Il était une (dernière) fois

Nos démocraties sont devenues totalitaires en peignant leurs barreaux.

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Il était une (dernière) fois

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 décembre 2013
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Disons le tout de go : je ne suis pas un grand démocrate. On aura beau masquer les faillites théoriques et pratiques du proverbial moins pire des systèmes, la démocratie a porté au pouvoir les pires dictateurs et la force du nombre a commis les pires massacres. Et dans l’idée, que plusieurs individus puissent décider pour un autre individu et en son nom n’a rien de beau.

Mais ça, c’était avant. L’homme a appris de ses erreurs, il a compris enfin que la fin ne justifiait pas les moyens, que les plus purs idéaux ne justifieraient jamais les plus horribles atrocités. Les déclarations universelles ont donné assez de droits aux hommes pour qu’ils n’aient pas à suivre le premier démagogue venu, des précautions ont été prises pour éviter qu’une crise ne génère assez de misère pour que les citoyens désemparés veulent croire aux illusions. C’est ce qu’on raconte, c’est ce qu’on croit. Et c’est complètement faux.

Nous n’avons rien appris. Nous avons mené une mauvaise analyse, n’avons pris en compte que certaines informations et ignoré les autres. Nous avons considéré que la société et l’économie étaient des systèmes dont nous pouvions connaître et maîtriser les principaux paramètres. Et on apprend à l’école qu’en redistribuant assez on repousse la misère, qu’en lissant la croissance on évite que la machine ne s’emballe ou ne s’enraye ; qu’en investissant assez de la richesse nationale ou mondiale dans l’avenir, il sera assuré.

On a analysé les crises précédentes sous le mauvais angle ; on a vu un ajustement brutal de l’économie et décidé qu’il valait mieux l’ajuster en permanence. On a lancé un programme de dépense, l’économie a redémarré après un certain temps et succession a valu causalité. Et si on peut résoudre les crises de l’économie en gérant la dépense publique, pourquoi ne pourrait-on pas piloter l’économie complètement ?

On a conclu que le marché ne se régulait pas seul, que les hommes étaient trop bêtes pour s’organiser entre eux et qu’il fallait résoudre leurs inefficiences avant qu’elles ne surviennent ; on a décidé de mettre en place des instances de contrôle, de gouvernance, de protection, de surveillance. Avec des variantes plus ou moins lourdes, planification centralisée ou interventions ponctuelles pour assurer que le marché reste dans le cadre de son fonctionnement optimal.

Dans cet esprit scientifique, on a pu il y a quelques années encore repousser des ajustements de plus en plus grands, sauver des banques dont la faillite aurait ruiné toute l’économie en injectant dans l’économie la richesse que les citoyens n’avaient pas encore produite. Bel accomplissement.

On a pu aussi faire progressivement régner les droits de l’homme, s’assurer que la société posait des barrières à l’égoïsme de ses membres ainsi qu’à leurs vices ; on a empêché le premier en instituant la solidarité d’État, on a fait des seconds des crimes. Et toutes ces privations de choix ont été sanctionnées et acceptées par les urnes.

De quoi les citoyens pourraient-ils bien se plaindre, alors qu’ils ont en main l’avenir de leur nation à chaque élection et que les garde-fous assurent que la dignité humaine sera respectée ? Que souhaiter de meilleur ?

On pourrait souhaiter un système qui donne à chaque individu les clés de son propre avenir plutôt qu’une fraction de clés de l’avenir commun. Ce n’est pas parce qu’on le décrète que l’avenir des hommes est commun, mais parce qu’ils le veulent et que leur nature les y pousse. S’ils veulent obtenir ce que d’autres ont produit, ils doivent offrir quelque chose en échange. Non seulement l’échange, mais aussi l’empathie et la solidarité existaient avant l’État.

Il se comporte comme un marchand d’aspirateurs en porte-à-porte qui, pour prouver à ses prospects qu’ils ont besoin d’un aspirateur, répandrait partout dans leur maison des détritus et de la poussière et confisquerait leur ancien appareil ; à la différence près que, dans ce cas, les prospects ont encore le droit de refuser.

Et un peu partout sur la planète, le destin des hommes dépend aujourd’hui plus des décisions de leurs dirigeants que d’eux-mêmes ; sans la moindre preuve, certains peuvent décider de frappes aériennes télécommandées ou d’une surveillance de toutes les communications de leurs citoyens.

Et ces dirigeants, accueillis comme des héros par des foules enfin libérées du joug de l’infâme Bush et de l’immonde Sarkozy, ont des politiques insensées qui feront rire les écoliers de demain si tant est que l’école existe encore et que les livres d’histoire ne soient pas uniquement la version officielle après passage par le bureau national de la propagande. Barack Obama, ce héros démocrate, est en train de faire enfler la plus grande bulle de l’histoire de l’humanité pour lutter contre une crise de moindre envergure ; pour lutter contre un terrorisme qui réduirait la liberté des citoyens, il réduit la liberté et renforce la surveillance (au point que les plus enthousiastes du réseau déclarent la mort d’Internet) ; pour affaiblir les rangs des terroristes, il tue des milliers d’innocents dont les proches trouvent là une motivation pour le devenir.

Collectivement, nous n’apprenons pas de nos erreurs. L’un des pays les plus opposés à l’Occident dans la géopolitique actuelle, l’Iran, n’a pas toujours été un ennemi. Mais à force de voir leurs dirigeants manipulés et choisis par l’étranger, les Iraniens se sont tournés vers un régime différent.

Je ne suis pas dans l’esprit de chaque Arabe, mais le choix massif d’un islam érigé en modèle de société n’est à mon sens pas uniquement religieux ; il s’agit plutôt de la volonté d’évoluer dans un cadre stable et d’obéir à des lois fixes, prévisibles, dont l’application sera compréhensible, par opposition à un pouvoir autocratique. Ce ne sont pas la misère ou l’ignorance qui font l’extrémisme ; c’est l’arbitraire du pouvoir et la frustration du mensonge permanent qu’il implique. Il est préférable que les libertés soient restreintes mais les interdictions connues au lieu de risquer à tout moment une sanction imprévisible.

C’est pourtant, d’une façon différente certes, le sort des Occidentaux qui ont de plus en plus de mal à comprendre l’environnement dans lequel ils évoluent. D’un côté, on aurait empêché la crise, d’un autre, la croissance ne revient pas. On stagne, tout est fait pour que ça marche, mais ça ne marche pas ; les très riches s’enrichissent, les autres voient leur pouvoir d’achat s’effriter malgré les efforts qu’ils fournissent, consentis ou non. Personne ne semble y comprendre grand chose et ça commence à être inquiétant.

La situation actuelle est le fruit de l’erreur d’analyse commise il y a des décennies selon laquelle c’est en évitant les ajustements qu’on empêche les crises, et de celle commise il y a quelques décennies de moins selon laquelle c’est en faisant de chacun le gardien de son frère que nous connaitrons la fraternité.

En réalité, les ajustement sont nécessaires ; rien ne reste immobile. On avance ou on recule, on suit un chemin ou on s’en écarte, il n’y a sans doute même pas d’autre direction ni d’autre chemin que ceux qu’on décide de suivre. Toujours est-il que chaque tentative de repousser un ajustement ne fait que renforcer l’ampleur de l’ajustement qui surviendra nécessairement. L’ajustement, c’est la réalité, c’est ouvrir les yeux ; on peut les garder fermés, on peut tenter de l’ignorer, mais la réalité gagne toujours. Si on agit rapidement, on peut agir sans trop de douleur.

L’exemple de Goodyear Amiens Nord est emblématique. Un plan social, certes désagréable mais ne concernant qu’une partie des salariés, aurait permis d’éviter qu’ils soient tous au chômage suite à la fermeture de leur entreprise.

Malheureusement, ça ne marche pas dans l’autre sens ; les opportunités qu’on ne saisit pas n’en deviennent pas de plus grandes. On peut perdre à tous les coups.

Il y a quelque chose de rassurant et d’inquiétant à la fois dans l’absence d’influence qu’ont les citoyens sur leur propre sort. Il est rassurant de savoir que nous ne ferions sans doute pas individuellement les mêmes erreurs, mais inquiétant que collectivement nous laissions faire ceux qui nous refusent le laissez-faire. Ce ne sont pas nos erreurs, mais nous les subirons quand même.

Pour ma part, je préfèrerais être libre de commettre mes propres erreurs, ne serait-ce que pour éviter la tentation d’attribuer mes échecs aux autres. L’histoire des choses qui vous arrivent n’est pas intéressante, seuls comptent les choix que vous avez fait.

Et aujourd’hui, seul certains choisissent, les autres subissent. La vie rêvée des uns est rendue possible uniquement par l’esclavage à mi-temps des autres. Comment appeler autrement le fait de travailler plus de la moitié de son temps pour autrui sans en avoir le choix ?

