Maroc : amère victoire des islamistes ?

Le scénario qui a finalement abouti aux élections marocaines a privilégié la continuité à l’innovation remise à plus tard. Était-ce bien raisonnable ?

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Maroc : amère victoire des islamistes ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 9 octobre 2016
- A +

Par Farhat Othman.

M. Benkirane By: MagharebiaCC BY 2.0

Les résultats, certes encore partiels, donnent la victoire au parti sortant, tout en confirmant la montée inexorable du parti qui devait les remporter selon un scénario qui n’a finalement pu être concrétisé. Ce ne serait que partie remise.

On s’attendait, en effet, à ce que le Parti arrivé second, le PAM (Parti Authenticité et Modernité) dame le pion au parti du Premier ministre sortant Benkirane qui ne serait pas moins appelé toutefois à être un axe du futur gouvernement devant être celui de l’union nationale.

Une réforme du Maroc remise à plus tard

C’était sans compter sur la résilience du scénario du grand capital satisfait de la copie rendue par M. Benkirane qui a est allé jusqu’à oser s’engager, durant la campagne, à des mesures impopulaires allant dans le sens des injonctions du capitalisme mondial.

Un tel appui du néolibéralisme ira-t-il jusqu’à permettre à M. Benkirane de garder sa place à la tête du gouvernement ? Rien n’est moins sûr, du moins dans le scénario qui n’a finalement pas abouti, ne serait-ce que parce que le roi n’est pas constitutionnellement obligé de choisir le chef du parti pour présider le gouvernement forcément de coalition.

Cela s’annonce malgré tout difficile d’autant plus que le PAM a refusé à l’avance une telle hypothèse, faisant chorus derrière M. Benkirane. Ce qui augurerait d’encore plus détestables rapports entre le gouvernement et la monarchie

Par ailleurs, l’hypothèse finalement mise en échec de la montée en flèche de la liste de forces de gauche dirigée par Madame Mounib fragilise encore plus les efforts fournis pour une entente ayant pour but la réforme enracinée ou organique du pays, c’est-à-dire selon ses intérêts propres et en tenant compte de ses spécificités.

Une telle réforme est ainsi remise à plus tard, car elle aura supposé le renouvellement politique qui est ainsi sacrifié in extremis.

Poursuite de la libéralisation économique du Maroc

C’est donc le triomphe au Maroc de la ligne prônant la réforme libérale du royaume au sens capitaliste : celle qui entend user de la fibre religieuse, transformée en religiosité pour réussir. Exactement comme le capitalisme l’a fait en Occident, se basant sur le protestantisme

Il est vrai, on ne conteste pas trop la nécessité d’user de la carte que représente le PAM, mais on a estimé que c’était encore trop tôt et qu’on pouvait retarder son arrivée à la tête du gouvernement tout en consolidant les résultats du parti, assurant que cela consoliderait sa future réussite.

Ce n’est donc qu’une question de timing, le scénario d’arrivée au pouvoir du PAM ayant été au final jugé prématuré dans les officines veillant au bon déroulement des élections marocaines. C’est, en apparence, la sagesse populaire qui aurait triomphé dans un pays majoritairement traditionnel. Ne dit-on pas qu’un tien vaut mieux que deux tu l’auras ?

Il reste que la situation populaire du Maroc est bien problématique, bien grosse de sérieux périls que ne peuvent gommer les indéniables réussites dans certains secteurs. Ils ne font qu’élargir la faille séparant le pays légal du pays réel. Ce qui ne peut exclure une explosion sociale selon les observateurs au fait des réalités populaires.

Ces derniers mettent en garde contre le jeu actuel consistant à vouloir jouer encore de la carte de la religiosité, assurant que c’est une arme à double tranchant. En effet, si la religion peut anesthésier un temps le peuple, jouant son classique rôle d’opium, elle peut aussi se révéler une drogue idéale pour faire des assassins, ceux que l’imaginaire musulman connaît bien pour avoir marqué l’histoire comme ayant été les adeptes de la forteresse d’Alamout.

Sombres perspectives en somme au Maghreb où la Tunisie expérimente déjà les affres de l’islam politique, faisant un bien mauvais usage de la spiritualité de l’islam grâce à la complicité d’un Occident matérialiste, devenu aveugle à ses propres Lumières.

