Grèce : un plan de privatisation en trompe-l’œil

L’État grec présente un plan de privatisation flou et une hausse importante des impôts

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Grèce : un plan de privatisation en trompe-l’œil

Publié le 25 mai 2011
- A +

Lundi 23 mai 2011, le cabinet du chef du gouvernement grec George Papandreou a dévoilé un plan de vente des participations de l’État dans la compagnie de telecom nationale, le système d’épargne postale, la compagnie d’électricité nationale et certains ports.

Athènes va ainsi céder une participation de 10% dans la compagnie de télécommunication étatique à Deutsche Telekom (contrôlée à 32% par l’État allemand) et envisage une nouvelle vente de 6% sous peu.

La vente d’une participation de 17% dans la société publique d’électricité est également au menu ainsi que celle d’une participation de 34% dans la banque postale hellénique, tandis qu’un autre 10% pourrait être côté en bourse.

Les trois quarts des actifs des ports du Pirée et de Thessalonique seront distribués, ainsi qu’une proportion supplémentaire des participations de l’État dans l’aéroport d’Athènes.

Flou et irréaliste selon la Commission européenne

Toutefois, le calendrier de ce programme de privatisation reste très vague.

Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, a jeté le doute sur le programme de privatisation grec en déclarant lors d’une réunion à Vienne : « Nous estimons que la Grèce ne peut matériellement pas privatiser 50 milliards d’euros au cours des années à venir, ce qui représente plus de 20% de son PIB ».

Seulement 50 sur 270 milliards d’euros de patrimoine étatique

Au mois de février, Contrepoints a publié un article où le Ministre grec des Finances affirmait que l’État grec désirait procéder à des privatisations de l’ordre de 15 milliards d’euros d’ici 2013, ce qui était prévu dans le plan de redressement de l’économie du pays.

Le patrimoine de l’État grec est estimé à près de 270 milliards d’euros et la dette de l’État se situe à plus de 300 milliards d’euros, soit 150% du PIB du pays.

6 milliards de taxes supplémentaires

Le gouvernement grec a aussi dévoilé des petites réductions budgétaires supplémentaires et une hausse des taxes équivalente à 2,8% du PIB afin de confisquer quelques 6 milliards d’euros supplémentaires aux contribuables grecs.

Ces mesures comprennent une hausse de la TVA sur certains articles de 13 à 23%, de nouvelles taxes sur le gaz naturel et les boissons gazeuses ainsi qu’une augmentation des taxes routières. Ceux qui ont des pensions de plus de 1700 euros par mois devront payer une taxe supplémentaire et les entreprises du pays paieront 1% supplémentaire en cotisations de sécurité sociale.

Le journal Handelsblatt affirme que la fuite des capitaux hors de Grèce a commencé et cite des données montrant que près de 280 milliards d’euros ont déjà trouvé refuge en Suisse, à l’abri de l’enfer fiscal grec.

Malgré les démentis officiels, la préparation de la restructuration de la dette grecque serait enfin lancée.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Nommé ministre du logement jeudi 8 février, Guillaume Kasbarian avait accordé un entretien à Contrepoints en novembre dernier en tant que député Renaissance de la première circonscription d'Eure-et-Loir et président de la Commission des affaires économiques.

 

Contrepoints : Bonjour Monsieur le Député, merci d’avoir accepté de nous accorder cet entretien. Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent peut-être pas, pourriez-vous nous parler de votre parcours et nous raconter ce qui vous a amené à vous engager en politique et à ... Poursuivre la lecture

Un article de Pierre Garello

Les inflations législative et réglementaire se payent cher. Combien au juste ? Il est difficile de le dire mais toute politique publique qui se veut raisonnable devrait a minima tenter d’anticiper et d’évaluer ces coûts assimilables par leur nature et leurs effets à un impôt. Le Competitive Enterprise Institute basé à Washington D.C. a évalué à 1939 milliards de dollars le coût de la réglementation fédérale américaine pour 2022, et identifie les mécanismes qui permettraient de juguler cette inflation.

L... Poursuivre la lecture

L'auteur : Éric Pichet est professeur et directeur du Mastère Spécialisé Patrimoine et Immobilier, Kedge Business School.

 

La dernière étude du cabinet de conseil EY sur l’attractivité des pays européens confirme la primauté de la France pour la quatrième année consécutive. En 2022, le pays comptait plus de 1250 projets d’investissements industriels ou technologiques annoncés, soit plus que le Royaume-Uni (900) et l’Allemagne (800), destinations longtemps privilégiées. Le journal Der Spiegel va même jusqu’à titrer en Une, da... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles