Très chère voiture électrique

L’État justifie ses aides à l’industrie de l’auto électrique en prétendant, chiffres à l’appui, qu’elle est bénéfique à l’économie. Des chiffres discutables.

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Très chère voiture électrique

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 septembre 2014
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Par Xavier Chambolle, depuis le Québec.

voiture electrique credits alden jewell (licence creative commons)

En guise d’introduction, rappelons qu’il n’est pas question ici de critiquer la voiture électrique en tant que produit alternatif, en tant que piste sérieuse pour donner la possibilité au conducteur d’avoir un plus vaste choix de véhicules. Nous ne pouvons que nous réjouir de l’arrivée de voitures électriques performantes et bon marché ; bref, des voitures compétitives, bien que cela ne semble pas être le cas aujourd’hui. Il n’y a pas de raison de favoriser une industrie plus qu’une autre, du moins cela ne devrait pas être le rôle de l’État.

Or s’il est un secteur favorisé, c’est bien celui des véhicules électriques. Bien sûr, il faut justifier ces faveurs. C’est ce qu’a fait l’AVEQ (Association des Véhicules Électriques du Québec) en août dernier : l’apport des voitures électriques à l’économie du Québec se chiffre à 1,8 million de dollars ! Comptons sur l’AVEQ pour que cette donnée ne soit pas minorée.

 

L’équation complète

L’AVEQ a fait un calcul relativement simple : il y a 3663 voitures électriques au Québec (sur un total de 6 millions de voitures – en janvier 2012, 22 000 voitures ont été achetées dans la Province) et en un an, elles consomment pour environ 1,1 million de dollars d’électricité (énergie produite entièrement au Québec et qui ira directement dans les poches de HydroQuébec) + 760 000 dollars de coûts économisés en GES (Gaz à Effet de Serre qu’aurait produit les véhicules essence qui auraient été achetés à la place des électriques) = 1,8 million de dollars dans l’économie du Québec.

Un calcul simple, mais faux car incomplet.

L’AVEQ pose comme hypothèse que le conducteur aurait utilisé une voiture essence s’il n’avait pas la voiture électrique puisqu’elle tient compte des coûts économisés en GES. Or il faut aller jusqu’au bout de cette hypothèse et il conviendrait donc de retrancher au « bilan de retombées économiques » de la voiture électrique celles de la voiture essence.

Concrètement, il s’agit de la part du litre d’essence qui revient aux raffineries québécoises (environ 7 % du prix de l’essence excluant les taxes, 13 % pour le diesel), au réseau de distribution (environ 16 % du prix de l’essence excluant les taxes, 13 % pour le diesel) (calculé à partir de données françaises) et les taxes qui sont payées au litre (30 cents/l + TPS/TVQ). La question serait donc de savoir combien « coûtent » 3663 voitures essence en pétrole brut, et combien « rapportent » ces mêmes voitures en « raffinage », distribution et taxes. Plus ou moins que les 1,8 million de dollars des voitures électriques ?

De plus, lorsque le conducteur essence fait le plein, il paie beaucoup de taxes et celles-ci servent notamment à financer les fameux rabais ! Selon le site officiel : jusqu’à 8000 dollars par véhicule et 1000 dollars par borne de recharge.

3663 x 8000 = 29 304 000. Les 3663 véhicules électriques du Québec auront coûté la bagatelle de 29 millions de dollars à l’État, donc au contribuable, plus particulièrement au conducteur essence. À l’heure actuelle il y a 280 bornes au Québec, ce qui donne 280 000 dollars de rabais.

Nous avons là tous les éléments pour faire une équation complète :

1,1 million de dollars (consommation électrique) + 0,76 million de dollars (GES épargnés) – x (part des produits raffinés produits au Québec + distribution + taxes sur l’essence) – 29,3 millions de dollars (rabais pour financer les voitures électriques) – 0,28 (rabais pour les bornes).

contrepoints 712 voiture électriqueMalheureusement, comme vous pouvez le voir, il nous manque une donnée, qui n’est pas en faveur de l’AVEQ. Nous obtenons tout de même un beau -27,72 millions de dollars. Soit -7569 dollars par voiture électrique. L’apport à l’économie québécoise est donc négatif !

