Mort de Nahel : les idéologues au service de la guerre civile ?

Suite à la mort tragique du jeune Nahel à Nanterre, un climat d’embrasement social s’est installé en France. Pour Baptiste Gauthey, l’emballement politique et médiatique participe activement à la détérioration de la situation et entrave toute possibilité de dialogue entre deux France qui semblent, plus que jamais, irréconciliables.

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Mort de Nahel : les idéologues au service de la guerre civile ?

Publié le 1 juillet 2023
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Posons d’abord les faits. Ce mardi 27 juin 2023 à Nanterre (banlieue parisienne), Nahel, un jeune homme de 17 ans a été tué par un policier ayant fait usage de son arme pour un refus d’obtempérer. Le policier, actuellement en garde à vue pour homicide volontaire, a été placé en détention provisoire.

Depuis, de nombreux quartiers se sont embrasés et des affrontements violents ont éclaté entre la jeunesse et les forces de l’ordre, laissant entrevoir la profondeur des fractures françaises. Si la société s’enflamme, les réactions des politiques de tout bord ne poussent pas à l’apaisement, bien au contraire. Les avocats du policier et de Nahel, obligés de suivre le temps médiatique qui n’est pas, on le sait bien, le temps judiciaire, déploient déjà leurs arguments dans la presse.

Comment parler avec justesse d’un tel évènement alors que l’enquête vient tout juste de débuter et que la justice ne s’est pas prononcée ? Comment traiter d’un sujet qui déchaîne et exacerbe tant de passions tristes ? Comment analyser un fait isolé qui semble pourtant tant dire des déchirements de la société française ?

Notons, en remarque liminaire, que s’il était confirmé que le policier a effectivement commis une faute, alors la conclusion à tirer serait limpide : l’usage arbitraire de la violence par un dépositaire de l’autorité publique serait une atteinte directe à l’État de droit. Précisons enfin qu’un refus d’obtempérer ne saurait jamais, en aucun cas et en aucune circonstance, légitimer la mort d’un homme. Il n’est inscrit nulle part dans le code pénal qu’un tel délit est puni par la mort.

Cela étant dit, nous ne connaissons pas les circonstances exactes de ce drame et il faut reconnaître la difficulté de la tâche des forces de l’ordre qui peuvent, dans certaines circonstances précises encadrées par la loi, être amenées à faire l’usage de la violence.

Parce qu’il faut laisser le temps à la justice et parce que nous croyons dans l’absolue nécessité de sauvegarder la présomption d’innocence et le droit à la défense, nous tenterons donc ici de circonscrire notre propos à l’analyse de l’emballement social, politique et médiatique suscité par l’affaire, sans nous prononcer davantage sur cette dernière.

 

Un emballement social, politique et médiatique

D’abord, si la forte émotion que suscite la mort de ce jeune homme explique un tel déferlement de passions, on peut toutefois s’inquiéter de l’empressement avec lequel l’incident a été politisé.

Cette récupération se manifeste par une réinterprétation idéologique de l’évènement selon une grille de lecture prédéfinie permettant de tirer une conclusion générale et systémique d’un évènement isolé.

À gauche, la mort de Nahel serait le symptôme d’une police française structurellement dysfonctionnelle et violente, servant un racisme et une islamophobie systémique tenant symboliquement les Français issus de l’immigration hors du contrat social.

À droite, ce drame résulte d’un ensauvagement de la société et d’une crise civilisationnelle. L’hypocrisie de la gauche, caractérisée par une indignation à géométrie variable, trahirait une forme de complaisance à l’égard d’une population jugée problématique par ses comportements et sa réticence à adhérer au projet et aux valeurs républicaines.

 

Pourquoi tant de violence ?

Quels que puissent-être les résultats de l’enquête et le verdict de la justice, les violences déclenchées par cet évènement interrogent.

Comment se fait-il qu’un drame isolé déclenche un tel psychodrame national poussant le pays dans un état de quasi-guerre civile, où deux France semblent désormais s’affronter, chacune adhérant à l’une et l’autre des grilles de lecture présentées ci-dessus.

 

À droite de l’échiquier politique, les plus radicaux estiment, comme l’essayiste et polémiste Julien Rochedy, qu’il « est clair maintenant qu’il y a deux France » dont « chacune a désormais ses propres morts »[2], avant de conclure qu’« aucun avenir en commun » n’est envisageable. Ce drame serait celui de trop, qui révèlerait enfin au grand jour l’impossibilité de faire société. Les théoriciens du grand remplacement et les thuriféraires de la société multiculturelle nous avaient pourtant prévenus : cette mort et les émeutes qui ont suivi le prouvent.

Selon eux, l’insécurité n’aurait été qu’un symptôme doux, annonciateur d’un problème de fond d’une bien plus grande ampleur : certaines cultures sont inconciliables et cela ne peut se solder autrement que par un communautarisme sécessionniste.

Pour la gauche, « la mort de Nahel est la goutte d’eau »[1] et les violences sont l’expression d’une jeunesse en plein ras-le-bol à l’égard d’une République qui l’aurait abandonnée. Selon cette grille de lecture, la misère, les discriminations dont les violences policières seraient la manifestation la plus criante car émanant de l’État et de la démission des pouvoirs publics, expliquent cette révolte. Pour certains députés LFI, elle est même légitime et souhaitable.

Alma Dufour, invitée de LCP, a déclaré que les quartiers sont, de fait, contraints à s’engoufrer dans un « rapport de force » qui impose le passage au soulèvement violent sans lequel rien ne changera, justifiant ainsi que « la fin justifie les moyens ».

 

Des responsabilités partagées

Loin d’être une déclaration isolée, une partie de la gauche et de l’extrême gauche n’hésite pas à jeter de l’huile sur le feu en encourageant à demi-mot (ou en refusant de condamner totalement) les violences urbaines.

À l’extrême droite, il est peu dire que certains se réjouissent de la tournure des évènements, persuadés de voir enfin arriver ce qu’ils prophétisaient depuis des années.

Ces interprétations totalisantes ne peuvent que nourrir une fracture sociale qui existe bel et bien, en encourageant les uns et les autres à choisir un camp. Surtout, elles éloignent toujours plus la perspective d’une réconciliation par le compromis en théorisant l’inéluctabilité du rapport de force dont il ne pourrait sortir qu’un seul vainqueur.

Rien n’illustre mieux cette rhétorique guerrière jusqu’au-boutiste que la déclaration du syndicat Alliance Police Nationale ce vendredi après-midi :

« L’heure n’est pas à l’action syndicale mais au combat contre les « nuisibles ». Se soumettre, capituler et leur faire plaisir en déposant les armes ne sont pas les solutions au regard de la gravité de la situation. […] Aujourd’hui les policiers sont au combat car nous sommes en guerre. Demain, nous serons en résistance et le gouvernement devra en prendre conscience. »

 

Une réalité plus nuancée : la décivilisation et la légitimité des émeutes

Les émeutes ont touché un nombre très important de villes dans toute la France. En Seine-et-Marne, cinquante communes sont concernées.

À première vue, ces scènes de violences et de désordres accréditent l’idée d’une décivilisation. S’il est difficile de se prononcer sur les motivations réelles des émeutiers, il semble difficilement contestable que beaucoup ont surtout à cœur de casser, piller, violenter, et ainsi n’exprimer rien d’autre que haine et chaos.

Des données et arguments tendent toutefois à largement nuancer cette analyse. Mais ce n’est pas tant la question ici.

Que dit réellement ce déchainement de violences ? Comment se fait-il qu’en France, en 2023, une partie de la population considère qu’il n’existe pas d’autres voies que celle de la brutalité ?

Si la droite et la gauche, on l’a vu, offrent des réponses radicalement différentes, nous souhaitons explorer une autre grille interprétative, qui invite à dépasser l’opposition traditionnelle entre l’explication par le social (la gauche) et l’explication par le culturel (la droite), pour accepter l’idée selon laquelle ces facteurs ne s’opposent pas mais s’enchevêtrent les uns aux autres.

Il est évident que le contexte socio-économique de certaines populations et de certains quartiers participe à créer des conditions favorables à la délinquance et au rejet des institutions de la République. Également, les différentes discriminations réelles subies par ces populations et ces territoires créent une exclusion qui accroît le repli sur soi identitaire et l’opposition à la France et au projet républicain dans son ensemble.

Mais ces facteurs ne sont pas exclusifs et suffisants, et il est pertinent d’introduire des variables culturelles dans la question, sans lesquelles il semble impossible de comprendre les évènements actuels. C’est ici l’erreur fondamentale de la gauche et d’une partie du monde médiatique et culturel, qui par angélisme, naïveté, opportunisme ou électoralisme, tendent à déresponsabiliser complètement ces populations en les assignant à un statut d’éternelles victimes. Cela permet le glissement auquel nous assistons de l’explication à la légitimation : en tentant de rechercher les causes des émeutes, on dérive vers leurs justifications.

La sympathie faussement bienveillante envers les violences et actes de vandalisme de toute une partie du monde médiatico-politique participe à exclure ces populations du jeu institutionnel. L’expression de leurs revendications et de leurs intérêts ne pourrait passer que par la violence.

Ferghane Azihari a tout à fait raison de souligner la « condescendance » qu’implique une telle posture, et d’insister sur le paradoxe d’une telle attitude qui « entérine la perception que nous n’appartenons pas à la même civilisation et qu’il est logique que des règles différentes s’appliquent »[2].

Si l’on peut reconnaître et expliquer l’ensemble des facteurs ayant menés à la situation d’une société fracturée au point de voir certains rêver d’une guerre civile, il est inacceptable de relativiser la gravité et l’illégitimité des émeutes.

 

Conclusion

Nous ne devons et ne pouvons nous résoudre à accepter les chemins que nous tracent les idéologues de tout bord, qui, assurément, mèneront à une forme de guerre civile et sociale.

La révolution et la sécession d’une partie des Français par la violence et le chaos, scénario poussé par une partie de la gauche qui rêve de parachever la substitution de la lutte des classes par la lutte des races, n’est pas une fatalité. Pas plus que ne l’est le scénario de l’extrême droite, qui acte l’impossibilité d’une réconciliation avec une partie de nos concitoyens.

Les solutions ne sont pas simples mais il faudra, d’une manière ou d’une autre, trouver un moyen d’apaiser les colères qui traversent la société française.

La première étape, sans laquelle nous ne pourrons rien accomplir, est de sortir des passions et de l’idéologie, de renouer avec le sens de la responsabilité et de se confronter, enfin, à la complexité du réel.

C’est en sortant des postures, de haines comme de complaisances, que nous pourrons renouer avec le dialogue et ainsi rétablir les conditions d’un débat public de qualité et d’une désescalade de la violence.

Méditons ces mots de Raymond Aron qui venaient conclure L’Opium des intellectuels :

« Si la tolérance naît du doute, qu’on enseigne à douter des modèles et des utopies, à récuser les prophètes de salut, les annonciateurs de catastrophes. Appelons de nos vœux la venue des sceptiques s’ils doivent éteindre le fanatisme. »

 

 

[1] Propos rapportés par Médiapart, de Flavien Kaid, socialiste, directeur de cabinet du maire de Romainville, ville touchée par des émeutes.

[2] Mathieu Zagrodzki dans l’émission C dans l’air du 28 juin 2023 : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/5000833-emission-du-mercredi-28-juin-2023.html

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  • Les idéologues qui s’ agitent ont bon dos au regard de la véritable politique qui s’ écrase et qui perfuse. Si la tolérance nait du doute, il ne fait absolument aucun doute que c’ est une France qui élève correctement ses enfants et qui travaille qui va payer les dégâts. Cela n’ est plus tolérable.

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    • La France qui travaille et élève correctement ses enfants tolère depuis trop longtemps la lente dérive ( qui s’accélère) des politiques bisounours et de l’assistanat généralisé (comme le ca**er du même nom).
      Il est urgent de revenir aux fondamentaux écrits très clairement dans la DDHDC de 1789, et qui définit les droits et les devoirs de chacun: appliquer la même loi à toutes les personnes résidant ou de passage sur le sol français, garantir la propriété et la sécurité, l’accès à l’éducation, et sanctionner lourdement les coupables majeurs ou les parents de mineurs délinquants qui n’ont pas correctement éduqué leur progéniture dans les valeurs de la République.
      Quand on aura accompli ce minimum, on aura déjà fait un grand pas!

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      • @C2MR
        Bonjour,
        La DDHC, dans son préambule, indique les seules causes des « malheurs publics ».
        Aucun des 4 Deoits fondamentaux, naturels ET imprescriptibles ne sont respecter ni protéger en France.
        Vous avez raison, revenir aux fondamentaux est plus que nécessaire.