C’est au nom des plus belles intentions que ce système s’est mis en place, c’est grâce à elles qu’il se maintient : pour renverser un système collectiviste, il faut se battre pour l’individualisme, même si au fond le libéralisme n’est pas une théorie de l’individu mais des rapports entre les individus. C’est la philosophie politique qui accorde le plus d’importance à la justice dans les rapports à autrui et les échanges, et c’est celle dont les partisans sont le plus souvent qualifiés d’égoïstes.

Le tour de force de l’État, c’est de faire chanter parfois les oiseaux en cage que nous sommes. Nous ne chantons jamais sur ses résultats, toujours médiocres ; mais nous nous réjouissons de ses annonces, de ses avancées, du progrès qu’il promet de nous apporter. Notre cage n’est même pas dorée, mais nous nous réjouissons à chaque fois que nos maîtres promettent d’en peindre les barreaux.

Et nos petits, non pas pères, mais parrains des peuples, demandent qu’en plus de payer pour leurs erreurs et les services de plus en plus médiocres qu’ils nous obligent de consommer chez eux, nous embrassions encore leurs luttes et leurs idéaux affichés, que nous revenions à la politique et reprenions en main le destin de la Cité, comme s’il n’y avait que l’affichage comme vie politique possible. Comme si les luttes pouvaient être consensuelles, comme si on pouvait porter des projets de société favorables à tous, comme si le collectivisme était un jeu à somme positive ou nulle.

Reprendre en main nos destins suppose de jeter la clé de la vie politique, de laisser le projet de société se concrétiser par l’aboutissement des projets de vie de tous les citoyens. Mais ce n’est pas si simple ; ceux qui veulent un autre système sont des individus contre la puissance du groupe, même si le groupe n’a qu’une implication faible ; ce n’est pas l’intensité de son implication ou même le degré de son consentement qui compte, mais l’énergie que l’État parvient à lui pomper.

Il y a pourtant un espoir dans l’abîme. Il est encore fécond le ventre de la dette immonde ; c’est elle qui nous sauvera, si elle ne nous tue pas.

La dette n’est pas remboursable ; elle causera la perte des États actuels. Mais avant d’accepter la chute du ballon qui jusque-là les porte dans un ciel où ils sont impuissants et voguent au gré des vents, ils jetteront par-dessus bord les rêves et les aspirations des citoyens en même temps que leurs choix et préférences.

La chute des États est inéluctable, mais elle peut être longue et dangereuse. Dans le doute, soyez prêts à vous écarter de la zone de chute et trouver refuge au moins pour un temps sous des cieux plus cléments, ou à lutter contre une machine froide et implacable aussi consciencieuse et zélée que les fonctionnaires qui en constituent les rouages. Pour masquer leur travail simulé, certains se montrent prêts à faire passer tout service rendu pour du travail dissimulé, et ce n’est là qu’un exemple de contrôle un peu musclé ; l’histoire ne manque pas d’exemples du traitement qu’un État peut réserver à ses opposants.

Nous ne pouvons pas lutter de front contre l’État ; il se nourrit de l’énergie que nous déployons, comme une dynamo dont on ne pourrait pas se débarrasser. Nous ne pouvons que changer de vélo ou pédaler ailleurs.

Évitons que la chute soit trop douloureuse, et évitons que les mêmes erreurs se reproduisent. Évitons que les problèmes soient encore et toujours attribués à tous ces gens insensés que nous serions, à nos vices, notre égoïsme ou notre lâcheté ; le problème, c’est de vouloir une même trajectoire pour tous et dont tous dévient nécessairement, pas que tous aient des trajectoires différentes. Nous n’avons pas les mêmes buts et pas envie de les atteindre de la même façon.

Évitons que ne soit répétée l’erreur qui consiste à rendre les hommes moins bons qu’ils ne sont en voulant les rendre meilleurs qu’ils ne sont. Évitons que la liberté soit une fois de plus sacrifiée sur l’autel d’un pouvoir qui se prétendrait plus juste et bon que ceux qu’il entend régir alors que nous savons désormais que c’est impossible. Évitons de reproduire les erreurs du passé ; apprenons de nos erreurs, et acceptons pour cela de les reconnaître.

Les échecs font une grande partie du succès. L’humanité a assez échoué ; assez de tentatives de bonheur collectif ont fait échouer les projets de vie d’assez de citoyens. Nous avons une chance d’enrayer le cycle des régimes politiques calamiteux. Saisissons enfin cette liberté qui, seule, permet à chacun la poursuite de son propre bonheur. Et alors, ne la laissons plus jamais filer.

Le mal n’est rendu possible que par la sanction qu’on lui donne. – Ayn Rand

La liberté est l’attitude des hommes libres. Faisons vivre la liberté, faisons la renaître des cendres du pouvoir éteint et tâchons de, toujours, la faire vivre.

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  • Très bonne analyse..Je pense malheureusement que cette quasi philosophie n’est applicable que par des gens qui ont les moyens d’être autonomes financièrement (hors RSA, AME, aides diverses et multiples) et « intellectuellement » (hors de la doxa politique du politiquement correct etc..). Les autres me semblent sont trop dépendants ou trop conditionnés pour sortir la « tête du guidon » et dire STOP!!

    • De Bajoles, oui c’est une philosophie des élites, qui sont à l’abris du besoin et de toute déconvenue économique. Qui sont suffisament du bon coté pour profiter de cette liberté qui demande un minimum de moyens pour en bénéficier. Liberté du fort qui se ferait au dépend des démunis, une liberté utilitariste…

      • Citoyen s’est trouvé une mission sur terre; être la lumière dans l’obscurité.
        Contre vents et marées il sera la (mauvaise) conscience de contrepoints.
        « L’oeil était dans la tombe et regardait caîn »

      • Remplacez le mot « liberté » par le mot « honnêteté », et vous aurez le véritable sens de ce discours « citoyen », toujours aussi vrai, hélas !

      • Aux dernières nouvelles ce ne sont pas les plus démunis qui dirigent la France, loin s’en faut.
        Le terme de gauche caviar n’est pas usurpé, et l’UMP/FN/FDG pas mieux.

      • @citoyen. Ok, selon vous après 40 ans de socialisme, vous trouvez que c’est juste qu’il existe toujours plus de pauvres. Pauvres qui en plus d’etre pauvre sont laissés, voir obliger à stagner dans celle ci. Ils sont en plus esclaves, on leur pique leur dignité humaine. On les stigmatise, on étiquette, on subventionne, on sponsorise la pauvreté.

        Et l’honneur la dedans ? L’honneur de l’humain. La réalité est faussée par le socialisme, la valeur humaine, la valeur argent, la valeur travail. L’identite humaine est et restera l’individu. L’individu, non pas égoïste, mais l’individu qui veut le meilleur pour lui et ses proches. Chaque individu selon ses capacités et ses besoins sera, ou plutôt était récompensé justement. (Déclaration des droits de l’homme).

        Votre ideologie ne peut pas créer le pain que vous manger, tout au plus le détourner de son fabricant. C’est ça l’honnete que vous voulez pour vos enfants, vos proches. Des voleurs, rien d’autre. Vous rêvez de posséder le fruit magique qui est issue de la création spontané. Je vous rassure, même si c’est Noël, ça n’a jamais existé. Nul part.

      • « De Bajoles, oui c’est une philosophie des élites, qui sont à l’abris du besoin et de toute déconvenue économique. Qui sont suffisament du bon coté pour profiter de cette liberté qui demande un minimum de moyens pour en bénéficier. Liberté du fort qui se ferait au dépend des démunis, une liberté utilitariste… »

        Par opposition au socialisme, qui est une philosophie des élites, qui sont à l’abris du besoin et de toute déconvenue économique, Qui sont suffisament du bon coté pour construir leur fortune en asservissant toute la population et en créant toujours plus de pauvres pour en faire une clientelle électorale et conserver le pouvoir, en pourchassant et stigmatisant ceux qui parviènnent, par chance ou par habileté, à être un peu moins mal lotis que les autres.

    • Alors, elle est peut être là, la solution. S’organiser entre nous pour que les gens ne manquent de rien en attendant que le système lâche.

      Je crois depuis longtemps que l’état réussi parce que nous n’entreprenons rien. Soyons actifs, tentons de nous organiser, déclarons nous solidaires les uns les autres, remettons des ponts entre les pauvres et les riches, entre les homos et les hétéros, les hommes et les femmes, les salariés et les patrons, les fonctionnaires et les salariés, les manuels et les intellectuels, les jeunes et les moins jeunes, bref entre les français.

      Si on veut que la France existe, prouvons qu’elle existe effectivement en nous déclarant frères et en nous aidant les uns les autres.

      Cette crise sociétale est une épreuve qui est soumise au peuple français pour savoir si nous méritons toujours notre statut de Nation.

      L’état réussi parce que nous n’agissons pas. Nous nous contentons de critiquer, condamner.
      Mais la vie n’est pas une profession de foi, c’est une somme d’actes qui prouvent des convictions et qui traduisent dans la réalité les concepts qu’on fait siens.