Ce que nous voyons, ce sont 29 millions de dollars de rabais qui vont dans les poches des vendeurs de voitures électriques, 1,1 million de dollars qui vont chez HydroQuébec et 780 mille de « coûts GES » économisés. Ce que nous ne voyons pas c’est ce qu’aurait dépensé le contribuable avec cet argent. S’il en a les moyens, peut-être aurait-il acheté une voiture électrique… peut-être aurait-il remplacé sa vieille voiture par une essence plus récente, réduisant également les coûts générés par les GES ? Peut-être aurait-il utilisé son argent économisé pour visiter le Québec, contribuant ainsi à l’économie locale ?

Nous attendons avec impatience que la voiture électrique soit suffisamment attrayante pour justifier un achat sans aucun rabais. Il ne faut pas prendre le présent article comme un réquisitoire contre l’alternative électrique, mais comme un plaidoyer pour un marché non-entravé par les interventions de l’État, car, présentement, le contribuable et les consommateurs sont perdants.

 

Exercice inutile

La réalité, c’est que cette équation n’a aucune importance : peu importe que l’apport soit positif ou négatif.

Il n’y a en fait aucune création de richesse, que l’argent soit dépensé par le conducteur électrique ou essence, il finit bien quelque part. Il ne s’agit que de redistribution. S’il fallait caricaturer, ce serait le rural, contraint d’avoir une voiture essence, qui finance le citadin pour réduire le prix d’un véhicule qu’il aurait eu les moyens de s’offrir sans rabais.

C’est un peu comme si nous surtaxions les crayons pour subventionner les stylos Montblanc. Cela ferait d’ailleurs un exercice amusant : vous êtes un vendeur de stylos Montblanc, justifiez la création d’un rabais financé par l’État. Vous avez trois heures.


Sur le web

Lire aussi, du même auteur : Chère voiture électrique

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  • Avec l’essence il faut aussi de l’air au moteur. Gratuit, c’est une richesse collective que chacun est libre de transformer en gaz d’échappement mortel. Génial………

    • Ben oui, une voiture électrique est plus propre. Financer le développement des voitures électriques peut avoir un sens.

      Est-ce une raison pour mentir en racontant que ça rapporte de l’argent ?

      • n’émet pas de gaz d’échappement en ville…
        plus propre c’est bien flou…

        Quel est l’objectif?
        supprimer tout rejet de gaz d’échappement en ville ou en diminuer la quantité?
        dans le premier cas c’est facile on interdit les moteurs à explosion en ville ….et les gens achèterons des voitures électriques…
        dans le second cas sorti de l’interdiction, on va forcement être confronté à des décisions arbitraires dont le seul levier d’action sera la taxe ou la subvention…

        dans le premier cas on dit tout mort ou malade chronique causé par les gaz d’échappement est inacceptable
        dans le second si, et par dessus le marché , évaluable…

        • achèteront..désolé

          et en plus..subventionner une voiture électrique qui ne roule pas ..n’a aucun effet de diminution des gaz d’échappement!!! Il faut de toutes les façons faire payer à la quantité de gaz d’échappement émise.

          Il me semble que une fois admis l’idée que les gaz ont un impact sanitaire..ce qu’on peut faire au mieux est évaluer le coût ( évaluer le coût d’une vie..merci bien) et taxer les gaz d’échappement pour récolter la somme…

          que des gens autorisés décident dans un bureau qu’on doivent donner tant à un propriétaire de voiture électrique sur l’hypothèse de réalisation par cette incitation de changement de parc qui conduise à la réalisation d’objectifs de santé décidés arbitrairement n’est pas très convainquant…

          on a ça pour le tabac, des gens se réveillent et disent on va taxer le tabac de 5% supplémentaire pour baisser le nombre de morts de x%….parce que !

      • Affirmer une telle chose c’est ignorer comment est produite l’électricité, alors certains diront que ce sont les éoliennes qui vont produire le jus des véhicules électriques, mais en Juin par exemple elles n’ont produit que 16 % de leur puissance installée.

        http://www.rte-france.com/uploads/Mediatheque_docs/vie_systeme/mensuelles/2014/apercu_energie_elec_2014_06.pdf

        Alors comment ferons nous pour nous rendre au travail lorsque l’anticyclone sera là ?

        https://www.lenergieenquestions.fr/les-vehicules-electriques-plus-ecologiques-en-france-quen-allemagne/?utm_source=Outbrain&utm_medium=cpc&utm_campaign=Trafic

