Du village global au pillage global

Au nom du partage de la richesse globale, les institutions étatiques et supranationales se sont arrogé un pouvoir qui nous mène tout droit au chaos. Du village global, nous sommes passés au pillage global.

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Du village global au pillage global

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 décembre 2013
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Par Baptiste Créteur.

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Que ce soit au niveau national ou international, les décisions politiques aux plus forts enjeux ne sont pas prises par les citoyens. Quelques dirigeants décident, se réunissant parfois au préalable, de la politique monétaire, des faillites ou sauvetages, de la confiscation du patrimoine d’un pays entier sans que les citoyens aient leur moindre mot à dire.

Ils le font, parce qu’ils le peuvent ; ils disposent du pouvoir de décider ce que valent les biens et services produits par chacun. Ils n’ont certes pas le pouvoir de fixer directement les prix, car la valeur est subjective ; mais ils décident de la valeur de l’étalon : la monnaie.

Ainsi, en décidant de politiques accommodantes, par exemple avec le quantitative easing, les banques centrales prennent des décisions qui impactent la valeur de la monnaie à long terme. Malheureusement pour les habitants du village global, c’est la monnaie qu’ils utilisent au quotidien pour échanger, pour payer et se faire payer.

Le pillage global ne s’arrête pas à l’effritement délibéré de la valeur de la monnaie. Avec l’argent qu’ils prélèvent aux contribuables ou empruntent en leur nom, les gouvernements décident de sauver certaines entreprises, en faillite pour avoir pris trop de risques. Ces mêmes entreprises qui sont les principales bénéficiaires des politiques accommodantes, puisqu’elles peuvent grâce à elles emprunter à bas prix et investir sur des marchés décorrélés de l’économie ou prêter bien plus cher à cette même économie. Ils peuvent gagner beaucoup mais jamais perdre, puisqu’ils peuvent être sauvés par la puissance publique ; les profits sont privatisés, les pertes sont socialisées.

Inutile de chercher à s’échapper. Les États considèrent l’impôt comme un dû, même s’ils sont incapables de remplir leurs fonctions régaliennes et de garantir à leurs citoyens les droits qui constituent leur raison d’être ; et ils luttent de plus en plus contre toute tentative d’échapper à la spoliation de masse qu’ils organisent. Lorsque les prélèvements atteignent la moitié de la production, c’est la moitié de votre énergie que s’arrogent les administrations et les politiques ; et ils entendent bien maintenir leur joug sur la population.

Ce joug leur bénéficie en premier lieu. Les privilèges dont jouissent les fonctionnaires, mais surtout les hommes politiques, les rendent hostiles au changement, et ils poussent l’hypocrisie jusqu’à faire de la lutte contre la fraude fiscale une priorité alors qu’ils sont eux-mêmes exempts des obligations qu’ils imposent aux autres, exclus du principe d’égalité devant l’impôt. C’est vrai des représentants nationaux, c’est vrai des représentants supra-nationaux.

Et ce qui est vrai des impôts l’est du reste ; les membres du Congrès américains ont la garantie d’être exclus des mécanismes de surveillance généralisée des citoyens qu’ils mettent en place.

Concrètement, nous vivons dans un système où ceux qui font les lois ne les subissent pas et continuent à bénéficier de leur statut et de leurs privilèges longtemps après la fin de leurs mandats ; ils sont bien souvent recasés, d’ailleurs, dans diverses commissions, comités, ou instances quelconques accessibles sans passer par la case élections.

Cette petite classe de politiques et patrons voyous, qui pratiquent le capitalisme de copinage – c’est-à-dire qui acceptent les règles du jeu uniquement quand ils gagnent et sinon obtiennent qu’on les change en leur faveur – ne pourrait pas se maintenir en place bien longtemps s’ils n’étaient pas soutenus par une classe de journalistes peu consciencieux et d’artistes aussi prompts à déclarer vivre pour l’art et leur public qu’à quémander protections diverses et subventions pour assurer leur confort. Acquis à l’idéologie qui leur assure une place au soleil (car elle permet d’assurer des places au soleil), ils continuent de marteler les mêmes arguments du Bien : pour la paix dans le monde, contre les discriminations.

La politique est devenue le lieu des revendications et des déclarations de bonnes intentions, l’endroit où on condamne et interdit le Mal et où on essaie par tous les moyens de faire le Bien ; elle est conçue comme la solution à tous les problèmes, sur lesquels on peut légiférer, et la source de toutes les avancées, qu’on peut encourager ; il est, quoi qu’il en soit, considéré comme acquis que c’est à la politique de contrôler les citoyens et non l’inverse. Et grâce à elle, une élite politique, médiatique et économique se dégage et s’assure une rente sur le dos du reste de la population ; une élite qui n’a plus pour rôle de tirer la société vers le haut mais uniquement de s’assurer d’être au-dessus de la société.

Alors, que faire ?

