Islam de Damas et salafisme : la religion des Califes

Qui sont les chiites au sein de l’islam ? Qu’est-ce que le salafisme ?

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Voile islamique en Iran (Crédits Asaf Braverman, licence Creative Commons)

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Islam de Damas et salafisme : la religion des Califes

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 novembre 2015
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Par Nicolas Bruel.

Voile islamique en Iran (Crédits Asaf Braverman, licence Creative Commons)
Voile islamique en Iran (Crédits Asaf Braverman, licence Creative Commons)

Il faut comprendre en premier lieu que « musulman » est un terme générique comme « chrétien ». Or, on sait que le christianisme se divise en trois principales branches : le catholicisme, le christianisme orthodoxe et le protestantisme (chaque branche se divisant à son tour). Il faut donc retenir qu’il en est de même pour l’islam qui se divise en deux grandes branches : le sunnisme et le chiisme. Il faut savoir que ces deux courants sont ennemis et se livrent une guerre qui risque d’être éternelle.

Je vous invite à découvrir le chiisme et les raisons de cette discorde ici. Le sujet est bien trop vaste pour tout aborder ici.

Le sunnisme est le courant majoritaire de l’islam : environ 90 % des musulmans sont ainsi sunnites. Le sunnisme se divise à son tour en quatre branches principales : le hanafisme, le malikisme, le chafiisme et le hanbalisme.

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En plus du Coran, les sunnites se réfèrent à la Sunna – qui signifie « le cheminement » ou « pratique(s) » – qui est la tradition prophétique, le chemin tracé par le prophète des musulmans.

Elle se compose principalement :

  • des hadîths : paroles et actions attribuées au prophète, il en existe plus de 700 000, dont 100 000 considérés comme « authentiques »
  • la sîra : sa biographie, la plus ancienne a été écrite par Ibn Ishaq.

 

Cette base permet aux croyants d’avoir des sources théologiques supplémentaires, voire pour certains courants des sources juridiques. Il existe également la charia, mais elle n’est mentionnée qu’une fois dans le Coran, et a été codifiée bien après la mort du prophète sous le califat abbasside. Concernant la sunna et les chiites, voir ici.

Dans la suite de cette chronique, je n’évoquerai plus les chiites. Ce n’est pas par désintérêt, mais tout simplement car l’article perdrait en clarté. De plus, le problème actuel de l’islam est issu d’une branche sunnite et non chiite.

Maintenant que ces distinctions sont faites, allons plus loin. Dans mon précédent billet, je parlais de jeunes nihilistes – au sens actif – qui étaient prêts à faire leur la première idéologie au service de leurs pulsions de mort. Mais quelle est cette idéologie ? Est-ce le sunnisme ? C’est ce que nous tenterons d’expliquer sans angélisme ni concession.

Je parlais de quatre branches du sunnisme qui peuvent être ramenées à deux grands groupes :

  1. L’islam de Médine : les branches malikite et chaféite ainsi que le chiisme.
  2. L’islam de Damas et Bagdad : les branches hanafiste et hanbalite. Le hanbalisme est l’école la plus conservatrice de l’islam sunnite. Dans cette forme très traditionaliste, la sunna tient une place prépondérante. Il est arrivé plusieurs fois dans l’Histoire que les troupes de l’islam de Damas, sous les ordres d’un calife, se lancent dans des exactions contre les gens de Médine, pourtant ville du prophète. Les mêmes exactions ont d’ailleurs été répétées par les wahhabites (Arabie saoudite) depuis la naissance de leur mouvement (voir l’article de Michel Leter à ce sujet).

 

Qu’est-ce donc que cette mouvance qui ne fait pas partie des grandes branches de l’islam ? J’apporte ici des éléments sourcés – il en existe d’autres – démontrant que la base idéologique salafiste n’est pas religieuse, mais une falsification commises par certains compagnons du prophète, califes etc. qui se sont servis de cette religion pour assoir leur pouvoir :  un pouvoir divin, illimité et fondé sur la violence.

Tout d’abord, revenons au salafisme. Le salafisme est l’enfant terrible, l’abomination de l’hanbalisme. Le terme provient de salaf, signifiant les « prédécesseurs » – en référence aux premiers compagnons du Prophète. Les salafistes prônent un retour à l’islam des origines fondé sur le Coran et la Sunna (hadîths et sîra). Et pour ce faire, il prône une lecture littérale du Coran où toute tentative d’interprétation est totalement interdite. De plus, ils mènent leur vie comme le Prophète la « menait » au VIIe siècle. Le principal théoricien du salafisme est Ibn Taymiyya, qui tentait d’organiser aux XIIIe et XIVe siècle le djihad contre l’envahisseur Mongol, et a publié plusieurs livres. Il est considéré par les sunnites comme un cheikh Al-Islam au même titre que Ahmad Ibn Hanbal, Mâlik ibn Anas, Al-Nawawi, Ash-Shâfi’î : des fondateurs de branche. Vous pouvez donc apprécier l’importance du personnage.

Dans un de ses livres, As-Sârim ul-Maslûl ‘alâ shâtim ir-rasûl (À propos de la punition de celui qui insulte le prophète de l’islam), Ibn Taymiyya rapporte une situation où un calife abbasside demande si un témoin connait un hadîth permettant de punir de mort une personne ayant insulté le prophète. Le calife étant l’émir des croyants, il aurait pu de fait lui appliquer la même peine, mais il avait besoin d’un exemple prophétique pour se faire. Le souci est que Ibn Taymiyya rapporte que le témoin fut payé 1000 dinars or de l’époque (soit une fortune), et que le calife mit directement dans la bouche du témoin la réponse attendue. Cela l’arrangeait sûrement pour se débarrasser d’un opposant politique… Mais attendez la suite … (lien vidéo : cette information est disponible et expliquée en détails à partir de la 28e minute, toutes les sources sont disponibles dans le descriptif de celle-ci).

