Faut-il supprimer le bac ?

Le baccalauréat est un rite initiatique au prix exorbitant et au coût désastreux pour l’éducation.

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Spprimer le baccalauréat ? (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints, licence Creative Commons)

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Faut-il supprimer le bac ?

Publié le 16 juin 2014
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Le baccalauréat est un rite initiatique au prix exorbitant et au coût désastreux pour l’éducation.

Par Jean-Baptiste Noé.

img contrepoints405 bacCommençons par quelques préliminaires, pour éviter de dévaloriser le baccalauréat un peu trop vite. Le bac est utile, il est même indispensable, car sans lui il est impossible de poursuivre ses études dans le supérieur (j’excepte cela des filières particulières qui prennent des élèves, même sans le bac). Même si son niveau a baissé, le bac reste un examen exigeant. Nul n’est certain de l’avoir, pour les plus faibles, et nul n’est certain de l’avoir avec une mention, pour les meilleurs. C’est donc une erreur que de négliger sa préparation.

Ceci posé, nous pouvons nous interroger sur la pertinence du maintien de cette épreuve. Créé en 1808, le bac fut, pendant très longtemps, réservé à une élite. À partir des années 1960 de plus en plus de jeunes Français l’ont présenté, du fait de l’accroissement démographique, et de la volonté nationale de faire obtenir ce diplôme à une frange plus large de la population. Aujourd’hui, entre les bacs professionnels, technologiques et généraux, la réussite est de 85,6% en 2010. L’évolution de cette réussite est forte entre 1980 et 2010, comme le montrent les chiffes ci-dessous :

Taux de réussite au bac général : 1980 : 65,9% 1990 : 75,1% 2000 : 79,9% 2010 : 87,3%

Taux de réussite général au bac (général, professionnel, technologique) 1980 : 63,9% 1990 : 73,1% 2000 : 79,5% 2010 : 85,6%

(Source : Repères et références statistiques de l’Éducation Nationale, 2011, p. 238)

Toutefois, l’objectif de 80% d’une classe d’âge obtenant le bac n’a pas été atteint.

Évolution de la proportion de bacheliers dans une génération (tous bacs confondus) 1970 : 20,1% 1980 : 25,9% 1990 : 43,5% 2000 : 62,8% 2010 : 65,7%

(Source : Repères et références statistiques de l’Éducation Nationale, 2011, p. 242)

Le devenir de ces presque 35% de jeunes n’ayant pu obtenir le bac est par ailleurs préoccupant. Mais, pour revenir à ceux qui arrivent en lycée, c’est 93% des Terminales qui obtiennent le bac après redoublement. Ces chiffres sont à mettre en regard de l’organisation colossale que représente le passage du bac. Les lycées de France sont mobilisés tous le mois de juin pour cet examen. Ni les Premières ni les Terminales n’ont de cours durant ce mois-là, les Secondes arrêtent les cours vers  mi-juin. Le bac fait donc perdre 3,5 mois de cours sur les trois ans du lycée. Le coût d’organisation de cet examen est estimé à 200 millions d’euros annuels (frais directs et indirects, d’après Jacques Marseille, La guerre des deux France).

200 millions d’euros dépensés, 3,5 mois de cours perdus, pour faire échouer 7% de Terminales. Mais il y a plus absurde. Certes le bac est la clef indispensable pour entrer dans le supérieur mais, au moment où débutent les épreuves, la quasi-totalité des bacheliers a validé son inscription pour la rentrée suivante. Les inscriptions dans le supérieur se font via le processus APB (Admission Post Bac) dont le serveur est ouvert du mois de janvier au mois de mars de l’année de Terminale. Les admissions définitives sont connues vers le mois de mai. C’est-à-dire que les écoles et les universités n’attendent pas les résultats du bac pour recruter les lycéens, mais qu’elles examinent les bulletins de Première et de début de Terminale, et que cela leur suffit. Dans ces conditions, à quoi bon faire passer l’examen du bac puisque les jeux sont déjà faits ? Seuls quelques malheureux, admis dans une école, sous condition d’obtenir le bac, ne pourront y accéder parce qu’ils auront échoué. Ils devront donc refaire une année de Terminale pour entrer dans l’école qui les avait admis. Que de temps et d’argent perdus.