        « L’impact du mode de production de l’électricité sur le bilan environnemental du véhicule électrique
        Un autre enseignement de l’enquête réalisée pour le compte de l’ADEME réside dans le fait que le “bouquet électrique de la phase d’usage [ait] un impact majeur sur le potentiel de changement climatique” des véhicules électriques. En effet, c’est à condition que l’électricité utilisée pour la recharge des batteries soit décarbonée que les véhicules électriques peuvent présenter un bilan environnemental véritablement avantageux.
        Ainsi, dans le cas français, grâce à un approvisionnement essentiellement nucléaire et hydraulique, c’est-à-dire décarboné, un véhicule électrique aura émis, en fin de vie (autour de 150.000 km parcourus), 10 tonnes de CO2. Dans le cas allemand, en revanche, où 44% de l’électricité provient du charbon, le véhicule électrique aura émis 21 tonnes à 150.000 km, soit une performance à peine inférieure à celles des modèles diesel et essence.
        “L’étude permet de conforter l’intuition selon laquelle le mode de production de l’électricité impacte fortement le bilan environnemental du véhicule électrique”, conclut l’ADEME. »

      • En fait, on a déjà eu de multiples articles et discutions sur la voiture électrique. Mais on parle toujours de financer ceci ou cela (construction de logements, économies d’énergie, éoliennes, voitures écologiques, recherche, emploi …)
        Soit on attend un retour sur investissement direct et vérifiable, soit c’est à perte mais dans ce cas on ne devrait financer que sur une durée réduite et en vérifiant que l’investissement apporte le progrès escompté, c’est à dire que l’apport de capitaux initial crée une activité qui permet son auto-financement.

        Dans la situation actuelle d’endettement où nous sommes, je ne vois pas comment on peut encore prétendre financer ce qui n’apporte pas un retour sur investissement direct, rapide et indiscutable.
        Le mensonge sur le retour sur investissement est d’autant plus grave que nous sommes au bord du gouffre.

        • oui, en outre quand bien même , il y aurait un effet mesurable, ça se signifie toujours pas que c’est l’argent public est utilisé de la façon la plus pertinente…si on attend un résultat en terme de « santé public » l’argent aurait sans doute eu de meilleur résultat ailleurs, et le pire est que comme on ne peut pas en mettre partout, on ne peut même pas le savoir…

          C’est d’ailleurs ce qui rend toute investissement d’argent public problématique, ce qu’on comprend d’un investisseur privé qui n’a de compte à rendre qu’à lui m^me , on ne peut l’accepter de l’état. Du moins on devrait.
          Il y a toujours un investisseur privé parmi de qui fait le bon choix et la pertinence de son choix est révélé par son succès par rapport aux autres..qu’est ce qui nous dit que l’état a investi convenablement??

          Bon ok ok de toutes façons, tout utilisation d’argent public doit être justifiée et conditionnées aux résultats et à la réalisation des buts fixés…avec en outre une démonstration que ce but relève de l’intérêt collectif!!! ça limiterait beaucoup toute subvention..
          un principe de précaution des dépenses publiques!!!!!

          • dans le cas d’espèce, on peut se dire que les « victimes » de la pollution aux gaz d’échappement et pourraient parfaitement porter plainte..
            et tout émetteur de gaz serait alors bien avisé de provisionner une somme au prorata de sa pollution : une assurance.

            l

    • L’air était respiré par 2 milliards d’humains en 1900 il l’est aujourd’hui par plus de 7 milliards….
      Les écolos n’y pourront rien !

    • « Ce à quoi se résume cette prétendue théorie (des externalités), tissu d’absurdités, c’est le réflexe de l’enfant qui croit que le droit de propriété serait l’obstacle entre son désir et la tablette de chocolat stratégiquement placée à côté de la caisse dans la supérette − à cette différence près bien entendu que, quand il aura atteint l’âge de raison, l’enfant finira par comprendre que, s’il n’y avait pas le droit de propriété, il n’y en aurait pas du tout, de tablette de chocolat. »

      Malheureusement, même arrivés à ce qui devrait être pour eux l’âge de raison, certains n’ont toujours pas compris. Question d’éducation défaillante, pas géniale du tout, qui les condamne à l’infantilisme perpétuel.