    • Tout ça c’est du pain béni pour Marine

    • C’est tolérable. Tant qu’il y a des ghettos il y a des émeutes, ça va ensemble. Soit on supprime les ghettos mais dans ce cas faut reloger les cas sociaux ailleurs, et personne n’en veut. Soit on le fait pas et on accepte les émeutes de temps en temps, on en mets quelques uns en isolement le temps que ça se calme. Le ghetto est normal dans une société libérale, chacun sa merde, le fait que le ghetto existe permet aux sans dents de se bouger les fesses pour ne pas finir dedans. Et ça va chez nous, c’est des tout petits ghettos, dans les favélas ils tirent sur les poulets à balle réelle, en Palestine avec des roquettes.

  • Les idéologues, les trucs machin-chouette qui se la ramènent pour expliquer quoi ? rien, du vent, des foutaises qui ne règlent en rien le vrai problème d’aujourd’hui ; des jeunes mal élevés, sans aucune éducation ni instruction, laissés dans la rue par des parents défaitistes qui vivent d’allocations ou indemnités chômage, qui détruisent pour le plaisir de piller, de vandaliser…des médiathèques ! des mairies ! je ne reconnais plus mon pays, piloté par des politiques qui n’ont pas de c……s, qui ne songent qu’à leur égo et à emmerder les honnêtes citoyens.
    Honte à vous…envoyez l’armée, coupez les aides, touchez les gens au portefeuille car ils ne comprennent finalement que cela ; oui, je suis en colère, parce qu’à cause de vos errements, de votre incapacité à construire la société de demain, vous laissez à vau l’eau ce que les contribuables ont financé. Ce n’est pas fini, des armureries ont été cambriolées…alors, la suite, c’est la guerre civile ?
    Vous êtes l’archétype du scandale, des voyous d’une autre trempe finalement.

  • Deux France ? Je vois une France et une nuée de parasites qui prétendent mieux valoir que leur hôte. Pour en sortir, il n’y a que deux solutions : 1. l’hôte meurt et par suite les parasites aussi, ou 2. l’hôte accepte sans état d’âme l’élimination radicale des parasites, quitte à passer par le stade humiliant de la salle d’épouillage. Associations, geignards, pilleurs la nuit assistés le jour, plus un centime d’aide publique ne doit aller à ceux qui ont enfreint, même bénignement, la loi (ni à leurs parents quand ils sont encore sous la tutelle de ces derniers) ou soutenu cette infraction.

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    • Je vois la même chose que vous MichelO. Et c’est hélas le 1. que je vois advenir, car le 2. est soit rejeté soit sa nécessite est niée par les opportunistes politiques et les bien-pensants, qui ne savent pas analyser un historique pourtant pas vieux, ni voir une évolution pourtant plutôt récente. La France se meurt et certains, dont l’auteur, croient encore qu’il suffit de causer autour d’un café pour ramener tous ces petits délinquants au fond fort sympathiques à la raison et à la maison.

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    • Pour reprendre votre image, si l’hôte meurt ce sera de gangrène et quand le mal est trop avancé la seule solution est l’amputation si l’on veut éviter la septicémie. Car à ce stade, il n’y aura pas d’antibiotique assez puissant pour éradiquer les parasites!

    • J’y vois sans sombrer dans le complotisme une lente mais certaine dérive voulue pour installer une dictature encore une fois subie par le laxisme de la France silencieuse. Celle-ci couplée avec l’ennemi n1 le CO2 et la monnaie numérique de la banque centrale qui arrive à grands pas sans oublier la reconnaissance fasciale et l’IA gouvernementale. Un troisième mandat présidentiel est bien nécessaire

  • Le problème n’est pas l’étincelle mais le baril de poudre.
    Si on l’attire avant de la concentrer il faut s’attendre à ce que ça pète tôt ou tard.

  • il y a dans le fond plusieurs discours victimaires…donc des gens qui pensent collectivement par luttes de groupes..

    ce n’est pas aux individualistes d’apporter des solutions..c’est aux collectivistes d’apporter des preuves des oppressions dont ils sont victimes.

    attendre le verdict de la justice??? bah pas grave ce verdict étant défavorable on ajoute la justice dans le cercle des oppresseurs..

    le discours à tenir doit être sur la loi, sur les procédures d’action des policiers..
    j’entends un refus d’obtemperer ne mérite pas la peine de mort, ce qui est très vrai, mais qu’ne est il d’un comportment dangereux?

    les policiers auront toujours besoin une degré de liberté pour exercer leur jugement sur un situation…
    DONC on les jugera sur leurs actes.. et donc sur les circonstances …et DONC tout le s gens qui cherchent la justice ont intérêt à pouvoir juger des circonstances qui ont causé leur acte..en gros…camera vidéos..par exemple…

    si j’avais été à
    sa place j’urais fait quoi..

    les policiers qui ne sont pas en tort ont tout interet à filmer.. ça les protège des accusation sur leur motivations..