      Nous faisons une grosse erreur, nous critiquons le système, mais au fond, on le cautionne parce qu’on n’agit pas réellement contre lui.
      On n’inverse pas une tendance ou une réalité en la critiquant, mais en la combattant.

      • Bien sur que les gens le cautionne. Environ 50% de la population active dépend de l’Etat…..
        Et non, on ne peut pas s’unir, pour la même raison.

        Il faudrait égaliser les droits et devoir du public et du priver, restaurer la concurrence, etc…..

        Il est plus simple de tuer le léviathan qui va résister quoi qu’il arrive, quitte à briser l’ensemble du secteur privé. C’est une guerre sociale. La suisse y est préparée…..

        • Même nous, nous le cautionnons, car nous n’agissons pas, nous nous ne unissons pas, or c’est la seule chose à faire pour être vraiment en accord avec nos idées.
          Nous sommes devenus schizophrènes, nous disons une chose et nous laissons faire l’inverse sans rien opposer, donc nous sommes aussi pour ce qu’on critique.
          Il faut être clair.

          • @Moi
            Qui parle d’aller au casse-pipe?
            Se déclarer solidaire, c’est déja un grand pas. Accepter de rencontrer et de dialoguer avec l’autre qui est plus pauvre ou plus riche, qui est de gauche ou de droite, conservateur ou progressiste … c’est recréer ce lien qui nous manque tant et dont l’absence signe notre arrêt de mort collectif. Et c’est pourquoi nos maîtres ont tant besoin de ce fameux communautarisme qu’ils dénoncent mais qui les sert tellement bien.

            Pas trop compris en quoi l’action militante justifiait l’étatisme, les drogues et les grandes catastrophes naturelles.

            Et si, justement, ne rien faire contre qqun qui détruit en ton nom, c’est le cautionner.

            • @Moi
              Je crois que nous nous sommes compris, après, il faudra du courage pour aller vers l’autre avant d’aller tous ensemble dans la même direction.

              Pour agir, il faut être uni, c’est pourquoi tous les gouvernements ont tant insisté sur nos différences, ont créé tant de clivages. Aujourd’hui, tout le monde a bien compris que la différence entre la droite et la gauche est totalement artificielle et au pouvoir, cette différence ne se voit plus du tout.

              Beaucoup de gens aiment l’étatisme parce qu’ils ont envie de faire leur métier sans avoir à subir la loi du marché, montrons qu’il est possible de vivre simplement, et que c’est l’étatisme qui rend insupportable l’échec et violente la réponse de la société en cas d’erreur.

              Montrons que le libéralisme n’est pas violent avec les perdants, que ceux qui tentent et coulent, peuvent recommencer et repartir à la conquête de leur rêves.
              Montrons à ces gens que derrière un état protecteur, il y a un tyran qui étouffe l’économie et est impitoyable avec ceux qui le font vivre.
              Que les assistés ne vivent pas avec l’argent des riches mais avec la souffrance des braves qui n’acceptent pas de vivre en parasites.

            • Très juste. Je m’incline sur ce coup là.

      • @ jjp: +1

        Mais par où on commence ?

        Sûrement pas avec le PLD qui est ni plus ni moins qu’une UMP bis (au même tire que le Modem ou l’UDI)…

        Quelle locomotive pour rassembler autour d’un vrai projet libertarien ?

        Grâce à Internet on dispose déjà d’une sérieuse base de données pour qui veut se donner la peine de s’instruire sur le sujet libertarien. De nombreux sites de qualité (Contrepoint, H16, Institut Copé, WikiUplib etc.) permettent de voir les choses sous un autre angle et entrainent forcément une réflexion intérieure.

        Il ne peut être autrement, que petit à petit chacun de nous se réveille, individuellement, et qu’un éggrégore voit finalement le jour.

        Bref, il faut atteindre « la masse critique ». Y’a encore un peu d’boulot!

        • Il ne nous faut pas un parti, mais une fondation. Une fondation qui mène des actions, qui finance au mérite des bourses d’étude, des livres, des cours, etc. Avec des critères stricts, qui se basent sur la motivation et la valeur des individus, et qui soient imperméables au copinage et à l’apitoiement sur la misère.

          • Pourquoi pas.

            Au Liechtenstein? ;-))

            Plus sérieusement, quel que soit la forme que pourrai prendre ce « catalyseur » il sera bienvenu. Je crois beaucoup à la force d’adaptation de l’homme, qui n’ai du reste pas à prouver. Rien n’est figé, tout à un début et une fin.

            C’est juste une question de temps, le temps qu’une majorité prenne conscience, puis se mette en mouvement de manière cohérente.

            De par l’existence de ce site (et d’autres), nos échanges sur ce sujet actuellement, mais aussi demain devant la machine à café, ou en famille ou avec des amis pour les fêtes (etc.) tout cela participe à créer ce mouvement qui pourrai faire que les choses évoluent.

          • @MichelO
            +1 aussi, une bonne idée.

        • Arrêtons de penser en termes politiques.
          Nous n’avons un déficit de partis politiques, mais un déficit de cohésion nationale et de courage collectif.

          Alors, le départ, c’est de ne pas haïr l’autre (même si c’est un gauchiste fini, mdr), c’est de donner toute sa place à l’autre, à lui permettre de parler et non de lui demander d’écouter nos solutions universelles.
          Ensuite, une fois que le lien est recréé, il faut montrer que le modèle sociétal qu’on veut construire donnera sa place à chacun, c’est cela qui permettra à tous de bien vouloir accepter de lâcher cet étatisme suceur d’énergie.

          Ensuite, montrer que les valeurs de notre société, comme le pardon, la pitié, mais aussi le sens de l’effort, l’honnêteté, la morale (des valeurs toutes chrétiennes) sont indispensables à la France, que ces valeurs définissent la France depuis au moins un millénaire et qu’on ne saurait vivre sans.

          Ensuite, ça suivra son cours.

          Mais il faut bien comprendre que notre problème n’est pas politique mais humain, il n’y a plus d’humanité entre les français, et il est illusoire de chercher une solution politique tant qu’on n’aura pas recréer ce sens de la patrie qui s’est perdu dans les vapeurs du « social » et de « l’état ».
          Redevenir des humains qui disent bonjour, qui s’entraident, qui se soutiennent, qui préfèrent la valeur de la morale que celle de l’argent, qui préfèrent une personne de parole et de compétences (même sans diplôme) à un ami qui a besoin d’un service …..

          • jjp, voilà au moins un commentaire qui nous change des pseudos libéraux qui ne sont que des contribuables aigris.

          • @Citoyen
            Lol, si on veut rassembler tout le monde, évitons de nous traiter de ceci ou cela.

            Les aigris sont autant des victimes que les frustrés, les incompétents, les peureux, les moutons ….. sauf les loups (c’est juste pour déconner, lol).

        • Je suis d’accord pour dire que le PLD prends des risques énormes à s’allier avec l’UDI, cependant si l’on veut qu’un homme politique de sensibilité libérale accède aux médias de masse il est peut-être nécessaire de manger avec le diable.

          Chaque élection peut permettre de faire entendre les idées libérales.
          Ceci venant s’ajouter aux web libéral, aux think tank libéraux etc ..

          Multiplions les « Madelin » pour multiplier les voix libérales.
          De plus la multiplication des candidatures libérales nous permettra de nous compter.

      • Resto du cœur: Crée par un type plutôt à gauche, qui s’indigne et qui agit ; libéralement. Et après, ses « amis de gauche » entretiennent le mythe de la gauche généreuse en s’appuyant sur ce qui a été bâti contre elle !

  • Je ne comprend pas cette acharnement contre la démocratie puisque les pays les plus démocrate sont ceux qui s’en sortent, et de loin, le mieux. Je comprend qu’on soit déçu en France mais ce n’est certainement pas la démocratie qui en est responsable puisque la France n’est justement pas une démocratie.

    Il y a tant à faire comme critiquer , les collusions, le corporatisme, copinages, indulgences, le manque d’information impartiale ou de pluralité et la concentration des pouvoirs dans une oligarchie consanguine résultat justement du manque de démocratie. A mon avis la cible est mauvaise et de plus illisible pour les non libéraux qui pourraient être convaincu.

    J’aime bien vos article d’habitude mais en tant que libéral je vais avoir extrêmement de peine à faire du prosélytisme avec un tel article. En tant qu’ex socialiste par contre je vois très bien tous les battons offerts pour battre les libéraux.

    • ça n’as pas raté d’ailleurs et c’est l’inévitable socialo-boboïde Citoyen qui met le doigt là ou ça fait mal. (plus haut)

    • Bonjour Ilmryn
      Pour faire simple la démocratie est un moyen et non un but.