Inutile de se précipiter sur un vote extrême quelconque ; un vote ne change rien, et les hommes politiques ne changent rien. Le système social-démocrate est impossible à réformer, même avec la meilleure volonté du monde. Et il n’y a pas de grand complot ; uniquement des individus qui, tous, poussent ou tirent dans la direction et le sens qui leur conviennent, certains faisant les règles et d’autres les subissant.

Le pouvoir corrompt ; le pouvoir absolu corrompt absolument. – Lord Acton

Partout où il est allé trop loin, ce système sera impossible à réformer. Et en bien des endroits, il est allé trop loin.

Apprenez-lui à pêcher, il mangera chaque jour à sa faim. Donnez-lui le poisson d’un autre, et il votera pour vous.

Il est allé trop loin dès lors qu’il a dépossédé l’individu de sa souveraineté sur lui-même. L’individu n’a pas le choix ; il doit reprendre sa souveraineté. Devenir libre n’est pas si difficile ; le rester est un combat de tous les instants.

Un combat pour qu’on ne parle plus jamais de « richesse nationale », car toute propriété est forcément la propriété de quelqu’un. Un combat pour que les inégalités soient, et soient comprises comme, le reflet de la capacité de chacun à produire et échanger avec les autres. Un combat pour qu’aucune violence ne puisse être légitime si elle est initiée à l’encontre d’autrui ou sa propriété. Un combat pour qu’il n’y ait plus ni maîtres ni esclaves, mais uniquement des hommes libres.

Pour devenir un homme libre, il faut être affranchi, mais personne ne vous affranchira. Personne ne peut vous affranchir à votre place. C’est à vous de vous affranchir.

Rejoignez les hommes libres. Rejoignez la lutte pour la liberté. Et quand nous l’aurons reprise, ne nous la laissons plus jamais prendre.

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  • Très bon texte, merci.

    Je crois que ceux qui vont souffrir le plus sont ceux qui refusent de voir la réalité.

    Ceux qui pensent encore que ce système fonctionne. Ceux là, sont bien souvent des parasites, ou des esclaves du système. Bientôt, ces gens vont se rabougrir quand la source d’argent va se tarir.

    Le système va exploser (la Suisse y est préparée), la guerre civile va exploser. Les fonctionnaires vont se faire bouffer. Le peuple se déchirer et se saigner.

    Puis viendra la bonne dictature: pour nous protéger de nous même….vous voyez bien que vous ne pouvez pas vous passer de nous !!!! L’histoire est un cycle, on nous sommes dans la pente savonneuse.

  • peux je me considérer comme étant libre ? je ne possède rien , ni propriété , ni meubles , ni térrain , et je subviens à mes besions sans patron au dessus de moi , je ne demande aucune aide telle que rsa , cmu etc , malgres des revenus en baisse , je ne suis pas adepte de la consommation à tout prix , et je suis quelqu’un d’heureux ; je voterai blanc à toute les élections ; suis je affranchi et si non , que me reste t’il à faire ?

    • « suis je affranchi et si non , que me reste t’il à faire ? »

      Participer activement à la cause libérale dans ce pays.

    •  » puis je me considèrer comme étant libre ? je ne possede rien  »

      ça ne vous empèche pas d’etre libre, bien au contraire, la propriété est souvent un collier autour du coup, qui vous empèche de partir ailleur.

  • Pas gagné, il n’y a qu’à constater le grand carnaval qui a servit de prétexte à l’enterrement de Mandela, ils n’ont plus de retenue, ils se photographient entre-eux avec leurs portables force éclats de rires, même le traducteur en langue des signes était bidon et personne ne s’en était rendu compte.
    Ils vivent en marchant sur nos têtes, et le pire reste à venir car certains se réfugient maintenant vers la religion en espérant même en faire un modèle de société.

    • c’est normal, toutes les sociétés décadentes, au bout du rouleau, ce refugient dans la religion: quand on est plus capable d’avancer, on tente un impossible retour en arrière .

    • La religion au pouvoir en France, c’est celle du Grand-Orient, la religion de l’Etat.

      Le communautarisme et le conservatisme sont le retour du balancier suivant les années de gloire de nos soixante-huitards maintenant à la retraite.

    • Vous avez raison de souligner… leur obscénité.

      Elle est aveuglante. Partout. Elle irradie.

      Prenez la SNCF aujourd’hui. Et la Poste. Grève.

      Ces gens sont non seulement des planqués, clientèles et kapos de la mafia… mais en plus ils ne peuvent pas s’empêcher de nous cracher à la gueule, pour bien nous montrer qui est l’esclave et qui est le maître.

      Le cheminot crapule part à la retraite à 50 ans (« 50 ans pour les agents de conduite des locomotives ». )
      http://www.info-retraite.fr/?id=483

      … se fait payer sa retraite en or par un « régime spécial »… mais en plus il est heureux de faire grève.

      Comment peut-on qualifier cela ? Obscénité.

      Alors forcément ça va mal finir.

      Nous allons les mettre en faillite.

      Sans pognon, Obama et ses clowns ne feraient pas des « selfies » en se bidonnant dans un stade à la con quelque part en Afrique.

