idée, que ce soit en termes de justice ou d’efficacité

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Faire payer les riches (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

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« Faire payer les riches » : double ignorance

Publié le 3 novembre 2011
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L’idée de « faire payer les riches », souhaitée de façon unanime par l’ensemble de la classe politique, repose sur une double ignorance : l’une sur l’origine des revenus, l’autre sur le rôle de l’impôt.

Par Jean-Yves Naudet
Article publié en collaboration avec l’aleps

S’il y a un point sur lequel la classe politique est unanime, c’est bien celui-ci : il faut faire payer les riches. La campagne électorale qui s’ouvre promet toutes les surenchères dans ce domaine. Seules les motivations avouées varient. Ici, il est question de hausses d’impôts sur les plus riches pour réduire les déficits et la dette. C’est la version « économique », à droite. Là, ces mêmes hausses ont pour objet de réduire les inégalités et de faire régner la justice sociale : c’est la version « sociale », à gauche. En fait, cette belle unanimité cache une double ignorance : l’une sur l’origine des revenus, l’autre sur le rôle de l’impôt.

« Ils paieront trois fois : sur leur patrimoine, sur l’immobilier et sur leur revenu »

Qui l’a dit ? Valérie Pécresse, Ministre du Budget, en visite à Marseille, interrogée par La Provence. Question : « Mais, en matière de recettes, n’est-il pas temps de demander plus aux privilégiés ? ». Réponse : « C’est ce que nous faisons. L’effort supplémentaire en matière de fiscalité de 10 milliards sera supporté à 82% par les grands groupes ou les ménages les plus aisés ». Et d’y insister avec délices : « Ceux-ci paieront trois fois, sur leur patrimoine, sur l’immobilier et leur revenu ». L’ultra-libéralisme est bien au pouvoir !

De fait, la préparation puis maintenant la discussion du projet de loi de finances ont été l’occasion d’une vertueuse surenchère entre droite et gauche : qui proposera les hausses d’impôts les plus fortes sur les hauts revenus ?

Le gouvernement a proposé une taxe supplémentaire sur les revenus les plus élevés : 3% de plus. Notons que nos concitoyens ont eu du mal à comprendre le débat car la presse, dans sa majorité, a parlé d’une taxe de 3%, oubliant que c’était une taxe « de plus », s’ajoutant aux impôts habituels (par exemple à la tranche à 40%, passée l’an dernier à 41%, sans compter CSG et CRDS, ce qui nous mène bien au-delà de 55%).

Trop peu, dit la majorité « de droite » : au lieu de 3% à partir de 500 000 euros, ce sera 3% entre 250 000 et 500 000 euros, et 4% au delà. Le gouvernement cède à la pression des députés. La taxe sur les hauts revenus « durcie pour calmer la majorité » titre le journal Les Échos. Certains députés centristes ont souhaité d’emblée une tranche à 45%, ce qui, avec la CSG et autres, nous mène à près de 60% : oublié, le temps du bouclier fiscal à 50%.

La gauche est en embuscade, notamment au Sénat, où elle a la majorité, et elle veut aller plus loin. Quant à l’extrême-gauche, elle en est restée à la formule magique de feu Georges Marchais « Tout prendre ». Enfin, et non le moindre, Marine Le Pen se croit obligée de fustiger « l’ultralibéralisme » du gouvernement : 60% de prélèvement du revenu, ce n’est pas assez à ses yeux.

On comprend donc que le gouvernement hurle avec les loups. Mais la chasse aux riches est également ouverte aux États-Unis : Barack Obama se réjouit d’avoir proposé en septembre un plan de réduction du déficit financé par moitié par les hausses d’impôts. Comme le titre Le Monde : « Pour réduire le déficit public, M. Obama veut mettre les riches à contribution ».

Les revenus ne sont pas volés, mais gagnés par le service rendu

Pourquoi faut-il taxer de plus en plus les hauts revenus ? Une première explication, plutôt donnée « à gauche », tourne autour des inégalités. Il y a des écarts de revenus, et pour la gauche ils sont tous injustifiés, toute inégalité étant injuste. Réduire les écarts de revenus, en donnant des prestations aux plus pauvres et en surtaxant les riches, permet de rétablir la justice sociale.