      http://www.wikiberal.org/wiki/Externalité

  • La voiture devrait être soutenue massivement, non pas avec des subventions à l’achat mais par un partenariat gigantesque entre gouvernements et entreprises automobiles en termes de recherche.
    Faire cela accélererait l’arrivée de voitures électriques fiables et très efficaces et permettrait de mettre fin aux importations de pétrole, équilibrant ainsi les balances commerciales et créant de vraies opportunités tout en diminuant la population.
    Mais l’ambition n’y est pas hélas 🙁

    • euh….ben il faut aussi produire l’électricité..et donc il faudrait relancer la construction de centrales nucléaires pas de renouvelables! qui conduirait les gens à avoir des batteries ( ou un moteur thermique d’appoint!!!) pour pallier l’intermittence du vent…

      • La technologie évolue, cette intermittence est surtout gênante car l’énergie renouvelable ne peut être stockée, une fois ce problème résolu il n’y aura plus de problème car l’excès d’énergie (par exemple dans le solaire) sera sauvegardé pour être utilisé pendant la nuit quand il fait nuit.

        Quand il s’agit d’énergie renouvelable, d’engins électriques ou autre les libéraux ont souvent tendance à me décevoir..Eux qui d’habitude sont très enthousiastes sur l’innovation et la résolution des problèmes par l’évolution technologique :/ Car en tant que libéral il me paraît très clair que mes confrères libéraux sont du mauvais côté de l’histoire car autant il est normal de ne pas soutenir les dépenses actuelles sur l’énergie renouvelable car c’est du pur gâchis pour un effet minimal, autant ils devraient être hyper enthousiastes pour les innovations dans ce domaine qui permettront enfin à ces énergies de dominer le monde et changer la façon dont l’homme vit et agit.
        Alors cessez de jouer les rétrogrades et soutenez la voiture électrique que diable 😀

        • je ne comprends pas…on sait stocker l’énergie électrique..ça coûte seulement très cher et ,en outre et ici surtout, très « lourd » au joule stocké , il est possible qu’il y ait une percée, autant d’ailleurs que pour la fusion nucléaire…

          mais …on parle de voitures maintenant..pas dans ..quand on aura un stockage de l’énergie électrique .

          la voiture électrique n’a pas à être soutenue mais elle doit être défendue pour ses qualités qui pour le moment sont assez limitée..pas de bruit, technologie simple , un moteur électrique est simple qu’un moteur thermique, et pas gaz d’échappement ( ce qui ne veut pas dire pas de pollution).

          La question électrique est complexe, on ne peut pas demander à un appareil d’apporter une solution ( sauf à un éventuel générateur, renouvelable, puissant , no polluant!!).

          Ce qui me choque c’est des zozos ont essayé de faire croire que les batteries des voitures électriques pourraient servir de stockage pour l’éolien…rendant par là, l’usage de la voiture electrique intermittent, et donc la nécessite d’un back up automobile!!!

          La question énergétique est LA question , en avoir ou pas rend d’ailleurs le débat libéral secondaire …pas d’énergie..être libéral ou non…on sera surtout pauvres…

          je n’ai rein contre la voiture électrique en somme, absolument rien contre l’éolien…je suis contre les subventions d’état à ces technologies.

          • technologie et énergie… avec une amplification positive! bien sur que j’y crois…
            mais à part le nucléaire..c’est le fossile qui domine….et pour se déplacer le petrole…

            énergie éolienne énergie solaire, énergie marée motrice, énergie géothermique….en théorie, on a de l’énergie à gogo ,en pratique l’obtenir demande entre trop..d’énergie ou de place… ce qui n’en fait pas une énergie permettant par exemple de nous déplacer …

            regardez la fusion thermonucléaire…devons nous appliquer le même « enthousiasme » ?

        • « Eux qui d’habitude sont très enthousiastes sur l’innovation et la résolution des problèmes par l’évolution technologique  »

          Ce sont surtout les jeunes qui sont (un peu trop) enthousiastes sur l’évolution technologique. Je parle pour moi (je ne prétend pas représenter un groupe ou détenir la vérité absolue) :

          – le progrès n’est pas forcément technologique ou hyper-technologique, par exemple l’instruction est un progrès qui n’est pas technologique.
          – les progrès viennent quand les coûts baissent. Une technologie que seuls les militaires peuvent se payer n’est pas vraiment un progrès.
          – les percées technologiques vienne rarement la où on les attend et quand on les attend. S’il suffisait de financer une startup pour être riche …

          La première voiture électrique date de 1832 ! Il faut être un descendant de Mr Jourdain pour s’en émerveiller aujourd’hui. Depuis la découverte de l’électricité, le problème a toujours été le stockage. Le progrès des batteries est lent et les coûts toujours très élevés. Chacun sait ‘ou découvre à ses dépends) que la batterie d’un ordinateur portable se détériore, est l’élément qui rend l’âme en premier, et coûte la peau des fesses. Quand j’entends parler du stockage des énergies intermittentes par des batteries, il me semble que certains n’ont vraiment pas les pieds sur terre.