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  • « C’était sans compter sur la résilience du scénario du grand capital satisfait de la copie rendue par M. Benkirane qui a est allé jusqu’à oser s’engager, durant la campagne, à des mesures impopulaires allant dans le sens des injonctions du capitalisme mondial. »

    Un problème de DNS m’a redirigé sur l’huma ?

    « C’est donc le triomphe au Maroc de la ligne prônant la réforme libérale du royaume au sens capitaliste : celle qui entend user de la fibre religieuse, transformée en religiosité pour réussir. Exactement comme le capitalisme l’a fait en Occident, se basant sur le protestantisme »

    Étant donné le succès du monde protestant, un conservatisme libéral musulman est la meilleur chose que l’on peut souhaiter, et infiniment préférable au « progrès » apporté par le socialisme arabe…

    Les choses avancent comment en Algérie ? 🙂

    Les deux partis arrivés en tête sont raisonnables, centristes et pragmatiques. Le PJD peut défendre son bilan (et oui, il était déjà au pouvoir, avec une plus large majorité, et le monde ne s’est pas écroulé). Et le PAM a l’image d’un parti moderniste qui ne ressemble pas à l’ancienne gauche des pays arabes, un progressisme à l’anglo-saxonne plutôt qu’à la soviétique.

    Les anciens partis ont été balayés, les nationalistes et les socialistes n’ont presque rien remporté. C’est sûrement ce qui attriste l’auteur, la jeunesse marocaine reprend la main sur le pays et rejette l’arrière garde qui a été incapable de transformer leur indépendance retrouvée en succès économique et social.

    Donc non, il n’y a pas d’amère victoire des islamistes (FUD, quand tu nous tient…), il y a la victoire de deux partis, l’un conservateur et libéral et l’autre progressiste et libéral qui semble dessiner le futur politique du Maroc, loin des idéologies du passé. Quand je dis conservateur, progressiste et libéral cela doit bien évidemment être mit dans le contexte du Maroc.

    • « Quand je dis conservateur, progressiste et libéral cela doit bien évidemment être mit dans le contexte du Maroc. »
      Justement, cher ami, dans le contexte marocain, celui du Maroc profond, réel, le PJD est rétrograde, cultivant un islam anti-marocain.
      C’est la façade de l’intégrisme.
      Et son apparente aura auprès du peuple est pur artefact.

      • Y a t’il un parti qui prend en compte les sensibilités conservatrices des peuples arabes que vous ne qualifieriez pas de « façade de l’intégrisme » ?

        • Les sociétés maghrébines ne sont conservatrices que de façade du fait des lois scélérates et du milieu de contraintes.
          En fait, le conservatisme est un mythe dont usent les élites au pouvoir et leurs soutiens étrangers pour ne rien changer au pays.
          J’ai pas mal écrit à ce sujet, y compris sur les sujets sensibles.
          En un mot, la société maghrébine est libertaire mais se préserve par sagesse populaire.
          C’est ce qu’on appelle vulgairement hypocrisie sociale et que je qualifie de « jeu du je ».

          • Alors les maghrébins seraient progressistes sans le savoir ? ils seraient aliénés ? Et si ils étaient simplement pas d’accord avec vous ?

            Aussi vous esquivez la question. Quel parti conservateur du monde arabe accepteriez vous comme opposant respectable ? Car on ne va quand même pas faire des élections avec uniquement des partis de gauche…

            Sinon, +1 point Chavez pour les conspirateurs étrangers qui manipulent la population, c’est très original…

      • C’est quand même le pays réel qui vote, on ne parle pas d’une manœuvre politicienne qui aurait décidé que c’est un tel ou un autre qui doit être premier ministre. La seule question démocratique qui se pose est comment intéresser le peuple à la politique pour éviter une abstention de plus de 50% et être sûr qu’il comprenne programmes et enjeux. Mais force est de constater qu’un peu partout le peuple n’est pas vraiment progressiste et plutôt traditionaliste, et la religion est partie intégrante de la tradition.

        • Sachez que le peuple se désintéresse de ce qui n’est qu’une comédie du pouvoir.
          La politique est déjà un opéra-bouffe en Occident; vous croyez qu’elle a un meilleur statut dans les pays du Sud?
          Il est temps de sortir du concept saturé de démocratie devenue daimoncratie,, chose des démons de la politique.
          Il nous faut une postdémocratie qui soit pour le moins une démoarchie, traduisant la puissance sociétale par une démpopraxie.

    • « il y a la victoire de deux partis, l’un conservateur et libéral et l’autre progressiste et libéral qui semble dessiner le futur politique du Maroc, »

      Y a des partis liberaux au Maroc??

      http://www.jeuneafrique.com/347307/societe/maroc-femme-se-suicide-apprenant-liberation-de-violeurs/

  • Les expressions « grand capital » et « néolibéralisme » tuent les meilleurs articles. J’ai beau être libéral et ancien capitaliste ( on appelle ça aujourd’hui, à juste titre, entrepreneur), je ne les ai jamais compris. Ce sont des termes vagues, et qui empêchent de penser. Je ne comprends pas non plus en quoi la religiosité est bonne ou mauvaise, elle peut prendre tellement de formes ! Bref je voudrais qu’on m’explique mieux ce Maroc ambivalent, dont j’explore justement souvent la réalité économique.
    Yves Montenay, pour l’instant à Fès

    • Cher ami,
      Vous avez parfaitement raison, mais du seul point de vue occidental; or, je raisonne à partir des réalités maghrébines.
      Et croyez bien que de tels termes ne sont nullement excessifs.
      C’est, pour prendre un exemple paroxystique, l’acception du terme terrorisme.
      Erreur et vérités selon où l’on se situe par rapport aux Pyrénées, n’est-ce pas ?
      Quitte à être perçu comme excessif (il faut faire montre d’objectivité en me lisant dans d’autres billets) je préfère être organique !
      Amitiés

      • S’agissant de religiosité, c’est la lecture intégriste, car il n’y a que spiritualité dans la lecture correcte de l’islam, qui est celles du soufisme.
        Or, vous allez vous en rendre compte, puisque vous êtes à Fès, l’islam marocain (et maghrébin en général) est bien soufi.
        Autant dire libertaire, loin de la caricature d’islam officiel; que dire de celle de Benkirane, par exemple, supposée modérée !
        Il y a certes loin de l’apparence à la réalité; aussi, je vous invite à ne pas vous arrêter au formel conditionné par les lois scélérates, mais de viser l’informel dans les profondeurs de la société.
        Car la société marocaine est complexe, ainsi que l’a dit depuis longtemps Paul Pascon.
        C’est en cela que réside son apparente ambivalence 😉

  • Choquant que cet article emploie le terme néolibéralisme. Franchement, il faut arrêter. Le néolibéralisme n’existe pas. Ce terme est clairement utilisé par les antilibéraux pour diaboliser le libéralisme. Ce terme dont personne ne connait la signification exacte est utilisé à tort et à travers par les gauchistes. En gros, selon eux, tout ce qui ne va pas, tous les problèmes de la société sont causé par le néolibéralisme (alors que souvent c’est plutôt le socialisme le coupable). Personne ne se revendique du néolibéralisme.
    Les libéraux doivent combattre l’emploi du terme du néolibéralisme (même si tant de gens y croient) car utiliser ce terme revient à donner la victoire aux gauchistes. Néolibéralisme s’est comme le fascisme: terme qui a eu un sens un moment donné mais n’ayant plus de sens actuellement étant donné que la gauche pour imposer la pensée unique l’a employé à tort et à travers. Le mot néolibéralisme est un terme du 19 siècle utilisé dans le sens comme retour aux théories économiques classiques libérales d’Adam Smith, c’est pas du tout un terme récent comme le veulent nous faire croire les gauchistes. Autant pour le fascisme, il existe le fascisme « historique (italie fasciste) mot ayant un sens à opposé avec le fascisme utilisé dans le langage courant n’ayant aucun sens.
    Pour le néolibéralisme, il n’a jamais existé de courant néolibéral.
    L’utilisation du néolibéralisme découle d’une stratégie de la gauche. Le libéralisme politique ayant une connotation positive alors, ils ont voulu que le libéralisme économique soit un maximum différencié du libéralisme politique, que l’on puisse pas dire que les deux (libéralisme politique et économique) découlent d’une même philosophie, que l’on puisse pas dire que les deux sont reliés. Voilà pourquoi utilisé ce terme. D’autant plus que vu que personne ne se revendique du néolibéralisme, donc quand on attaque le néolibéralisme, personne ne défends. Attaquer le libéralisme (économique) et il y aura des gens pour défendre.
    En gros, en économie, pour les gauchistes, dès que l’on est pas d’accord avec eux on est néolibéral. On arrive à des stiuations comiques où la gauche modérée est considérée comme néolibérale. En effet, la gauche radicale considère la gauche modérée comme néolibérale alors que la gauche modérée considère que c’est la droite.
    La gauche toujours dans la manipulation pour imposer sa pensée unique.

  • Maintenant pour les islamistes, j’ai une remarque à faire. Ce que je trouve intéressant dans cette campagne électorale, c’est leur faculté à se déresponsabiliser. Ils étaient au pouvoir. Pourtant, si on les croit, ils sont responsables de rien. Pire, ils sont même les victimes. Ce discours totalement absurde a réussi à passer auprès d’une partie de l’électoral marocain. Perso, je comprends pas trop comment tellement c’est ridicule. Les islamistes (pas seulement au Maroc mais partout y compris en France) ont toujours cette tendance à se victimiser. Ce sont toujours eux les victimes.
    Moi, je ne suis pas mécontent qu’ils continuent à gouverner. Espérons que le fait d’être au pouvoir va faire le même effet que la gauche à savoir les décrédibiliser. La gauche marocaine a été crédibilisé après avoir été au pouvoir. Espérons que ce sera la même chose pour les islamistes.
    En plus, si les islamistes font des réformes économiques libérales c’est une bonne chose. La population marocaine s’enrichira . Cependant, j’ai des doutes. Ils sont certes plus libéraux économiquement que la gauche mais ils paraissent pas très libéraux (économiquement).
    Le roi permet que les islamistes marocains ne franchissent pas de ligne rouge. Il sert de contre pouvoir. La corruption et le népotisme sont un gros problème au Maroc. Personne ne semble capable de le résoudre (et c’est bien dommage)

    • Cher Arnaud,

      Durkheim disait que ce qui constitue le crime, c’est ce qui choque la conscience commune.
      Il faut y penser quand on emploie les mots, les choses qu’elles désignent étant toujours connotées par leur contexte.
      Or, celui où je me situe est celui du Maghreb, alors que vous pensez d’après le contexte occidental.

      Ainsi, quand vous dites le « néolibéralisme s’est comme le fascisme »; c’est effectivement ainsi qu’il est perçu par les populations démunies au Maghreb.
      Votre déconnexion de leur réalité est évidente quand vus affirmez aussi ceci : « si les islamistes font des réformes économiques libérales c’est une bonne chose. La population marocaine s’enrichira ».

      Justement, les réformes islamistes ne sont pas libérales, mais néolibérales, donc n’enrichissant que les riches, appauvrissant encore plus les pauvres.
      C’est le néolibéralisme dénoncé ici, un capitalisme sauvage qui recolonise le Sud à la faveur de l’absence des règles de droit contraignantes du Nord.

      Car le vrai libéralisme est aussi, sinon d’abord, politique et social, notamment dans le domaine de la vie privée.
      Or, rien n’est fait ni envisagé à ce niveau quand on n’aggrave pas es choses.

      • Je n’aime pas la manière avec laquelle l’auteur tente de s’ accaparer le droit d’analyser et d’expliquer certains concepts en réduisant le contexte à la région maghrébine . À mon sens , il faut définir le néolibéralisme et le libéralisme pour que les lecteurs puissent juger si la gouvernement de M. Benkiranne avait une tendance libérale ou néolibérale. Par ailleurs, c’est bien de dénoncer « un capitalisme sauvage qui recolonise le Sud .. », cependant ce paragraphe n’est pas suffisamment explicite.

        • Cher Driss,

          Je respecte trop l’intelligence de mes lecteurs pour supposer qu’ils sont au fait des tenants et aboutissants des termes utilisés.
          De plus, depuis Foucault, on sait que ce qui compte est moins le mot et la chose que leur appréhension, ce que l’on fait.
          C’est ce qui m’intéresse par rapport à un terrain précis. Le reste est à portée de tous par un clic de souris.

          Il suffit de raisonner à l’ancienne !
          Personne ne détient une vérité qui serait infuse; chacun apporte sa vision et libre à tous d’en faire ce que bon leur semble.

          Pour moi, ce à quoi il importe de veiller en tout, c’est l’impératif éthique, au point d’appeler à une poléthique, ce qui dans la pensée antique serait antinomique. Or, je suis bien placé pour le savoir.

          Mais comme ce que j’écris relève du combat des idées…
          Bonne réflexion !

          • Je m’excuse de mon intrusion sans être au fait des tenants et aboutissants des termes que que vous utilisez . Dommage! J’espérai trouver chez vous plus que ce que je peux trouver derrière un clic de souris . Néanmoins, en tant que musulman je pense que l’Islam n’est pas que spiritualité sauf si ce terme aussi dépassé mon intelligence . Le Coran , plus que tout autre texte religieux, s’ est interessé à notre vie en société et nous tracé bon nombres de ŕègles économiques , sociales et organisationnelles. Quant au soufisme marocain , Sidi Ahmed Zarrouk par exemple a bien traité dans ses écrits l’héritage , les contrats de vente , de location, de louage de services et même le jihad. Notre soufisme s’ est bien interessé au temporel.

            • Cher ami, on ne peut ni tout dire dans un billet ni se répéter quand tout a été dit et disponible.
              Faut-il faire l’effort d’avoir l’information !
              Surtout qu’il ne s’agit même plus de la chercher et risquer de ne pas la trouver.

              L’islam est effectivement duel, foi et code de vie; mais justement, la foi est affaire privée et ne regarder que le fidèle et son Dieu dans un rapport direct et sans intermédiaire.
              Par contre, le code de vie relève des règles contingentes qui évoluent.
              Aujourd’hui, ce sont les règles de la majorité et du vivre-ensembe.
              Pour cela, je dis que l’islam est laïque au sens étymologique, à savoir la chose de la majorité avec cette distinction entre domaines privé et public.

              Par ailleurs, quand je dis que l’islam est surtout spiritualité et que le seul le soufisme est l’islam véritable, je fais référence bien évidemment à la spiritualité de soufis comme Junayd et Ibn Arabi.

              Bonne réflexion !

  • Mr Othman,

    Seule la victoire est belle , disait un navigateur appelé Malinovsky….Et qui a emporté ces électionssinon le PJD..On peut tjrs regretter , relativiser , mais il ne faut pas oublier de regarder les faits…

    • Attendez la suite, chère Volna.
      Quand on se réfère aux faits, c’est rien que les fait certes, mais tous les faits, n’est-ce pas ?
      Or, la comédie des élections commence à peine…

      Ensuite, il n’y a victoire que lorsqu’il y a enjeu véritable dans une lutte et compétition véritablement ouvertes, car intéressant les compétiteurs.
      Or, le principal intéressé, qui est le peuple, est à l’écart !

      • Mr Othman ,
        Mais il en est de même dans tous les pays démocratiques ou dits démocratiques (
        Ensuite, il n’y a victoire que lorsqu’il y a enjeu véritable dans une lutte et compétition véritablement ouvertes, car intéressant les compétiteurs.
        Or, le principal intéressé, qui est le peuple, est à l’écart !)…

  • @ un_lecteur

    Je dis depuis un temps que le système partisan est obsolète et que la démocratie, c’est un concept saturé; et ce déjà au Nord.
    Les pays du Sud, et c’est le cas au Maghreb, sont condamnés à refonder la démocratie (une daimoncartie en fait) et non à singer un Occident déjà en crise, surtout axiologique.

    Je préconise le passage à la démoarchie par la généralisation des pratiques participatives, une sorte de démopraxie.
    Or, il est, au Maghreb, un esprit de contradiction qui caractérise ses peuples et qui est le propre du vrai pluralisme.
    Aussi sont-ils en avance sur leurs élites souvent délitées, en tout cas déconnectées du réel populaire, étant occidentalocentristes ou orientalocentrée.

    Les gens de peu au Maghreb sont bel et bien, non pas progressistes – car le terme prête à confusion – mais progressifs dans leur sagesse populaire incarnée.
    D’où la manifeste schizophrénie sociale qui n’est que le résultat des contraintes imposées.
    Elle n’est, au vrai, que superficielle, occultant une complexité de la personnalité qui est bel et bien richesse et originalité autorisant la créativité.
    Mais tout cela est brimé par les élites au pouvoir, aidées par leurs mentors étrangers.

    C’est la redécouverte d’une telle socialité qu’il importe de cultiver; et le mécanisme actuel des élections est obsolète pour cela.
    Il est impératif d’innover en inventant du nouveau. C’est ce qu’impose la fin du monde ancien qui n’est qu’un faim du monde d’après.
    Et il est en gestation, mais dans les plus mauvaises conditions.

    Sur de telles questions, je ne peux m’étendre davantage, vous renvoyant à ce que je publie par ailleurs.

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