Abī as-Sarh est une des personnes qui a écrit le Coran sous la dictée du Prophète. Il est reconnu par Ibn Taymiyya, encore une fois, que celui-ci n’écrivait pas tout ce qui était dicté par le Prophète. Voici le récit (et ses sources) :

« L’homme tomba alors dans l’épreuve (fa’ftutina) (Al-Maghâzî li-l-Wâqidî). Il apostasia, alla s’installer chez les Mecquois idolâtres et leur dit : « Par Dieu, c’est moi qui le tourne comme je veux » (Al-Bidâya wa-n-Nihâya). « Muhammad ne sait pas ce qu’il dit. C’est moi qui écrivais ce que je voulais » (Al-Maghâzî li-l-Wâqidî). « Si je le voulais, moi aussi je pourrais dire des choses comme Muhammad en dit et apporter des choses comme Muhammad en apporte. Parce qu’il me disait quelque chose, je le tournai vers autre chose, et il me disait : « C’est correct » » (Tafsîr ut-Tabarî).
(ces références sont extraites des notes des deux savants ayant procédé à la takhrîj des relations présentes dans As-Sârim.) »

L’apostat est condamné à mort, comme chez les chrétiens et les juifs. Pourtant Abī as-Sarh connut un destin particulier : étant le demi-frère (frère de lait) de Othmân Ibn Affân– qui sera le troisième calife « bien guidé » – il fut gracié malgré son apostasie et ses vols, meurtres et divers pillages. Lors du règne de son demi-frère, il sera même nommé gouverneur d’Égypte. Son destin est exceptionnel, pour quelqu’un présentant un tel curriculum vitae…

Autre élément sur le Coran : dans le Sahih Muslim, des propos rapportés de Omar Ibn al-Khattâb (compagnon du prophète et qui finira par être second calife « bien guidé ») indique que la lapidation – qui n’est pas présente dans le Coran – faisait partie des révélations apportées par Dieu. Voici comment est entrée la lapidation en islam, par la porte des hadîths.

La dernière base théologique que je voudrais aborder est la sîra, la biographie du prophète. Celle-ci a été initialement écrite par Ibn Ishaq. Je rappelle que le salafisme a pour objectif l’imitation des actes de la vie du prophète, même dans ses activités quotidiennes : tenue vestimentaire, alimentation etc. Il faut savoir que le travail d’Ibn Ishaq est très mal perçu par des piliers du sunnisme comme Mâlik Ibn Anas. Celui-ci a qualifié Ibn Ishaq de Dajjal (imposteur) important des éléments judaïques :Imam Malik on

Ibn Ishaq :

Imam Malik was not the only contemporary of Ibn Ishaq’s to have problems with him. Despite writing the earliest biography of Prophet Muhammad, Scholars such as al-Nisa’I and Yahya b. Kattan did not view Ibn Ishaq as a reliable or authoritative source of Hadith. (Jones, J.M.B. Ibn Ishak. Vol. IV, in Encyclopaedia of Islam, edited by Ch. Pellat, and J. SchachtV.L.M.B. Lewis. London: Luzac & Co., 1971: pages 810-811)Malik bin Anas Bin Malik bin Abu Amir Al-Asbahi (715-801 C.E.) or Imam Malik– lived cloest in the time to the life of Prophet Muhammad of all the collectors of the hadith (Bukhari, Muslim, Abu Dawud, etc). He was born more than 80 years after the death of the Prophet. Imam Malik was a complier of a respected hadith collection, called Muwatta. Imam Malik was a hadith scholar. Imam Malik called Ibn Ishaq a liar and an imposter for writing false stories about Prophet Muhammad. Imam Malik has said that Ibn Ishaq « reports traditions on the authority of the Jews ».(Kadhdhab and Dajjal min al-dajajila. Uyun al-athar, I, 16-7)

Ahmad Ibn Hanbal le traite de menteur dans d’autres textes.

Ibn Hajar al-Asqalani, autre pilier de l’islam sunnite, dans Al-Fath’ul Bâri, est considéré comme le commentaire le plus important et le plus fiable sur le Jami ‘al-Sahih d’al-Bukhari : un des deux grands recueils de hadîths avec le Sahih Muslim.

Ce livre de Al-Asqalani contient une classification des personnages du Bukhari, les classant de 1 à 5 : ceux de la première catégorie étaient rarement désignés comme des menteurs et ceux de la cinquième étant des sources non fiables, des mythomanes avérés. Pour Ibn Hajar al-Asqalani, Ibn Ishaq est classé en catégorie 4, confirmant les commentaires à son sujet de Ibn Hanbal et de Mâlik Ibn Anas.

La sîra est donc un récit certainement en tout ou partie farfelu, mais est pourtant utilisé aujourd’hui par des cheikh salafistes, comme Al Albani (auteur contemporain salafiste), comme étant une base certaine et fiable.