      • Je ne suis même pas sûr que ce soit un moyen. C’est une étiquette considérée comme flatteuse, et quand on la trouve sur la Corée du Nord ou la RDA, on l’ignore, quand on la découvre sur un pays qui se porte bien, on la prend pour la cause. Quand on regarde les pays qui réussissent, la corrélation avec les libertés individuelles et d’entreprendre est bien supérieure à celle avec le régime démocratique. Pourquoi nous rebat-on les oreilles avec la démocratie pour nous priver de ces libertés ?
        Mais nous allons bientôt constater que c’est comme le socialisme, la démocratie ne dure que tant que dure l’argent de la minorité.

        • MichelO, vous mettez la liberté individuelle en priorité sur la démocratie, c’est effectivement une tendance qui se dessine chez certains libéraux.
          Mon grand pères qui avait fait prospéré son entreprise au milieu du XXème et n’avait pas de coloration politique me disait que le monde est fait de deux groupes, les loups et les moutons, il faut choisir son camps. Ce que propose les libéraux les plus fondamentalistes c’est la liberté totale pour les deux, mais les moutons ne le souhaitent pas et ils n’ont que la démocratie pour garder leur enclos..

          • Pas faux.
            Et se faire tondre. Et finir en gigot en cas de rebellion.

          • Alors, votre grand-père n’avait peut-être pas de coloration politique, mais il avait bien la pensée d’un socialiste.

            La démocratie ne « garde » pas l’enclos. C’est la justice qui le fait. Ce que propose les libéraux les plus fondamentalistes c’est la liberté pour chacun et la justice pour tous, sans que l’état ne prenne la place du loup pour bouffer les moutons.

            « MichelO, vous mettez la liberté individuelle en priorité sur la démocratie, c’est effectivement une tendance qui se dessine chez certains libéraux. »

            Cela n’a rien d’une tendance chez certains libéraux, c’est la définition même du libéralisme que de mettre la liberté individuel avant toute chôse.

            • moi: « C’est la justice qui le fait. »

              Justice dont les lois sont écrites, dans les démocratie représentative, pas une corporation de politicien professionnel, qui ont tous le même intérêt et n’ont quasi pas de compte à rendre pendant leur mandat, soit, pour les démocratie participative, par un exécutif qui peut se voir sanctionner à tout instant par une initiative ou un referendum populaire.

            • « Justice dont les lois sont écrites, dans les démocratie représentative, pas une corporation de politicien professionnel, qui ont tous le même intérêt et n’ont quasi pas de compte à rendre pendant leur mandat, soit, pour les démocratie participative, par un exécutif qui peut se voir sanctionner à tout instant par une initiative ou un referendum populaire. »

              Tout à fait. Et dans la démocratie participative, c’est le plus beau-parleur qui fait voter ses lois, comme à Athènes. Je plaisante.

              Toujours est-il que c’est bien une affaire de justice que de protéger le mouton contre le loup. Ou l’inverse, si le mouton trouve le moyen de nuire au loup sans que celui-ci ne lui ait rien fait. Cela n’a rien à voir avec la démocratie, contrairement à ce que Citoyen affirme.

              Tu penses que ce n’est pas les bonnes personnes qui font ou défont les lois, je pense qu’il faut tout faire pour empêcher que des lois illégitimes ou trop nombreuses ou floues puissent passer. La démocratie participative est sans doute plus résiliente contre ça, mais n’est pas satisfaisante pour autant, je trouve.

          • Un mouton libre pourra choisir de brouter de l’herbe plus verte à un endroit plus beau. Si il est attaché, il mangera avec certitude de l’herbe sèche et mauvaise. De plus il sera malheureux et esclave de son maître. Pour le loup, en effet, il sera nourrit en fonction de son travail. Ni plus, ni moins.

          • La dichotomie manichéenne de votre grand-père est ce qui nous vaut tous nos ennuis, elle affirme : si tu ne veux pas être tondu, conduis-toi en loup envers ton prochain. Mais le mouton qui devient libéral prend l’emblème du serpent à sonnette, il agite sa crécelle pour dire : ne viens pas essayer de me tondre, ou il va t’arriver des histoires et tu auras été prévenu, mais sinon, je ne te courrai pas après pour te massacrer comme le ferait un loup.

            • « La dichotomie manichéenne de votre grand-père est ce qui nous vaut tous nos ennuis »
              Effectivement l’enclos et les chiens du berger posent problèmes aux loups, je ne juge pas, c’est un fait !

              Dans la nature les animaux les plus faibles choisissent la sécurité plutôt que la liberté. Les prédateurs sont les grands bénéficiaires de la liberté, c’est ainsi que le monde du vivant est depuis ses débuts.

            • « Dans la nature les animaux les plus faibles choisissent la sécurité plutôt que la liberté. Les prédateurs sont les grands bénéficiaires de la liberté, c’est ainsi que le monde du vivant est depuis ses débuts. »

              Les animaux ne choisissent pas. La nature non plus. Les mauvaises stratégies sont simplement sanctionnées par la disparition des espèces. C’est pareil avec les civilisations. Quand une civilisation entre en décadence, elle disparait.

              L’Europe est en décadence …

            • « Effectivement l’enclos et les chiens du berger posent problèmes aux loups, je ne juge pas, c’est un fait ! »

              Il ne s’agit jamais de ça, et c’est très loin de ce que MichelO explique. Les chiens de bergers et les clotures réduisent aussi la libertés des moutons, c’est pas le loup qui va les bouffer, c’est le berger, ça ne change finalement pas grand chôse au destin des moutons.

              Pour filer la métaphore, ça emmerde aussi le loup s’il trouve, au lieu des moutons attendus, des serpents à sonnetes aux crocs ascérés prêt à défendre leur intégrité. Et eux n’ont besoin ni de clôtures, ni de chiens de bergers, et ne passent pas à la casserolle à la fin.

          • Les métaphores de loups et moutons sont assez fatigantes. Le libéralisme est opposé à toute forme de violence donc comparer les libéraux à des prédateurs est complètement faux. La liberté d’agresser ou de contraindre les autres n’existe que dans vos fantasmes.

            La liberté totale pour les moutons inclut en premier lieu le droit de ne pas se faire manger donc il n’ont rien à craindre de la liberté.

            • Les moutons libres ont parfaitement le droit de ne pas se faire manger, mais ils n’ont aucun moyen de faire respecter ce droit face à des loups libres…
              On peut le faire avec des souris et des chats (voir la vidéo ci-dessous).

            • Ou quand la métaphore peut vous revenir dans le pif.
              Hey, Citoyen, j’ai un scoop pour toi. L’enclos dans lequel tu t’ébats avec tes frères moutons est là pour vous garder à portée, jusqu’à ce que votre éleveur, l’Etat, décide de vous passer à la broche.
              Pendant ce temps, tu hurles au loup alors que celui-ci a disparu depuis longtemps.

            • « Les moutons libres ont parfaitement le droit de ne pas se faire manger, mais ils n’ont aucun moyen de faire respecter ce droit face à des loups libres… »

              Un flingue?

          • Autre version des loups et des moutons :
            « Le monde se divise en deux catégories; ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses. » Clint Eastwood (alias blondinet) dans Le bon , le brute et le truand.

            • Celui qui tient le flingue pouvant être un bandit ou l’état. Que se soit l’un ou l’autre, quelle importance, le destin du creuseur est le même.

            • autre version: le mouton et le musul

              non seulement le mouton se fait manger à la fin, mais avant cela, il se fait égorger sans etre étourdi, la gueule tourné en direction du sud-est .

          • Les animaux faibles ou malades sont mangés par les autres. En effet. C’est pour cela qu’il n’y a que des animaux puissants dans la savane.
            Pour le monde des humains, il y a l’argent, l’intelligence et le travail. Nous pouvons inventer, produire, fabriquer partager, aimer plus que n’importe quel animal.
            Là ou vous vous trompez profondément est que l’humain faible peut être libre, fier et avoir sa place dans le libéralisme. Il peut regagner sa vie et son honneur. C’est ça le plus important. De toute façon le socialisme laisse volontairement le pauvre dans la pauvreté. Le libéralisme va au moins le libérer de l’esclavage et peut être lui donner des opportunités jusqu’à lors réservé aux élites technocratiques et autres fonctionnaires. (de merde).
            Ne comprenez vous pas ?
            Je fais simple.
            Pauvre+esclave= socialisme
            Pauvre+libre= libéralisme. Mais, avec peut être la chance de devenir riche (c’est quand même sympa non ?)
            C’est là où l’on se trouve aujourd’hui. Demain pourrait être
            riche+libre+plein emploi= tous le monde heureux. Car c’est les riches qui donnent du travail aux pauvres, pas l’inverse.

            • Car ce sont les pauvres qui donnent (au sens propre du terme) du travail aux riches, pas l’inverse.

            • « Car ce sont les pauvres qui donnent (au sens propre du terme) du travail aux riches, pas l’inverse. »

              Ils ne le donnent pas, ils l’échangent, c’est là toute la différence avec le socialisme.