Mais de quels revenus parle-t-on ? S’il s’agit des revenus « primaires » (avant toute redistribution) ils sont la contrepartie de services productifs : rendus par ceux qui apportent leur travail (salaires), leur épargne ou leur financement (intérêts), leur esprit d’entreprise et leur art de gérer (profits). Intérêts et salaires découlent d’un contrat librement signé ; personne n’a été contraint : certains sont payés plus que d’autres, ce n’est ni par charité, ni par favoritisme, mais parce qu’ils apportent davantage à l’entreprise. Faut-il rémunérer tout le monde au même niveau ? Mais « il n’est de pire injustice que de traiter également de choses inégales » disait déjà Aristote. Quant au profit, il rémunère l’entrepreneur individuel ou les actionnaires, qui ont été à l’origine de l’activité productrice en prenant en compte les orientations des marchés, c’est-à-dire les besoins de la communauté. Bill Gates ou Steve Jobs ont gagné beaucoup d’argent. Est-ce illégitime ?

De la nécessité des écarts de revenus

Seul le client sait apprécier la valeur du service rendu par l’entreprise. Il ne peut y avoir aucune injustice dans le fait que le client préfère certains services à d’autres. En dernière analyse c’est le client qui paie salaires, intérêts, profits. Comme Hayek l’a expliqué, le terme de justice sociale n’a pas de sens, puisque le résultat est la conséquence de millions de décisions individuelles : personne n’a commis une injustice, le résultat est ce qu’il est. Il y a des revenus injustifiés : ce sont ceux qui résultent de privilèges accordés par les pouvoirs publics, de monopoles, de professions artificiellement fermées, de rentes de situation, de fixation arbitraire des prix. Toutes choses qui résultent d’interventions étatiques manipulant les marchés. Mais, sur un marché libre, ouvert, informé, bref de concurrence, les revenus n’ont pas à être corrigés ; les écarts sont ce qu’ils sont, ils ne peuvent être injustes en soi sur un vrai marché. L’impôt n’a pas à être redistributif, puisqu’il n’y a pas eu d’injustice à réparer.

Cet écart est d’ailleurs nécessaire pour pousser chacun à progresser, à rendre de meilleurs services. Même les « autorités morales »  le reconnaissent. Il y a plus d’un siècle, en 1891, dans Rerum novarum, le Pape Léon XIII (§14-1) disait : « Lhomme doit accepter cette nécessité de la nature qui rend impossible, (…) l’élévation de tous au même niveau. Sans doute, c’est là ce que poursuivent les socialistes. Mais contre la nature, tous les efforts sont vains. C’est elle, en effet, qui a disposé parmi les hommes des différences aussi multiples que profondes (…). Cette inégalité d’ailleurs tourne au profit de tous (…). Ce qui porte précisément les hommes à se partager ces fonctions, c’est surtout la différence de leurs conditions respectives ». Il n’y a donc pas à corriger d’inégalités, puisque celles-ci ne sont pas injustes par nature. Quand l’impôt devient une pénalité visant les revenus de ceux qui rendent les plus grands services à la communauté, c’est une atteinte à la propriété et c’est une spoliation injuste. L’impôt ne doit pas être progressif, mais proportionnel : le même taux d’imposition pour tous (principe dit de la « flat tax »).

Pour diminuer les déficits, il faut diminuer les impôts…et les dépenses

Mais qu’objecter à ceux qui préconisent la progressivité et demandent des « sacrifices » aux riches au prétexte de combler les déficits nés de la crise ? On peut d’abord leur faire remarquer que ce sont les déficits qui ont créé la crise des dettes publiques, et que les États en ont rajouté une couche en prétendant relancer la croissance par lesdits déficits ! On doit aussi leur expliquer que l’impôt a aussi un effet sur l’offre : plus l’impôt augmente, plus se réduit l’incitation à travailler, épargner, investir, entreprendre. C’est la courbe de Laffer, connue en réalité dés le 18° siècle, en particulier des physiocrates, de l’abbé Baudeau à Turgot. Baudeau avait constaté que quand l’impôt sur la « marée fraiche » était élevé, il y avait peu de chariots de poissons à taxer et donc peu d’impôts. Quand Turgot a diminué de moitié l’impôt, il est venu quatre fois plus de poissons et le Trésor royal y a gagné, parce que la matière imposable avait fortement augmenté. Comme le disait déjà Voltaire en commentant la politique de Turgot : « Le vrai moyen d‘enrichir le roi et l’État est de diminuer tous les impôts (…) et le vrai moyen de tout perdre est de les augmenter ».