Ces conditions réelles d’admission et de réussite au bac entrainent deux attitudes néfastes. La première est que beaucoup d’élèves, sachant que l’année de Terminale se finit au mois de mars, font de gros efforts en début d’année et jusqu’à la fin du deuxième trimestre. Qui peut vraiment leur en vouloir ? À quoi bon continuer à courir vite puisque la course postbac est finie, et que la course bac est facilement gagnable. L’autre conséquence, plus néfaste encore, est que les lycées font de l’année de Terminale une année de bachotage, exclusivement tournée vers la réussite à l’examen. L’intelligence y perd ce que le bachotage y gagne. Alors que l’on devrait approfondir des points importants, peaufiner la préparation pour le supérieur, prendre le temps de réfléchir et de former des esprits, l’année de Terminale ressemble souvent à une course contre la montre pour boucler un programme, au mépris de la réflexion intellectuelle et de l’assimilation. C’est presque une année de gâchée.

Compte tenu des taux importants de réussite, obtenus par l’abaissement des exigences. Compte tenu du coût mirobolant de cette épreuve. Compte tenu du fait que tout est joué avant que ne s’ouvre le bac ; à quoi bon maintenir cet examen ? Même ceux qui ont échoué peuvent accéder à des formations dans le supérieur. Nombreuses sont les écoles qui acceptent des non-bacheliers, et les concours de catégorie C de la fonction publique sont également possibles. Alors oui, à quoi bon ? On dira que le bac est un rite initiatique, comme le service militaire en son temps. C’est vrai, et c’est la seule vraie utilité du bac. Mais un rite initiatique au prix exorbitant et au coût désastreux pour l’éducation. On pourrait en imaginer d’autres, comme une remise de diplôme par les établissements à la fin du lycée, ou une cérémonie d’entrée dans les écoles, au début des études.

La suppression du bac aurait en outre l’immense avantage de faciliter la réforme du lycée. Celle-ci peut se faire selon deux axes.

1/ La refonte de la série générale autour de deux sections : une section sciences humaines et une section sciences expérimentales. La filière générale ne devrait concerner qu’environ 30% des lycéens (52% des admis en 2010). 2/ La fusion des séries professionnelles et technologiques en une seule série professionnelle, qui regrouperait environ 70% des lycéens (48% des admis en 2010). Il pourrait y avoir une orientation vers cette voie dès la Quatrième, et en Seconde pour ceux qui auraient fait un collège général.

Ce serait ainsi la fin du collège unique. La fin surtout de l’emprisonnement de nombreux jeunes dans des filières qui ne leur conviennent pas, ce qui les condamne à l’échec et donc à la mésestime de soi. On y gagnerait en baisse de la violence et en consommation de drogue. On pourrait ensuite relever le niveau de la filière générale, afin de permettre aux élèves doués de capacités de réflexions abstraites et intellectuelles d’exploiter leurs talents.


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  • Controle continue lors de l’annee du bac à la place de l’examen, pourquoi pas.

  • Supprimons le bac et mettons une sélection à l’entrée en fac sur dossier comme les prépas.
    On peut rêver. 🙂

    • Le rêve est en train de devenir réalité, si on peut dire.

      Avec la réforme Pécresse, de nombreuses universités sont en train de créer une double filière : la filière générale pour le tout venant, une filière sélective pour les meilleurs élèves.

      Dans celle-ci, le nombre de places est limité, et l’entrée peut se faire sur dossier. Il y a plus d’heures de cours, et une plus grande exigence.

      La formation comprend souvent deux disciplines (droit histoire, histoire sciences politiques …) Paris I et Paris IV font des choses très bien en ce domaine.

      C’est un début, mais le mouvement semble prendre de l’ampleur, et il est intéressant à suivre, notamment pour les futurs étudiants.

      • La réforme des universités est une avancée trop souvent minimisée et qu’il est bon de mettre en avant.

    • Ce n’est pas tant une question de dossier qu’il faut mettre comme barrière d’entrée à la fac, mais des frais.

      Pour y enseigner, je peux vous assurer qu’on sent bien, face aux trois quarts des étudiants de première année en fac, qu’un échec ne leur coûtera rien. Si au lieu de 250-300 euros l’année ils payaient 2500 ou 3000, je peux vous assurer que les gars seraient beaucoup plus attentifs. Ils ne discuteraient pas et ne lanceraient pas à leur professeur exigeant qu’ils quittent le cours qu’ils perturbent (expérience personnelle) : « Va te faire foutre avec ton TD de merde ! ».

      Ce qu’il faut savoir c’est qu’une proportion non négligeable d’étudiants de première année GAGNE DE L’ARGENT en allant à la fac : ils ne paient presque rien comme frais d’inscription mais touchent des bourses mensuelles « sur critères sociaux » (c’est-à-dire que tout le monde se fout de savoir si ce sont des crétins incapables). Ces gens viennent donc roupiller en cours pour ne pas voir leur dossier entaché d’absences, mais c’est tout.

      Mettre des examens, des contrôles, etc. ce ne sont que des expédients soviétiques à une situation déjà pourrie par le socialisme. Il ne faut pas de contrôles, il faut de la responsabilité financière. Que les gens paient le service qu’ils demandent, et ils le considéreront mieux.

      • Je vous remercie pour votre analyse, qui confirme par votre expérience ce que tout libéral pense : parce que le prix est la résultante de tout service (ou produit), sans prix, il n’y a plus d’élément de comparaison, ce qui conduit inéluctablement à la baisse de la qualité, et donc à la médiocrité, d’une façon ou d’une autre…

        • tout à fait, et je dirais que c’est presque généralisable à tous les domaines :
          quelque chose de gratuit ou de très largement subventionné aura toujours moins de valeur aux yeux de celui qui en bénéficie. par exemple dans le logement, j’ai remarqué que très souvent, ceux qui dégradent le plus un appartement, ce sont ceux qui ont les plus grosses aides de la caf.

  • je n’aime pas les raisonnement en « tout ou rien » et à base « table rase ». En plus, en pratique tout changer soulève des oppositions énormes.
    oui, le bac actuel est une monstruosité : dépenser 3000 € par élève (cout grosso modo des 3 mois perdus et des frais annexes) pour en jeter 15%, ça fait près de 20000 € par recalé (auquel il faudra rajouter les frais d’un redoublement), c’est manifestement trop.
    Mais dans ce prix exorbitant ce sont les mois de cours perdus qui coutent le plus cher, et de loin ; le reste ne coute que quelques centaines d’euros par élève.
    Gagner ces trois mois est facile, il suffit de transférer l’organisation de l’examen aux universités de façon à ce que les lycées conservent un planning normal, avec des profs présents et des cours jusqu’à début juillet. Donc l’examen aurait lieu dans l’été.

  • Votre article suinte la fourberie mensongère. Vous parlez du cout de 200 millions d’euros pour organiser le bac, sans dire que le budget annuel de l’éducation nationale est de quasiment 150 milliards d’euros. Votre « gros chiffres » apparait tout de suite beaucoup moins impressionnant…

    Oui, l’admission post-bac se décide généralement avant le bac pour des question d’organisation, mais la quasi-totalité des écoles ne recrutent que sous condition d’obtention du bac, parfois même sous condition d’obtention d’une mention (Bien/Très bien). Les choix sont fait sur les bulletins de première, mais je vous défis de trouver une seule CPGE ou une seule université qui vous accepte sans le bac.

    Quant au concours de la fonction publique catégorie C, laissez-moi rire. Il serait temps d’aller enquête sur le terrain et de voir la réalité en face. Le principe de concours et le manque de poste généralisé à fait que ce sont des bac+2/+3 qui obtiennent les catégorie C, des bac+5 les cat B et des bac+8 les cat A. Oui, l’ensemble est décalé par rapport aux prérequis. Si cela peut vous aider à comprendre, c’est un peu comme les BTS (bac+2) qui se retrouvent opérateurs sur une chaine de montage, ou les Master (bac+5) qui font de la saisie de données sans réflexion pendant 35h par semaine. La réalité du monde du travail aujourd’hui, elle est là.

    De plus, votre article parle de chiffres, de pourcentage de redoublant, de statistiques, mais qu’en est-il de la pédagogie ? De la qualité de l’enseignement ? De l’organisation et des moyens disponibles ? Du contenu des programmes ? Si une réforme est bien nécessaire, ce sont ces questions-là qu’elle devra poser. Supprimer l’examen du baccalauréat ne résout aucune de ces problématiques et aurait des effets pervers : sans examen national, vous créez une concurrence entre les lycées PUBLICS. Je vous laisserai expliquer à tous ces élèves de ZEP, que même s’ils ont 20/20 sur leur bulletin, ils ne pourront jamais aller en CPGE et profiter de l’ascenseur social. Un 20/20 « la-bas » doit correspondre à un « 5/20 » du lycée Louis-Le-Grand, se diront les recruteurs. Au moins avec le bac, s’ils obtenaient leur mention, ils avaient leur chance comme tous les autres. C’est aussi ça le service public, mais vous avez peut-être du mal avec ce concept d’égalité.

