Les causes profondes de l’inflation en zone euro

L’inflation actuelle a pour cause réelle la politique de la Banque centrale européenne. Elle sera durable même si elle devrait connaître une certaine volatilité tout au long de la décennie.

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gil eza-barrage soulages 2 (CC BY-NC-ND 2.0)

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Les causes profondes de l’inflation en zone euro

Publié le 1 septembre 2022
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Non, ce n’est pas le covid et la mise à l’arrêt de l’économie ou encore la guerre en Ukraine qui provoquent l’inflation actuelle dans l’Eurozone. Ce sont les politiques monétaires des banques centrales qui l’ont suscitée, au premier rang desquelles la BCE.

Pour comprendre ce qui nous arrive aujourd’hui et comment la situation va évoluer, il faut se pencher sur 5000 ans d’histoire monétaire. Toutes les bêtises ont déjà été faites par le passé et ont toujours les mêmes conséquences. La multiplication de la monnaie adossée à rien (à aucune multiplication des produits et services échangeables) conduit toujours à une hausse des prix.

Christine Lagarde, Jerome Powell et leurs prédécesseurs ne sont pas plus intelligents que Platon et Aristote qui débattaient déjà de la nature de la monnaie. Aristote (le jeune) contestait la théorie de Platon (le vieux) qui soutenait que la monnaie n’était que pure convention sociale. Aristote pensait au contraire que la monnaie honnête devait être une marchandise.

L’inflation actuelle est d’abord monétaire : la masse monétaire de la zone euro a été multipliée par 4 depuis 2008 tandis que la production économique de la zone euro stagne.

 

Évolution de la production économique de l’Eurozone depuis 25 ans

PIB en milliards de dollars

Source : Banque mondiale et tradingeconomics.com

En gros, depuis la crise financière de 2008, le PIB de la zone euro s’établit à 14 500 milliards de dollars. La croissance y est donc quasi nulle.

Dans le même temps, la masse monétaire a été multipliée par deux et par quatre depuis 2000.

Évolution de la masse monétaire de la zone euro depuis 25 ans

Masse monétaire M3 en millions d’euros

Source : Banque Centrale Européenne et tradingeconomics.com

Lorsqu’on crée de la monnaie qui n’est adossée à rien de tangible, il arrive toujours un moment où les prix montent.

Notons que l’inflation a existé dans l’histoire, même avec des monnaies métalliques (or ou argent). Les exemples anciens les plus connus sont :

  • La Lydie sous Crésus (-560)
  • L’Empire romain (de 64 à 258)
  • L’Europe au temps des grandes découvertes espagnole et portugaise (1500 à 1650)

 

L’inflation monétaire, c’est-à-dire la multiplication de la monnaie sans contrepartie de richesse, conduit tôt ou tard immanquablement à une hausse des prix. Ce que Milton Friedman, prix Nobel d’économie en 1976, a résumé en 1970 :

L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production.

La propagation de l’inflation de la monnaie à celle des prix est plus ou moins rapide, elle dépend de facteurs psychologiques, mais elle finit toujours par se produire.

Notons simplement que l’inflation monétaire est plus facile lorsque les monnaies sont fiduciaires (la « convention sociale » de Platon) et non pas métalliques (la « marchandise » d’Aristote). Il est plus aisé de faire surgir un euro du néant que de découvrir et d’exploiter d’immenses gisements d’or ou d’argent ou de se livrer à l’avilissement monétaire (baisser la teneur en métaux précieux des pièces). La migration de l’inflation monétaire vers l’inflation des prix est donc généralement plus rapide.

 

Voyez l’étape de l’inflation monétaire sans répercussion sur les prix de la vie quotidienne comme un énorme barrage de liquidité. La monnaie excédentaire est tout d’abord stockée sans trop circuler.

Tout est calme dans la grande retenue de liquidités où nagent bien à l’aise de gros poissons qui profitent en premier des facilités de crédit. Certes, les actifs financiers et l’immobilier se sont considérablement renchéris. Mais ce sont des prix qui n’intéressent que les « riches ». Lesdits riches s’enorgueillissent d’ailleurs souvent de la hausse de la valeur de ce qu’ils possèdent alors que leurs « plus-values » ne sont que le reflet de la création monétaire.

On constate à la longue un peu de grogne du côté de la classe moyenne qui voit son épargne punie et l’accès à la propriété immobilière devenir de plus en plus difficile. Mais disons que jusqu’aux confinements et à l’invasion de l’Ukraine, le barrage tenait bon.