C’est encore plus vrai de l’impôt sur les hauts revenus. Ceux-ci sont sensibles à sa progressivité. La question est la suivante : est-ce que j’ai intérêt à travailler ou entreprendre plus, donc à gagner plus, si je paie 50%, ou 70% d’impôts, sur ce gain supplémentaire ? Avant Margaret Thatcher les contribuables anglais pouvaient payer jusqu’à 98 % de leurs revenus ! Augmenter les impôts, cela réduit la matière imposable en décourageant les plus entreprenants, et réduit donc la recette fiscale. Pour avoir de nouvelles recettes, il faut baisser l’impôt, ce qui relancera production et revenus, donc les recettes fiscales, en incitant chacun à produire plus. Bien entendu, cette baisse du taux de l’’impôt doit s’accompagner d’une baisse radicale des dépenses publiques.

Faire payer toujours plus les riches ? C’est une bien mauvaise idée, que ce soit en termes de justice ou d’efficacité. Pour être juste, l’impôt doit être moins redistributif, donc moins progressif ; pour être efficace, il doit être moins élevé.

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  • « La question est la suivante : est-ce que j’ai intérêt à travailler ou entreprendre plus, donc à gagner plus, si je paie 50%, ou 70% d’impôts, sur ce gain supplémentaire ?  »
    C’est bien le coeur du problème, il y a peut être des entrepreneurs qui vont etre découragés mais l’état mise sur le fait :

    1) qu’il y en a beaucoup qui vont continuer car ils sont justement entrepreneurs et qu’ils ont ça dans l’âme. le prochain projet, la prochaine commande compte tout autant que l’argent qu’il ramène.

    2) que l’on atteint certains revenus, très taxables, une fois que la société a un certain nombre d’années et donc on peut difficilement « changer » d’orientation professionnelle au risque de tout perdre.

    3) qu’il est devenu très difficile de ne pas déclarer tous ses revenus. Les références à Turgot sont sympathiques, mais les temps ont changé, toutes les transactions sont traçables. Personnellement, je ne peux rien traité en liquide.

    4) que les entrepreneurs (ou patrons) ne sont pas biens vus. N’importe quel joueur de football analphabète peut gagner un million d’euros par mois et être adulé, alors que des qu’on atteint qqs dizaines de milliers d’euros par mois en tant que patron , on est jalousé.

    Sinon, personnellement, je suis d’accord pour que l’impôt soit moins élevé mais je ne pense pas représenter la majorité, loin de là.

  • « De la nécessité des écarts de revenus » et bien si les écarts ont besoin d’etre corrigés.comment vas tu dépenser 55 milliards d’euros dans toute une vie si tu es warren buffet?tu ne peux pas,donc ton accumulation ne sert a rien.la norvège ,pays communiste connu a un ecart de salaires maximum de 1 a 6.les gens ne sont pas moins motivés a gagner 6 fois plus que le salaire minimum.et l’ensemble des norvegiens ont l’impression de tirer tous dans le meme sens et d’appartenir a une communauté.donc le fait de protéger les riches en france ne rime a rien.par contre je te suis entierement pour diminuer les dépenses publiques et les prélèvements de concert.c’est la seule solution pour s’en sortir et accessoirement limiter la corruption et les rentes de situation

    • « Comment vas tu dépenser 55 milliards d’euros dans toute une vie si tu es warren buffet ? » Ca ne vous regarde pas. Attitude infantile qui consiste à regarder dans l’assiette du voisin pour vérifier s’il n’aurait pas reçu une portion plus grosse !

    • « comment vas tu dépenser 55 milliards d’euros dans toute une vie si tu es warren buffet »

      En les investissant dans des entreprises qui créeront des milliers d’emplois.

      Sinon, réaction typique du gauchiste obsédé pathologiquement par l’argent des autres.

      • « En les investissant dans des entreprises qui créeront des milliers d’emplois »ça c’est de la novlangue du type pages saumon du figaro pravda. ce n’est justement pas ce qu’ils font aujourd’hui.les grandes sociétes cotées utilisent plus leurs benefices pour le rachat d’actions que pour l’investissement en recherche et developpement.quant a warren buffet c’est juste un boursicoteur,un parieur sur le cours d’actions.ça n’a jamais été un gars qui produit, qui innove ou qui invente un service utile .et franchement c’est pas etre gauchiste de trouver que les inégalités augmentent avec la stupidité du systeme actuel.meme les vrais libéraux savent que c’est mauvais

        • @ wang soa lang
          Vous avez un problème avec la liberté:Que Warren Buffet ait 55, 100, 200 milliards de dollars, (acquis par des échanges libres avec des gens consentants) ne regarde que lui.

