Des élus ? Pourquoi ?

Peut-on accorder sa confiance à un élu qui a toutes les chances de finir par ne pas mettre en œuvre les idées qu’il aura portés en campagne ?

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Des élus ? Pourquoi ?

Publié le 27 mai 2011
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Par Stéphane Geyres

La démocratie est à la mode. Churchill l’a établi, c’est définitif, il s’agit de la « moins » pire des formes de gouvernement. Tirez le rideau, circulez, y’a rien à voir.

Et dans la plupart de ses formes en place, la démocratie se concrétise par un gouvernement, justement, c’est-à-dire des élus, directs ou indirects, censés représenter et agir au nom du peuple et notamment de leurs électeurs – même alors qu’ils ne les connaissent pas – ils sont forts les élus. On voit d’ailleurs le résultat chaque jour qui passe.

L’élu, le personnage politique, est désormais dans notre société celui qui compte – enfin, parfois on aimerait qu’il compte mieux. Le « PAF » des médias alterne quotidiennement les « célébrités » avec les politiciens et les « infos » sont pour l’essentiel constituées des derniers potins, des dernières « petites phrases » de tel ou tel homme politique, tel ou tel élu donc.

Mais finalement, sait-on bien ce qu’est le rôle d’un élu, et surtout, ce qu’il devrait être ? Un homme ou une femme politique en charge d’un – ou de plusieurs – mandat(s) électoraux est-il dans son rôle lors d’une interview télévisée ? Et finalement, pourquoi des élus si c’est pour un tel cirque ?

Je ne prétends bien sûr pas apprendre grand-chose au lecteur par les quelques rappels ci-dessous, mais plutôt attirer l’attention sur les sujets de fond que ces fonctions électives portent, voire cachent et qui par la force de l’habitude ont tendance à tomber dans l’oubli.

Ainsi, qu’est-ce qu’un député au fait ? Selon le dictionnaire, il s’agit de notre « ambassadeur, délégué envoyé en mission » ou encore d’un « représentant du peuple.» (On trouve bien d’autres définitions, mais moins fonctionnelles.) Cela semble assez cohérent avec la fonction, le rôle d’un député tel qu’on nous le présente à l’école, où en substance on retient que le député est notre représentant pour voter (ou non) les lois – auxquelles nous devrons dès lors nous soumettre.

Pour un maire, sachant que maire et député sont probablement – à part le président – les deux symboles les plus forts de la fonction élective en France, on trouve « premier magistrat dans les communes, élu par le conseil municipal » ou « premier magistrat municipal, élu par les conseillers municipaux » mais surtout « représente l’autorité municipale […] détenteur du pouvoir exécutif au niveau d’une ville ou d’un village.» Comment ça ? Quelqu’un que nous aurions élu, donc qui nous représente, pourrait avoir de l’autorité sur nous ?

Car nous entrons là dans le sujet. On le voit dans les deux cas, député et maire nous représentent mais pour nous imposer ensuite une autorité qu’ils incarnent, par la loi votée et par son exécution. Il y a bivalence entre délégation, représentation, où le pouvoir est de notre côté puisque c’est nous qui votons et, à l’inverse, autorité où le pouvoir est de leur côté et le contrôle de cette autorité n’est pas toujours très clair. Le pouvoir démocratique est censé être en nos mains, mais l’autorité concrète n’y est pas. Première question troublante.

Nous sommes en pleine « affaire DSK », il y aurait beaucoup à dire mais je préfère ne pas l’évoquer et prendre une référence plus à droite et plus ancienne, plus politique aussi. En 1985, dans Le Figaro, Alain Juppé, alors plein d’avenir et dont les affaires étaient encore dans son futur, écrit un vaillant article où il affiche un libéralisme franc et méconnaissable aujourd’hui. Je le cite:

« Sans doute […] ce programme […] n’aura-t-il pas la saveur forte de nos vieilles «stratégies de rupture». […] il marquera dans notre histoire un changement décisif, répudiant enfin le colbertisme pour vérifier ce trait de sagesse libérale si fortement exprimé par Benjamin Constant : «Plus on laisse de moyens à la disposition de l’industrie des particuliers, plus un État prospère.» » – A.Juppé, in Le Figaro, 1985.

Quand je lis cela, je me dis que décidément, nos politiques – du moins ceux se disant libéraux, voire tous – ne sont pas idiots, ni probablement incultes, ils connaissent donc probablement a minima les textes, auteurs ou valeurs libérales. Citer Benjamin Constant, même si cela n’est ni Bastiat ni Rothbard, c’est déjà une référence solide et qui démontre une culture indiscutable. On est donc légitimement plein d’espoir, se disant qu’enfin, un politique citant Constant ne peut pas être totalement mauvais, qu’il va forcément nous emmener vers le paradis fiscal dont nous avons besoin et nous rêvons.