Cette première étape appartient au passé. Aujourd’hui, les fissures dans le barrage se multiplient. La pression est devenue trop forte.

 

Covid, Vlad The Bad et premier épisode d’inflation des prix

Avec la crise sanitaire, en décidant des confinements les autorités ont estimé que la machine économique devait être mise à l’arrêt. Lorsque les mêmes autorités ont remis la machine en marche, celle-ci a eu quelques hoquets. Dès l’été 2021, les prix des matériaux flambaient sous l’effet de la désorganisation et de la pression des urgences. L’argent excédentaire a trouvé à s’infiltrer dans les prix de la vie quotidienne.

Puis est venue l’invasion de l’Ukraine qui désorganise profondément les marchés de l’énergie et de l’agroalimentaire. Deuxième brèche.

Bien entendu, les pouvoirs en place nient. Ils préfèrent accuser les spéculateurs, le capitalisme, le libéralisme, les riches, un ennemi intérieur ou extérieur, alors que la seule raison de l’inflation est la monnaie qu’ils ont eux-mêmes décidé de créer. Pour trouver un ultime résidu de bon sens, il faut aller en Nouvelle-Zélande où la politique monétaire conduite depuis la crise financière est vertement critiquée.

Sans vergogne, les autorités continuent d’ailleurs à créer de la monnaie même s’ils en créent moins. La Banque centrale européenne plus encore que la Fed américaine, ce qui explique que l’euro a perdu près de 20 % par rapport au dollar.

Mais pour le moment pas d’emballement.

Dans l’étape finale, le barrage cède et la monnaie excédentaire inonde tout, provoquant faillites, banqueroutes et misère. Nous n’en sommes pas encore tout à fait là mais nous nous en approchons. Les délires de mutation énergétique forcée ne feront qu’aggraver les choses en renchérissant inutilement l’énergie.

Il y a inflation des prix parce qu’il y a eu une inflation monétaire inconsidérée (c’est un euphémisme). En prétendant que relever les taux directeurs (le modeste prix à payer pour créer de l’argent sans contrepartie) freine l’inflation des prix les banquiers centraux admettent l’inverse : baisser les taux directeurs (jusqu’à rendre la création monétaire gratuite) suscite l’inflation des prix.

L’histoire montre aussi que toute tentative de blocage des prix est vouée à l’échec. L’empereur Dioclétien – promoteur de l’édit du Maximum qui punissait de mort la valse des étiquettes – doit ricaner dans sa tombe …

 

Lorsqu’un banquier central trafique une monnaie (ou le crédit, puisque c’est devenu la même chose), il fausse la concurrence, il altère l’économie, mais il altère aussi la politique ; la hausse des prix suscite la déconsidération du pouvoir la fuite devant la monnaie ; les troubles sociaux qui s’ensuivent ne sont que le résultat de la défiance qui remplace la confiance.

Toute crise monétaire se termine en renversement de régime et par un changement de monnaie. On peut se demander si la révocation de Mario Draghi en Italie n’est pas un signe précurseur…

Pour ceux qui voudraient mieux comprendre les tenants et aboutissants de la situation actuelle, et se préparer à affronter la crise monétaire à venir, je recommande mon livre : Du sumérien au bitcoin : dettes et crises monétaires dans lequel je tente d’expliquer de façon simple notre situation de cobaye face aux manipulations monétaires actuelles.

Dans la future crise monétaire, une extraordinaire quantité d’épargne investie sur la dette et des promesses vides sera détruite.

Quel sera le futur système monétaire ? Renouera-t-il avec la relique barbare selon Keynes, l’or ? Reposera-t-il sur des réseaux décentralisés, privés, en concurrence, dont Bitcoin serait une première esquisse qui va se raffiner ?

Si vous pensez avoir la réponse à ces questions, vous avez probablement tort. S’il est honnête, le prochain système monétaire ne sera pas « constructiviste », le résultat de la fermentation du jus de crâne de quelques hauts fonctionnaires du FMI ou de la Banque mondiale. Il sera issu de l’ordre spontané. L’ordre spontané né de la liberté est supérieur à tout ordre imposé. S’il est malhonnête, il reposera sur une monnaie numérique de banque centrale imposée de force.

La liberté « n’est pas la fille mais la mère de l’ordre », écrivait Proudhon. C’est la liberté qui engendre l’ordre et la stabilité, pas la contrainte qui n’engendre que violence et misère.