          Warren Buffet, lors de ses achats et de ses ventes d’actions a rendu service aux vendeurs ou aux acheteurs qui étaient en face de lui.
          Imaginez que vous ayez un PEA, ou une assurance-vie, et que vous souhaitiez le liquider pour pouvoir acheter votre maison. Si vous ne trouver pas d’acheteur pour les actions que vous détenez, vos projets immobilier sont impossibles.

          • warren buffet lui meme trouve qu’il a trop d’argent et qu’il veut en donner plus a l’etat.c’est surement les barbouzes anti libérales qui l’ont menacé et qui lui ont fait peur.tu me fais rire

  • wshl: « 55 milliards d’euros….donc ton accumulation ne sert a rien »

    ça reste à lui d’en décider.
    Tu as deux reins, un seul te suffit pour vivre, donc l’autre ne te sert à rien, je propose qu’on te l’enlève pour le donner à quelqu’un qui n’en a pas.

    wshl: « norvège … un ecart de salaires maximum de 1 a 6″

    Et donc entre deux qui sont à 6 ? On départage comment le meilleur des deux ? quand tu es à 6, tu arrêtes de progresser ?
    C’est au marché de décider des rémunérations et pas à l’Etat.

    wshl:  » ♥ appartenir ♫ a une communauté ♪ ♥  »

    Oui, on a récemment vu à Utoya l’amour communautariste norvégien ;-))
    Et si c’est pour faire des petites Eva Joly, très peu pour moi.
    Le communautarisme est le frère du racisme et de la haine entre les peuples.

  • professeur kuing:pour répondre a certaines de tes observations
    ça reste a lui d’en decider:il n’a pas a decider puiqu’il ne peut pas tout depenser,c’est impossible matériellement(faudrait qu’il consomme 100000 pizzas par jour!)
    ecarts de salaires:tu pars du principe eronné que quelqu’un sera motivé uniquement par l’augmentation de sa rémunération.c’est le faux probleme actuel.l’argent n’est pas tout contrairement a ce qu’on essaye de nous faire croire
    appartenir a une communauté:ben oui ,c’est ce qui nous manque en france ou personne n’est fier du pays,chacun essaye d’ecraser la cathegorie voisine pour s’empiffrer le plus(dockers cgt),tout le monde essaye de frauder pour contribuer le moins possible a la société et tout le monde se sert le plus possible sur l’aide sociale meme s’il n’en a pas besoin..tu sais bien que ça ne peut pas marcher longtemps.un exemple,j’etais en suisse recemment et un cadre m’a expliqué que les grosses boites chez eux mettaient un point d’honneur a preserver l’emploi en suisse.en france elles touchent des aides de l’etat et elles delocalisent.faut etredans un systeme crétin!
    l’accident d’uttoya,mais ça arrive dans tout le monde ces dégénérés fachistes
    sur eva choly,la je suis obligé d’etre d’accord avec toi

    • « j’etais en suisse recemment et un cadre m’a expliqué que les grosses boites chez eux mettaient un point d’honneur a preserver l’emploi en suisse.en france elles touchent des aides de l’etat et elles delocalisent.faut etredans un systeme crétin! »
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      LOL !!!!
      La suisse est hyper-libérale, notre code du travail fait deux pages (la françe c’est deux bouquins) et n’importe qui est virable en maximum 3 mois sur simple préavis (après 20 ans de boites). On parle même pas des impôts ni de l’ambiance qui est en france résolument marxiste : un patron est forcément un salaud.

      1+1=2, si les entreprises Suisses sont aussi « responsable » c’est parce que l’état et la société ne pratique pas le harcèlement législatif et économique.

      Chômage suisse: 3% (et 3.4% chez les jeunes)
      Dette: 38%

      • et bien je crois qu’on est d’accord sur tout.et comme tu n’as pas tout compris je ne suis pas marxiste ET je suis petit patron

  • On s’en fout si les riches gagnent des milliards. ce qui est important ce n’est pas ce qu’ils gagnent mais ce qu’ils peuvent créer comme emplois par leur investissement. L’incitation doit donc être dans la création d’entreprise et donc d’emplois. Si on pouvait remplacer l’augmentation de l’impôt des riches par une augmentation du nombre d’emplois, cela me va. Qui peut dire le contraire, alors que nos enfants vont être confrontés à une réalité plus difficile que celle que nous avons vécus.
    Taxer plus ne sert à rien!!!! sinon à contribuer à un cercle vicieux qui va appauvrir de plus en plus les gens.

    • je suis contre la surtaxation a la française et je pense qu’on doit plus encourager l’entreprise privée en france ,mais les petits entrepreneurs du vrai secteur concurentiel pas le privé du secteur protégé(veolia dassault bnp bouygues).MAINTENANT je ne m’en fous pas que les riches gagnent des milliards parce que dans ta grande naiveté feinte de liberal pur jus tu oublies que les milliards viennent de quelque part :je pretends qu’ils viennent principalement des plus pauvres et de la classe moyenne qui disparait.et quand les inégalités augmentent (souvent par effet d’aubaine) la société explose.et si la société explose,toi petit entrepreneur libéral ben tu ne bosses plus!

      • Notre société est loin d’être une société libérale et le secteur protégé dont tu parles n’existerait probablement pas dans un monde libéral mais peut-être suis-je naïf. Si le petit entrepreneur libéral ne bosses plus dans notre société, ce n’est pas du à une augmentation des inégalités mais à un appauvrissement de la population et je me fous effectivement de savoir si les riches gagnent des milliards car cela ne m’aidera pas à élever ma famille. En age de voter j’ai vécu 3 décennies d’alternance politique droite-gauche (c’est à dire bonnet blanc et blanc bonnet). Chacun y est allé de sa rustine (pardon réforme) pour réparer l’usure du pneu France.30 ans après le pneu rempli de rustines roule de moins en moins vite. Alors naïvement, je me dis comme probablement beaucoup de gens qu’il est temps de changer de pneu et je ne veux pas croire que la société explosera pas malgré les inégalités mais espère qu’elle saura choisir le bon pneu celui qui va loin et qui ne va pas dans le mur… mais peut-être suis-je naïf??

        • « ce n’est pas du à une augmentation des inégalités mais à un appauvrissement de la population « c’est la meme chose fg.il y a transfert d’argent des plus pauvres vers les plus riches.quand warren buffet supplie le gouvernement americain de lui reprendre un peu d’argent c’est une caricature vivante.meme lui a compris que sa richesse ne lui était pas nécessaire et qu’elle avait trop dépossedé les classes inferieures.alors buffet,horrible marxiste?)

          • Que WB fasse don de sa fortune si c’est son choix. Mais qu’il n’oblige pas les autres à suivre ses choix. Le marxiste n’est pas celui qui donne mais celui qui oblige les autres à donner.

  • Qui n’a jamais entendu dire à propos d’un dirigeant d’entreprise : «il s’est fait tout seul, personne ne l’a aidé». Quel est ce concept curieux ? Toutes les entreprises sont aidées d’une manière ou d’une autre, directement par les exonérations de charges, les diverses subventions, les crédits d’impôts, les allègements fiscaux, ou indirectement par les conditions favorables que la collectivité crée pour son développement : la formation de ses salariés, les infrastructures et les services publics dont elle peut bénéficier … Une entreprise n’est pas un ovni qui vivrait dans un monde parallèle. Une entreprise vit en interaction étroite avec son environnement économique, social et politique. …

    • non toutes les entreprises ne sont pas aidées.meme au cac 40,l’oreal et lvmh ne vivent pas de commandes de l’etat ou de tarifs reglementés par l’etat.les restaurateurs et les plombiers sont aidés(niches fiscales),pas le cordonier ou le patissier

      • LVMH, peut-être pas, mais Bernard Arnaut, c’est une autre histoire.
        Extrait de wiki :
        « Il prend ainsi possession du groupe Boussac (racheté en mai 1978 par les frères Willot) en pleine débâcle de l’industrie textile, qui possède aussi Christian Dior, le grand magasin Le Bon Marché et l’enseigne de distribution Conforama.
        Après avoir perçu près de 2 milliards de francs de l’État (gouvernement Fabius) contre la promesse de ne pas licencier les quelque 16 000 salariés du groupe, le 14 décembre 1984 Bernard Arnault a adressé une lettre à Laurent Fabius s’engageant ainsi : « J’assurerai personnellement la direction de la DBSF et je procéderai à la mise en œuvre du plan industriel et social tel qu’il a été communiqué aux administrations ». Il en revend les actifs les plus importants, ne conservant que la prestigieuse marque Christian Dior et le grand magasin Le Bon Marché[2]. Après une restructuration sévère, les activités textiles de Boussac sont revendues au groupe Prouvost. Après cette acquisition, Christian Deverloy, PDG du groupe Prouvost déclare ne pas être lié par les engagements pris par Bernard Arnault auprès des pouvoirs publics (observation du Sénat 28/06/2001). En 1987, le groupe devra rembourser sur injonction de la Commission de Bruxelles (décision du 15/07/1987) une partie des 51,5 millions d’euros dont il a bénéficié. »

        • je me suis mal exprimé:je ne vois pas comment lvmh pourrait béneficier d’une niche fiscale ou d’une rente de situation.ce n’est pas le cas de bouygues dassault edf total,bref presque toutes les entreprises du cac qui ne vivent que de cela

    • @ robert gil
      « Toutes les entreprises sont aidées d’une manière ou d’une autre, directement par les exonérations de charges, les diverses subventions, les crédits d’impôts, les allègements fiscaux »
      Justement ce que les libéraux dénoncent à longueur d’année: prendre de la TVA sur l’achat de nourriture du smicard pour financer et subventionner les différents lobbies proches du pouvoir.

      « ou indirectement par les conditions favorables que la collectivité crée pour son développement : la formation de ses salariés, les infrastructures et les services publics dont elle peut bénéficier  »
      La formation, les infrastructures, ainsi qu’une bonne partie des services publics, pourraient être fournies par des initiatives privées. Les entreprises auraient aussi dans ce cas là un environnement favorable.
      En plus les gens auraient des impôts et des taxes beaucoup plus bas, ils disposeraient de revenus nets plus importants, ce qui leur permettraient à la fois de plus épargner et de plus consommer.
      on remplacerait le cercle vicieux Plus d’impôt/moins de revenu/moins de croissance par le cercle vertueux moins d’impôt/plus de revenu/plus de croissance.

      Mais tous mes arguments précédents ne sont que des arguments « utilitaristes », en réalité le coeur du problème c’est le droit fondammental qu’ont les êtres humains à vivre librement.
      Jacques de Guénin résume çà en disant « qu’il interdit de prendre quoi que ce soit à quiconque, par la tromperie, la coercition, la violence »
      En résumé les étatistes pratiquent la spoliation alors que les libéraux ne jurent que par le consentement.

  • Très intéressant ce document! Très intéressant dans le sens où en mélangeant des torchons et des serviettes ont peu arriver à dire n’importe quoi. Ainsi, une étude à montrer que les gens qui s’endorment avec des chaussures aux pieds, se lèvent plus fréquemment avec un mal de crâne! Donc il faut interdire aux gens de dormir avec des chaussures. Petite précision s’ils se sont couchés avec leurs godasses, c’est qu’ils étaient bourrés. CQFD…

  • Quand on aide quelqu’un, c’est avec SON argent, pas avec l’argent des autres.
    Il faut quand même être tordu pour prétendre que ponctionner 5,5% des bénefs d’une entreprise au lieu de 19,6%, c’est de « l’aide » !
    Décidément, il n’y a pas de limite à la bêtise des gauchistes.

  • parce que vous trouvez que dans les pays ou les impots sont peu elevé, les fonctionnaires inexistants et l’etat impuissant comme en ethiopie, en somalie, au honduras ou dans d’autre paradis ça va mieux!

    • On préfère les pays du tout-Etat comme la Corée du nord, Cuba et la France (France = pays significatif où les prélèvements obligatoires sont les plus importants au monde).

    • ROBERT GIL : « les impots sont peu elevé, les fonctionnaires inexistants et l’etat impuissant comme en ethiopie, en somalie, au honduras  »
      —————
      L’Ethiopie, Somalie ont été des pays marxistes et le Honduras a été pendant des années gouverné par des militaires. S’ils finissent dans la merde, c’est bien à cause de trop d’Etat, pas à cause d’un manque d’Etat. Les citer pour justifier l’interventionnisme étatique, c’est comme nommer Dracula directeur de la banque du sang.
      Robert GIL, comme tout bon gauchiste, est non seulement analphabète en économie, c’est un ignare de l’Histoire. Et fier de l’être !
      Il serait même drôle si les inepties qu’il défend n’étaient pas aussi pathétiquement meurtrières.