    • bonjour Bidoubidou

      « Votre article suinte la fourberie mensongère. »
      No comment
      « Oui, l’admission post-bac se décide généralement avant le bac pour des question d’organisation, mais la quasi-totalité des écoles ne recrutent que sous condition d’obtention du bac »
      Ben oui ils sélectionnent sur dossier avant le bac, donc le bac ne sert à rien c’est ce que je dit (le bac tout le monde l’a).
      « Quant au concours de la fonction publique catégorie C, laissez-moi rire. »
      ben non on rigole pas , le niveau baisse, vous en faite la démonstration.
      « De plus, votre article parle de chiffres, de pourcentage de redoublant, de statistiques, mais qu’en est-il de la pédagogie ? »
      Ahhhh la PEDAGOGIE. C’est le dada de pédagogue.
       » sans examen national, vous créez une concurrence entre les lycées PUBLICS. »
      La concurrence est une bonne chose et l’opacité actuelle ne protège que les médiocres.
      « Un 20/20 « la-bas » doit correspondre à un « 5/20″ du lycée Louis-Le-Grand, »
      Ben oui, vous défoncez des portes ouvertes.
      « Au moins avec le bac, s’ils obtenaient leur mention, ils avaient leur chance comme tous les autres »
      C’est le contraire un jeunes des banlieues si il est brillant irait dans un bon lycée au lieu d’être englué dans un lycée catastrophique.
      « C’est aussi ça le service public, mais vous avez peut-être du mal avec ce concept d’égalité. »
      Les libéraux n’ont aucun mal avec l’égalité de tous devant la loi. Par contre l’égalité réelle elle ne peut être obtenue que par la contrainte.
      Quant a la notion de service public, vous savez, maintenant tout le monde a compris que c’était la belle excuse pour se protéger contre la réalité des fait.

    • 16,94 au bac obtenu dans un bon lycée de banlieue « confortable » (top5 ou top 10 du département) correspond à 3/20 pour le premier trimestre en CPGE série PC à Louis-Le-Grand. c’est un autre monde.
      Dans le cas de très bon élèves de quartiers ou communes délicates (cas de proches, nos enseignants savent aussi anticiper (fin de collège ou début de lycée) et orienter justement vers les établissements centraux de Paris (qui ont certains privilèges de recrutement) comme H IV et LLG.

    • « Au moins avec le bac, s’ils obtenaient leur mention, ils avaient leur chance comme tous les autres. »

      +1000

  • «  »Oui, l’admission post-bac se décide généralement avant le bac pour des question d’organisation, mais la quasi-totalité des écoles ne recrutent que sous condition d’obtention du bac »
    Ben oui ils sélectionnent sur dossier avant le bac, donc le bac ne sert à rien c’est ce que je dit (le bac tout le monde l’a). »
    L’article indique pourtant que seulement 65% d’une classe d’age obtient le baccalauréat. Je ne crois pas que 65% équivaille à « tout le monde ». De plus, les mentions (donc la moyenne des épreuves) ne sont pas là uniquement pour faire jolie. Pour beaucoup de CPGE, si vous n’avez pas votre mention Bien ou Très bien, vous n’êtes pas accepté.

    «  »Quant au concours de la fonction publique catégorie C, laissez-moi rire. »
    ben non on rigole pas , le niveau baisse, vous en faite la démonstration. »
    Dans ce cas, pourquoi prétendre que les concours catégorie C sont accessibles sans le bac ? C’est mensonger.

    «  »De plus, votre article parle de chiffres, de pourcentage de redoublant, de statistiques, mais qu’en est-il de la pédagogie ? » »
    Ahhhh la PEDAGOGIE. C’est le dada de pédagogue.
    N’est-ce pas pourtant la raison d’être des écoles ? Transmettre des connaissances et un savoir (voir un savoir-faire) efficacement. Vous n’apportez aucun argument au débat avec votre remarque. D’ailleurs, avez-vous seulement des arguments à exposer ?

    «  » sans examen national, vous créez une concurrence entre les lycées PUBLICS. »
    La concurrence est une bonne chose et l’opacité actuelle ne protège que les médiocres. »
    La concurrence est bonne pour une progression du marché et du libéralisme, mais elle n’a rien à faire dans un service public.

    «  »Un 20/20 « la-bas » doit correspondre à un « 5/20″ du lycée Louis-Le-Grand, »
    Ben oui, vous défoncez des portes ouvertes. »
    Si vous êtes d’accord, pourquoi faites-vous semblant de ne pas comprendre ?

    «  »Au moins avec le bac, s’ils obtenaient leur mention, ils avaient leur chance comme tous les autres »
    C’est le contraire un jeunes des banlieues si il est brillant irait dans un bon lycée au lieu d’être englué dans un lycée catastrophique. »
    Et comment on fait pour détecter les jeunes brillants s’il n’y a pas d’examen unique ? Sortez un peu de vos idéologies contradictoires, et ayez un regard plus pragmatique.