          • La démocratie n’est pas que le suffrage universel, laissant ensuite libre cours aux élus de n’en faire qu’à leur tête, comme aujourd’hui. Elle ne se conçoit qu’avec un pouvoir (ou des pouvoirs) et des contre-pouvoirs tout aussi puissants, capables même de laisser tout en équilibre, sans qu’une décision soit prise (et apparemment, ces phases ne se passent pas si mal que cela comme le montrent le cas de la Belgique sans gouvernement pendant 500 jours, des Etats-Unis récemment). La France n’a jamais vraiment eu une constitution qui respecte ce principe. Les règles ont été assez constamment bafouées. Et peut-être même que les contre-pouvoirs doivent être plus puissants que le pouvoir lui-même pour que l’on soit tranquilles.

            •  » la démocratie c’est le suffrage universel et des contre pouvoir  »

              c’est aussi un peuple éduqué ayant une certaine morale, sinon ça ne sert à rien de les faire voter !

        • MichelO: « Quand on regarde les pays qui réussissent, la corrélation avec les libertés individuelles et d’entreprendre est bien supérieure à celle avec le régime démocratique. »

          Non dans la durée, ni pour le bien être des citoyens, ni pour les libertés civile.
          http://www.heritage.org/index/ranking
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie

          Mais bon, je crois que je vais renoncer à essayer d’expliquer à des français, même libéraux, pourquoi et comment la vraie démocratie directe ou semi directe limite fortement la formation d’oligarchie liberticide.

          Vous aimez bien avoir des petits chef et préférez discuter du sexe des anges plutôt que d’adopter des lignes pragmatiques. C’est dans vos gênes 🙂

          • « C’est dans vos gênes »

            Fais gaffe on va appeler la LICRA

            lol

          • « Mais bon, je crois que je vais renoncer à essayer d’expliquer à des français, même libéraux, pourquoi et comment la vraie démocratie directe ou semi directe limite fortement la formation d’oligarchie liberticide. »

            Je ne l’ai mis en doute. Mes objections sont d’un autre ordre.

            « Vous aimez bien avoir des petits chef »

            Non. Sinon, on ne serait pas libéraux. On pourrait même dire que toi, tu aimes bien avoir des petits chefs. Tu aimes qu’il soit nombreux, et ça n’a pas l’air de te gêner plus que ça que la majorité de tes concitoyens puissent décider, tout d’un coup, de limiter tes droits.

            Bon, j’éxagère complétement, je provoque, mais c’est bien là qu’est mon objection.

            « et préférez discuter du sexe des anges plutôt que d’adopter des lignes pragmatiques. »

            Le minimum, pour une ligne pragmatique, c’est bien qu’elle aille dans le sens des fins que l’on recherche. Ce n’est le cas qu’en partie pour la participative. L’autre partie partant plutôt dans l’autre sens.

            D’autre part, tu aimes un peu trop le sexe des anges, t’en parles tout le temps, ça devient inquiétant ;).

            Plus sérieusement, parler du sexe de anges c’est parler de sujet super pointus n’ayant aucune importance réelle. Je ne pense pas que la limitation des pouvoirs ou les failles de la démocratie en fasse partie.

            • moi: « D’autre part, tu aimes un peu trop le sexe des anges, t’en parles tout le temps, ça devient inquiétant 😉 . »

              Je dois avoir une angophilie cachée quelque part 😉

              moi: « Plus sérieusement, parler du sexe de anges c’est parler de sujet super pointus n’ayant aucune importance réelle »

              C’est bien l’impression que j’ai en l’occurrence, on est tous d’accords sur les maux qui affectent les sociétés, on est tous d’accord sur ce qu’il faudrait à la place. Mais je ne vois pas grand chose passer au niveau des -moyens- pratique pour y parvenir à part cette critique récurrente de la « démocratie » sur contrepoint, comme si la France en étais une et comme si ce n’étais pas un des seul moyen qui a fait ses preuves pour limiter l’oligarchie -forcément- liberticide et corporatiste.

              ça fini par être inquiétant quand les parachutistes critiquent tellement le parachute qu’on fini par se demander avec quoi ils comptent bien sauter.

              Qu’on critique la pseudo démocratie française je veux bien, mais qu’on critique la « démocratie » en tant que principe et de cette manière récurrente je m’inquiète pour vous parce qu’a part cela ou un dictateur providentiel qui amènerais le libéralisme dans sa hotte (avec son fils qui fera l’inverse), en pratique, pour de vrais, c’est mort.

              Le système français est moribond, contrepoint excelle dans sa dénonciation, mais coté proposition il n’y a absolument rien du tout. Baptiste propose carrément de s’en aller avec ses biens, tu parles d’un projet.

            • Je ne vois qu’une ligne pragmatique qui ait quelques chances de faire progresser les choses : éduquer, rendre les individus capables de raisonner par eux-mêmes. Si en fin de compte ils choisissent alors de passer par la démocratie pour défendre leurs intérêts, peut-être réussiront-ils. Mais il y a d’autres voies, toutes celles qui passent, non pas par le pouvoir au peuple, mais par le contre-pouvoir aux individus.

            • « Qu’on critique la pseudo démocratie française je veux bien, mais qu’on critique la « démocratie » en tant que principe et de cette manière récurrente je m’inquiète pour vous parce qu’a part cela ou un dictateur providentiel qui amènerais le libéralisme dans sa hotte (avec son fils qui fera l’inverse), en pratique, pour de vrais, c’est mort. »

              Il y’a d’autres choix qu’un dictateur. On en trouve chez Rothbard par exemple (ça paraît, en effet difficile à mettre en place dans le contexte actuel). Quoiqu’il en soit, la démocratie n’est pas une chose sacrée, inattaquable et sans défaut. On l’a hériger en dogme depuis trop longtemps, et quiquonque en pointe les failles ou s’en écarte même un peu est accusé de fascisme.

              Il est nécéssaire de dénoncer la démocratie, parce qu’on en a fait n’importe quoi, et que le terme est devenu completement galvaudé.

              « Mais je ne vois pas grand chose passer au niveau des -moyens- pratique pour y parvenir à part cette critique récurrente de la « démocratie » sur contrepoint, comme si la France en étais une et comme si ce n’étais pas un des seul moyen qui a fait ses preuves pour limiter l’oligarchie -forcément- liberticide et corporatiste. »

              Cette critique est salutaire. Il est important de comprendre, et surtout de faire comprendre, que la démocratie n’est pas, en soit, la garantie que le pouvoir agira légitimement. Pour les moyens pratiques, je suppose qu’on en reparlera le jour ou on nous demandera d’écrire une constitution. Sans déconner, s’il faut produire un système politique qui respecte tous les préceptes libéraux, on va avoir du boulot. Mais déjà, diffuser ces idées est un bon début, et pousser les gens à descendre la démocratie de son piédestal et à la prendre pour ce qu’elle est, à prendre conscience de ses failles, ça me paraît plutôt important.

              Je suis sûr que les gens sont convaincus d’être libres parce qu’ils sont en démocratie, comme les grecques étaient convaincus d’être libres quand ils étaient dirigés par des gens de leurs peuple. Tant qu’on en sera là, on est mal barrés. »

              @ MichelO:

              Tout à fait d’accord. Que m’importe la démocratie, tant que les droits sont respectés, et que le système est stable et ne risque pas de porter au pouvoir des liberticides.
              Les contre-pouvoirs me semblent en effet, avec la décentralisation, l’un des points clef du truc.

            • Moi: « Il est nécéssaire de dénoncer la démocratie, parce qu’on en a fait n’importe quoi, et que le terme est devenu completement galvaudé. »

              Tout à fait. Il faut surtout dénoncer le fait que la France n’est PAS DU TOUT une démocratie et que les français n’ont visiblement pas la plus petite idée de comment ça marche et à quoi sa ressemble en vrai.

              Moi: « Il est important de comprendre, et surtout de faire comprendre, que la démocratie n’est pas, en soit, la garantie que le pouvoir agira légitimement. »

              Le pouvoir d’un petit nombre n’agira jamais légitimement à la longue, c’est exactement pour cela qu’on a créé la démocratie participative qui permet de dire non aux décisions et d’en suggérer de meilleurs ou de nouvelles. Même ma fille de 12 ans comprend qu’un délégué de classe avec des pouvoirs aura tendance à favoriser ses amis au détriment des autres et qu’il est bien plus vertueux de faire voter toute la classe -sur des sujets pratiques-

              Moi: « Pour les moyens pratiques, je suppose qu’on en reparlera le jour ou on nous demandera d’écrire une constitution. »

              Qui sera écrite par votre oligarchie pour autant qu’elle aie envie de réécrire un truc qui les favorisent. « Ce pays est foutu » LOL

        • MichelO: « C’est une étiquette considérée comme flatteuse »

          Non.Tu n’a visiblement aucune idée du sujet. C’est compréhensible puisque la France n’est pas du tout une démocratie. Du coup on dirait un aveugle qui prétend critiquer les couleurs.