Et pourtant, seize ans après, force est de constater. Soyons clair, il ne s’agit pas en l’espèce de centrer la critique sur Juppé, mais plutôt de le prendre comme signe d’un syndrome. Entre la pensée et les actes, il y a un gouffre immense. Pourquoi donc ? A mon sens hélas, c’est le système politicien, je dirais même la démocratie, qui les confinent dans un jeu, dans un registre, où ils ne décident pas selon leur conviction ou leur pensée, mais selon la mode démagogique du moment. Oui, je sais, je n’invente rien.

Mais cela pose néanmoins la question, dans une démocratie, du moins en France, de l’espoir lucide qu’on peut fonder en un élu ou en un candidat à une élection, puisque celui-ci a toutes les chances de finir par ne pas respecter, ne pas mettre en œuvre, les principes ou idées qu’il – ou elle bien sûr – aura portés en campagne. Sauf peut-être de rares « purs » comme Ron Paul, ou Alain Madelin ? – voire… Mais donc comment penser que l’avenir des libéraux peut passer par la confiance donnée en quelques personnalités ou présidents de partis, qui une fois élus, risquent fort devenir de nouveaux A.Juppé, et non des Ron Paul ? Seconde question, clé celle-ci.

Ces questions, comme bien d’autres, posent en fait celle de la légitimité de l’élu. Pas l’individu lui-même – pour un libéral, l’individu est la valeur centrale. Mais l’élu dans son rôle, sa fonction. En fait, le libéral est un anti-démocrate – aïe, je vais encore me faire des amis – et dès lors, la fonction élective tombe toute seule. Pourquoi et comment être anti-démocrate, ce malgré Churchill ?

La démocratie moderne, représentative donc, repose sur le principe du suffrage universel selon lequel la décision exprimée par la majorité des électeurs l’emporte sur l’opinion exprimée de même par ce qui devient alors la minorité – « opposition.» Porté aux nues dans le monde comme un principe facteur d’un progrès immense de la civilisation moderne, on constate pourtant que ce mécanisme nie totalement l’individu et que la minorité, quelle qu’elle soit, se voit imposée une autorité ou une décision qui n’est pas la sienne. Pour un libéral, cela n’est pas acceptable. D’ailleurs, un des grands auteurs francophones libéraux modernes, décrit la démocratie comme :

« Conçue comme liberté collective et règne de la majorité, la démocratie, qui institutionnalise la propriété collective, n’est qu’une forme de l’esclavage.» (Pierre Lemieux)

De nombreux écrits – par Pascal Salin, par Christian Michel, Rothbard, Hoppe et d’autres – existent qui viennent analyser en détails cette réalité de la démocratie. La démocratie, tyrannie de la majorité envers l’individu, ne peut donc être acceptée par un libéral. Dès lors, ses institutions ne peuvent de même qu’être imparfaites, incohérentes, pour ne pas dire illégitimes. L’élu dans ce cadre, quel qu’il soit, maire ou député ou sénateur ou que-sais-je, n’est qu’une incarnation de cette tyrannie, qui plus est cette fois de la part d’une minorité envers la majorité. L’élu ne peut donc être légitime et tout bon libéral ne peut se satisfaire d’une organisation politique où des élus sont porteurs d’une autorité supérieure à celle de leurs électeurs.

Mais sans élus, sans démocratie, comment faire ? Rappelons un instant la vision des auteurs sus-cités. Celle-ci repose sur deux idées centrales : il ne peut y avoir de société libre sans Droit, donc sans une fonction étatique forte – ce qu’on appelle souvent les fonctions régaliennes. Mais pour autant, cette fonction ne doit surtout pas être confiée à un quelconque gouvernement ou à une quelconque administration et doit – et peut – au contraire être réalisée par des entreprises privées offrant leurs services sur un marché libre et concurrentiel.

Cela surprend souvent le profane auquel on explique depuis sa naissance qu’au contraire il serait essentiel que les fonctions régaliennes soient dans le périmètre de l’État car sinon le « profit » aurait tôt fait de mettre en place l’équivalent d’une mafia exploitrice de la population. Cette thèse est pourtant totalement erronée comme le démontre les nombreux ouvrages et articles sur le sujet – on pense à l’ouvrage de Pierre Lemieux ci-dessus, les intervention de H-H.Hoppe telle «State or Private-Law Society» ou son ouvrage «A Theory of Socialism and Capitalism» ou encore bien sûr à Murray N. Rothbard, par exemple dans «For a New Liberty». L’idée directrice consiste à voir qu’il est de l’intérêt des compagnies d’assurance qu’il n’arrive rien à leur clients qui donc bénéficieraient de leur part de tous les services de sécurité, mais aussi de justice, que nous connaissons, à part que ces services seraient même d’un meilleur rapport qualité/prix du fait de la concurrence qui maintiendrait sa pression sur lesdits assureurs.