          Maintenant, imaginez que l’on invente une batterie pas chère à charge rapide contenant autant d’énergie à poids égal que de l’essence. Ce n’est plus seulement des voitures électriques que vous fabriquerez, mais aussi des bateaux et des avions (bon pour les avions, je suis peut être un peu optimiste). Mais vous pourrez aussi remplacer votre bouteille de gaz butane et votre stère de bois par une batterie consignée.

          Les éoliennes, les panneaux solaires, les voitures électriques sont de faux problèmes et de faux progrès. Le problème est et a toujours été l’accumulateur : son poids, sa durée de vie limitée, sa durée de charge, son auto-décharge voire son risque d’explosion.

          Inutile d’attendre des progrès de la technologie si en plus on les cherche au mauvais endroit.

          • il suffit de lire les romans de jules vernes….les accumulateurs géniaux alimentent toute sorte de machines …

          • D’ailleurs tout le monde semble avoir oublié qu’il y a 10 ans, la grande mode était la « pile à combustible ». On allait soi-disant tous rouler à l’hydrogène.

            Mais pourquoi l’hydrogène et pas du méthane ? Parce que c’est un gros mot ? Et qu’il suffit de le brûler sans avoir besoin de concevoir une « pile à combustible » qui le transforme directement en électricité.

            En fait, le stockage chimique de l’énergie sous forme d’hydrocarbures ou d’hydrogène est la solution évidente que l’on utilise depuis des lustres. Le seul problème est qu’au lieu de synthétiser les carburants, on les extrait du sol car c’est plus rentable. Le problème n’est pas « d’inventer » des énergies renouvelables, mais le prix de leur transformation en carburants pour les transporter.

            Si vous savez synthétiser des carburants pour pas cher, (y compris neutre en « bilan carbone »), vous pouvez les produire la où il y a du soleil, du vent, des ressources géothermiques ou la où on peut installer une gigantesque usine nucléaire pour produire l’énergie de base. On n’avance pas d’un pouce avec des pseudo-concepts de « renouvelable », « carburants fossiles », « énergie propre », « réseaux intelligents », qui ne sont que des contraintes supplémentaires, et en y répondant avec des technologies qu’on connaît depuis longtemps mais qui ne ciblent pas le vrai problème du transport et du stockage.

            • la solution proposée est « consommez de l’électricité quand on en produira », soit ,en fait, renoncez à l’électricité afin de « rationaliser écolonomiquement  » son utilisation….

    • non pas avec des subventions à l’achat mais par un partenariat gigantesque entre gouvernements et entreprises automobiles en termes de recherche.

      Je suspecte que vous vous contredisez. Le partenariat massif, n’est-il pas une forme de subvention ?

      Par ailleurs, vous sous-estimez la possibilité d’une rupture technologique qui pourrait se produire sur les batteries.

      Subventionner l’auto électrique n’est-il pas un excellent moyen de l’enterrer ❓

  • Une chance que l’électricité ne soit pas produite à partir de charbon ou de fuel voir gaz de schiste….

  • § est-il utile de se référer sans cesse au bilan carbone pour faire ses choix ? non !

    La voiture électrique, en ville, présente trois avantages: le silence, les courtes distances, l’absence d’odeurs.

    • oui…quoique plus exactement sa faible autonomie est un moindre problème en ville , de la à être un avantage…e, il y a un pas assez hardi à faire.
      On peut ajouter que dans une zone dense on peut mettre des points de chargement plus facilement;tandis que de placer une borne au milieu de nulle part…

      Une remarque toutefois…on nous vante le faible coût de l’énergie…mais alors qui installerait une borne pour vendre du courant??? à quand des pompes à jus privées?

      Mais si on réfléchit bien, la mobilité électrique est alors possible dans des zones denses pour de faibles déplacements.!!!. soit concurrencée par un simple vélo!!!
      Pour les vrais déplacements notamment le commerce, le pétrole est toujours incontournable.

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