          MichelO: « et quand on la trouve sur la Corée du Nord ou la RDA, on l’ignore »

          La Corée du nord et la RDA démocratique ? Dans quel univers alternatif ?

          MichelO: « Quand on regarde les pays qui réussissent, la corrélation avec les libertés individuelles et d’entreprendre est bien supérieure à celle avec le régime démocratique. »

          C’est totalement faux, les deux seul pays qui font mieux en matière de liberté économique sont récents et mal placés pour les libertés individuelles.
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie
          http://www.heritage.org/index/ranking

      • Bonjour gillib,

        Et le but c’est quoi ? et pour qui ?

        • La liberté, pour tout le monde. Ca doit choquer le socialiste que vous êtes, qui a pris l’habitude de demander à d’autres d’asservir toute la population à ses propres lubies, mais c’est bien là le but.

          • Moi, si qui n’est pas libéral fondamentaliste est socialiste, effectivement je suis socialiste,

            « à d’autres d’asservir toute la population à ses propres lubies »

            Ce n’est pas vous qui êtes prêt à remettre en question la démocratie ?

            • Pour moi vous n’etes pas encore assez pauvre et malheureux. Vous avez encore beaucoup trop de force et de vie. Et vous avez tord sur toute la ligne. Acceptez au moins de dire que l’ideologie socialiste ne marche pas depuis plus de 40 ans d’essais incessants et non concluants. C’est ça votre force de progrès et d’evolution. Votre changement c’est maintenant et depuis 40 ans que ça bouge pas. On peut espérer une amélioration magique, une surprise de votre idéologie magique. Je demande que ça de vous donner raison, hélas l’histoire prouve l’inverse. Les chiffres prouvent l’inverse. Le fait de voir Hollande se débattre dans son mensonge est presque jouissif pour un libéral.
              Ne le voyez vous pas ce gros mensonge. Pourquoi refuser de voir le réel. Au nom, des pauvres, de l’egualité de tous pauvres et les uns contre les autres. Que proposez vous pour sauver ces pauvres ? Plus de taxes, plus de riches qui vont travailler. C’est complètement absurde. Regardez le budget d’Etat: on est à 30 000€ par naissance. Un BB qui nait avec une dette ça vous fait vibrer ça ?! C’est du sadisme, rien de plus.

            • « Moi, si qui n’est pas libéral fondamentaliste est socialiste, effectivement je suis socialiste, »

              Je vous appelle socialiste, parce que ce que vous écrivez l’est. Toutes vos réactions à cet article dénotent une pensée qui est profondément socialiste, jusqu’au choix de vos métaphores.

              Le libéralisme apparaît comme extrémiste par contrastes avec les valeurs habituelles de notre sociétés pour l’unique raison que celles-ci sont tellement décalées à gauche, que même vous, avec le discours que vous tenez en arrivez à vous présenter comme libéral.

              « Ce n’est pas vous qui êtes prêt à remettre en question la démocratie ? »

              Bien sûr! Et pourquoi pas? La démocratie est-elle cette vérité révélée, indépassable, sans défauts, à tel point qu’il serait vain de la remettre en question ou d’en critiquer le moindre aspect? N’y a t’il vraiment aucun exemple de démocratie qui ne fonctionne pas? Ou, à l’inverse, n’y a t’il aucun pays qui fonctionne et respecte mieux les libertés fondamentales que bien des démocraties, sans pourtant en être eux-mêmes?

            • Moi,

              « n’y a t’il aucun pays qui fonctionne et respecte mieux les libertés fondamentales que bien des démocraties, sans pourtant en être eux-mêmes? »

              Heu Non ! Autant que je sache.

            • Hong Kong, Singapour. Même si leurs systèmes ont aussi des failles.

              Il y’en a eu d’autres, mais il faut regarder dans le passé.

      • La démocratie est probablement plus une question de mentalité de ses citoyens que de constitution. On ne peut pas l’imposer et il ne sert à rien de la décréter.

        On a beau être en démocratie, si on se satisfait de la corruption, des passe-droits, du clientélisme et de l’incompétence des élus, on en aura des inconvénients sans en avoir les avantages.

        • pragma: « On a beau être en démocratie, si on se satisfait de la corruption »

          Toujours le sexe des anges.
          Même si « on » ne s’en satisfait pas vous faites comment pour la réduire quand vous n’avez aucun levier de pouvoir comme en France ? Vous dites comment « non » ? Voter lepen, blanc ? ne pas voter ? Prendre les armes ? Espérer que le prochain présicon sera meilleur ?

          La démocratie semi-directe ou directe est un OUTIL qui permet AU MOINS de limiter la formation d’une oligarchie qui décide à votre place, et ça fait toute la différence.

          • « …et ça fait toute la différence. »

            J’aimerais être aussi optimiste que toi, mais je crains fort que ça ne fasse la différence que pour un temps.

            • Commencez déjà par un pays qui va bien pendant 60 ans on verra pour l’empire de mille ans plus tard.

              Seul ceux qui ont le pouvoirs et en veulent plus peuvent vouloir réduire le pouvoir du peuple, dans uen démocratie représentative c’est facile, vous leur filez les clés pour cela. Dans une participative c’est beaucoup plus difficile pour eux.

            • « Seul ceux qui ont le pouvoirs et en veulent plus peuvent vouloir réduire le pouvoir du peuple, »

              Ou ceux qui ne souhaitent pas voir les libertés fondamentales ne plus être respectées, même si la décision vient du peuple. Avec Constant de mon côté, je ne me sens pas seul sur ce point.

              Et c’est justement la-dessus que la démocratie ne suffit pas.

              « dans uen démocratie représentative c’est facile, vous leur filez les clés pour cela. Dans une participative c’est beaucoup plus difficile pour eux. »

              Oui, c’est plus difficile. Pourtant, sur l’autre versant du problème, qui est d’empêcher les abus du déciionnaire, cela ne change pas grand chôse au final.

          • Il ne faut voir dans mes propos qu’une constatation : ce qui fonctionne dans certains pays du Nord aux conditions de vie rigoureuses, à la population éduquée avec une certaine culture héritée du passé ne fonctionne pas vraiment dans les pays du sud. Et on est à mi-chemin entre le Nord et le Sud.

            Je n’ai pas de solutions. Seule une formaion des enfants dans leur plus jeune age pourrait améliorer les choses. Mais on veut que nos enfants soient à notre image … De toutes façons, je suis contre le bourrage de crânes.

            La seule chose à espérer est que les citoyens élisent un jour par accident un président courageux et honnête qui renforce les pouvoirs de la cour des comptes. On peut toujours rêver.

            • pragma: « Il ne faut voir dans mes propos qu’une constatation : ce qui fonctionne dans certains pays du Nord aux conditions de vie rigoureuses, à la population éduquée avec une certaine culture héritée du passé ne fonctionne pas vraiment dans les pays du sud. »

              Tu veux dire par la que c’est le peuple français qui est intrinsèquement le problème. C’est un constat absolument terrible parce qu’il n’y a aucune sortie pour vous à part gueuler en regardant le tout s’effondrer.

              Je commence à avoir des doutes, si même les libéraux, ceux qui détestent le plus la concentration des pouvoirs oligarchique ne voient aucune solution dans la démocratie participative vous n’avez effectivement aucune solution.

              C’est absolument mur pour la réclamer, tout le monde en a marre des oligarques et c’est une mesure pratique qui pourrait passer et mener la France vert plus de libéralisme mais personne n’y croit en France.

              Je ne sais plus qui, je crois mon père, qui me disait que vous êtes intrinsèquement des royalistes régicide. 🙂

            • @Ilmryn
              « c’est le peuple français qui est intrinsèquement le problème. »
              C’est vrai quand on voit comment conduise les français c’est une horreur. (des tegneux)
              C’est aussi les peuples francophones quand on regarde la politique chez les wallons et chez les suisses romands.
              Nos ancetres les gaulois, ya pas plus con qu’un coq ( dans un poulailler libre forcement 🙂 )
              La V° republique c’est une horreur, une prime au premier partie qui rafle tout les pouvoirs.
              Oui vive une démocratie participative, avec la possibilité de révocation du pouvoir en place à tout moment et des élections proportionnelles des députés sans pouvoir de modifier les lois.

            • gillib: « C’est aussi les peuples francophones quand on regarde la politique chez les wallons et chez les suisses romands. »

              Totalement vrai, sans oublier les québecois, il y a un os culturelle quelque part dès l’origine.
              Société matriarcale ou patriarcale vs méfiance de la centralisation et concentration des pouvoirs chez les autres ?

              J’ai vu passer des analyses sociologique et historique sur le sujet mais c’était il y a longtemps et je n’ai plus les références.

            • @Ilmryn

              « si même les libéraux, ceux qui détestent le plus la concentration des pouvoirs oligarchique ne voient aucune solution »

              La vérité est que (comme beaucoup surement) je n’y connais pas grand chose en démocratie participative. Je ne demande qu’à y croire et voir des expériences en France. Mais cela suppose d’emblée que des citoyens au moins au niveau local pour commencer réclament ce type de concertation. Sinon, si la volonté vient du système actuel, il s’agira plus d’une tentative de manipulation.