Quelles conséquences de cette analyse « purement libérale » sur la stratégie de conquête libérale et le rôle des partis politiques et des élus ? Il y a de nombreuses manières de faire avancer les idées libérales et ainsi peu à peu aider à faire basculer l’idéologie social-démocrate ambiante et établir celle de la liberté individuelle. Certains se lancent dans la création, l’animation et la promotion de partis politiques – on pense à plusieurs partis actuels ayant l’épithète « libéral(e) » dans leur bannière. Toute action faisant la promotion des idées libérale doit bien évidemment être applaudie et encouragée par les libéraux, mais la démarche partisane, comparée à d’autres telle la simple communication littéraire, n’est pas une démarche aussi neutre que certains voudraient nous le faire croire.

Car en effet, un parti, par construction, suppose un chef de parti et surtout suppose de prendre part à la logique électorale – car sinon, pourquoi ne pas simplement se contenter d’une association, d’un « think-tank » ou d’un institut centré sur l’enseignement et l’information ? La démarche partisane relève d’une stratégie « d’occupation du terrain » par les libéraux qui cherche à utiliser le système pour faire la promotion de nos idées. Les campagnes électorales sont à ce titre vues comme autant d’occasions de faire parler du libéralisme sous le prétexte de faire parler des candidats se présentant. Plus on parle dans la presse, plus on participe à des débats, plus on interpelle de par notre étiquette et plus le libéralisme avance – du moins c’est là la thèse.

Pourtant, poussons la logique d’un cran. Et si, comme l’espérait Alain Madelin en 2002, un candidat se voit remporter une élection ? Grande victoire certes, excellent signe et immense opportunité, sans doute. Mais notre libéral, tout libéral qu’il est, devient alors un élu, un élu comme un autre, avec ses qualités et ses avanies. Et surtout avec toutes les contradictions fondamentales et les pressions que nous avons vues plus haut avec l’exemple d’Alain Juppé. La question devient alors, comment être sûr que notre candidat idéal ne va pas devenir un élu « pourri » comme un autre ? Comment être certain que son programme sera mis en œuvre ? Permettez-moi d’en douter.

A moins d’être d’une rare force de caractère et d’une immense abnégation, le libéral sincère a toutes les chances de devenir un élu standard, incohérent, noyé dans ses contradictions et dans les méandres du système, non seulement pris entre l’action visant le dégraissage du mammouth et le besoin de durer électoralement, mais aussi soumis à la corruption et aux pressions. Il n’est pas donné à tout le monde d’être un Ron Paul. Et c’est pour cette raison que la voie la plus probable pour le développement des idées libérales n’est pas à mon sens celle des partis politiques, mais bien celle de l’enseignement, de la communication et de l’information directe de la population. Et le reste suivra.

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  • « par des entreprises privées offrant leurs services sur un marché libre et concurrentiel. »
    Ce marche fera face aux conglomerats, aux multinationales, aux groupes de pression, qui en reduiront la liberte et qui effectivement feront en sorte que
    « le « profit » aurait tôt fait de mettre en place l’équivalent d’une mafia exploitrice de la population. »

    • L’état n’est-il pas une mafia qui a réussi ?

      Mais soit.

      Concernant l’anarcapie – bien que je considère peu ou pas de légitimité à toute forme d’état – je dois dire que si la théorie est intéressante, je ne sais pas si elle est applicable, vu que les entreprises de services régaliens se feront concurrence avec des forces armées plutôt que la seule ingéniosité économique.

      Et vu que la force est en concurrence, le principe de sélection naturelle ne privilégierait-il pas les moins scrupuleux à l’utiliser ?

      Certes, on peut relativiser sur le fait qu’un pouvoir monopolaire est supérieur à la somme des pouvoirs en concurrence, mais je dois dire qu’entre la théorie et la pratique, il y a un monde.
      Donc, je reste sceptique.

    • Mais le gros problème que l’on ne rencontre pas avec les multinationales et que l’on doit affronter avec l’état, c’est qu’il a le monopole de la violence et de la coercition.

  • Les élus n’ont plus le pouvoir. Ce sont les fonctionnaires, les syndicats, le capitalisme d’Etat, les médias subventionnés et les minorités actives qui détiennent le pouvoir. Attention je n’ai pas dit qu’ils ne doivent plus être des contre-pouvoirs -bien sûr que si- j’ai dit que c’était eux qui détiennent désormais le pouvoir, ils l’ont détourné à leur profit au mépris des individus qui sont les seuls souverains. L’exécutif traduit les pressions de ces pouvoirs et le législatif n’est plus qu’une chambre d’enregistrement.