    «  »C’est aussi ça le service public, mais vous avez peut-être du mal avec ce concept d’égalité. »
    Les libéraux n’ont aucun mal avec l’égalité de tous devant la loi. Par contre l’égalité réelle elle ne peut être obtenue que par la contrainte.
    Quant a la notion de service public, vous savez, maintenant tout le monde a compris que c’était la belle excuse pour se protéger contre la réalité des fait. »
    Quel rapport avec l’égalité devant la loi ? Nous parlons d’égalité des chances en termes d’éducation. Vous avez peut-être la chance d’appartenir à la classe sociale dominante, mais la majorité de la population n’est pas dans votre cas.

    • Le bac, tous ceux qui le passe l’ont ; 85 % la première année, le reste après un redoublement. Les 35 % d’une classe d’age qui n’a pas le bac, ce sont ceux qui se sont fait « orienté » comme on dit dans l’argot lycéen. Le mot « orientation » en pédagol, en français ça se traduit par « exclusion ». C’est ça, le « service public » : 50% d’échec, dont la moitié seront récupéré par le privé, qui fait office de « service minimum », un comble !

      « La concurrence … n’a rien à faire dans un service public. » Ah bon ? pourquoi ?
      L’absence de concurrence est bonne pour qui ? Les plus nuls. Dans le service public comme ailleurs. Ceux qui donnent 20/20 là où ailleurs (dans le service public ! ) on mettrait 5/20 pour la même chose.

      « Et comment on fait pour détecter les jeunes brillants s’il n’y a pas d’examen unique ? »
      Détecter les gens brillants ??? mais quelle horreur ! Et l’égalité, hein ? les gens brillants ça n’existe pas, c’est Meirieux qui l’a dit.
      Donc on fait un examen unique pour ne laisser passer que les gens dans la norme, et surtout pas plus malins que les autres (qui de toute façon n’existent pas, c’est le principe d’égalité, n’est-ce pas ?).
      Les gens brillants ne font pas de bon fonctionnaire, et c’est le but de l’école, de former des bon petits fonctionnaires : pas de concurrence, pas de mérite, tous pareils. Ah, mais.

      Non, la détection des gens brillants, ça passe par des recommandations personnel de prof à prof. L’horreur arbitraire du jugement personnel. Pas bisou-égalitaire du tout. Le genre de truc que les profs écrivent dans les dossiers pour CPGE : supprimons les CPGE.

    • Rebonjour Bidoubidou

      « Votre article suinte la fourberie mensongère. »
      No comment
      Vous n’avez pas argumenter ce point 🙂

      « L’article indique pourtant que seulement 65% d’une classe d’age obtient le baccalauréat. Je ne crois pas que 65% équivaille à « tout le monde »
      Ne faites pas le plus bête que vous êtes, P a d’ailleurs répondu.

      « La concurrence est bonne pour une progression du marché et du libéralisme, mais elle n’a rien à faire dans un service public. »
      Ahhh ça c’est la tarte à la crême du socialisme. C’est pas un marché comme les autres. Pourquoi? parce que.
      La concurrence est une bonne chose pour tous, sauf pour les corporations qui se mettent à l’abri du marché, c’est à dire qui ne veulent pas que les usagers consommateurs aient le choix.

       » Et comment on fait pour détecter les jeunes brillants s’il n’y a pas d’examen unique ? »
      Les prof ne sont pas stupides, ils voient bien si quelqu’un est brillant.

      «  »Un 20/20 « la-bas » doit correspondre à un « 5/20″ du lycée Louis-Le-Grand, »
      Ben oui, vous défoncez des portes ouvertes. »
      Si vous êtes d’accord, pourquoi faites-vous semblant de ne pas comprendre ?
      No comment

      « Nous parlons d’égalité des chances en termes d’éducation. »
      Nous parlons d’égalité devant la loi.(Art. 1er. -Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.)
      « Vous avez peut-être la chance d’appartenir à la classe sociale dominante, mais la majorité de la population n’est pas dans votre cas. »
      Attaque ad hominem jolie 🙂

      • Tout dépend de la conception que l’on a de l’éducation. Si elle devient un marché, on y perd en effet l’accès pour tous. Donc la concurrence n’est pas nécessairement une bonne chose pour tous. Si nous voulons une société où tout le monde a un niveau d’éducation correct, il est nécessaire de considérer l’éducation comme un service public ouvert à tous, y compris en ce qui concerne le secondaire.