    • Ah oui tiens, où était la caméra des policiers ?

    • En 2022,25.000 refus d’obtempérer en France qui ont entraîné 153 tirs et 12 morts. Les tirs sont généralement justifiés quand la personne qui refuse d’obtempérer et qui, souvent conduit une voiture, met en danger la vie des passants. Dans sa fuite, si Nahel avait renversé un passant, ce qu’il n’a pas fait par chance, est-ce que ça aurait été différent ?
      Nahel: 15 inscription à son casier judiciaire pour refus d’obtempérer, conduite, sans permis, consommation et vente de drogue… à peu près toutes classées sans suite ce qui n’est pas normal, mais la peine de mort n’est pas normale non plus pour ce genre de délit.
      C’est le problème des zones de non-droit, où les caïds de la drogue poussent des jeunes comme Nahel à provoquer la police jusqu’à temps qu’il y en ait un qui perde son sang-froid. Naël n’est qu’un petit pion manipulé dans cette mini guerre.

      • Le refus d’obtempérer est la pire des infractions, parce que si on le permet, alors on n’arrêtera jamais les pires criminels, qui n’auront qu’à refuser d’obtempérer. Et se pose une autre question : comment peut-on arriver à l’âge de 17 ans si on n’a pas le bon sens d’obtempérer face à une arme chargée braquée sur vous ? Peu importe qui la tient, c’est une affaire de bon sens. A moins, bien sûr, qu’on ait appris que qu’on pouvait ne s’en préoccuper que quand il s’agit d’un voyou rival ou d’un terroriste, et s’en moquer quand il s’agit d’un représentant de la loi. Qui enseigne ça ? Quel peut être l’avenir d’un pays où on tolère ce genre d’enseignement dans la compétition avec ceux où on ne le tolère pas ?

      • Nahel n’a pas subi la peine de mort suite à son refus d’obtempérer. Il avait déjà joué plusieurs fois avant cela à ce petit jeu et avait gagné à chaque fois. Comment pouvait-il imaginer que cela pouvait tourner mal ? Il n’a pas subi la peine de mort, seulement les conséquences de son arrogance, de sa bêtise ou de son sentiment d’impunité.

        Les citoyens ordinaires commencent à en avoir tout doucement assez, il suffit de voir le succès de la cagnotte pour aider les proches du policier. Jean Messiha est certed un peu recommandable personnage mais plus que toute propagande médiatique ou tout sondage qu’on peut bidonner un peu comme on veut, ce succès est un baromètre que les politiques et les gauchistes auraient tort d’ignorer ou de mépriser.

        Times are changing comme disait un autre gauchiste !

  • Idéologues ? Mais non . Seulement des intérêts bien affirmés (depuis longtemps mais quand on ne veut rien entendre , ni voir ) pour prendre le pouvoir par la force : les islamistes et l extrême gauche (dont le but a toujours été la destruction de notre société, qq soit le moyen) . Et face à cela , on a des noeuds noeuds qui veulent dialoguer et qui disent à l’envi : « pourquoi tant de violence ? » . Mais parce que la violence paie . C’est même la seule chose qui paie dans cette démocratie clabotante . Et face à la violence la seule réponse est la force car c’est tout ce qui reste quand l’autorité a été mise au ban . Je crains que notre pouvoir n y recoure pas. Notre armée de Daladiers ira sans doute se prosterner devant ces jeunes hilares , les inviter à l’assemblée , et peut être notre président se prendra t il une baffe pour les avoir tripotés au passage.

  • Quand le pouvoir est faible, les extrémistes pillent. Croyez-vous qu’en Russie, en Chine, en Arabie saoudite, etc il y ait de telles émeutes ? Non. Celui qui ne respecte pas le loi va en prison. Wagner a recruté En prison un vieux de 60 an qui avait volé un téléphone ! En France, celui qui ne respecte pas la loi peut en rire et récidiver à l’infini. Alors, pourquoi respecter la loi ?
    De plus, si cet individu avait été tué par une Kalashnikov d’un dealer de son cartier, alors personne n’aurait manifesté. Car la vrai autorité en France, c’est le dealer ! Heureusement qu’ils sont là.
    Et quelle idée de faire des contrôles de police ! Il faut arrêter : seuls les honnêtes gens doivent être contrôlés pour 2 raisons : la première c’est qu’ils vont coopérer, et la seconde est que les statistiques de délinquance seront meilleures puisque le nombre de personnes en situation illégale va ainsi diminuer.
    C’est quand même par sorcier de faire de la politique à 2 balles !