    Il y a des mesures d’urgence pour rétablir un pays, mais si on veut réformer ce pays durablement, il faut d’abord réformer le système et limiter ces pouvoirs de pression.
    Il faut tailler dans les effectifs des fonctionnaires, supprimer leur statut, supprimer l’éducation nationale -instigateur de la propagande marxiste chez les jeunes- en instaurant le chèque éducation, supprimer les privilèges des syndicats, mettre des outils institutionnels de transparence permettant de limiter la pression des lobbys en cachette, couper tout lien entre Etat et banques et marchés financiers, privatiser les médias publics et supprimer toute subvention dans ce domaine, stopper toute subvention au secteur associatif et culturel.

  • D’accord avec vous tremendo mais ce que nous dit Damien Theillier (avec Gramsci) c’est qu’ il faut gagner la bataille des idées avant la bataille électorale. Pour ma part, je pense que les libertariens devraient être la courroie de transmission entre les « think tanks » (qui font un travail remarquable mais prêchent la plupart du temps à des convertis) et les citoyens.

    • C’est clairement une des motivations pour développer Contrepoints : diffuser aussi largement que possible les travaux de qualité qui existent déjà. Se placer moins sur le terrain de la production d’idées que sur leur diffusion large. N’hésitez pas à faire connaître encore plus largement pour aider à cette diffusion!

      • Précisons que la fréquentation va dans le bon sens, ce qui confirme le bien fondé de cette approche. Le fait que Libération nous mentionne est aussi un bon signe. Il n’est pas loin le temps où ce sera eux qui seront contents quand nous les mentionnerons. Contrepoints est bien aujourd’hui le meilleur outil pour qui veut diffuser les idées libérales et libertariennes à un plus large public. N’hésitez pas à partager autour de vous.

  • Avatar
    Damien Theillier
    27 mai 2011 at 17 h 42 min

    Désole, l’article a été posté sous mon nom par erreur mais il s’agit en fait d’un article de Stéphane Geyres qui traduit aussi beaucoup d’articles en français pour l’Institut Coppet.
    Cela dit, j’aurais pu signer ce billet de ma main tant je suis d’accord à 100% avec ce qui est dit !!

  • La démagogie s’adresse surtout aux lobby les plus forts et les plus actifs médiatiquement. Quand les citoyens sont amenés à voter à bulletin secret directement sur les sujets concerné la musique est bien différente c’est ainsi que la Suisse à supprimé le statut de fonctionnaire et a maintenant une société parmi les plus libérale avec des chiffres exceptionnellement bon au niveau de la dette, du chômage et du niveau de vie.

    Plus les fonctionnaires s’agitaient et en rajoutaient dans le terrorisme intellectuel , plus ça énervait le reste de la population et le vote a été sans appel.

    Comme la suppression complète de l’état est une utopie je pense que la démocratie semi-directe est de loin la plus compatible avec le libéralisme.
    C’est le seul système qui rappel fréquemment les politiques, les médias et les groupes de pressions à leur devoir et a l’humilité.

  • « La démocratie est à la mode. Churchill l’a établi, c’est définitif, il s’agit de la « moins » pire des formes de gouvernement. Tirez le rideau, circulez, y’a rien à voir. » Il faut plutôt comprendre l’aphorisme de Churchill comme une invitation à améliorer le système démocratique.

    « Mais cela pose néanmoins la question de l’espoir lucide qu’on peut fonder en un élu, puisque celui-ci a toutes les chances de finir par ne pas respecter, ne pas mettre en œuvre, les principes ou idées qu’il aura portés en campagne. » L’absence (l’interdiction même) du mandat impératif ne rend pas illégitime la démocratie pour autant. Le mandat impératif empêche tout débat, toute négociation, indispensable pour résoudre les conflits. Cela étant, l’équilibre entre souveraineté nationale et souveraineté populaire pourrait évoluer vers plus de démocratie directe à côté de la représentation nationale (cf la Suisse), voire des procédures permettant de remettre en cause le mandat des élus (cf Etats-Unis). Au-delà, la démocratie en France souffre d’absence de contre-pouvoirs réels.

    « La minorité, quelle qu’elle soit, se voit imposée une autorité ou une décision qui n’est pas la sienne. » Certes, mais c’est moins « pire » que l’inverse : Churchill avait raison !

    Les fonctions régaliennes doivent faire l’objet d’un débat collectif, idéalement d’un consensus. Confier certaines d’entre elles à des entreprises privées plutôt qu’aux fonctionnaires est finalement un débat marginal. Le libéral sincère sait que la meilleure façon d’obtenir le consensus sur les fonctions régaliennes est le mécanisme démocratique, malgré tous ses défauts, et que la démocratie n’est pas une fin en soi mais simplement un outil indispensable à la défense de la Liberté.

    Sans élu, sans gouvernement, sans démocratie, on n’aura pas autre chose que la tyrannie, conséquence immédiate de l’anarchie.

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