        • Et qu’est qui vous fais croire que « Si elle devient un marché, on y perd en effet l’accès pour tous.  » ? Le dogme que des profs coco vous ont transmis… sans le moindre argument. L’histoire et la géographie démentent cette vision : en France l’éducation a cessé d’être un marché APRES avoir été accessible à tous, à l’étranger l’éducation est un marché ET accessible à tous.
          Un service public peut être assuré par le privé ; c’est d’ailleurs déjà le cas en France, pour 20 % moins cher (c’est officiel, vous n’avez qu’à lire les document budgétaire) et des résultats meilleurs, y compris en terme sociaux (c’est le privé qui récupère les élèves dont le public ne veut plus).

  • Le mythe de l’égalité républicaine…
    Vive le contrôle continu.. Et la responsabilisation des établissements rendus autonomes… Réellement autonomes!

    • la bac a le mérite de mettre tout le monde dans les mêmes conditions d’évaluation. Théoriquement. Car je vous l’accorde, la réalité est parfois autre. Mais il faut savoir ce qu’on veut. Le contrôle continu, c’est très bien et beaucoup plus juste. Mais à l’échelle locale, c’est plus sensible. Il n’y a qu’à voir les pressions exercées sur les professeurs-évaluateurs aux US. A l’échelle nationale, il est évident que l’on regardera encore davantage de quel lycée vient le futur étudiant. C’est déjà le cas, mais en « off », les dossiers étant classés selon ce critère, mais bien sûr, on le niera toujours officiellement.
      Moi je n’ai rien contre, mais cela sera encore plus difficile pour ceux qui viennent des coins pourris, surtout avec le retour en force de la carte scolaire, instaurée par des gens qui évidemment ne craignent rie pour leur rejetons toujours domiciliés fort opportunément…

      • Comme personne ne recrute sur l’évaluation qui est faite par le bac, à quoi bon avoir les mêmes conditions d’évaluation ? Comme l’avait montré le CV anonyme, ceux qui viennent des coins pourris sont de ce fait évalués par les recruteurs sur des critères additionnels au diplôme. Il vaudrait mieux multiplier des tests spécialisés, genre Test du Français Comme Langue Principale ou Evaluation Nationale de l’Arithmétique sans Calculette, que maintenir un examen généraliste sans signification.

        • « Comme personne ne recrute sur l’évaluation qui est faite par le bac, à quoi bon avoir les mêmes conditions d’évaluation ? »

          Faux !

    • et vive les cours par correspondance ! et vive les stages a l’etranger ( canada , australie, et bientot chine ) !
      et tant qu’on y est: vive le yeneral alcazar, c’est un lascar !!
      et vive le yeneral obregon , c’est oun sacré conne !!

  • Supprimer le bac ne résoudra peu ou prou les problèmes évoqués, et ne permettra que de faire de maigres économies, mais on peut toujours considérer que c’est déjà cela de pris.
    Le bac n’existe pas dans beaucoup de pays en effet, en tous cas pas en tant qu’examen unique sanctionnant la fin d’étude du secondaire.
    En Amérique du nord, le bac tel qu’on le connait n’existe pas. Cela évite le bachotage ? absolument pas. La réussite est basée sur des tests . Les dernières années sont peut être encore plus tournée vers une forme de bachotage pour obtenir les meilleures résultats possibles afin d’intégrer les meilleures universités, et elles ne sont pas davantage tournées vers la  » réflexion », surtout en considérant la forme d’ évaluations qui domine, questions-réponses sur des contenus, plutôt que résolution de problème, à l’inverse de la tendance française. Cela ne permet pas une certaine distanciation réflexive et l' »approfondissement ».
    A quoi pense l’auteur de l’article lorsqu’il affirme que l’on peut faire des études supérieures sans le bac ? à la capa en droit ?
    En réalité, c’est extrêmement marginal. On peut en revanche observer une inflation des exigences en terme de mention qui rend bien compte en effet de la dévaluation du bac. Il n’y a qu’a comparer le pourcentage de mention bien ou très bien aujourd’hui avec les années 90 par exemple, et on comprendra que la réputation d,un lycée tient aujourd’hui non pas au pourcentage de réussite, une formalité, mais au pourcentage de mention très bien.
    Quant à proposer « la fusion des séries professionnelles et technologiques en une seule série professionnelle », cela relève de l’ignorance totale des mécanismes qui ont justement plombé gravement l’enseignement technique : le rapprochement de ces deux filières, notamment avec la mise en place systématique de passerelles, n’a conduit qu’a la dévaluation du bac technique puis à sa désertion.