    • C’est pas faux!
      Il s’en tue des brouettes à la kalachnikov tous les jours dans les quartiers nord de Marseille et ça fait à peine un entrefilet dans la presse locale. Et autre avantage, ça maintient un certain « équilibre » dans le marché de la délinquance locale!

    •  » Wagner a recruté En prison un vieux de 60 ans  »
      Là vous exagérez un peu, on ne dit pas vieux de 60 ans, on dit jeune senior!

    • on peut ajouter que les honnêtes gens sont solvables…

  • « A l’extrême-droite il est peu de dire que certains se réjouissent de la tournure des événements » vous pouvez mettre un lien ? Et préciser ce que vous entendez par extrême-droite ?
    Sur la décivilisation, vous citez un article du Point pour décrédibiliser cette réalité, sauf que le Point parle d’une baisse des violences physiques à l’échelle planétaire. Pour analyser la situation française, on doit raisonner à l’échelle de la planète, c’est que finalement la situation en France est encore plus grave que ce qu’on pense. Toujours est-il qu’en France cette augmentation de la violence est documentée, et le ministère de l’intérieur publie, enfin !, les chiffres prouvant que cette hausse est, à une écrasante majorité, le fait des immigrés ou descendants d’immigrés. Je sais, c’est pas top, mais comme vous dites « c’est en sortant des postures … que nous pourrons renouer avec … une désescalade de la violence » (plutôt que « désescalade », nouveau mot à la mode, je dirais un arrêt mais on a la droit de préférer que ça continue moins vite, ce que signifie désescalade).
    « Il est évident que le contexte socio-économique de certaines populations » et « les différentes discriminations réelles subies par ces populations créent une exclusion » Donc en fait, vous êtes de gauche, de celle qui jette de l’huile sur le feu, qui donne des justifications à certains pour se sentir en droit de se soulever et rejeter notre société, puisque vous dites « évident » et « réelles » alors que les pauvres de toute la France ne s’attaquent pas aux supermarchés ou aux agences immobilières et que vous ne cherchez pas à savoir si l’exclusion ne vient pas des demandes particulières d’une certaine population vivant en France sous un modèle culturel différent.
    « En tentant de rechercher les causes des émeutes, on dérive vers leurs justifications » il est clair maintenant, même pour les politiques et des journalistes – dont Karim Zeribi, c’est dire – que ces émeutes n’ont rien à voir avec la mort de Nahel, mais tout avec un besoin d’exprimer une violence et une domination sur la France.
    Même Bilongo s’est pris un coup de bâton derrière la tête, même le maire de Trappes, issu de l’immigration, s’est fait insulter. Leur « tolérance née du doute » sur le fait que le pays soit en train de changer, s’est retourné contre eux, comme elle se retournera contre tous ceux qui pensent encore qu’il suffit de dialoguer pour que le monde parallèle imposant sa loi dans les cités revienne dans le droit chemin. Pendant ce temps-là, les gens « normaux » vivant dans ces cités par obligation subissent une violence de plus en plus décomplexée, comme cette habitante dont ils ont incendié l’appartement, pourtant en étage élevé, parce qu’elle avait osé leur demander de cesser les pétards. Et la gauche et les moralisateurs accuseront les gens normaux d’avoir fui ces endroits de non-vie, accuseront la France d’avoir entassé les immigrés dans des cités non entretenues, donnant encore des arguments fallacieux justifiant au final cette violence. Ils continueront d’allumer l’étincelle, et d’en déplorer l’incendie.
    Jusqu’à quand ?

    13
    • J’ai oublié un détail : le roi du Maroc lui-même, Hassan II, sur le plateau d’Anne Sinclair en 1993, l’avait dit : les mouvements de populations d’est en ouest en Europe se sont bien passés car le mode de vie est commun, « la trame est la même », mais là on parle « d’un autre continent, de nord-sud, ça ne peut pas marcher, ils ne pourront pas s’intégrer, ce seront de mauvais Français ».
      Ce sont ses mots. Hassan II était-il d’extrême-droite ? Ou juste réaliste, expérimenté, cultivé ?

      • Entre 2005 et 2009, j’allais souvent au Maroc pour visiter nos associés marocains avec qui nous envisagions de développer nos affaires. Quand les discussions abordaient le sujet des incivilités ( voire plus) commises par des Maghrébins en France, qu’ils soient d’origine du Maghreb ou français nés en France, et qu’en plaisantant je suggérais qu’on les renvoie dans leur pays d’origine ( culturelle ou religieuse), c’était un tollé général car d’une part ils n’en voulaient pas chez eux de ces mauvais sujets, et que d’autre part, ils n’auraient pas fait long feu au Maroc, car les FDO y auraient vite mis le hola!
        Et de fait, ce qui se passe en France aujourd’hui n’aurait jamais eu lieu dans ces pays ou une intervention musclée de la police, même mortelle pour certains délinquants n’aurait causé aucune indignation populaire ou médiatique.

    • « Je sais c’est pas top » et ça me démonte d’autant plus que je suis moi-même descendante directe d’un immigré.

  • Colomb. Côte (de porc) à côte (d’agneau). Face à face. Nous y sommes.
    Certes, tout le monde n’est pas concerné au même degré. Il y a du séparatisme soft. Et du hard. Les islamistes du hijab. Les « jeunes » des « quartiers » si prompts à l’action punitive. Ceux à qui les parents, l’école, la société a tout passé.
    Le jeune tué avait déjà commis d’autres refus d’obtempérer. Sans aucune conséquence pour lui. De mon temps, si j’avais fait le dixième… Que n’a-t-il eu plus tôt du plomb dans la tête – au sens figuré bien sûr ?
    Nous devons interroger la couardise de nos politiciens, y compris ceux qui tenaient les discours les plus fermes, et seulement les discours. 15 ans pour sortir une loi contre le voile islamique à l’école. Un rapporteur du CE favorable au hijab dans le foot. D’autres qui trouvaient normal qu’on laisse tranquilles les femmes niqabées.
    Peut-on résumer la question par celle-ci : comment faire entendre raison à des enfants-roi turbulents ?

  • Un bavardage stérile de plus ne nous apprenant rien que nous n’ayons déjà entendu, dont l’auteur se drape de la sagesse bon marché consistant à renvoyer droite et gauche dos à dos et, surtout, se garde de seulement évoquer la criante responsabilité du poison mortel d’une immigration depuis longtemps incontrôlable.

  • Avatar
    The Real Franky Bee
    1 juillet 2023 at 10 h 07 min

    Dans le pays où je vis, un gars avait braqué un Apple Store il y a quelques mois et retenu tout le monde en otage. Il a tenté de s’enfuir en courant, alor la police lui a foncé dessus en voiture et n’a pas hésité à le renverser. Aucune polémique, c’est leur boulot. Là, on parle d’un gars avec un passé, plusieurs refus d’obtempérer, et qui roulait à vive allure sans permis dans un voiture à l’origine louche. On aurait eu un nouveau drame comme avec le fils d’Alleno à cause de lui, et tout le monde aurait levé les bras en l’air en se demandant comment c’est possible… Mais bon, face à tant de laxisme, tout est permis, y compris tout casser derrière. La France…

    13
  • D’après les informations TV ce seraient plutôt des adolescents (jusqu’à 12/13 ans) qui cassent et pillent les commerces. Cependant la police la ville déverse dans ces banlieues dites sensibles 35 milliards par an

  • L’erreur est de voir un lien entre la mort de ce jeune et les violences. Il n’y en a pas. C’est juste un pretexte pour affirmer qu’ils sont les maitres. Des magasins ont été pillés, des appartements et voitures brulés. Rien ne permet de le justifier. Ils ont profité de la situation sachant qu’aucun policier ne pourrait plus intervenir.

    • Non seulement aucun policier ne pourra intervenir, mais les simples citoyens qui essaieront de défendre leurs biens seront, eux, jugés et condamnés pour s’être fait justice eux-mêmes.

      • « pour s’être fait justice eux-mêmes. »
        C’est peut-être ce qui est voulu vu que de plus en plus de services publics vous font faire leur boulot à leur place!

    • Aux États-Unis, ils auraient envoyé la garde nationale qui ne fait pas dans la bienveillance…

  • Vouloir apaiser les colères, ça sent déjà son mi-chèvre mi-chou à la Hollande, ou son déversement de chèques « apaisement » à la Macron. Non, il faut se mouiller, prendre parti, et reconnaître que la colère du pillard est une crise d’enfant gâté inacceptable tandis que celle du commerçant pillé est parfaitement légitime. La désescalade ne résout rien. Il n’y a que si ceux qui sont montés trop haut se cassent la gueule bien proprement qu’ils apprendront à ne pas recommencer.

    • Le souci est que certains comme l’auteur de cet article hallucinant vont dire que se casser la gueule en étant tombé de trop haut ne mérite pas la peine de mort.
      Ceux-là ne se rendent pas compte que ce n’est pas la peine de mort qu’ils subissent, seulement les conséquences directes de leurs actes.

  • Les idéologues, les trucs machin-chouette qui se la ramènent pour expliquer quoi ? rien, du vent, des foutaises qui ne règlent en rien le vrai problème d’aujourd’hui ; des jeunes mal élevés, sans aucune éducation ni instruction, laissés dans la rue par des parents défaitistes qui vivent d’allocations ou indemnités chômage, qui détruisent pour le plaisir de piller, de vandaliser…des médiathèques ! des mairies ! je ne reconnais plus mon pays, piloté par des politiques qui n’ont pas de c……s, qui ne songent qu’à leur égo et à emmerder les honnêtes citoyens.
    Honte à vous…envoyez l’armée, coupez les aides, touchez les gens au portefeuille car ils ne comprennent finalement que cela ; oui, je suis en colère, parce qu’à cause de vos errements, de votre incapacité à construire la société de demain, vous laissez à vau l’eau ce que les contribuables ont financé. Ce n’est pas fini, des armureries ont été cambriolées…alors, la suite, c’est la guerre civile ?
    Vous êtes l’archétype du scandale, des voyous d’une autre trempe finalement.

  • Depuis G. Floyd la gauche française cherche son équivalent.

    Pour rappel, nous sommes dans un pays où seul l’Etat, via ses agents qu’il arme, exerce, et est seul auto-autorisé à pouvoir le faire, la violence légitime.
    Donc, nous avons eu :
    – des poubelles, des supermarchés, des véhicules, des appartements, des écoles incendiés ;
    – des tirs de mortiers d’artifices (acquisition, détention, transport et port très encadrés par la loi),
    – des grenades, des lance-roquettes ont été aperçus (introuvables en armurerie) ;
    – des commissariats pillés (dont le butin était constitué d’armes) ;
    – une armurerie a été pillée…
    La question est : qui protège nos Droits ? Nos biens ? Nous ? Qui est payé pour justement éviter, stopper ces incendies, ces dégradations, ces atteintes à la sûreté ? Les F.O, oui, et où étaient-elles ?
    Il y a une loi concernant les émeutes, mais quel citoyen peut l’exercer sans subir le courroux de la Justice qui sera expéditive ?

  • Si la Justice avait respecte le code art 233-1 2 ans de prison 15000
    Euros
    Avec 5 refus ce garcon qu elles que furent. Ses qualites serait en Prison et Vivant ! Que la famille demande des comptes a Duclon Sanrepi ! Et a Taubira aussi peut etre non ! Dormez
    Bien braves gens !!!

  • Une guerre civile suppose que le pays se divise en deux factions pour avoir la suprématie. Dans le cas contraire, c’est une insurrection de mécontents. Mais si on pense qu’il y ait deux France, il faut d’abord redéfinir ce qu’est une France.

  • Au moins aucune CAF n’a été incendiée !
    Et en Corse , combien de voitures brulées et de magasins pillés ?

    • Si, des CAF, des centres d’aides à l’enfance, des centres sociaux, des écoles, etc. ont été incendiés.
      Tout ce qui représente (même symboliquement) l’autorité de l’Etat est leur cible.
      Dans le Département où je vis, les dégâts sont considérables. Les seuls bâtiments publics à ne pas être inquiétés sont (dixit les travailleurs sociaux du coin) ceux qui sont près des mosquées ou des centres culturels musulmans… No comment.

  • Le fait que les mac do soient plus pris d’assaut que les librairies en dit long…
    Les analyses des « experts », sociologues et psychologues dans les médias sont toutes plus farfelues et hors sol les unes que les autres avec toujours le même but : minimiser tous ces comportements…

  • « Rejet de la France », la porte n’est-elle pas ouverte ? D’où vient cette impérieuse nécessité d’imposer aux autres ce qu’une fraction souhaite ?

  • « les différentes discriminations réelles subies par ces populations »
    Lesquelles ?

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