              Mais qu’est-ce qui te fait croire que la démocratie participative mênerait automatiquement vers plus de libéralisme. Pour moi le libéralisme est une question de logique, d’efficacité et de prise en compte de la nature humaine. Mais je ne crois pas qu’un groupe agisse d’emblée de façon logique. Cela demande une maturité obtenue chèrement après des erreurs et des remises en cause. Et cela se heurte à un autre problême qui est pour moi la manipulation généralisée de l’information.

              Bref, je veux bien croire que cela constitue l’avenir de la démocratie mais je ne crois pas hélas voir ça de mon vivant.

    • « Je ne comprend pas cette acharnement contre la démocratie puisque les pays les plus démocrate sont ceux qui s’en sortent, et de loin, le mieux. »

      Comme, par exemple, Hong Kong et Singapour?

      La démocratie peut être un formidable outil, mais la démocratie seule ne suffit pas. Tocqueville et Constant en pointait déjà les limites, et De Jasay, plus proche de nous.

      Il a été décidé que la démocratie était le meilleur système politique possible, nous en avons fait quelque chose de sacré, par la-même nous nous somme interdit d’en voir ou d’en corriger les limites et dérives.

      La démocratie actuelle ressemble bien à la tyranie de la majorité que certains redoutaient, ou, plutôt, à la tyranie de ceux qui auront sût instrumentaliser la majorité.

      La démocratie porte aussi en elle la standardisation, la médiocrité, la servitude, le populisme, la démagogie, la langue de bois… Mais surtout elle ne permet pas, dans sa forme actuelle, que chacun puisse vivre libre, celon ses propres inspirations. Elle nous assomme de règles, lois et réglementations, pour la plupart illégitime et nous pousse droit sur la route de la servitude.

      « Il y a tant à faire comme critiquer , les collusions, le corporatisme, copinages, indulgences, le manque d’information impartiale ou de pluralité et la concentration des pouvoirs dans une oligarchie consanguine résultat justement du manque de démocratie. »

      Tu dénonces des vices que la démocratie porte en son sein, et tu nous dit dans le même temps que le problème vient du manque de démocratie. Le problème ne viendrait-il pas plutôt de sa mauvaise application, ou de l’incapacité qu’on a eu à en empêcher les aspects négatifs? Question subsidiaire, est-ce seulement possible?

      Attaquer la démocratie est au contraire salutaire, puisqu’elle a été hérigée en principe absolu, en dogme dont certains se servent pour asservir toute la population. Il faut pointer ses limites et perversions, car si on ne le fait pas, celles-ci rejailliront quelque soit la forme que la démocratie prendra.

      La représentativité n’est pas mauvaise en soit, pas plus que la démocratie directe n’est le saint graal. Chaqune a son interêt, chaqune a ses failles, chacune peut donner de bons résultats dans sa propre sphère. L’enjeu n’est pas là, mais dans la manière dont on empêche les abus, dont on sépare et limite les pouvoirs pour les restreindre dans leur sphère légitime. L’enjeu est dans les contre-pouvoir, la décentralisation et le respect des libertés.

      • moi: « Comme, par exemple, Hong Kong et Singapour? »

        Des modèles de liberté civile et depuis si longtemps il est vrai par rapport aux vraies démocratie. A ce compte tous les empires on eut suivant les dirigeants des période de grand libéralisme. Vive le roi.

        moi: « La démocratie peut être un formidable outil, mais la démocratie seule ne suffit pas.  »

        Voila. C’est un outil pour empêcher la formation d’une oligarchie avec son corolaire de corporatisme et d’indulgences.

        moi: « La démocratie actuelle ressemble bien à la tyranie de la majorité que certains redoutaient »

        La France sur laquelle tu base ton opinion n’est PAS une démocratie. Le peuple n ‘a aucun pouvoir de décision, il ne peut que choisir un prince ou sa sœur issus de la même famille, ce n’est pas cela une démocratie.

        moi: « La démocratie porte aussi en elle la standardisation, la médiocrité, la servitude, le populisme, la démagogie, la langue de bois »

        Idem, vous critiquez cette France de l’oligarchie, qui n’est pas une démocratie.

        moi: « Le problème ne viendrait-il pas plutôt de sa mauvaise application »

        Le problème vient surtout du fait qu’elle n’est pas appliquée du tout en France.
        dêmos, « peuple » et krátos, « pouvoir » Vous avez quel « pouvoir » en France ? Aucun !

        • moi : « Rien ne garantit que ça durera, et que la Suisse ne révelera pas, à son tour, les failles latentes de la démocratie. »

          Après 200 ans de démocratie elle n’en a pas révélé d’aussi terrible que la participative, peut-être que dans 200 autres années elle s’effondrera toute seule mais à mon avis il y a beaucoup plus de chance que la France totalement ruinée attaque la Suisse des « méchants banquiers » pour s’emparer « des bien spoliés ».

          moi : « Le pouvoir de choisir les dirigeants, c’est déjà de la démocratie. »

          Non, le pouvoir c’est une décision sur le réel comme le donnent les référendums les initiatives, pas un chèque en blanc qu’on donne à un médiocre ou à un autre sorti des mêmes écoles.

          • Quand je disais tout à l’heure que le terme était galvaudé. Prends 15 personnes, demande-leurs ce qu’est la démocratie, t’auras 15 réponses différentes. Peut-être même 16 ou 17. La seule chose pour laquelle ils seront d’accord (sauf si certains sont communistes), c’est qu’elle constitut l’horison indépassable de la politique.

            C’est pour ça qu’il faut remettre le concept à sa place.

          • moi: « C’est pour ça qu’il faut remettre le concept à sa place. »

            Totalement d’accord mais ce n’est, tu seras d’accord aussi, pas du tout le sujet des articles qui passent.
            Ce sont des critiques du concept flou de « démocratie » sans rien préciser de quoi on parle.

            C’est totalement contre-productif, parce que ça attaque un concept qui est sain au lieu d’attaquer la corruption ou l’absence d’application du concept.

            C’est comme si un patient critiquait l’aspirine qui « ne résout pas ses maux de tête » alors qu’il n’en prend pas un seul cachet. Absurde !

    • La démocratie libérale ! Nous n’avons ni l’un, ni l’autre. Pourtant nous légitimons nos actions, ou plutôt nous nous cachons derrière ces mots pour faire la guerre aux autres pays et rendre un peuple esclave du socialisme. Donc, je suis de l’avis de l’auteur. Le mieux serait d’avoir l’honnêté d’appeler un chat un chat. Dictature socialiste serait bien mieux pour notre système.

  • Moué..On nous dit depuis longtemps que la politique de la Fed est dangereuse, qu’elle pourrait créer une inflation massive et tout et tout mais on en voit même pas la couleur, c’est même l’inverse.
    J’ai beau être libéral il faut rester objectif et juger à partir de ce que l’on voit, pour l’instant rien à craindre à l’horizon et retrait progressif de la Fed, ce qui semble raisonnable. Les erreurs de la crise de 29 ne sont pas répétées.
    Pire encore, le Japon, dont le QE est 2 fois plus intense en proportion n’a aucun problème non plus.

    Bref, j’attends des preuves, pour l’instant le catastrophisme me semble imaginaire et sans base réelle, si au bout de 5 ans de politique ultra-accomodante il se passe toujours rien faut se faire une raison : la FED a probablement eu la bonne politique.

    • En 2008, un think tank prévoyait à court terme la fin des EU et de l’UK et l’avênement de l’Europe. Il prévoyait une déflation générale et conseillait d’acheter de l’or.

      Ils n’ont absolument pas vu venir la crise de l’Euro, sous-estimé les capacités de résilience des Américains et des Anglais … et pris leurs désirs pour des réalités probablement.

      Ils ne parlaient absolument pas non plus de la lutte contre le RCA (pourtant sur les rails) et de l’influence catastrophique des écologistes dans la politique économique.

      Vous comprendrez pourquoi je ne crois plus un seul mot des discours de ceux qui prétendent connaître l’avenir de l’économie et ce qui est bon pour elle. En revanche mon opinion des Américains et des Anglais s’est renversée. Je suis très loin d’être un ultra-libéral ; mais je suis sur que le modèle français est du n’importe quoi.

    • Celui qui annonce la pluie finit toujours par avoir raison.

  • Pourquoi une dernière fois ?

    Vous nous quittez ?