  • Déglingue absolue, multiplication des options (cirque, tricot, que sais-je) le bachelier français sait rarement lire et écrire, et il est clair que ce prestigieux diplôme est devenu un « droit », à tel point que le Bac devrait être délivré avec le carnet de famille, au lendemain de la naissance.
    Une formidable économie de deniers publics, et de ce « stress » qui pernicieux parait-il 🙂
    Les Hautes Ecoles et universités en sont si conscientes qu’elles ne prêtent guère attention à ce petit document décoratif. Quand au monde patronal, il estime que c’est au pied du mur qu’on voit le maçon.
    Supprimons cette mascarade du Bac, et contentons-nous d’en reporter une mince partie du budget sur des examens d’entrées organisés à leur convenance par l’enseignement supérieur.
    Avec publication des réussites, et de l’école de provenance.

    Ainsi, tout le secondaire sera bien obligé de se remettre en question, au lieu de jouer de clientélisme bisounours, et de conditionner vaguement leurs élèves à la « terrible épreuve » que réussissent 80 % des potaches … alors qu’ils ne seront que 20 % à réussir des études supérieures.

    Un titre de fin d’humanités aura alors son sens s’il est suivi du nom de l’école qui l’a délivré.

    • J’aime bien votre analyse…. 20% réussissent leurs études supérieures….

      et le pire, ce sont eux qui dirigent les entreprises, le pays… avec le talent, la créativité et la conscience du travail bien fait que nous leurs connaissons tous….

      Désacralisons un peu les diplômes… il y a d’autres formes d’intelligences…. d’autres manières d’apprendre que celles proposées par notre système éducatif… une véritable usine à gâcher les talents qui grouillent partout dans ce pays…

  • Pour discuter du bac il faut d’abord savoir de quoi on parle.

    Le bac, et ça ne date pas d’hier, c’est de la merde en pot. J’ai dû le passer en 1961, plus ou moins, à un an près. C’était déjà de la merde en pot.

    En sciences-nat’ on avait eu a disserter sur la grenouille. Notre prof, un ancien médecin, nous avait fait toutes les expériences, je connaissais le sujet sur le bout des doigts. J’ai eu 8/20. Nous étions 48 dans la classe. La moitié d’entre nous a eu 8/20, l’autre 11/20. Aucune autre note intermédiaire, pas une. De qui se fout-on? Je l’avais d’autant plus mauvaise que c’est moi me raflais tous les premiers prix (sauf en musique) et le prix d’excellence bon an, mal an. Et avais décroché un accessit au concours général.

    Donc, recalé à l’écrit, je dois passer l’oral. L’examinatrice de sciences-nat’ avait dû faire la bringue toute la nuit, elle avait du mal à garder les yeux ouverts et elle empestait l’alcool. J’ai eu du mal à me retenir de lui foutre sur la gueule en l’agonissant d’injures. Elle le méritait largement, mais ça n’aurait pas arrangé mes affaires.

    Heureusement, j’ai eu 17/20 en philo, si bien que je l’ai quand même décroché, mon bac. Mention: passable.

    Quelques années plus tard j’ai fait un doctorat dans une université anglo-saxonne. Ma thèse a remporté le prix de la meilleure thèse de l’année.

    Donc, le bac, dans les années 60, c’était déjà de la merde en pot.

    Et aujourd’hui? Y’a pus d’pot.

  •  » Le bac est utile, il est même indispensable, car sans lui il est impossible de poursuivre ses études dans le supérieur (j’excepte cela des filières particulières qui prennent des élèves, même sans le bac). »

    Ce n’est pas totalement vrai, un DAEU (un des deux DAEU) permet, comme son nom l’indique, d’accéder à un grand nombre de filière du supérieur.

     » le bac reste un examen exigeant »

    Mouais… Pas assez c’est sûr, 89% de réussite en général pour l’année 2012, si on compte après redoublement, 93%, voir peut être plus ?

    Effectivement le bac en lui même coûte beaucoup d’argent et de temps, mais je pense que le pire reste tout de même l’échec dans la première année du supérieur (on parle de plus de 50%, et sans parler du cas de la médecine).

    L’idée de la fusion des séries techno et pro est intéressante, et encore plus si on y envoie 70% des élèves, mais ça ne passera jamais, les parents n’accepterons jamais d’y laisser envoyer leurs enfants, même si ces derniers sont totalement stupides. 30% dans le générale, c’est très bien, mais 30% ce n’est pas la majorité, donc….