      Sans pognon, plus de CGT, plus de Hollande, plus d’avion Sarko One, plus de Copé Harlem Désir, plus de Duflot, plus de Taubira, plus de Ségolène Royal.

      FERMONS LE ROBINET A FRIC.

      La liberté est au bout de ce fusil là.

  • « il mangera chaque jour à sa faim », plutôt, non ?

  • « Un combat pour qu’on ne parle plus jamais de richesse nationale, car toute propriété est forcément la propriété de quelqu’un. »

    Là réside l’un des plus grands mensonges fondant la social-démocratie, dernière tentative d’application du même collectivisme socialiste qui a produit le communisme, le fascisme, le nazisme, etc. Ce mensonge consiste à faire croire qu’il existerait une propriété collective, en jouant sur la confusion entre bien public et service public. Par définition, un bien public ne peut appartenir ni à un individu ni à un groupe d’individu, typiquement l’Etat. Si un groupe d’individus peut s’approprier en pleine propriété un bien public, cela signifie que ce bien n’est plus public, qu’il est devenu un bien privé. Un bien public ne peut donc pas appartenir à la collectivité, encore moins relever de la responsabilité de l’Etat ou de ses excroissances.

    Dès lors, au sein du groupe d’individus ayant privatisé collectivement le bien public, il convient de se demander qui détient réellement sa propriété, autrement dit qui détient le pouvoir. Celui-là est l’unique bénéficiaire du bien collectivisé. Les autres membres du groupe croyant détenir la propriété dudit bien subissent un dol. La social-démocratie n’est qu’une vaste manipulation dolosive à l’échelle des nations. Mais elle n’hésite jamais à recourir à la violence pour mater les populations, quand d’aventure ces dernières comprennent qu’elles se font arnaquer par l’idéologie socialiste.

    Pour les mêmes raisons, il est impossible de donner une définition collectiviste intelligible à l’intérêt général. Obligez donc un socialiste, qui ne jure que par l’intérêt général pour justifier son idéologie, de le définir ! Immanquablement, vous constaterez son impuissance à vous répondre, parce qu’il refuse d’accepter la vérité : l’intérêt général ne peut être autre chose que la somme des intérêts particuliers individuels. Saper les intérêts particuliers par l’impôt ou la réglementation comme le font les socialistes au pouvoir revient donc à lutter contre l’intérêt général.

    Il conviendra tôt ou tard d’interdire le socialisme sous toutes ses formes, car l’humanité ne peut accepter de laisser un groupe d’individus lutter contre l’intérêt général.

    • Cette idée d’interdiction du socialisme comme marque de civilisation est tout à fait séduisante.

      C’est vraissemblablement vers ce à quoi toute l’humanité tend à terme.

      Comme j’aimerais être encore là pour le voir (et le vivre) !

    • Cavaganc et ses phrases toutes faites… Ce qui est surprenant, c’est qu’il y ait si peu de contradicteurs, comme si ces derniers, étaient systématiquement éliminés du site… pratique pour éviter les confrontations d’idées. La propagande est plus efficace quand les opposants sont éliminés.

      La propriété individuelle est considérée par certains comme une confiscation, comme ses champs communaux qui confisqués par les seigneurs sous prétexte que c’était l’ordre naturel des choses.

      La définition de « l’intérêt général » est toute entière dans les termes, mais ces termes sont incompréhensibles pour qui est allergique à toute coopération entre personnes de bonne volonté et à tout partage du produit de cette coopération.

      • La confrontation d’idées est bienvenue, mais énoncez-les, sans vous cacher derrière ce que certains pensent et des définitions que vous ne donnez pas.
        Quelle est votre alternative à la propriété individuelle, et que suppose-t-elle ?

      • L’interet général est malheureusement un mythe. J’y ai cru aussi, jeune et idéaliste.
        Les intérets de chacun convergent ou divergent ou s’opposent.

      • Permettez mais votre pseudo me fait rire…. et oui parce que l’intéret général serait possible si tout le monde pensait de la même façon, une pensée unique en somme….

      •  » La propagande est plus efficace quand les opposants sont éliminés. »

        Je trouve cette formule juste géniale 🙂 c’est stalinien ou je me trompe ?

        • Oui, il faut éliminer la pensé des autres quand il s’agit de liberté…et imposer une pensé unique collectiviste, socialiste, communiste qui concerne l’intérêt du pouvoir en place contre l’intérêt du peuple…..encore un schizophrène.

          • je suis bien d’accord. Ce type n’a rien à faire sur ce site et pourtant il vient se faire mal. C’est un schizophrène masochiste en quelque sorte 🙂

            • Non, des avis contraires sont toujours intéressant.

              Mais venir dire « ouais je m’exprime pas parce que y’a de la censure sur ce site » c’est juste lol.

            • @Elphyr: vous avez raison. J’aurais du le mentionner dans mon précédent message: si des arguments sont présentés alors cela mérite attention et écoute.

  • Les commentaires sont fermés.

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