Enfin, avant de conclure, je voudrais également vous démontrer que les compagnons du Prophète et ceux qui leur ont succédé à la tête du califat ne sont pas respectueux de l’héritage de leur guide : (source wikipedia)

« Sur le chemin de retour de son pèlerinage d’adieu, Mohammad fit une halte à mi-chemin entre La Mecque et Médine au lieu-dit Ghadir Khumm. Là, au cours d’un sermon, il annonça sa fin prochaine. Dans le hadith, dit Hadith de Ghadir Khumm, rapporté par Muslim, il aurait dit qu’il laissait derrière lui deux choses importantes : la première c’est le Livre de Dieu (Le Coran) et les gens de la maison (Ahlul bayt) :

Un jour, l’Envoyé d’Allah se leva parmi nous pour prononcer un sermon près d’un point d’eau nommé Khumm, entre La Mecque et Médine. Il loua Allah, fit Son éloge, exhorta les fidèles et leur rappela leurs devoirs, puis il dit : ‘Ô hommes, je ne suis qu’un être humain en passe de répondre à l’appel de l’envoyé de mon seigneur. Cependant je laisse parmi vous ces deux arguments de poids : le premier est le Livre d’Allah qui contient la guidance et la lumière ; prenez le et tenez y vous ferme’ Il nous incita à nous cramponner au Livre d’Allah et nous inspira l’amour du livre. Puis il continua : et les gens de ma Maison : je vous rappelle à l’obéissance à Allah. »

Le sort réservé aux descendants du prophète ici et par exemple n’est pas enviable. Les derniers survivants de la lignée du prophète sont les membres de la famille royale du Maroc, pays où ils ont fui après la bataille de Fakh. Seul l’océan les a empêchés d’aller plus loin, vous donnant une idée de la violence des califes contre les propres ordres de leur prophète.

Passons maintenant à la conclusion de ce long exposé. Il faut comprendre que nous faisons face à des jeunes ne possédant aucune connaissance de leur propre religion, de leur propre histoire religieuse et donc à la merci de redoutables communicants. Lorsque vous lisez les articles de presse et témoignages à propos de ces terroristes, ce qui ressort le plus est qu’ils fréquentaient peu les mosquées, menaient des vies débridées (tabac, alcool, drogues, etc.). Il est à noter aussi qu’ils n’étaient pas tous en situation sociale d’exclusion, comme le prouve le portrait de Abaaoud, « commanditaire présumé » des attentats de Paris en cette fin d’année :

« Abdelhamid Abaaoud reçoit même de son père un magasin de vêtements, après avoir étudié durant un an dans une prestigieuse école privée catholique. »

L’islam de Damas et de Bagdad prône en fait – vous l’avez compris maintenant je l’espère – non pas le respect de la tradition prophétique, mais l’allégeance aveugle aux califes qui se sont succédés, et cela en toutes circonstances. Ils ont tronqué l’héritage de ce que les musulmans considèrent comme un prophète, assassiné ses descendants, modifié les pratiques religieuses en subventionnant des conteurs réputés être des menteurs (certains conteurs ont partagé plus de hadîths qu’il n’existe de versets dans le Coran, créant de facto des « Coran » alternatifs). Cette histoire sonne malheureusement comme bien d’autres, montées par des mouvances totalitaires ou fascistes : un pouvoir violent qui réécrit son propre passé afin de mieux asservir les populations et les rendre définitivement esclaves de mégalomanes barbares.

Maintenant, il s’agit d’assécher le réservoir idéologique des salafistes, d’informer le plus grand nombre des fraudes sur lesquelles repose leur dogme qui, je le répète, n’est pas l’islam de Médine. Si rien n’est fait, la contagion salafiste et wahhabite continuera du fait du manque d’informations dont disposent ces jeunes, véritable paradoxe à l’époque d’Internet. Par ailleurs, croire que le contrôle de l’information qui circule sur le web et le politiquement correct sont des solutions représente la pire option possible ! Au contraire, il faut permettre l’accès à ces sources au maximum de personnes possible ! S’en remettre à nos politiques serait également une aberration, car ces derniers ont un rôle dans cette évolution inquiétante : vous devez arrêter tout subventionnement aux associations religieuses, quelle que soit leur obédience.

Il n’y a pas plus légitimes que vous, amis musulmans, pour pointer ces faits à ces salafistes. C’est à vous d’organiser le combat des idées et vous trouverez des personnes pour vous y assister. Ces salafistes ne sont pas vos coreligionnaires : ils vous font passer pour ce que vous n’êtes pas ! De plus, bombarder des innocents dans des contrées occupées par des criminels n’arrangera pas la situation. Nous devons évidemment organiser notre légitime défense mais ne créons pas de nouveaux terroristes salafistes : détruisons leurs racines ! Ces hommes et ces femmes ne négocieront jamais, ils ne conçoivent pas que les lois soient édictées par une autre entité que « Dieu ». Ils rejetteront toujours nos lois, la Déclaration des Droits de l’Homme, les droits naturels … Daesh n’est qu’une copie de ce que le monde a déjà connu : les califats Omeyyades et Abbassides.

Enfin rappelons que but de ce billet – merci d’avoir lu jusqu’ici d’ailleurs ! –  n’est pas une levée de boucliers. Je me devais, face aux réactions épidermiques, rétablir les faits historiques avérés provenant des propres livres des sunnites.