 

Un article publié initialement le 6 août 2022.

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  • Excellent

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    jacques lemiere
    6 août 2022 at 7 h 55 min

    Il faut d’abard se donner une défintion de l’inflation , google, et j’obtiens
    inflation

    Accroissement excessif des instruments de paiement (billets de banque, capitaux) entraînant une hausse des prix et une dépréciation de la monnaie (s’oppose à déflation).

    et je vois excessif..sans définition de l’exces.. ce qui suggère que l’accroissement des instruments de paiement est nécessaire;. la justification apparente est qu’il faut suivre la production de biens..

    En réalité même si on admets la nécessité de l’accroissement des moyens de paiements.. la façon dont cela est effectué a au moins autant d’importance.. cela confère à
    qui « distribue ces moyens de paiement supplémentaire un pouvoir politique et bien entendu parfois des moyens de paiement tout court…sans vsercice rendu à quiconque..
    EN effet, nous pourrions imaginer d’affecter à chacun une quantité de moyens de paiement supplémentaire, proportionnelle à celle dont il dispose…

    Ceci ne change RIEN…
    San avoir de formation économique j’en arrive à la conclusion sans doute simpliste que
    l’accroissement des moyens de paiement, parce qu’il est fait de telle façon de flouer les épargnants, en modifiant la hiérarchie des richesses honnêtement acquise, est un choix politique. et idéologique qui s’apparente au véritable consumérisme..
    le culte du PIB.
    c’est une politique de redistribution.. qui démotive à épargner sinon à investir, le diable est dans les détails, et cela dépend du taux de production des moyens de paiement…

    la variation des prix causée par les changements du monde est nécessaire .même si elle difficile à supporter pour d’aucuns;. si on extrapole ou spécule que le prix d’un produit va augmenter , on se prépare si on peux à passer à autre chose..

    c’est de l’égalitarisme des SUBJECTIVITES, si vous spéculez MIEUX que les élites politiques, vous êtes taxés…

    Comme la richesse relative des personnes ne tient pas au seul hasard, mais à la capacité à spéculer profitablement, cela conduit à ce « scandale », les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent relativement.. sauf que c’ets inexact .. des pauvres s’enrichissent et des riches s’appauvrissent.. le constat n’est vrai qu’une moyenne et encore..en pratique pas en théorie…

    Les politiques font le choix pour maintenir les inégalités sous controle, et parce que c’est payant politiquement, d’entraver les bons choix économiques;..

    SI vous ajoutez la capacité des politiques à choisir d’interdire par idéologie des » bons » choix économiques.. vous avez une force qui tend à l’appauvrissement absolu global..

    la « criminalisation » du profit et de l’enrichissement personnel est funeste. sauf si on attache la primauté à l’égalité de richesse…ou de pauvreté..
    c’est le but et le moyen..et le critère de jugement.
    égalité de richesse…

    il suffit d’admettre une absurdité.. »nous » en admettons plusieurs.
    la macroéconomie conduit à des décision ineptes ..
    elle conduit à ce que la personne qui reçoit des « aides sociales » ne s’estime pas redevable..
    et avec le cassage de gueule du médecin qui ne fait que son boulot et pour plein d’argent, et au brulage des écoles..etc etc..
    pire que l’infantilisation, c’est l’adoisation.

    enfin bref, ce pays est foutu..

  • En claire, d’après votre article, c’est depuis que Madame Christine Lagarde est présidente de la BCE que les gros problèmes inflationnistes ont débuté.

    • J’avais le sentiment que ça datait du moment du débarquement de Trichet .

    • Non, c’est l’aboutissement irrémédiable du sinistre quantitative easing qui consiste à inonder la masse monétaire sous un tsunami de fausse monnaie. Le surplus profite d’abord aux mieux placés qui peuvent joyeusement barboter dedans puis percole plus ou moins rapidement à travers les fissures jusqu’à noyer tout le monde.
      « Ce qui doit arriver arrive » (Jacques Rueff)

  • Autrefois, c’était il y a bien longtemps, les banques devaient se plier aux règles des réserves fractionnaires ( à savoir qu’elles ne pouvaient accorder en crédit plus de 10 fois leurs réserves déposées par leurs clients). L’idée étant qu’un prêt devait être remboursé et que le crédit( la dette) s’éteignait à la fin de son remboursement compensé grâce à la création de richesse résultant de l’activité productive de l’emprunteur.
    Ce crédit était comparable à une création temporaire de monnaie qui devenait définitive à l’issue du remboursement du capital et DES INTERETS.
    Cette règle simple ayant été « oubliée » par la plupart des banques européennes a conduit à la situation actuelle (amplifiée par la désindustrialisation accélérée de la France)
    Donc CPEF ET CEEF

    • Le crédit correspond à une création temporaire de monnaie, et elle n’est pas définitive puisqu’elle est par la suite détruite progressivement tout au long de son remboursement.