    • @ ROBERT GIL: ce qu’il manque dans tes pays, c’est des gens qui créent de la richesse, de la valeur ajoutée, de la croissance etc.. pour que tout le monde mange à son niveau de ce gâteau.

  • marrant que de nos jours, devant l’écroulement total, pathétique et inéluctable de ce système, on trouve encore des illuminés pour nous seriner encore et encore les mêmes poncifs éculés de l’école de Chicago, le génial marché auto-régulé, le méchant Marx (que clairement personne n’a lu ici), les horribles impôts, l’état cuba, la corée, les dockers cgtistes qui s’empiffrent (lol), les milliardaires qui investissent (je pouffe).
    Allez, hop, capture d’écran pour conserver pour la postérité, peut-être pour un best-off des meilleurs blagues de « M’dame Michu au café du commerce nous explique comment soigner son cheval en lui ré-injectant la même maladie ».

    • Marrant que de nos jours, on trouve toujours les mêmes trolls qui n’arrivent pas à sortir un petit rikiki argument pour étayer leurs affirmations péremptoires. Internet évolue, le troll non.

      • affirmations péremptoires ? vous rigolez j’espère ? Je cite de l’article « Mais, sur un marché libre, ouvert, informé, bref de concurrence, les revenus n’ont pas à être corrigés ; les écarts sont ce qu’ils sont, ils ne peuvent être injustes en soi sur un vrai marché. » N’avons nous pas ici un splendide exemple d’affirmation péremptoire ? Pouvez vous nous fournir un exemple simple nous montrant la réalité d’une telle affirmation ?

    • je pensais plutôt à l’impossibilité conceptuelle d’une économie de croissance globalisée ignorant totalement la rareté entropique de son propre moteur, précisément sans tenir compte du non-renouvellement de ses ressources dans le calcul de son PIB

      • Vous serez aimable de ne pas me prendre de haut avec vos propos lénifiants et ridicules qui inventent le rendement mécanique de 100%, méconnaissent totalement les lois les plus fondamentales de la thermodynamique (en particulier la 2nde, mais passons). Vos plaquettes de frein, par exemple, elles ne disparaissent pas à l’usage ? Rien que la perte de matière et d’énergie par friction, vous connaissez ?

        • Ah, on pousse de la thermodynamique dans le discours. Typique du gros troll baveux qui se perd en considérations totalement hors du champ du débat pour noyer le poisson.

  • La fronde contre les riches cache un véritable mépris pour les pauvres. Dans la tête des socialistes le pauvre est forcément un moins que rien qu’il faudrait pouponner.
    Pendant ce temps là les pilleurs étatistes et leurs sbires ne sont pas inquiétés le moins du monde.

  • après Lavoisier, justement il y a eu Carnot et c’est exactement là que se situe le problème. Même si vous pouvez recycler la perte énergétique de la friction de vos freins, la matière utilisable (ou recyclable) de vos freins diminue. L’énergie brute que nous utilisons se dégrade inévitablement en quelque chose que nous ne pouvons plus utiliser, que vous lois économiques le veuillent ou non.
    mais faut pas vous ennerver non plus, relax, c’est dimanche.

    • pardons, mon post a ripé, il aurait dû apparaître plus haut.

    • Et voilà. En plein HS.

    • Si on reprend le fils
      « on trouve encore des illuminés pour nous seriner encore et encore les mêmes poncifs éculés de l’école de Chicago, le génial marché auto-régulé »
      « après Lavoisier, justement il y a eu Carnot et c’est exactement là que se situe le problème »
      les freins s’usent à cause des lois les plus fondamentales de la thermodynamique.

      Si quelqu’un a compris quelque chose???????????

      • « Si quelqu’un a compris quelque chose? »
        ——————
        Entropie, ressources finies, croissance exponentielle, fin inéluctable, etc, c’est le sempiternel discours débile des décroissants beurrés qui veulent sauver le monde mais qui ne veulent pas prendre un cours élémentaire de sciences, bref, il n’y a rien à comprendre.

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