Je voudrais vous laisser sur une dernière citation de Ayn Rand :

« Le racisme est la forme la plus abjecte et la plus brutalement primitive du collectivisme. Le racisme reconnaît un groupe et attribue ses vertus ou ses défauts, sa supériorité ou son infériorité à son origine raciale. Or il n’y a que des esprits individuels et des réalisations individuelles. […] Le racisme est porté par le collectivisme et son corollaire l’étatisme. Son seul antidote est la philosophie individualiste et son corollaire le capitalisme de laissez-faire. »

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  • « Il n’y a pas plus légitimes que vous, amis musulmans, pour pointer ces faits à ces salafistes. C’est à vous d’organiser le combat des idées et vous trouverez des personnes pour vous y assister. Ces salafistes ne sont pas vos coreligionnaires : ils vous font passer pour ce que vous n’êtes pas ! »

    Et ce n’est pas les penseurs en la matière qui manquent… A titre d’exemple, l’excellente interview du Dr Moreno al Ajamî :

    « Sans « comment ni pourquoi », nous n’avons point d’Histoire, point de présent, point d’avenir, point de vie. Une foi morte de ne pas avoir pensé. Le bi-lâ kayf est une arme de destruction massive de la raison croyante, elle permet la canonisation d’un islam écrit il y a mille ans, la sanctification d’une Parole de Dieu sans comment ni pourquoi, la pétrification de la pensée critique, l’inintelligence de la foi, la bigoterie et la domination des croyances et des superstitions. De même, cet appareil politico-cognitif maintient le lien organique entre réforme islamique et politisation. »

    « — L’islamisme du dernier quart du XXe siècle a sonné le glas de l’effort du réformisme initié dès la fin du XIXe par des penseurs comme Muhammad Iqbal, Muhammad Abduh, Abder-rahmân al Kawâkibi, Alî Abderraziq, Muhammad Draz, etc. De fait, le courant hanbalo-wahhabite, de par sa mainmise progressive sur les mouvements politiques islamistes, sur le monde du médiaslam et, à présent, du webislam, a réimposé pour les mêmes raisons, alliance sacrée du politique et du religieux, l’omerta intellectuelle du bi lâ kayf sur un monde musulman qui, en réalité, était en voie de sécularisation. Les prises de position et les interventions de l’Arabie lors des Printemps arabes ont montré la persistance de cette connivence de l’Alliance sacrée entre le pouvoir et les clercs de l’islam, les musulmans en religion se doivent d’être quasi anencéphales pour que les autocrates puissent prendre leur tête, si j’ose dire. La révolution passe par l’évolution, le bi lâ kayf est un inhibiteur puissant de la pensée critique, seule clef de l’évolutivité, cet axiome curarise le corps des croyants. »

    http://iqbal.hypotheses.org/1996

    Bravo Nicolas pour ce bel effort.

  • « L’apostat est, comme chez les chrétiens et les juifs, condamné à mort », affirmez-vous.

    Chez les chrétiens… dans la Bible ? Dans le nouveau testament ?
    Merci de préciser.

    Article instructif, merci.

    • Dans l’Ancien Testament, nous pouvons lire un passage très explicite quant au sort réservé à l’apostat.

      « Il se trouvera peut-être au milieu de toi dans l’une des villes que l’Eternel, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme faisant ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, ton Dieu, et transgressant son alliance; allant après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, après le soleil, la lune, ou toute l’armée des cieux. Ce n’est point là ce que j’ai commandé. Dès que tu en auras connaissance, dès que tu l’auras appris, tu feras avec soin des recherches. La chose est-elle vraie, le fait est-il établi, cette abomination a-t-elle été commise en Israël, alors tu feras venir à tes portes l’homme ou la femme qui sera coupable de cette mauvaise action, et tu lapideras ou puniras de mort cet homme ou cette femme. Celui qui mérite la mort sera exécuté sur la déposition de deux ou de trois témoins; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d’un seul témoin. La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. » (Deutéronome 17,2-7)

      Pour l’église catholique, l’apostasie est un péché mortel au même titre que le meurtre, le vol etc … Ce n’est plus pratiqué de nos jours, mais sous l’inquisition les apostats étaient condamnés à mort.

      péché morel : https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9ch%C3%A9_mortel

      apostasie dans le christianisme : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apostasie_dans_le_christianisme#.C3.89glise_catholique_romaine

      Merci pour votre commentaire.

      • @Bruel Nicolas , merci pour votre article tres interessant sur l’islam et ses branches .
        Je me permets de réagir dans votre conversation avec Dicende car moi aussi je réagis sur votre phrase : « L’apostat est, comme chez les chrétiens et les juifs, condamné à mort. » Votre phrase laisse entendre que le chretien punit de mort l’apostat . C’est totalement faux car au moment ou se situe cette phrase, le chrétien n’existe tout simplement pas encore .
        On peut éventuellement dire qu’à cette époque, pour le juif , cette parole faisait loi , mais c’est tout . Nous autres chrétiens ne pouvons jamais dissocier le nouveau testament de l’ancien et remettons toujours le contexte biblique et historique dans la compréhension des textes . Sortir une phrase de contexte pour nous chrétiens est juste un non sens . Je précise que cette manière de faire est celle qui est professée dans la majeure partie des églises . Il est vrai que nous avons aussi des branches qui prônent la lecture littérale de la bible mais cela reste aujourd’hui des épiphénomènes tout à fait minoritaires .

      • Merci de votre réponse documentée.

        Je croyais vaguement jusqu’alors que l’apostasie d’un juif ou d’un chrétien avait pu être punie de mort par le clergé mais sans que cette condamnation résulte d’un commandement de la Bible,
        et cette « vague croyance » semble relativement partagée puisque l’article de Wikipédia consacré au péché mortel ne cite même pas, dans sa liste d’exemples, l’apostasie.