  • J’approuve globalement l’article mais…
    Vous présentez une vision assez simpliste de la politique internationale, infâme Bush ; je suppose que vous parlez de l’Irak, immonde Sarkozy, la Libye ?
    Vous n’empêcherez par l’état le plus démocratique et libéral d’avoir des intérêts internationaux à défendre et d’y mettre les moyens. Il y aura des guerres pour de bonnes ou mauvaises raisons avec des résultats plus ou mauvais et ce sont les états qui les mèneront pour longtemps encore, et je ne parle même pas de Realpolitik mais la fonction régalienne de l’état qui est la politique internationale pour la protection de ses citoyens.
    Et c’est la où je ne comprends pas « la chute des états est inéluctable », je ne crois pas que l’objectif d’un libéral c’est la destruction de l’état, de mon point de vue les fonctions régaliennes de l’état sont légitimes et protectrices, nous devons les renforcer.
    Cordialement

    • c’est la chutte de l’etat providence qui est inéluctable, à le troisième génération, ça ne fonctionne plus, il y à plus que des fainéants, des parasites, des menteurs et des candidats au suicide…

  • Monsieur Créteur, pour bien faire chanter les oiseaux en cage, il faut leur crever les yeux !

  • La démocratie est un leurre parce que le peuple n’a pas voix au chapitre, les élections sont un leurre parce que …
    « Lorsque, dans la même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n’y a point de liberté; parce qu’on peut craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exécuter tyranniquement. » – Montesquieu

    • La démocratie représentative est un leurre. Dans la participative le peuple à voix au chapitre.

      • Ce qui est vai, s’il n’ya pas de contre-pouvoir pour empêcher ou limiter les abus du peuple.

        • moi: « Ce qui est vai, s’il n’ya pas de contre-pouvoir pour empêcher ou limiter les abus du peuple. »

          Les abus du peuple contre le peuple c’est comme la Gaule qui envahi la Gaule. Absurde.
          Comme contre pouvoir aux abus du peuple contre lui-même je propose les extra-terrestre. 🙂

          Sans rire, la problème de la France c’est que des minorités et des corporations s’appuient sur le pouvoir pour enculer tout les autres.

          Mais comme tu le dis, faudrait « trouver un meilleurs moyen… »

          Un jour…

          • Il n’est pas absurde de penser que la moitié +1 de la gaulle puise vouloir soumettre l’autre moitié. Il n’est pas non plus absurde de penser que la majorité puisse vouloir interdir les choix de vie de certains.

            « Sans rire, la problème de la France c’est que des minorités et des corporations s’appuient sur le pouvoir pour enculer tout les autres. »

            Completement.

            « Comme contre pouvoir aux abus du peuple contre lui-même je propose les extra-terrestre. 🙂 »

            🙂 Ceux de Mars Attacks ou les Daleks de Doctor Who?

            Trouvons plutôt une solution applicable. Il doit bien y’en avoir (surement même plus d’une). Il serait bon de la trouver avant de graver dans le marbre une organisation politique.

            • Moi: « Il n’est pas non plus absurde de penser que la majorité puisse vouloir interdir les choix de vie de certains. »

              On peut le penser, mais quand on vit dans un pays dont une minorité interdit les choix de vie de la majorité on peut aussi penser que ce serait moins pire et au vu des chiffres on aurait bien raison.

    • Et même si ces nstirutions sont séparées, on peut craindre qu’elles s’entendent. Et si on peut le craindre, il arrivera fatalement un moment ou se sera le cas.

    • un leurre : un but qui attire la proie donc. ne rejetons pas le but qui nous sied au prétexte du prédateur que l’on méprise.

  • Votre article (bien long) commence par une idée largement répandue , qui consiste à penser que la démocratie à mis au pouvoir les « pires dictateurs ». Lénine, Staline, Mao et tous les autres dictateurs ont été portés au pouvoir par la démocratie ??? Là il faudrait qu’on m’explique , j’ai dû rater des cours d’Histoire.
    Ah, mais oui! La mémoire me revient : c’est d’Hitler dont vous parlez !
    Un tyran, un dictateur , qui a pu penser avec autant de cruauté l’extermination des juifs, en fait l’un des pires de l’Histoire, en effet. Mais, il a fallu 12ans pour en finir avec le nazisme (1933-1945); il a fallu près d’un siècle pour en finir avec le totalitarisme communiste, des pays de l’Est (1917-1989). Et aujourd’hui encore des Etats totalitaires continuent d’exister.
    Ce qui serait utile, c’est qu’au préalable vous définissiez ce concept de « démocratie » . Si vous pensez que la démocratie se réduit au seul fait que l’on puisse élire les représentants du peuple, alors l’Algérie, la Russie, L’Ukraine, l’Egypte, la Tunisie etc…sont des démocraties. C’est absurde, non!

    • « alors l’Algérie, la Russie, L’Ukraine, l’Egypte, la Tunisie etc…sont des démocraties. C’est absurde, non! »

      Non, ça ne l’est pas. Cela prouve simplement que la démocratie seule ne suffit pas.

      • Oui mais « moi », c’est quoi la démocratie ? Sans une définition précise de ce concept , ce que tu dis n’as aucun sens.
        Tu sais que les régimes communistes se dénommaient « Démocraties populaires » !!!
        Alors d’après toi c’étaient des démocraties ?

        • Clairement pas. Mais la Russie communiste était très différente de celle d’aujourd’hui.

          Une démocratie peut être libérale, elle peut être sociale, elle peut surement être beaucoup d’autre choses.

          L’appelation démocratie est cohérente, du point de vue du communisme. Comme ils estiment (ou le prétendent) gouverner au nom du peuple, selon une logique bizarre, le peuple à le pouvoir. Donc ils appellent ça une démocratie.

          « Sans une définition précise de ce concept , ce que tu dis n’as aucun sens. »

          Alors on prend celle de qui?

      • moi : « Non, ça ne l’est pas. Cela prouve simplement que la démocratie seule ne suffit pas. »

        Indice de démocratie:
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie

        Algérie: 130 eme « Régime autoritaire »
        Russie: 117eme « Régime autoritaire »
        Ukraine: 79eme « Régime hybride »
        Egypte: 115eme « Régime hybride »
        Tunisie: 92eme « Régime hybride »

        Critiquer l’aspirine au motif qu’elle ne marche pas du tout sur un patient qui n’en prend PAS un seul cachet, quand même !

  • Cher Monsieur Créteur, je partage grand nombre de vues exprimées dans votre billet.
    Hors le fait que la gouvernance puisse être qualifiée de « scientifique », or qu’il s’agit d’un fatras d’effets idéologiques empilés avec les âges et les modes (mentales) d’intellectuels (sic) pas très éclairés mais abondamment verbeux. Ainsi sont moulés grand nombre de compatriotes français passés dans la moulinette éducative.
    Quant à la démocratie et à l’étiquette « participative » de ceux prétendant la représenter en ce monde, convainquons-nous de sa parfaite illusion ! Ceux-là constituent la caste des cinglés de l’écologisme politique et celle dedits environnementalistes qui ne valent guère mieux. Scientifique n’est donc nullement une étiquette adaptée à ces individus (ne roulant que pour eux-mêmes et leurs idées décalées)…

    Bravo pour vos innombrables contributions sur ce site !

  • Les crises précédentes , les crises de moindre envergure , il y eut celle des subprimes , de confiance , d’ autorité , pour la crise économique on y est encore bref ici en France on y est condamné à perpet comme disait l’ Autre censuré par nos gros médias  » il y a ce qu’ on voit et qu’ on ne voit pas
    Enfin ça occupe et embrouille les esprits , on papote , on tapote (le clavier .

    • « Enfin ça occupe et embrouille les esprits , on papote , on tapote (le clavier . »

      …on crée du contenu et l’audiance augmente. C’est déjà un début.

      • Et pourtant Citoyen reste Socialiste…..ce pays est foutu.

        • Golum et moi, je resterai « socialiste » tant que le gazon de mon jardin ne montera pas aussi haut que mes arbres et tant que Singapour et Hongkong resteront des micro-nations. Après j’y réfléchirai 😉

          • Des micro-nations qui ont plus d’impact et de richesses que bien des grandes. Il faut croire que la grandeur n’est pas qu’une question de taille.

  • Qu’est ce qui différencie un anarchiste d’un libérale? L’acceptation du contrat social.
    Qu’est ce que c’est? Au sens pascalien ce sont les grandeurs d’établissements qui permettent à l’esprit de prédation qui nous caracterise de s’ exprimer de façon non violente. Et parmi les formes de contrat social la démocratie reste a ce jour le système qui nou permet le mieux d’dchapper a cette violence. En ce sens beaucoup la considère comme un moindre mal.
    Je suis profondément liberal mais je conçoit mal que le libéralisme puisse vivre en s’affranchissant d’un etat garantissant la securite de ses citoyens. Ce qui est nefaste au libéralisme ce n’est pas la democratie en tant que telle mais une democratie fondée sur une idéologie egalitariste et interventioniste qui ne souffre plus de contrepouvoirs significatifs.
    Et si vous etes plus liberaux qu’anarchiste, je crois que s’ est sur ce dernier point que votre action doit se cristaliser. Sur l’émergence de contrepouvoirs visant a cantonner la démocratie a l’exercice de ses fonctions régaliennes…

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