    Personnellement pour ce qui est de l’accès aux études supérieures, je suis frileux sur l’idée d’instaurer des frais élevé… Des concours pour sélectionner à l’entrée me semble plus judicieux, concours difficile qui se doit de juger réellement la capacité réelle de l’étudiant à réussir dans la filière qu’il a choisit, et bien sûr des concours en accord avec l’enseignement qui va suivre (parce que le bac, avec ses épreuves de sport, math, svt, etc. pour ensuite étudier les lettres…).
    Ces examens d’entrées devraient être accessible à n’importe qui, pour justement permettre une certaine « égalité », et une seconde chance pour ceux qui ont décroché plus jeune, plus tôt (de plus je pense que se préparer seul, de son propre vouloir, à un concours, et une preuve de motivation).

    Pour revenir sur les filières générales au lycée, et ça marche aussi actuellement, je pense que plus de spécialisation, et plus tôt, ne peux pas faire de mal. Trop de matières différentes enseignées aux lycéens et beaucoup qui ne lui serviront pas/plus une fois entrée dans le supérieure. C’est d’ailleurs le même problème que pour le bac.

  • imaginez la pression sur les professeurs de lycée qui est déjà grosse par rapport à la notation, alors si on supprime le bac et son anonymat de correction, ça va donner. Oui, les parents dont les enfants ont de mauvaises notes sont parfois complètement hystériques pour l’avenir de leur progéniture. Continuons à réfléchir sur le problème.

    • C’est vrai que la pression sur les professeurs de lycée concernant la notation est très forte. Cela est parfois extrêmement conflictuel.

  • Dans les filières générales ( S, ES, L), la taux de réussite au bac est 90 %. Dans les lycées de centre-ville corrects, on atteint 98 % les mauvaises années et 100 % les bonnes années. Tous les élèves le savent et se foutent royalement du bac car ils SAVENT qu’ils l’auront. Je sais de quoi je parle, j’ai un enfant qui l’a passé l’année dernière, l’autre le passe cette année. Je suis donc ça de près pour mes enfants comme pour les autres car je suis déléguée de patents d’élèves.

    Le seul truc qui peut motiver les élèves, c’est la sélection post bac.
    C’est uniquement pour cela qu’ils se donnent du mal.
    Le problème, c’est que cela entraîne énormément de triche tout au long de l’année..

    Il y a un autre problème qui pointe le bout de son nez, c’est la qualité des professeurs qui est en chute libre.
    En math, c’est la Bérézina. Il n’y a plus de prof de math et on doit se contenter de ce que l’on a, quand on a.

    Cela dit, je suis globalement assez d’accord avec les propositions de l’article.

  • L’examen national est irremplaçable pour l’évaluation sur une même base de référence. Elle même se jauge au niveau international.

    La véritable évaluation pour les élèves se fait sur la mention qui reste une véritable mesure.

    • inexact, mais soit.

      Par contre rien n’empêche de mettre le bac quelques années plus tôt pour réduire le coté gardiennage d’ados en rébellion.

      L’examen en soit n’est qu’un papier, les années pour le préparer, c’est là que cela coûte. D’autre part cela ne garanti pas une qualité.

    • Quelle élégance ! Vous vous exprimez comme un charretier. Lamentable !

  • Juste une question : à quelle moment, dans notre histoire, l’Education Nationale a -t-elle organisé les choses intelligemment et dans le but d’être efficace, que ce soit au niveau du fond (ce qui est enseigné) ou de la forme (rythme scolaire, dates, démarches, etc…. ) ? ?

  • Faut arrêter avec la réformite, et les idées géniales qui seront chassées par des idées encore plus géniales deux après … qui ne marcheront pas non plus.
    Ce qui marche en France c’est le système grandes écoles / prépa (et pas seulement dans les filières intello ) . Et ça marche parce que
    1) la règle du jeu est notoire, propre et claire aussi bien pour les élèves que pour les enseignants et les employeurs
    2) c’est basé sur un concours d’ENTREE, pas un examen de SORTIE.
    2) chaque école organise son recrutement à sa guise, en adaptant à son marché (la demande des employeurs)
    La seule réforme à faire, c’est de remplacer LE bac par DES bacs, organisés par CHAQUE université, APRÈS la fin de l’année scolaire. Ainsi chacune en fixera le contenu, et à Dieu vat…
    Ça marche aussi pour les filières technique/manuelles, qui disposent des compétences pour organiser le recrutement dans leurs métiers. Après ça il faudra gérer le malthusianisme inhérent à chaque profession, mais on est loin encore du moment où ça posera problème.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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