        Je découvre donc, qu’ayant perdu la foi catholique, je suis en état de péché mortel.

      • Le pécher mortel ne suppose pas la mort terrestre.

        Le christianisme a bien séparés le péché du crime, surtout au second millénaire.
        Le pécher suppose la mort spirituelle.
        Le seul le crime peu exiger la mort physique.
        Un acte peut être à la foi pécher et crime, l’un des deux, ni l’un ni l’autre.

        Rome considère aujourd’hui l’exécution pour crime comme un pécher.

  • Article fort intéressant. Je ne vois cependant pas ce que vient faire la citation d’Ayn Rand à la fin. Les tenants d’une religion forment-ils une race ? J’arrête directement là car je sais que José le modérateur, s’il laisse passer mon commentaire, écrira que je ne suis pas libéral mais tout autre chose.

    • +1 @Celestin , pas compris la présence du passage sur les races … pour moi juste aucun rapport ,tentative de caution morale pour l’article ?

      • Je l’ai prise au sens « communauté »

        • « Au sens de communauté  » ? Oui, c’est très politiquement correct. Il y a aussi la communauté des coiffeurs dont on parle moins.

          • Le Larousse est il politiquement correct ?

            « Catégorie de classement de l’espèce humaine selon des critères morphologiques ou culturels, sans aucune base scientifique et dont l’emploi est au fondement des divers racismes et de leurs pratiques. (Face à la diversité humaine, une classification sur les critères les plus immédiatement apparents [couleur de la peau surtout] a été mise en place et a prévalu tout au long du XIXe siècle. Les progrès de la génétique conduisent aujourd’hui à rejeter toute tentative de classification raciale chez les êtres humains.) » http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/race/65899

            Je ne pense pas que Ayn Rand nous parlait de génétique dans cette phrase. Je peux, évidemment, me tromper.

            Je vous souhaite un agréable week-end.

            • Que voulez-vous dire en citant le Larousse ? Que critiquer une religion est le fait de racistes ? C’est bien cela ?

              Aujourd’hui, l’anathème suprême est celle de racisme. On ne discute pas avec un raciste, on le cloue au pilori. Et avec raison, le racisme est non seulement idiot, mais heurte aussi toutes les valeurs humaines.

              Mais pour éviter tout débat sur d’autres sujets, on élargit démesurément la notion de races et de racistes.

              Vous – même, vous fermez le débat sur la religion en question, en disant d’avance que celui qui la critiquera est un raciste. Du moins, vous l’insinuez.

              Alors que oui, le débat devrait être ouvert sur les fondements mêmes de cette religion qui est englobante, couvre tous, absolument tous les aspects de la vie humaine, et à ce titre, est une idéologie totalitaire au même titre que le communisme ou d’autres pensées totalitaires. Remy Brague le dit également. Il est directement classé « ailleurs ». Vous, vous en ferez un raciste.

              Bon, …

              • Pour ceux que cela intéresserait, il est possible de lire « en ligne » l’article de Rémi Brague « Sur le « vrai » islam » qui explique en quoi les fondements de cette religion, même dans sa version soufie, peuvent être discutés.

              • Vous me demandez pourquoi j’ai utilisé cette citation de Ayn Rand. Je vous précise, avec la définition du mot adéquat, pourquoi je l’ai utilisé. Rien de plus, vous êtes dans l’interprétation, c’est bien dommage.

                Donc, pour répondre brièvement sur vos deux points :

                – « Que voulez-vous dire en citant le Larousse ? Que critiquer une religion est le fait de racistes ? C’est bien cela ?  » Je vous explique, comme Mr Leter avant moi dans son article, qu’il existe différents courants et qu’il est donc assez ridicule de reprocher à l’immense majorité les agissements d’une minorité. Comment voulez vous critiquer la religion dans son entièreté ? Un musulman indonésien pratique t’il de la même manière qu’un salafiste au Levant ?

                – « Vous – même, vous fermez le débat sur la religion en question, en disant d’avance que celui qui la critiquera est un raciste. Du moins, vous l’insinuez. » : Il me semble que rapporter les faits suivants :

                – le scribe écrivant sous la dictée du prophète a écrit ce qu’il voulait.
                – La sîra est fantaisiste
                – les hadiths ont été racontés sous subventions des califes et certains personnages ont obtenus de belles promotions sociales par la suite.

                est une remise en question des fondements. Désolé que vous ne le voyez pas ainsi.

                Je vous souhaite une excellente fin de week-end.

                • Quand vous rapportez les faits suivant ( vos trois points: scribe, sira, hadiths ), n’êtes vous pas en train de critiquer ( au sens de la réflexion ) la religion, voir toutes les religions ?

                  La codicologie nous a appris beaucoup sur les livres fondateurs.

                  Quel est le sens de votre logo en forme de « A » ?

                  • Je ne critique pas la croyance. Vous croyez en ce que vous voulez tant que vous n’essayez pas de l’imposer à autrui par la force. Je tente donc ici effectivement de remettre en doute les bases littéraires de cette religion, pas la croyance en elle même.

                    Existe t’il un Dieu ou non ? Quelle confession a raison ? Je n’ai pas la réponse. J’ai mon opinion et elle ne regarde que moi, je ne veux pas en parler ici.

                    Si vos idées sont bonnes, vous n’aurez aucun mal à fédérer.

