La production de pétrole américaine talonne et dépasse celle de l’Arabie Saoudite

La production américaine de pétrole (raffiné, brut, gaz et éthanol) dépasse à présent celle de l’Arabie Saoudite.

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Puit de pétrole (Crédits : Flcelloguy, GFDL)

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La production de pétrole américaine talonne et dépasse celle de l’Arabie Saoudite

Publié le 19 décembre 2012
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Je tombe sur cette petite nouvelle (que je vous encourage à aller lire) et qu’il est toujours intéressant de relayer : les États-Unis ont probablement dépassé l’Arabie Saoudite comme premier producteur de pétrole dans le courant de la première semaine de Décembre 2012. On apprend en effet dans une communication de l’Arabie Saoudite elle-même vers l’OPEP que le royaume a moins produit en Novembre, à 9.49 millions de barils, soit 550.000 barils de moins qu’en Août.

D’un côté, l’Arabie Saoudite semble donc avoir diminué sa production à 11.2 millions de barils par jour dans la dernière semaine de Novembre (afin de conserver un prix du pétrole élevé, en raison de l’augmentation de production des États-Unis et de l’Irak). Les États-Unis ont augmenté leur production de pétrole (brut, gaz naturel liquide, éthanol et autres, avec des gains dans les processus de raffinement) pour dépasser celle de l’Arabie Saoudite dans la première semaine de Décembre (à 11.3 millions de barils par jour). Les États-Unis ont ainsi ajouté 660.000 barils par jours depuis Août.

11.33 millions pour les USA, 11.2 pour l’Arabie Saoudite, voilà qui change (un peu) la donne.

 

Dans les dernières semaines, les USA ont ajouté 35.000 barils par jour à leur production de brut, et 99.000 barils par jour de gaz naturel liquide et de renouvelables ; la production de brut est à son plus haut niveau depuis 18 ans, et en augmentation de plus d’un million de barils par jour par rapport à la même période l’année dernière.

À présent, pour que les USA produisent plus que l’Arabie Saoudite sans tenir compte des gains de raffinement, cela reviendrait à ce que les Américains augmentent à nouveau leur production de 1.1 millions de barils par jour, c’est-à-dire répéter la croissance observée en 2012. Enfin, signalons que si la demande mondiale continue à être faible comme actuellement, et si l’Irak continue d’augmenter sa production de 400.000 barils par jours, l’Arabie Saoudite pourrait choisir de réduire la sienne à 8 millions de barils par jour pour conserver des rangs de prix jugés acceptables par le Royaume.

Pendant ce temps, en France, on s’est très proprement interdit l’exploitation des Gaz de Schistes, des fois qu’on devienne indépendants énergétiquement et que ça fasse baisser notre facture énergétique.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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