      • A condition que le remboursement ne se fasse pas in fine par le biais de la souscription d’un nouvel emprunt.

  • Merci pour ce cours d’économie que même un électronicien comme moi est capable de comprendre !
    Vous devriez envoyer votre article à notre ministre de l’économie, avec une gentille dédicace…

    • Il d’abord déguster son nhectare 😉

    • Vous savez, je crois que l’économie (la vraie) suit la même logique que notre métier. Du coup on comprends bien les bons économistes comme Friedmann… L’ennui c’est qu’ils se font rare et que beaucoup trop d’acteurs de ce domaine n’ont pas de logique et croient que ça marche pareil que pour le père noël…

  • Bonjour Madame ,
    Je vous invite à lire mon article Un possible retour de l’inflation est-il souhaitable ? MV=PT modifié par le numérique avec en fin d’article un graphique sur la vitesse de la monnaie …Bien cordialement
    https://theoreco.com/non-classe/mvpt-david-hume-john-hicks-milton-friedman-banque-centrale-monetaristes-quantitative-easing-creation-monetaire-qe-fed-trappe-a-liquidite-michel-aglietta-alternatives-economiques-inflation-dettes-taux-755.html

    • Il me semble que la constatation à posteriori MV=PT est trompeuse parce qu’elle donne l’impression d’une proportionnalité naturelle entre M et T qui serait perturbée par les variations de V et P. Une grande partie du problème pourrait bien venir simplement des obstacles mis par l’Etat à la croissance de T, de par sa concurrence par rapport aux investissements privés productifs pour la collecte des fonds disponibles et de par une réglementation excessive contrariant elle aussi la croissance de T. S’y ajouteraient aussi une très mauvaise évaluation de T par les indicateurs mis à disposition de nos « économistes » politiciens…

      • De vos remarques et aussi de l’article, on peut déduire :
        – que ces variables doivent être considérées par paires, V et T introduisant une composante de temps à chacune des variables de l’équivalence M=P.
        – et donc qu’une équation économique ne fonctionne pas du tout comme une équation mathématique.

        • Oui, enfin pour les équations mathématiques, elles ne « fonctionnent » pas non plus. En devenant obèse, vous n’aurez pas forcément plus d’énergie, et pourtant E=MC^2 …

  • Il y a aussi la « transition énergétique » qui stigmatise les investissements dans les énergies fossiles qui diminuent en conséquence, ce qui diminue aussi leur production et leur disponibilité

  • « Toute crise monétaire se termine en renversement de régime et par un changement de monnaie. »
    … renversement de régime : une révolte voire une révolution donc :
    – effondrement économique ;
    – manifestations/protestations appuyées ;
    – affrontements ;
    – émeutes et pillages ;
    – violences ;
    – réponse musclée de ceux voulant éviter de perdre leurs privilèges/leurs pouvoirs
    => S.H.T.F x100

  • Il faut comparer l’évolution de la masse monétaire de la zone euro avec le PIB en euros et non le PIB en dollars, puisque justement l’évolution relative de la masse monétaire impact le taux de change. L’inflation actuelle est avant tout générée par des problèmes relatifs à l’offre, ce n’est pas un hasard qu’elle soit apparue avec la pandémie, les contraintes sanitaires, la « transition écologique » et la guerre.

  • N’oublions pas que l’euro a essayé d’éviter la faillite des États trop endettés en rachetant leurs dettes sociales. Si ces États voyous et voleurs n’existaient pas, on n’en serait pas là. Inutile de les nommer, ils sont connus de tous.
    S’il n’y a pas encore eu de sécession de la part des États « frugaux », c’est certainement grâce à Poutine. En effet, si ces derniers ne veulent pas affronter les révoltes de leurs population pour une inflation dûe aux autres, l’inconnu des conséquences de la guerre en Ukraine les empêche de se séparer des boulets de l’Europe. Mais ce n’est que partie remise : fin de la guerre en Ukraine = expulsion des États voyous.

  • Les commentaires sont fermés.

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