                    Le logo que j’utilise est un « A » pour Anarchy, mais les couleurs sont celles de l’anarcho-capitalisme. De plus, le « A » est en fait le « V » de « voluntarism » inversé (exemple : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9a/VforVoluntary_normal.svg/1168px-VforVoluntary_normal.svg.png)

                    Voilà 😉

  • Un article (ou une série?) parfaitement confus !
    La preuve : à la fin du pensum, l’auteur nous affirme qu’il y a les méchants et les gentils ! Merci.

    A propos de l’exactitude des points, j’adore la citation à propos du commanditaire présumé :
    <>

    Reprenons :
    1/ il est né en 1987
    2/ il est inscrit dans une école privée en 1999 pour une unique année (soit à 12ans, un quasi étudiant de fac, quoi!)
    3/ puis – saut quantique – son père lui donne un magasin

    Voila le genre de raccourci qu’apprécie l’auteur…

    • Bonjour Amike,

      Je soulevais la situation de ce Mr Abaaoud car il me semble que toute la thèse dominante au sujet de la radicalisation vient de s’effondrer avec la vague des derniers attentats.

      Nous découvrons des jeunes gens qui ne sont pas issus des milieux plus que modeste des Merah et leurs prédécesseurs. Je ne faisais que rappeler ce fait.

      Merci pour votre commentaire, désolé que l’article vous ait paru « confus », j’apprends à chaque article 🙂

  • Graphique et étude intéressants mais il manque le principal en l’occurence l’hérésie dénoncée depuis le milieu du 18 em siècle par les quartes écoles sunnites mais aussi bien sur chiites : le wahhabisme .
    Depuis 1750 les Saouds ont été destructeurs intellectuellement culturellement et physiquement de toutes les avancées civilisationnels de l’Islam . On leur doit la déstructuration systématiques de tous les lieux saints de l’Islam ! L’hérésie Wahhabite nourrit son expansionnisme en finançant les mouvements salafistes radicaux et djihadistes qui sont son fer de lance à l’identique des émirs du Qatar qui font de même avec les fréres musulmans sur fond de schizophrénie savamment entretenu leur permettant de passer pour des amis de l’Occident !

    • @jfhm +1 , et nos élus en mal d argent frais leur tendent servilement la sébile .

    • Bonsoir Jfhm,

      Elle ne manque pas, je l’ai juste mise en lien dans l’article (vers celui de Michel Leter, publié sur CP, qui balaye toute la question). Je n’avais, du coup, plus rien à dire sur le sujet 😉

  • Excellent article.

    « Maintenant, il s’agit d’assécher le réservoir idéologique des salafistes, d’informer le plus grand nombre des fraudes sur lesquelles repose leur dogme qui, je le répète, n’est pas l’islam de Médine. »

    S’il vous plaît, pouvez-vous clarifier votre propos ?

    Votre souhait est-il de rétablir la vérité historique au regards des découvertes faites par des scientifiques ?

    Dans ce cas, l’on pourrait discuter de l’ensemble des thèses soutenues par l’islam, et pas seulement par les salafistes, et voir en quels points elles sont en contradictions ou en accord avec les faits historiques.

    Ou alors, si je vous comprend, vous seriez plutôt tenter de vous rapprocher d’autres courant de l’islam pour ouvrir une voix vers une réforme ? Un peu sur le mode proposé par Al-Sisi ?

  • Excellent article.

    S’il vous plaît, pouvez-vous clarifier votre propos ?

    Votre souhait est-il de rétablir la vérité historique au regards des découvertes faites par des scientifiques ?

    Dans ce cas, l’on pourrait discuter de l’ensemble des thèses soutenues par cette religion, et pas seulement par le courant que vous mentionnez, et voir en quels points elles sont en contradictions ou en accord avec les faits historiques.

    Ou alors, si je vous comprend, vous seriez plutôt tenter de vous rapprocher d’autres courant de cette religion pour ouvrir une voix vers une réforme ? Un peu sur le mode proposé par Al-Sisi ?

    • Merci pour votre commentaire.

      Je n’ai aucune prétention à connaître la meilleure solution.

      Il y a, et pas que pour l’islam, des preuves évidentes de falsification aux profits des dirigeants de cette religion.

      J’ai essayé par cet article de détailler ce qu’est le salafisme et sur quoi il se fonde (finalement, une lecture très littérale). Dans cette lecture, sont pris en compte des éléments réputés falsifiés par les sunnites eux mêmes (j’entends par là par tout ou partie des 4 grandes écoles juridiques).

      Il est donc important qu’une prise de conscience s’opère, que les imams communiquent ces éléments pour éviter la propagation de ces lectures.

      Comme il est inscrit dans mon descriptif, je suis libertarien : vous pouvez avoir la religion que vous désirez tant que vous respectez les droits naturels d’autrui (donc que vous ne l’imposez à personne par la force). Se pose la question de l’espace public, mais ce n’est finalement pas une question religieuse mais un débat sur l’espace public qu’il faudrait avoir (autre vaste débat).

      J’espère que ces quelques lignes vous auront éclairer, sinon je peux vous renvoyer aux très longs commentaires et mes longues réponses figurant sur mon blog.

      Je vous souhaite un excellent dimanche.

      • Merci pour votre réponse.

        J’ai lu sur votre blog les réponses que vous donner.

        Après avoir discuté avec quelques amis musulmans, l’idée d’une « réforme », d’une lecture différente me paraît compromise.
        Il me semble que le changement ne peut provenir que d’un pouvoir politique extérieur aux autorités religieuses, et il faudra pour cela une personnalité forte et l’assistance de tout les acteurs de la société.

        Cordialement.

  • « J’apporte ici des éléments sourcés – il en existe d’autres – démontrant que la base idéologique salafiste n’est pas religieuse mais une falsification commises par certains compagnons du prophète, califes etc. qui se sont servis de cette religion pour assoir leur pouvoir : un pouvoir divin, illimité et fondé sur la violence. »

    Il y a nombre de Hadith glorifiant le pouvoir théocrate à l’exclusion de tout autre sont Muslim ou Bukhari, la crème du dogme musulman.

    Allah’s Messenger (ﷺ) said, « Whoever obeys me, obeys Allah, and whoever disobeys me, disobeys Allah, and whoever obeys the ruler I appoint, obeys me, and whoever disobeys him, disobeys me. »
    http://www.sunnah.com/search/?q=obey+ruler+allah

    Le Grand Secret de l’Islam : la Vérité sur Mahomet et les origines hérétiques de l’Islam

  • Bonjour,

    Excellent article, mais étant musulman, je me demande bien où des non-musulmans vont chercher tout ça ?

    Le problème, c’est qu’en tentant de faire la vérité sur les califats ommeyyades et abbassides, vous détruisez le sunnisme.

    Les individus qui le font sont en général marginalisés et traités d’hérétique.

    • « (…)je me demande bien où des non-musulmans vont chercher tout ça ? »

      Dans les poubelles de l’histoire on trouve des tas de trucs que nos prédécesseurs ont oubliés de détruire. 🙂

      « Les individus qui le font sont en général marginalisés et traités d’hérétique. » et des fois on les fouettes et on les tues.

      Par contre en France, ceux qui font cela sont des gens respectables pour la plupart et qui œuvrent pour la science, le savoir, dans la rigueur et l’honnêteté.
      Surprenant ?

  • Très bel enfumage pseudo-intellectuel pour cacher le fait que l’islam est une religion créée un certain « beau modèle » qui a lui-même volé et violé…
    Au fait, l’apostat n’est pas condamné à mort chez les chrétiens… Votre site devrait se cantonner à l’économie, que vous traitez, j’espère, de façon plus sérieuse…

    • « On peut donc définir l’apostasie comme le reniement de la foi et des principes de la foi catholique, ce qui inclut également les dogmes et des traditions et articles de foi formulés par les papes et les conciles, les enseignements des Pères de l’Église et les enseignements ordinaires du magistère. Thomas d’Aquin et, à sa suite, les théologiens et canonistes établissaient une distinction très nette entre l’infidèle (celui qui n’a jamais reçu le baptême et qui professe une autre religion que la catholique) et l’apostat : ce dernier était plutôt assimilé à l’hérétique (celui qui dévie du dogme et des enseignements de l’Église). En effet, le sacrement du baptême était considéré comme définitif, du moment que les conditions de validité énoncées par le droit canonique avaient été respectées. De plus, le baptisé devait obéir aux préceptes de l’Église qui, à travers les tribunaux des évêques, exerçait un pouvoir de juridiction sur les fidèles. Le juriste romain Prospero Farinacci (1554-1618) assimilait ainsi l’apostat et l’hérétique : il suivait l’opinion commune des Docteurs car, malgré la nuance entre hérésie et apostasie, les normes et les peines canoniques concernant le crime d’hérésie s’appliquaient également au crime d’apostasie2. L’apostasie était même considérée comme plus grave, puisqu’il s’agissait d’un abandon total, et pas seulement d’une contestation partielle, de la foi chrétienne par l’individu : or si l’apostat refusait la foi chrétienne, il était toujours considéré comme justiciable des tribunaux d’Église et, en particulier, de l’Inquisition dans les pays où elle était établie.

      Dans l’Europe des XIIIe-XVIIe siècles, les nouveaux convertis venus du judaïsme et de l’islam étaient fréquemment soupçonnés d’être restés fidèles à la religion de leurs ancêtres. Puisqu’ils avaient reçu le baptême (soit sous la menace de la mort ou de l’expulsion, pour éviter diverses violences ou pour être libérés des discriminations touchant les infidèles dans la société du temps), ils étaient considérés comme des apostats et des hérétiques. Le droit canonique leur appliquait les mêmes sanctions qu’aux hérétiques, c’est-à-dire la peine capitale4. Article connexe : marranisme. »

      Quel était le destin des hérétiques sous l’inquisition ? Je ne dis pas que c’est encore applicable aujourd’hui, mais ce le fut.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Apostasie_dans_le_christianisme#.C3.89glise_catholique_romaine

      Merci pour votre commentaire.

      • @Bruel Nicolas Je reprends votre texte : « L’apostat est, comme chez les chrétiens et les juifs, condamné à mort. » et waterman comme moi, comme vous parlons/parlez de chrétien.
        Nous vous disons que non, non et non , le chrétien ne punit pas de mort l’apostat et ne l’a jamais fait.
        Et vous , vous nous répondez catholiques …. et catholique à l’époque de ses dérives les plus totalitaires , nous somme sortis de cette dérive depuis bien longtemps, dieu merci.
        En fait vous faites exactement ce que vous refusez que certains fassent à l’islam : vous tentez de réduire le christianisme à la période la plus sectaire et violente du catholicisme , celle de l’inquisition .
        C’est comme si nous réduisions l’islam au salafisme … bref , tout ceci manque de logique….

        • @tata flingueuse :

          Est ce que cette phrase aurait pu être meilleure ? La réponse est oui. Désolé si vous êtes offensé par cette phrase. Je n’ai pas trouvé de confirmation que les protestants et les orthodoxes n’avaient jamais eu recours à cette peine, je n’ai donc pas fait de distinction (et j’ai cherché longtemps).

          • @NB , cette phrase est fausse , comme dit + haut le chrétien n’existait pas dans le contexte que vous citez. Je ne suis pas offensée du tout . Je soulève juste votre erreur et manipulation des textes .

          • @NB je soulève votre contradiction : vous prenez la peine de décrire les différents mouvements au sein de l’i3lam ce qui est important et je suis 100% en accord avec cela et puis vous réduisez notre religion à ce qu’elle a de plus vil : l’inquisition , c’est fallacieux

            • Les Catholiques ont condamnés à mort pour apostasie. Je maintiens, j’ai sourcé avec des liens : l’église catholique romaine a appliqué la peine de mort pour l’apostasie. Comme indiqué, je n’ai pas trouvé pour les chrétiens orthodoxes malgré de longues recherches donc rien ne me prouvant le contraire je les ai inclus.

              Pour les protestants, ce mouvement étant apparu au XVI ème, heureusement qu’ils n’ont pas récupéré les erreurs passées.

              Dire que c’est faux est également une erreur. Nous pourrions en parler pendant des heures, cela ne changerait pas les faits historiques.

              • (pardon pour l’orthographe, je suis sur portable :/)

                • pas de pb , on sait ce que c’est 😉 !

                  • @Tata flingueuse : L’ancien testament n’est pas dans la bible chrétienne ? Comme je vous le disais nous pourrions en discuter des heures ! Et peu importe : ce sont des textes ! Vous croyez en ce que vous voulez tant que vous ne l’imposez pas à autrui par la force (et je sais que vous ne pensez pas à appliquer ces peines, que l’immense majorité des chrétiens ne veut pas l’appliquer). Comme vous le dites également, il y a un retour de la lecture littérale de la Bible, ce qui est inquiétant également.

                    J’arrête de commenter ce fil, je dois me consacrer à l’écriture du prochain article, merci encore pour vos remarques, j’en prends bonne note : plus de précision pour les prochains j’y veillerai 🙂

                    Merci encore pour vos échanges courtois, c’est agréable et apprécié 😉

                    • @nb oui nous pouvons y passer des heures , mais pas grave , bien au contraire , de la discussion honnête nait la lumière . Et j’apprécie aussi vos echanges sincères , bien à vous 🙂

                    • « L’ancien testament n’est pas dans la bible chrétienne ? »

                      Le christianisme se base principalement sur la vie de Jésus et donc du nouveau testament. Grossièrement (j’insiste la dessus), c’est un peu inversement proportionnel à l’Islam.

                      Christianisme :
                      – ancien testament => versets violent
                      – nouveau testament => joie & amour

                      Islam :
                      – versets médinois : joie & amour
                      – versets mecquois : guerre & violence

                      Il est d’ailleurs amusant de voir que des passages comme le « dent pour dent » (ancien testament) deviennent « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi la gauche » (nouveau testament). On assiste à une réelle pacification.

                      Je vous rejoins sur le fait que c’est un débat sans fin.

                      Pour ma part j’ai trouvé l’article très intéressant jusqu’au passage de la vidéo youtube où j’ai décroché.

                      Dernier point d’un commentaire précédent de @BN :

                      « je n’ai pas trouvé pour les chrétiens orthodoxes malgré de longues recherches donc rien ne me prouvant le contraire je les ai inclus » => elle est où la présomption d’innocence ? 😀

              • @NB on peut dire que vous êtes buté 😉 : Oui les catholiques de cette époque l’ont fait . Et non cela ne s’appuyait sur aucun texte chrétien . Le texte que vous citez est un texte de l’ancien testament et ne peut qualifier comme quoi que ce soit pour un chrétien qui suit l’enseignement du Christ . Les catholiques de cette époque étaient en plein délire par rapport au dogme chrétien . Est ce que l’on se comprend mieux ?
                Ceci étant dit certaines branches protestantes de nos jours prônent le retour à la lecture littérale de la bible et sont aussi dans le délire …

  • Très bon article. Juste quelques précisions. Il n’y a pas que deux courants dans l’islam (chiites sunnites), il y a d’autres courants très minoritaires comme les druzes.
    Je trouve dommage que l’auteur ne parle pas des deux problèmes actuels de l’islam qui peuvent en partie expliqué la situation actuelle :
    Le premier, le fait que le coran est considéré par les musulmans comme venant directement de Dieu.c’est la parole de Dieu. C’est de là que vient l’idée partagée par bon nombres de musulmans que l’on ne peut pas l’interpréter. Ce n’est pas le cas du christianisme et du judaïsme qui ne sont pas des paroles divines et que donc on peut interpréter. Traduire c’est déjà interpréter. La bible à été traduite en plusieurs langues avant d’être officiellement en latin.
    Le second problème de l’islam c’est que ce n’est pas qu’une religion, l’islam s’occupe de tout (pénal, civil,…). Mahomet n’est pas qu’un chef religieux c’est aussi un chef de guerre, un homme politique, un commerçant. Tout cela conduit à des problèmes surtout pour les musulmans en occident.Il faut que l’islam se réforme comme l’a fait le christianisme et le judaïsme. Les musulmans doivent accéder de séparer la religion de l’état

    • Le troisième problème de l’islam: le coran est écrit dans un arabe ancien donc difficilement compréhensible pour la plupart des musulmans
      Cette situation peut conduire à des excès comme avant quand la bible était juste en latin et que la plupart des gens ne la comprenait pas

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