Austérité : les grecs pédalent dans la Moussaka

Le plan d’austérité imposé aux Grecs s’assortit de curieuses mesures : joindre la collecte des impôts à la facture d’électricité, avec pour sanction la coupure de courant.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Austérité rigueur (Crédits 401kcalculator.org, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Austérité : les grecs pédalent dans la Moussaka

Publié le 29 septembre 2011
- A +

Le plan d’austérité imposé aux Grecs s’assortit de curieuses mesures : joindre la collecte de nouveaux impôts à la facture d’électricité, avec pour sanction la coupure de courant.

On sait bien qu’il n’y a aucune chance pour que les Grecs remboursent un jour leur dette publique. Mais, en attendant l’éventuelle sortie de l’euro et de l’Union, Monsieur Papandréou et son gouvernement sont bien obligés de jouer à la réforme.

Des mesures drastiques sont envisagées pour les fonctionnaires : diminution des effectifs et baisse des salaires. Mais une grande partie de la rigueur nouvelle prend la forme d’impôts nouveaux. Un impôt va frapper tous les ménages : une taxe immobilière. Mais comme il faut des rentrées immédiates, le gouvernement a décidé de joindre la collecte de cet impôt à la facture d’électricité, avec pour sanction la coupure de courant.

L’amalgame est curieux, et la compagnie d’électricité a refusé de se livrer à cette opération qui en ferait un percepteur et un juge et un exécuteur. Le directeur fait remarquer que beaucoup de Grecs ne paient pas leur électricité et que le plus gros débiteur est… l’État grec lui-même, qui doit 130 millions : va-t-on lui couper le courant ?

Considérons de plus qu’en Grèce 60% de la population est parasitaire, et 40% seulement travaille, mais… au noir. Alors, comment faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État pour nourrir les protégés du régime ?

Ce n’est pas facile : c’est compliqué, mais délicieux, comme la moussaka.

—-
Une brève publiée en collaboration avec l’ALEPS.

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • « Alors, comment faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État pour nourrir les protégés du régime ? » Merci pour cette phrase qui fait chaud au coeur de l’entendre dire à l’extérieur, nous qui nous épuisons à le dire à l’intérieur avec un risque toujours oppressant de voir une lettre du ministère de l’économie nous annoncer une nouvelle taxe et celui de voir s’instaurer un régime qui nous obligerait à payer… sous peur de l’arrivée de la police… pour que certains ne paient jamais, ni leurs combines, ni leurs erreurs!

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le Parlement examinera le budget de l’Etat jusqu’à Noël. Comme chaque année, à défaut de faire l’inventaire des impôts français et de débattre de leur opportunité, il ajoute, supprime ou modifie de nouvelles niches fiscales, exonérations ou encore exceptions à l’exonération. Ces débats techniques occupent toutes les pensées des parlementaires durant trois mois pendant lesquels il n’est jamais question de débattre de l’essentiel : les conditions du consentement à l’impôt sont-elles réunies ?

 

La France, championne de la pressi... Poursuivre la lecture

Plutôt que de réagir mécaniquement à la mise en œuvre de l’article 49.3 par le gouvernement en déposant une motion de censure qui n’aurait aucune chance d’aboutir dans la configuration actuelle de l’Assemblée nationale, Les Républicains a présenté un contre-budget conforme à ce qu’il pense être bon pour redresser les finances publiques de notre pays où pas un budget n’a été voté en équilibre depuis 1975 (sur ce sujet, voir l'entretien réalisé par Contrepoints de la députée LR Valérie Louwagie).

Sur ce point, le diagnostic est connu de ... Poursuivre la lecture

Par Victor Fouquet. Un article de l'IREF.

Lors de son interview télévisée du 24 septembre, Emmanuel Macron a revendiqué une baisse des impôts (hors, donc, cotisations sociales), « de plus de 60 milliards d'euros pour nos compatriotes ».

Un mois plus tôt, dans un entretien au journal Le Point, le président de la République avait avancé le chiffre de 50 milliards (« Nous avons opéré une baisse de 50 milliards d'euros d’impôts, moitié pour les ménages et moitié pour les entreprises »).

Pourtant, depuis son arrivée au pouvoi... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles