Nucléaire iranien : tout savoir sur l’accord et son histoire

L’accord entre l’Iran et la communauté internationale gelé : qu’est-ce qui bloque ?

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Iran Grunge Flag by Nicolas Raymond via Flickr (CC BY 2.0

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Nucléaire iranien : tout savoir sur l’accord et son histoire

Publié le 13 mai 2018
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Par Nathalie MP.

Article initialement publié en juillet 2015.

En ce début du mois de juillet 2015, le monde tourne au rythme des centrifugeuses (dispositif industriel permettant l’enrichissement de l’uranium) dont la République islamique d’Iran estime avoir besoin pour mener à bien son programme de nucléaire civil en vue de produire de l’électricité.

Du point de vue occidental, il s’agit de s’assurer que « civil » ne signifie pas et ne signifiera jamais « militaire », d’où l’importance de parvenir à un encadrement précis du nucléaire iranien, en échange d’une levée progressive et réversible des sanctions internationales imposées à l’Iran par six résolutions de l’ONU depuis 2006. 

Après un accord intermédiaire obtenu à Genève en novembre 2013, puis un accord-cadre signé à Lausanne en avril dernier, l’accord « historique » censé mettre un terme à des années de négociation entre l’Iran et la communauté internationale devait être accepté et rédigé pour le 30 juin. Reporté une première fois au 7 juillet, il est maintenant repoussé sans certitude au vendredi 10 juillet, c’est-à-dire aujourd’hui. De quoi est-il question et qu’est-ce qui bloque ?

En juin 2013, les Iraniens ont élu le réformateur modéré Hassan Rohani comme nouveau président pour succéder au redouté Mahmoud Ahmadinejad. Ce dernier, négationniste bruyant de la Shoah et du 11 septembre, ennemi juré d’Israël qu’il veut « rayer de la carte » (ou « faire disparaître de la page du temps » selon d’autres traductions), ami tout aussi bruyant du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais, a refusé toute ingérence dans le programme nucléaire iranien et a rejeté dès le début de sa présidence en 2005 la proposition du Conseil de sécurité de l’ONU de limiter ses activités d’enrichissement de l’uranium en échange d’un accord de coopération économique.

Qu’est-ce qui pourrait justifier une ingérence étrangère dans la politique iranienne sur le nucléaire ? Il se trouve que le 1er juillet 1968, le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (ou TNP) a été signé et ratifié par une cinquantaine de pays, dont l’Iran. Les pays membres sont maintenant près de 200. Les pays ayant fait exploser une arme nucléaire avant 1967 s’engagent à ne pas aider d’autres pays à se procurer une telle arme, tandis que ceux qui ne détiennent aucun armement nucléaire s’engagent à ne pas chercher à s’en procurer.

Le traité a également pour mission de favoriser le développement du nucléaire civil. L’Agence internationale de l’énergie atomique (ou AIEA) est chargée de vérifier la conformité des matières nucléaires avec les visées pacifiques du Traité.

nucléaire civil iranien rené le honzecL’asymétrie introduite par le TNP entre les pays dotés et les pays non dotés de l’arme nucléaire a poussé l’Inde, le Pakistan et Israël à ne pas le signer et à développer leurs propres armements. Le cas de l’Iran est différent. Signataire du TNP dès le début, ce pays a malgré tout continué à développer ses capacités nucléaires en dehors des contrôles de l’AIEA.

En 2002, un dissident iranien révèle l’existence de deux sites inconnus : une installation d’enrichissement d’uranium à Natanz (dont une partie est souterraine) et une installation à l’eau lourde à Arak.

En 2004, l’Iran accepte de suspendre son programme d’enrichissement de l’uranium, mais il reprend dès 2005 avec l’élection d’Ahmadinejad qui peut annoncer officiellement en 2006 « que l’Iran a rejoint le groupe des pays qui ont la technologie nucléaire. » En réponse aux sanctions prises par le Conseil de sécurité de l’ONU, il déclare : « Nous ne discuterons avec personne à propos du droit de la nation iranienne à enrichir de l’uranium. »

Les sanctions internationales contre l’Iran consistent essentiellement en plusieurs embargos sur les produits pétrochimiques, le commerce de l’or et des métaux précieux et les transferts financiers, ainsi que les services apparentés, tels que le transport, le financement et l’assurance de ces produits. S’y ajoutent le blocage des réserves de change iraniennes, des sanctions contre une vingtaine de banques iraniennes et celles contre les programmes militaires.

Compte tenu de l’importance des hydrocarbures dans l’économie iranienne, elles ont durement affecté le pays tant en matière de chômage (11,6 %) que de forte inflation (environ 16 %) et de faible croissance (-1,9 % en 2013), comme l’a montré une étude du FMI publié début 2014.

L’arrivée au pouvoir de Hassan Rohani, qui avait fait de l’allégement des sanctions un argument de campagne électorale, traduit un désir de changement de la population iranienne et inaugure une nouvelle ère diplomatique. L’Iran se montre officiellement ouvert à des négociations qui vont alors reprendre jusqu’à aboutir à l’accord de novembre 2013.

Le négociateur de l’Iran est Mohammad Javad Zarif, ministre des Affaires étrangères. Éduqué en partie aux États-Unis, familier de l’ONU pour y avoir participé à la mission iranienne, opposé à la mouvance dure représentée par Ahmadinejad, il rêve de réconcilier l’Iran et les États-Unis. En face de lui, se trouve le club des 5+1, c’est-à-dire les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Russie, France, Royaume-Uni et États-Unis) ainsi que l’Allemagne. L’UE représentée par son ministre des Affaires étrangères est également présente.

Le TNP permet aux signataires d’enrichir de l’uranium à des fins civiles et l’Iran proclame que c’est bien son cas, mais en 2011, l’AIEA a émis de « sérieuses préoccupations concernant les possibles dimensions militaires » des activités nucléaires iraniennes. L’accord intermédiaire de novembre 2013 prévoit que l’Iran accepte de limiter son programme nucléaire. En particulier, l’enrichissement de l’uranium au-delà de 5 % sera supprimé, les stocks d’uranium enrichi à 20 % seront neutralisés, le nombre de réacteurs sera gelé, ainsi que le nombre de centrifugeuses (qui s’élève à plus de 190 000 au moment de l’accord).

L’Iran doit également permettre l’accès quotidien de ses sites nucléaires aux experts de l’AIEA. En contrepartie, les sanctions internationales seront partiellement allégées. Ce premier pas des négociations doit déboucher sur un accord définitif dans les six mois.

carte nucleaire IranCe ne sera finalement qu’en avril 2015 qu’un accord-cadre préalable à un accord définitif sera trouvé. Alors que l’Iran, par la voix de son guide suprême, Ali Khamenei, a déclaré en 2014 vouloir se doter à terme de 190 000 centrifugeuses pour la seule consommation de son futur programme de vingt centrales nucléaires civiles, relançant les craintes les plus vives sur ses intentions réelles, les mêmes négociateurs en présence se sont finalement mis d’accord sur la diminution du nombre de centrifugeuses de 190 000 à un peu plus de 6000, sur la non construction de nouveaux sites d’enrichissement de l’uranium pendant quinze ans et sur l’accès de l’AIEA garanti pendant vingt-cinq ans à tous les sites nucléaires iraniens.

Si l’Iran applique ces engagements, les sanctions seront suspendues, quitte à être immédiatement rétablies en cas de non observance. D’après Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, la question du rythme de la levée des sanctions reste très compliquée. Les Iraniens souhaitent une levée totale et immédiate tandis que le groupe 5+1 envisage une levée progressive avec possibilité de revenir au régime des sanctions si l’Iran dérogeait à ses engagements. La carte ci-dessus répertorie les installations nucléaires iraniennes connues à ce jour.

Les négociations en cours actuellement reprennent peu ou prou les mêmes points et achoppent sur les mêmes exigences. La limitation du programme nucléaire iranien pose problème, les possibilités d’amélioration des centrifugeuses posent problème, les sanctions et leur rétablissement en cas de défaut iranien posent problème, la possible dimension militaire pose problème et la levée de l’embargo sur les armes pose problème compte tenu de la situation régionale explosive, notamment en Syrie.

Les Républicains américains ainsi que l’État d’Israël et les pays sunnites ont tendance à penser que le club des 5+1 fait beaucoup trop de concessions à l’Iran chiite. L’argument d’Israël contre un accord avec l’Iran consiste à dire que l’équipement de ce pays en centrales nucléaires pour produire de l’électricité ne tient pas la route compte tenu de ses richesses en pétrole et en gaz.

De plus, le projet iranien de rayer Israël de la carte n’a pas disparu avec la fin de la présidence d’Ahmadinejad. Le chef de la milice des Gardiens de la Révolution a redit récemment que la « destruction d’Israël était non négociable. » Quant aux pays sunnites, ils redoutent de voir l’Iran regagner de l’influence au Moyen-Orient si la levée des sanctions devient effective.

Pour les partisans d’un accord, au contraire, l’Iran est perçu comme un atout potentiel considérable dans la lutte contre le terrorisme islamiste redoutable de Daesh. Cependant, la difficulté d’aboutir, qui se traduit par le report permanent d’un accord final, montre que même chez les partisans les plus enthousiastes du retour de l’Iran dans le jeu international, existe une défiance persistante quant à la bonne foi iranienne sur l’absence de projet nucléaire militaire.

La bonne volonté du négociateur iranien Javad Zarif a été plus d’une fois contrebalancée par les déclarations plus ambigües d’autres dirigeants de premier plan, dont le guide suprême Ali Khamenei. L’insistance de l’Iran à vouloir conserver des capacités d’enrichissement de l’uranium n’est pas faite pour aplanir les craintes occidentales. La découverte inopinée de sites nucléaires nouveaux et partiellement enterrés, tel que celui de Fordow en 2009, non plus.

Pour l’Administration Obama, la date butoir de ce vendredi est cruciale car elle permettrait de présenter l’accord final au Congrès avant la pause des vacances prévue début août. Pour le Président Obama lui-même, une signature enfin obtenue sur ce dossier lui permettrait d’engranger une victoire sur le terrain de la diplomatie internationale. Les attentes sont également élevées du côté des compagnies pétrolières qui envisagent, comme Total par exemple, de reprendre des activités en Iran dont les réserves en pétrole et gaz sont parmi les premières du monde. On saura sans doute ce soir si un accord définitif a pu surgir des discussions, ou si, comme c’est le cas depuis de nombreux mois, un nouveau rendez-vous est pris pour relancer les négociations à partir de septembre.


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  • Compter sur l’Iran pour se débarrasser des fous de Dieu islamistes, c’est d’un grand comique.
    Un pays extrêmement fiable, et pacifique en diable qui a besoin de 20 centrales nucléaires alors qu’il regorge de pétrole et qui veut en rayer un autre de la carte…

    • Qu’un pays qui du pétrole préfère le vendre plutôt que le brûler bêtement vous dérange?

      Il n’y a pas un poil de racisme dans cette attitude?

      • 1) On dirait qu’ils ont du mal à vendre leur pétrole depuis quelques temps, compte tenu de l’embargo.

        2) C’est la QUANTITÉ de centrales qui est étonnante compte tenu des réserves de pétrole et de la population, pas le principe.

        Faites-vous partie de ceux qui voient du racisme (vous n’avez pas peur des mots dites donc !) chaque fois qu’on émet une critique ou un doute sur un pays non occidental ?

        Les Iraniens consituent-ils une race ?

      • On dirait qu’ils ont du mal à vendre du pétrole depuis quelques temps, embargo oblige…
        C’est la QUANTITÉ de centrales nucléaires qui étonne compte tenu des réserves de pétrole, de la population et de l’industrialisation du pays.
        Quant au racisme (vous n’avez pas peur des mots), vous semblez être de ceux qui en voient chaque fois que l’on critique un pays non-occidental.
        Dans ma grande ouverture d’esprit, j’ai une pensée pour les peuples soumis à une dictature (ici religieuse).

        • Je ne sais pas ce que vous appelez « centrale nucléaire ».

          Qu’un pays qui a du pétrole veuille diversifier ses sources d’énergie n’a rien de choquant.

          Qu’un pays accumule de l’uranium hautement enrichi pose question.

      • Parce que rayer Israël de la carte n’est pas du racisme?

  • Le visuel d’illustration en dit long sur votre orientation vis a vis du sujet…. Vous nous parlez de nucléaire et on voit une burqa… la logique ? On connait tous le ressort, la logique est de rammener tous les petits aigris Francais qui se découvre une fois chrétienne quand la situation leur permet d’appuyer sur l’autre, ceux qui défendent les chretiens d’Orient qu’ils ne connaissaient pas hier mais dont encore une fois, cela mousse le petit popotain de la bien pensance conservatrice… Mettre une burqua en illustration d’un article sur l’Iran et qui plus est, sur le nucléaire, c’est forcer un mec comme moi a pas forcément débattre du vrai fond… c’est sans doute l’objectif.

    Maintenant sur le fond, les seuls qui auraient interet que l’embargo soit arrété, et que l’Iran revienne dans le commerce international, c’est… Israel. Israel, pour se protéger (ce qui est presque logique) veut sans arret exclure… mais l’intégration de l’Iran dans le jeux international, permettrait à l’Iran de retrouver le chemin de la prospérité, par conséquent de ne plus chercher le bouc émissaire, et d’avoir une obligation de respecter son voisin Israel (une mauvaise action reconduirait l’embargo et pour le coup cela tuerait l’IRan économiquement)… Israel (et les alliés dont Fabius très clairement qui ne veut pas vraiment voir l’Iran revenir) voit a court terme, mais créer le monstre qui va naitre demain, quand, l’EI viendra trop près de l’Iran… ou voudra rentrer, il faudra choisir un ennemi commun, car la force militaire iranienne n’est pas la force de Bachar et l’EI ne pourra pas effectuer les memes manoeuvres de force…

    Mais voila, il faut toujours voir a court terme, car cela rassure les électeurs…

    • Le choix de l’illustration photo était effectivement totalement inadapté. Elle a été modifiée.

    • Bonjour,
      L’illustration n’est pas de mon fait. Soyez certain que pas un seul instant je n’ai eu la moindre idée de burqa à l’esprit en écrivant cet article. Allez sur mon blog, vous verrez que j’ai mis une photo représentant Kerry et Zarif dans un face à face qui m’a paru noble et sérieux.

      • Nathalie, désolé pour m’etre emporté mais j’en ai de plus en plus marre de voir sans arrêt des caricatures de tout, et la c’était vraiment grossier et deplacer pour un sujet de cette importance. Donc si ce n’est pas de votre fait pas de souci, je m’excuse encore mais j’avoue que même si athé à 3000%, j’en ai de plus en plus marre de voir caricaturer les religions de manière generale, et tout autant les caricatures des pays non-occidentaux, et souvent la caricature du pays arabe ou musulman c’est la burqua. Bref je me disais aussi que l’article (sérieux) n’était pas du tout en cohérence avec cette image.

        • Merci beaucoup. Merci aussi à Contrpoints d’avoir spontanément modifié la photo. Ca m’attristait d’avoir provoqué sans le vouloir une réaction aux antipodes de ce que je cherche à faire.
          Amusons-nous maintenant à constater que le médium chaud (photo) a tendance à effacer le médium froid (texte) comme l’a théorisé Marshall Mac Luhan il y a plus de 50 ans.
          J’ajoute que j’ai aussi écrit un article sur le blogueur saoudien Raif Badawi. Dans ce cas précis, ce qui pourrait passer en général pour de la caricature est très en dessous de la réalité.
          Bien à vous, Nathalie MP.

        • Et bien, en tant que dessinateur à prétention humoristique, j’ai dessiné une fusée à tête potentiellement nucléaire dissimulée sous une burka ( je sais ,ce n’est pas le tchador, efficacité oblige)pour rappeler que vouloir ignorer la dimension religieuse du problème nucléaire militaire iranien relève de l’aveuglement politiquement correct de l’Europe. Les guerres de Syrie-Irak en sont l’illustration, le Hezbollah n’a pas hésité à attaquer Israël avec des moyens très réduits, sans se soucier des conséquences quant aux populations. Il vous serait bon, Aube Dorée, de repotasser les discours Khomeyniens depuis 30 ans pour comprendre l’idéologie des gouvernants de Téhéran, et leur fanatisme.. Ils sont de vrais croyants, qui attendent le retour à vocation eschatologique de Muhammad al-mahdi. Ils sont convaincus de la nécessité de posséder la bombe nucléaire. Et s’ils ne l’ont pas encore, c’est que c’est une technique très difficile, que le Mossad a abattu plusieurs de leurs ingénieurs, perturbé leurs systèmes informatiques. L’Inde fut aidée par Israël et que le Pakistan doit tout à l’ingéieurAbdul Kader Khan, formé aux Etats-Unis.

          • Oui vous avez raison, la seule manière de détruire un pays, c’est la bombe atomique… d’ailleurs Daech l’a beaucoup utilisé ? a moins qu’ils aient tuer personne ? Concretement il n’y a pas besoin d’arme atomique pour tuer, si l’Iran arrivait a en avoir une, il faudrait encore la pointer vers Israel, sans que celle-ci ne pete en l’air, alors meme que Israel a le dome de fer en action 24/24 7/7, qu’Israel a les services de renseignements parmis les plus puissants au monde, qui a les drones les plus discrets et puissant au monde… donc le moindre missile nucléaire serait détruit sur place. Il faut rajouter a cela, que l’Arabie Saoudite partage sa frontière avec Israel et donc n’a aucun interet que cela arrive, et je pourrais rajouter des tonnes…

            Bref le petit compte raconté aux enfants israeliens le soir avant d’aller se coucher, n’est que l’histoire du pere fouettard, qu’on raconte aux enfants le soir. Le risque d’un tir nucléaire depuis l’Iran est totalement nul, mais par contre cela empeche une puissance économique potentielle d’éclore, car c’est le seul pays dans ce coin qui serait suceptible, économiquement, de s’en sortir et de devenir une puissance économique. Je rajouterais que la preuve étant qu’ils sont actuellement près d’un accord avec les grands méchants « Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne » sur la baisse des recherches nucléaires et l’arret de l’embargo… la propagande marche bien, la preuve Fabius essaye de peser de son poids pour faire foirer l’accord, mais cela se fera, meme les Etats-unis, amis d’Israel (les seuls a s’etre opposé a la reconnaissance de la Palestine) ont l’etre de prendre la direction d’accepter l’accord.. et les services de renseignements américains sont aussi puissants (si ce n’est plus au final) que les israeliens… donc si il y avait le moindre doute… bref le pere fouettard ca marche.

            • Votre premier paragraphe, c’est « laissez faire l’Iran, de toute façon, les Iraniens ne réussiront pas ». C’est peut-être sous-estimer quelque peu les capacités de l’Iran que de dire cela. L’Iran est un très grand pays ayant des capacités humaines et industrielles remarquables. L’Iran était sur la voie d’un formidable « take off » industriel et économique avant la révolution qui a chassé le shah. Cela n’a pas totalement disparu. Par ailleurs, « (…) rajouter a cela, que l’Arabie Saoudite partage sa frontière avec Israel (…) : cela veut dire ?

              • Ah non, je n’ai pas dit qu’ils ne pouvaient pas mais qu’ils n’ont aucun intérêt à le faire (lancer un missile nucléaire) et au fond aucune volonté . C’est d’ailleurs un des seuls pays du coin à pouvoir le faire (outre israël et l’Arabie saoudite).
                Pour l’Arabie saoudite je sous-entendais que si l’Iran voulait faire joujou avec un missile nucléaire (et je répète ils n’ont aucun intérêt à le faire) l’Arabie saoudite auait les moyens financiers, donc militaires de le faire… Et même si ce dernier n’est pas forcément un fan absolu disrael… Ils savent que si un missile nucleaire est tire sur israël, cela touchera leur pays, donc ne le voudrons pas.

                Pour finir, le peuple irannien n’a qu’une envie, se développer et qu’on ouvre son marche economique. Bon et je rentre pas dans le détail sunnite, chiite… Qui viennent conforter cette idée.

                • Vous me semblez un peu trop sûr de vous dans vos prédictions. Les Mollahs iraniens ont une toute autre mentalité que vous, vous êtes donc mal placé pour le faire. Ce sont des croyants fanatiques, persuadés d’obéir à Allah. Votre logique n’est pas adaptée à leur motivation.

    • votre analyse est fausse car vous ne parlez que deux protagnoistes (israel et l’iran), alors qu’il y a bien plus que deux protagonistes, il y a aussi les pays sunnites.
      Aujourd’hui, le MO est en proie à un conflit entre l’axe chiite (dirigé par l’Iran) et l’axe sunnite (dirigé par l’Arabie saoudite). Une levée des sanctions économiques s’est donner plus de moyens à l’Iran pour financer le terrorisme dans déstabiliser la région. L’autre conséquence c’est que les pays sunnites se sentent trahis par les USA, ils risquent fort bien de s’en détourner et de se lancer dans une course à l’armement. La levée des sanctions risquent fort bien faire redoubler d’intensité le conflit chiite sunnite.
      Je ne pense pas que Fabius soit tellement pro israélien (regardez l’attitude de la france dans le cas isrélopalestinien). Cependant, la France sous Hollande s’est rapproché de l’Arabie Saoudite. Des contrats de plusieurs milliards doivent être signés avec l’Arabie Saoudite. Cela peut expliquer la dureté de la France dans le cas iranien. l’autre explication de cette dureté c’est que Fabius est réaliste, il sait que cet accord signifie donner la bombe nucléaire à l’Iran

    • un article intéressant sur le gestion de la politique étrangère d’Israel: http://www.i24news.tv/fr/opinions/79996-150728-analyse-arabie-ou-iran-ou-les-interets-d-israel-sont-ils-le-mieux-garantis
      Moi, je suis plutôt d’accord avec l’auteur (même si je pense que l’accord est une mauvaise chose).
      Comme Israel ne peut pas arrêter l’accord, le mieux à faire c’est profiter de la situation pour obtenir des « compensations  » de cet accord de l’administration obama (par exemple des armes,…).
      Israel ne doit pas être omnibulé par l’Iran, elle ne doit pas construire toute sa politique étrangère contre l’Iran (une Arabie Saoudite trop forte serait aussi une menace pour Israel)

    • (d’ailleurs, à titre personnel, je pense que c’est la même chose pour nous, les occidentaux), il ne faut pas oublié le fait que les monarchies du golfe financent l’extrémisme sunnite responsable du terrorisme. J’ai un peu du mal à considérer un pays comme l’arabie saoudite comme un allié fiable (il n’y a guère de différences idéologiques entre ce pays et l’éta islamique)

  • « ON » n’en a pas encore fini avec cette galéjade de mauvais goût ???
    Depuis la fin des années 1990 « ON » nous bassine avec l’arme nucléaire de l’Iran et depuis la fin des années 1990, les iraniens n’ont pas encore réussit à en fabriquer une bombe atomique …
    De deux choses l’une:
    – ou bien les scientifiques iraniens sont nuls et archinuls … où est le problème?
    – ou bien ce sont les faucons US qui mène la danse de scalp autour de l’Iran et qui racontent au reste de la planète des âneries monumentales et qui nous pourrissent la cervelle …. ânerie soigneusement relayées par nos médias …. aux ordres …..

    • Ou bien c’est nettement plus difficile que ce que certains laissent entendre.

      • De plus, avoir une arme nucléaire c’est une chose, avoir la capacité de la faire voyager cela en est une autre … Je ne parle même pas de la capacité à traverser les boucliers anti-missiles type « Iron Dome » …

        Bref, le nucléaire militaire iranien c’est un peu le Père Fouettard. Un espèce d’épouvantail qu’on brandit plusieurs fois par an pour nourrir quelques journaux et gagner une ou deux semaines de tranquillité médiatique …

        • Oui, bien d’accord avec vous, les mollahs, ce sont des braves coeurs pas très capables. On ne voit pas en quoi ils représenteraient le moindre danger pour leurs voisins ou l’Occident.

    • ni l’un ni l’autre, vous croyez qu’avoir une arme nucléaire se fait un clin d’oeil ? cela prends du temps.
      L’iran a dépensé au total près de 300 milliards de dollars dans son programme nucléaire.
      Il faut arrêter avec le complotisme, il ne fait aucun doute que l’iran développe un programme d’armements nucléaires.
      Cela risque fort de déclencher une course à l’armement (l’arabie saoudite pense de plus en plus à se doter aussi de l’arme nucléaire)

    • L’anti-américanisme et la théorie du complot de l’occident aux ordres des USA est grotesque et typiquement gauchiste! Vous ignorez ce qu’est une centrifugeuse et à quoi cela sert?

  •  » un compromis sera trouvé bientôt  » à déclaré poutine ….peut être sait il ce que d’autres ne savent pas encore ;

  • C’est intéressant de lire cet article avec du recul. Il est plus aisé de comprendre le problème et les réticences de Donald Trump. Souvent, on a tendance à oublier l’origine de certaines décisions.

  • Un « modéré » Hassan Rohani???
    Toujours stupéfait de ce mot « vaseline » qu’on attache a Rohani dans tous les articles…
    Le Staline du moyen orient….

    http://lequidampost.fr/le-journal-officiel-des-mots-actualite/rohani/

    Membre dirigeant du « Conseil des Affaires Spéciales » chargé des campagne de terrorisme et d’assassinats mondiale dans les années 1980 et 90.
    Rohani était chargé de choisir les pays, les bâtiments pour poser les bombes, et les personnes à exécuter. Ses services ont effectué au moins 162 assassinats entre 1979 et 1999.

    Rohani a commandité l’attentat de l’attaque terroriste la plus meurtrière de l’histoire de l’Argentine, tuant 85 personnes et en blessant des centaines d’autres.

    Le fils de Rohani n’a pas supporté de vivre avec ce qu’il savait de son père. Il c’est suicidé en 1992 en laissant une lettre avant de mourrir qui accuse son père d’être un monstre..
    C’est dire si c’est un « modéré »….

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